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Fabriquer du papier Flash


Florian ALOYS

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Il y a 17 heures, Yann CPN a dit :

Les modérateurs ne lisant apparemment pas tous les sujets, le meilleur moyen pour attirer leur attention sur un message qui pose problème est sans doute d'utiliser la fonction prévue à cet effet.


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Je viens de le faire, nous verrons si c'est efficace.

Bon ben, force est de constater que non, ça ne marche pas mieux.

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Il y a 22 heures, Otto WESSELY a dit :

Pourquoi "modérer" ? On n'est pas à l'école. ... Avec un tel nombre de contributions chaque lecteur peut se faire sa propre opinion. 

Je suis d'accord et c'est pour cela que son message est toujours là. 

J'ai échangé avec Noël au téléphone et il semble savoir de quoi il parle.

  • Embarrassé 1

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Il y a 23 heures, Otto WESSELY a dit :

Pourquoi "modérer" ? On n'est pas à l'école. ... Avec un tel nombre de contributions chaque lecteur peut se faire sa propre opinion. 

il y a 47 minutes, Thomas a dit :

Je suis d'accord et c'est pour cela que son message est toujours là. 

Je pense qu'Otto faisait allusion au fait que Noël n'a qu'un message à son actif, ce qui devrait inciter les lecteurs à la circonspection. Visiblement tu ne partages pas son analyse 😉

Je ne doute pas que les informations fournies soient fiables (quoique, Noël dit lui-même qu'il va falloir faire de nombreux essais pour trouver les conditions optimales), mais je pense quand même qu'il faut insister lourdement sur le fait que ce sont des manipulations dangereuses, qui mettent en jeu des produits dangereux.

Surtout que, compte tenu de la facilité à se procurer du papier flash aujourd'hui, je ne vois vraiment pas l'intérêt de prendre ce genre de risques...

Je serais intéressé par l'avis de @Marc Page sur la question : lui aussi connaît très bien son affaire, et il précise toujours, quand il donne ce genre de "recettes", les risques qu'elles présentent et les précautions qui s'imposent.

  • J'aime 3

L'important, c'est que ça valide !

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il y a 7 minutes, Alx a dit :

Je serais intéressé par l'avis de @Marc Page sur la question : lui aussi connaît très bien son affaire, et il précise toujours, quand il donne ce genre de "recettes", les risques qu'elles présentent et les précautions qui s'imposent.

L'argument est quand même discutable, car si Noël n'a qu'un message à son actif, Marc Page, malgré ses nombreuses interventions de qualité, se demandait, il y a encore quelques semaines, comment se servir d'un petit seau...

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Je suis professeur de Physique-Chimie et honnêtement, faire son propre papier flash ne vaut pas vraiment la peine. Entre les quelques espèces chimiques à trouver et à acheter, les protections, le temps de préparer le mélange dans de bonnes conditions, les plusieurs trempages et séchages pour obtenir quelque chose de qualité, etc...tout cela pour préparer quelques feuilles, vous en aurez au final pour aussi cher que d'acheter directement vos produits flash, ce sera assez long, assez dangereux, pas très compliqué mais il vous faudra beaucoup de rigueur, de patience et de vigilance.

Et si vous en faites en grande quantité, sachez que les produits flash ne sont pas fait pour être stockés des années.

Côté sécurité : le mélange est à faire en blouse (100% coton), lunettes, gants de protection, sous hotte ventilée. Certaines espèces chimiques sont simplement interdites à la vente sans licence particulière.

L'acide sulfurique concentré ou pire, l'acide nitrique concentré sont traîtres. Ils pénètrent facilement la peau et provoquent de graves brûlures. Ce n'est pas instantané, ça ne va pas vous faire un trou dans la main ou dans le bras (on est pas dans un film !) mais quand ça pique, c'est déjà trop tard, c'est que vous aurez une petite marque à vie. En manipulant sous hotte pour une manipulation consistant à protéger un clou en fer contre l'oxydation avec de l'acide nitrique (ce qu'on appelle la passivation du fer), une toute petite goutte a été envoyée sur ma manche de blouse en abaissant le pipeteur (sorte de grand bouchon doseur que l'on visse sur un flacon pour en verser un volume très précis) sans que je m'en rende compte. Après 5min de manipulation, ça me piquait. La petite goutte d'acide était passée à travers ma manche et brûlait ma peau.

