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Publié le

Je pense avoir fait de la magie d'abord et essentiellement pour des raisons très égoïstes.

Ce que, en vrac, la magie m'a apporté (et ont été les bases de ce sur quoi je me suis construit) :
- un esprit critique (sans doute le truc le+important)
- une passion (c'est à dire une manière de se rapporter au monde : tout voir au travers de ce prisme là)
- une manière de comprendre le monde (en tout cas une dynamique de cet ordre : comprendre les tours = comprendre le monde)
- une activité à la fois intellectuelle et manuelle
- être valorisé (qui n'en a pas besoin ?!)
- le mystère (être mystérieux auprès des autres c'est être différent, donc exister de manière spéciale)
- une activité quasi gratuite (on peut faire de la magie avec rien, et j'aime la "magie de pauvres")
- un bon support à ma curiosité et mon inextinguible soif d'apprendre
- ne pas se faire avoir (par les arnaqueurs de tout poil de notre monde capitaliste)
- apprendre à se sortir de situation difficiles (savoir manipuler, planquer, dissimuler, mentir… avoir expérimenté cela en conditions réelles, m'a été parfois être d'une grande aide dans la vraie vie)
- le plaisir de l'expérimentation
- la capacité à anticiper, a avoir un temps d'avance
- se mettre en jeu
- se "challenger"
- l'accès à un certain "monde du rêve"
- développer sa perspicacité, son intelligence, son acuité du regard et de l'esprit (apprendre à observer, à regarder, à ne pas se laisser duper), être malin
- développer sa dextérité (ça sert à plein d'autres choses dans la vie !)
- imaginer, inventer, contempler, jouer, rigoler
- etc


Ce avec quoi j'ai toujours du mal à dealer :
- le secret (au delà du mystère, je me demande toujours pourquoi "tromper" l'autre, et je n'aime pas ça)
- le langage codé, de "spécialiste" ou d'initié (même si c'est agréable de sentir appartenir à un milieu, et se reconnaître entre soi)
- se mettre en représentation (je n'aime pas trop ça)
- crâner, se la péter, ridiculiser l'autre, écraser l'autre (ce que font beaucoup de magiciens)
- la dimension sexiste du monde de la magie (bon, comme le reste du monde, mais la magie en tient une bonne couche quand même)
- la dimension commerciale de nombres de magiciens et marchands de trucs

 

Heureusement les qualités sont +importantes que les défauts que j'y vois.

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Publié le
Le 28/01/2020 à 15:28, Robin DEL. a dit :

 

Justement, en quoi apporter du rêve aux enfants te fait plaisir 😉 

A titre personnel, je pense qu'on a tous une grosse part d'égoïsme, qui se traduit de façon différente en fonction de chacun et qu'elle joue dans notre envie d'en mettre plein la vue aux spectateur. L'être humain est égoïste de par sa nature, nous restons des animaux, je pourrais m'attarder dessus, mais ce serait bien trop long  ... 😉 

J'ai beaucoup réfléchis  à cette question qui portait atteinte à ma vie personnelle et professionnelle ( je suis éducateur spécialisé ) et je donne une grande part de mon temps à aider les autres ( 35heures  / semaines si ce n'est plus en fait ... ), j'organise également des maraudes tous les ans en y investissant des centaines d'euros. 

Pourquoi est-ce que je fais ça ?  pourquoi je ne pense pas à moi, et que je me sens bien quand je vois d'autres personnes heureuses ou me sens utile ?

Pour faire plaisir, évidemment, pour me faire plaisir, absolument, mais aussi car mon égaux est flatté de toute cette "empathie", bienveillance,  redevance sentimental / émotionnelle  que je reçoit quand on me dit merci, quand je vois un sourire, ... 

Pour moi, c'est également ça qui me pousse à faire de la magie, me voir progresser, m'améliorer, prendre un plaisir à faire quelque chose et voir que mon travail paie. Mais également parce que je me dis, de façon non intentionnel,  que je suis fort car j'ai réussi à glisser une carte sous la montre du spectateur juste sous son nez, j'ai empalmé une carte juste sous ses yeux, je lui ai laissé croire qu'il avait le choix en citant n importe quelle carte, alors qu'en fait non, ... Ce sentiment un peu honteux de "toute puissance" qui nous envahi et qui nous pousse à aller de plus en plus loin pour présenter les effets les plus What The Fuck à quenqu'un.

Voilà, j'espère ne pas être passé pour un [grossièreté]d vaniteux, prétentieux et ayant pensé qu'à sa gueule, mais je pense que c'est ce que nous ressentons tous, sans forcement nous en rendre compte, mais c'est aussi ce qui nous permet de nous améliorer dans notre domaine ( et peut importe la discipline ) après tout, je pense que quand on en retire aucune satisfaction, on ne peut pas avoir envie de s'améliorer et de présenter de belles choses  à d'autres 😉 

Un message transparent de franchise et que je rejoins.

  • J'aime 1
Publié le

Je suis étonné du manque de réponse évoquant la relation à l'Autre...

La Magie est quand même un formidable média de communication pour faire passer des émotions (depuis les plus triviales comme la joie d'un bon moment passé ensemble aux plus profondes comme des interrogations sur le sens de la vie).

Bien sûr, il y a une part de satisfaction personnelle à progresser dans un apprentissage, mais l'essentiel n'est il pas le lien à cet Autre ? 

  • J'aime 2
Publié le

Pour draguer 

  • Haha 1
  • Embarrassé 1

Smart bastards magazine, c'est bientôt...

 

"Les magiciens sont en concurrence car ils prennent des parts du gâteau, alors que mon but est de faire grossir le gâteau." Kostya Kimlat

Publié le
il y a 8 minutes, Aleximilio a dit :

Quelqu'un connais la boutique où elle a achetée son sac tiens ? 

Oui mais elles ne l'ont pas acheté au même endroit 😉:

  • Alors Mary Poppins elle l'a acheté chez Marchand de Trucs
  • Et Mimie Mathy elle l'a acheté chez Magic Dream

Enjoy 😎

  • Haha 3

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    • A défaut, il te suffit de présenter n'importe quelle routine de ton répertoire à tes spectateurs pour que ceux-ci puissent expliquer par la suite qu'ils ont vu un tour de Pierre (et à une lettre près, on n'est pas si loin de la demande initiale. Sans que cela ne te coûte un centime. Merci qui 😜 ?)
    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
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