Mon opinion, comme le sujet, est bien trop complexe pour le résumer en quelques lignes, mais je vais tout de même m'y risquer.
La question du deux poids, deux mesures, se posent si l'on compare des affaires entre elles en les isolants du contexte.
Si l'ont prend le temps d'analyser les tendances, il devient évident que les poids et les mesures fluctuent. Rien n'est égal, et il est impossible de se comporter de la même façon devant chaque événement.
Malgré tout, ce n'est pas un but, ni pour le gouvernement, ni pour les médias. Devant un événement donné, le but n'est pas de proposer une réponse mesurée et juste, ni d'analyser posément un situation.
Le but est de soit créer l'effervescence, soit la maintenir, desquels découlent des prises de position caricaturales (le plus souvent, le pour ou le contre, le rejet ou la validation). Déjà pour susciter l’intérêt et occuper l'espace médiatique, et ensuite pour faire valoir un position facile à comprendre sans trop réfléchir.
Le travail est ensuite de faire valoir la position du/des représentant(s) du pouvoir conscerné(s), et d'intimer la conviction qu'elle est la seule position morale et que les contradicteurs sont soit idiots, soit dangereux.
La liberté d'expression, la lutte contre le racisme, et toutes ces valeurs que l'on convoque à longueur de temps, ne deviennent que des moyens, des outils pour des récupérations, de légitimations, qui se répercutent sur l'opinion publique.
Le cas de Siné est révélateur de ce comportement. S'il n'avait pas été possible de récupérer cette affaire pour les raisons citées plus haut, on aurait pas attiré les projecteur sur ce dessin, qui n'était ni subtile, ni scandaleux. Il aurait été oublié la semaine suivante.
Peut être qu'on lui aurait reproché ici et là son dessin idiot, rien de plus.
Soit une réaction mesurée et dépassionnée.
À la place, il a été pointé du doigt comme un antisémite, soit un coupable dans l'opinion publique, et qu'importe l'issue de l'affaire, on sera passé à autre chose lorsque celle ci trouvera une conclusion.
Il me semble que pour parler d'un deux poids, deux mesures, il faudrait parler de convictions, et celles ci n'entrent pas en jeu dans ce petit théâtre de marionnette. Tout juste, une parodie de conviction.
Tout n'est qu’intérêt à court terme, et opinion publique.
Mais ça, nous en sommes responsables. C'est le reflet de notre façon, et de traiter la politique, et de consommer l'information.