J'ai tout de suite mis de l'eau dessus. La petite tâche est restée près de 10 ans bien visible. Aujourd'hui, avec le léger bronzage, elle ne se voit presque plus.

Ma chérie, qui est ma préparatrice de labo, s'est déjà renversé accidentellement un bécher avec un petit fond d'acide nitrique dedans (elle la retourné dans le lave-vaisselle du labo en pensant qu'il s'agissait d'eau distillée puisqu'il n'avait pas été laissé sous une hotte aspirante après un TP). Elle a passé de l'eau immédiatement, a été emmenée aux urgences et là bas, ils n'ont rien fait d'autre que lui passer de l'eau froide dessus (c'est le seul "remède"). Elle conserve depuis des années d'assez grosses marques de brûlures sur le bras et la cuisse. Je crois que tous les professeurs de physique-chimie ont été "baptisés" un jour ou l'autre avec un acide ou une base concentrée quelle qu'elle soit et bien que faisant très attention. Alors tenter des choses chez soi sans connaissances et sans le matériel de protection adéquat, c'est de mon point de vue une bêtise. Mais ceux qui veulent tenter l'expérience seront prévenus.

Tout ça pour dire que manipuler des acides concentrés dans une cuisine ou en extérieur avec des bassines, ce ne sont absolument pas les bonnes conditions pour essayer de faire du papier flash. Même si vous ne vous brûlez pas, il a de grandes chances que vous n'obteniez pas le produit de vos rêves mais un papier flash qui fait des résidus, se conserve mal et ne produit pas un visuel extraordinaire.

Au passage, je rappelle à ceux qui tenteraient tout de même et qui se diraient "mieux vaut utiliser une vieille casserole ou une bassine métallique" au lieu d'une bassine ou d'un seau en plastique en se disant que ces derniers risquent de fondre avec l'acide, que tout acide attaque les métaux.

Quant aux plastiques, ça dépend lesquels.

Autre chose, ceux qui donnent des recettes avec des concentrations en pourcentages sans préciser "pourcentages en masse ou en volume", ne sont pas très rigoureux. En chimie, on donne les concentrations en g/L (grammes par litre, unité d'une concentration en masse) ou en g/mol (grammes par mol, unité d'une concentration molaire). Une mole (noté mol) c'est une quantité de matière qui correspond à environ 6,02 x 10^22 entités (molécules, atomes ou ions) car en chimie, on ne raisonne pas en masse que pour le côté pratique (on va mesurer des masses et des volumes) mais on raisonne en nombre d'entités donc en moles.

Il faut respecter la stoechiométrie.

Si pour vous, je parle chinois depuis quelques lignes, n'essayez pas de faire vos propres produits flash. La chimie, c'est comme la grande cuisine, il ne suffit pas de suivre la recette. Il faut connaître le vocabulaire, les gestes, etc...alors laissez faire les pros, ok ?

Bon, ce que je peux donner en revanche, c'est une préparation moins dangereuse mais non moins étonnante : achetez un bécher de 200mL en pyrex qui ne servira qu'à cette préparation, de l'eau déminéralisée (eau pour fer à repasser) et un sachet ou flacon de 100g de nitrate de potassium.

Equipez-vous d'une blouse en coton, de gants de protection pour saisir quelque chose de chaud en gardant une bonne saisie et éventuellement d'une pince pour retirer le bécher de la source de chaleur sans vous brûler.

Pesez le plus précisément possible 30g de nitrate de potassium (utilisez une feuille de papier pliée en deux comme coupelle de pesée, pensez à faire la tare pour ne pas tenir compte de la masse de cette dernière) et les verser dans le bécher de 200mL posé sur un dessous de plat résistant à la chaleur.

Mesurez (un verre mesureur suffit) et versez environ 100 mL d'eau déminéralisée dans une casserole et portez l'eau à ébullition. Versez avec précaution l'eau dans le bécher de 200mL . Agitez avec un bâtonnet en bois ou en verre. N'utilisez aucun ustensile de cuisine. Il faut absolument éviter d'utiliser des choses qui seront utilisés pour manger par la suite. Pour la casserole, ce n'est pas grave puisqu'il s'agit d'eau déminéralisée, elle ne présente aucun danger à part le fait d'être portée à ébullition mais n'agitez pas avec une cuillère ou le manche d'une fourchette.

Avec un pinceau, tracez un symbole simple (cercle, carré, étoile) ou un petit mot (votre prénom par exemple) d'un seul trait (les lettres doivent être jointes entre elles). Repassez une ou deux fois mais sans inonder la feuille sinon l'effet ne sera pas beau ou votre feuille va trop gondoler. Faites un repère au crayon de papier d'un point où vous avez mis de la solution. Laissez séchez plusieurs heures voir la nuit (soyez patient). Votre "dessin" ou message doit devenir invisible en séchant. Votre feuille risque de gondoler un peu. Une fois sèche, placez-la sous presse (avec des gros livres ou autre).

Présentation : approchez une allumette enflammée ou la flamme d'un briquet de la partie où vous avez fait votre repère. Votre feuille de papier va se consumer essentiellement là où vous avez mis de la solution de nitrate de potassium.

Faites vos essais dans un endroit bien dégagé, loin de tout produit ou chose inflammable (rideau, couverture, nappe, chat,...). En extérieur, assurez-vous qu'il n'y ait pas de trop de vent et que vous n'êtes pas à côté d'un champ bien sec, en forêt, enfin bref, faites attention à l'endroit où vous présentez cet effet car les cendres peuvent s'envoler. C'est moins dangereux que de préparer des produits flash mais ça reste un effet pyrotechnique donc soyez très vigilant.

Le nitrate de potassium est le principal constituant du salpêtre mais ne vous amusez pas à récupérer du salpêtre sur des vieux murs, ça ne marchera pas bien du tout. Il faut le séparer d'autres espèces chimiques, le purifier. C'est assez long et ça demande du matériel pour être réalisé convenablement.

Conservez le nitrate de potassium dans son sachet ou flacon d'origine, au sec et à l'abri de la lumière, c'est mieux. Il doit être inaccessible aux jeunes enfants. Faites attention aux pictogrammes et aux indications sur le flacon.

L'eau déminéralisée peut vous servir à d'autres choses. C'est juste de l'eau à laquelle on a enlevé l'essentiel des minéraux qu'elle contenait.

Rincez le bécher proprement à l'eau, dans l'évier de votre buanderie, de votre atelier ou à défaut, dans la salle de bain plutôt que dans la cuisine (encore une fois pour évitez tout contact avec des récipient ou couverts destinés à l'alimentation). Ne l'utilisez pas pour boire, c'est évident.

A l'origine cet effet se faisait sur une feuille de papier journal. Ce support permet de mieux dissimuler les zones traitées qu'une feuille blanche mais l'effet est tout à fait réalisable sur une feuille blanche si la préparation de cette dernière est réalisée avec soin.

 

 

 

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L'illusionnisme est l'art de donner une réalité à des choses impossibles ou très peu probables.

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Florian, je t'invite à essayer la préparation que je t'ai décrite ci-dessus. Respecte bien chaque étape et indication et tout se passera bien.

Pour les produits flash, honnêtement, oublie. Je ne fais pas le mien moi-même et pourtant je pourrais au labo mais je n'ai pas envie de me faire la moindre petite marque supplémentaire à vie juste pour me dire "j'ai fait mon papier flash moi-même !". En plus, comme je l'ai dit, il y a de grande chance pour le papier flash maison ne soit pas terrible ou en tout cas, pas du premier coup, même en respectant scrupuleusement les indications que l'on peut trouver dans les ouvrages ou sur le net.

Concernant ton côté "je suis en S", sous-entendu "je connais mon domaine" et "on nous a fait manipuler de 2,4 dinitro-phényl-hydrazyne sans protections", ça fait un peu jeune homme qui se la joue, remet en cause le manque de sérieux de son professeur du point de vue sécurité mais qui de toute évidence n'est pas si compétent que ça dans le domaine et n'a pas compris qu'il y a plusieurs façons de manipuler en toute sécurité alors en chimie et en sciences plus généralement, il faut déjà apprendre l'humilité.

La 2,4 dinitro-phényl-hydrazyne ou DNPH (mais je suis d'accord, ça fait mieux de sortir le nom officiel "2,4 dinitro-phényl-hydrazyne", ça fait "connaisseur") est une espèce chimique utilisée pour mettre en évidence les groupes carbonylés (aldéhydes ou cétones de manière indifférenciée), souvent sur des sucres (galactose, fructose). La manipulation marche d'ailleurs plus ou moins bien selon les espèces chimiques à tester choisies et leurs concentrations. Après ce test, vous avez dû faire celui de la liqueur de Fehling pour distinguer les aldéhydes et les cétones. Et là aussi, les résultats peuvent réserver quelques surprises selon les espèces à tester choisies.

La DNPH une espèce chimique corrosive, certes, et on peut vous en faire manipuler sans gants. La blouse est obligatoire dans tout établissement, pour tout TP de chimie. Les lunettes dès qu'il y a un risque de projection. Par défaut, je les ferais porter pour cette manipulation mais il n'y a pas de très grand risque de projection ici car ce sont des test qualitatifs donc dans des tubes à essais (tube allongé limitant les risques de projection tout comme un erlenmeyer a cette forme avec un col allongé pour limiter les projections comparé au bécher) et en très petites quantités (quelques mL).

On fait ce test avec quelques gouttes (voir une seule) de DNPH. On vous fait utiliser de très petites quantités dans des tubes à essais et en utilisant des compte-gouttes ou des pipettes Pasteur (qui remplacent les gants en terme de protection). Le problème des gants, c'est que d'une part, nous n'en disposons pas de milliers et d'autre part, beaucoup jouent avec alors pour éviter de perdre du temps avec ce genre de gamineries, on vous fait verser au compte goutte quelques gouttes de DNPH dans des tubes à essais. A moins de le faire exprès, les chances de s'en mettre sur les mains sont très minimes et si ça arrive, on se rince immédiatement les mains à l'eau et c'est fini. Ce n'est pas instantané. En revanche vous avez été prévenu pour réagir rapidement (eau froide) et convenablement au cas où.

Personnellement, je n'ai jamais entendu parler d'accident grave avec la DNPH dans un établissement scolaire.

Côté vocabulaire, en chimie, on ne parle pas "d'ingrédients" (c'est en cuisine) mais d'espèces chimiques ou à la limite de constituants d'un mélange.

Eviter le mot "composant" aussi, plutôt réservé à l'électronique.

Bref, si tu veux faire le pro, relis toi et utilise les bons mots, fais preuve d'humilité et le plaisir ira de paire avec la fierté de faire les choses bien, avec rigueur.

Bonne continuation.

 

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L'illusionnisme est l'art de donner une réalité à des choses impossibles ou très peu probables.

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Le 06/07/2023 à 01:11, Marc Page a dit :

oute sécurité alors en chimie et en sciences plus généralement, il faut déjà apprendre l'humilité.

La 2,4 dinitro-phényl-hydrazyne ou DNPH (mais je suis d'accord, ça fait mieux de sortir le nom officiel "2,4 dinitro-phényl-hydrazyne", ça fait "connaisseur") est une espèce chimique utilisée pour mettre en évidence les groupes carbonylés (aldéhydes ou cétones de manière indifférenciée), souvent sur des sucres (galactose, fructose). La manipulation marche d'ailleurs plus ou moins bien selon les espèces chimiques à tester choisies et leurs concentrations. Après ce test, vous avez dû faire celui de la liqueur de Fehling pour distinguer les aldéhydes et les cétones. Et là aussi, les résultats peuvent réserver quelques surprises selon les espèces à tester choisies.

 

 

J'ai tout compris. Vive les aldéhydes et des cétones ! 🙂

otto

je cite : "Autre chose, ceux qui donnent des recettes avec des concentrations en pourcentages sans préciser "pourcentages en masse ou en volume", ne sont pas très rigoureux. En chimie, on donne les concentrations en g/L (grammes par litre, unité d'une concentration en masse) ou en g/mol (grammes par mol, unité d'une concentration molaire). Une mole (noté mol) c'est une quantité de matière qui correspond à environ 6,02 x 10^22 entités (molécules, atomes ou ions) car en chimie, on ne raisonne pas en masse que pour le côté pratique (on va mesurer des masses et des volumes) mais on raisonne en nombre d'entités donc en moles."

c'est clair pour tout le monde, j'espère !

Modifié par Otto WESSELY

www.ottowessely.fr

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