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Publié le

Bonjour Gilbus,

Merci pour ta réponse posée, c'est toujours un régal de te lire.

Et merci pour tes explications.

Mais je serais curieux de savoir ce qui, dans ta vision, fait que mettre les artistes avec les techniciens est un tel « non sens »
La différence que je pouvais faire entre un artiste et un technicien, c'est par exemple sur le temps de création, ou celui de répétition.

Par ailleur, je fais vois une profonde similitude entre un technicien du spectacle et un saisonnier.

Bonjour Andy,

Plus d'artistes, finies vos moments de détente où pendant l'espace d'un moment vos soucis quotidiens sont mis au placard.
L'argument parait péremptoire. Pourtant, à ma connaissance, pas de régime type IS en allemagne, mais plus de spectascles et de cabarets... J'ai faux?

Bonjour Spiouf,

On ne peut pas légiférer sur un statut ou une profession et se basant sur les abus possibles.
Pourquoi? Moi, au contraire, je trouve que ne pas prendre cet aspect en compte est irresponsable.
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Dans beaucoup de pays les artistes sont des travailleurs indépendant. Donc ils ont des charges a payer (d'où les cachets plus important que chez nous). Bien sur les charges sont moins élevées qu'en France lol, mais ça c'est un autre débat.

Publié le

Salut,

Pour répondre à KSoeze sur la raison d'être des techniciens de spectacle au régime des IS, c'est parce que pour une grande majorité d'entre eux, leur travail est intimement lié à la création artistique (répétitions + représentation) tant il apparait évident qu'un technicien ne tape pas sur des boutons "au hasard" mais bel et bien en fonction de ce qu'il se passe au plateau. Pour cela, il a besoin de connaître sa partition technique aussi bien que ce que les artistes connaissent la leur au niveau artistique.

Ces techniciens ont le même mode de vie et subissent la même précarité que les artistes. Vouloir séparer les deux est à peu près aussi absurde que de supposer qu'une voiture et son pilote pourraient se déplacer séparément. Enfin, si, ils pourraient, mais ce ne serait pas franchement pareil, non ? Essayez avec votre bagnole, desserrez le frein à main dans une pente et regardez ce qu'il se passe...

Pour ce qui est des techniciens attachés à un théâtre ou autres salles de spectacle, l'immense majorité d'entre eux est déjà au régime général. La question ne se pose donc pas.

Publié le (modifié)
Bonjour Gilbus,

Merci pour ta réponse posée, c'est toujours un régal de te lire.

Et merci pour tes explications.

Mais de rien : j’ai toujours grand plaisir à parler de sujet dont je ne connais rien, ça m’instruit :)

Mais je serais curieux de savoir ce qui, dans ta vision, fait que mettre les artistes avec les techniciens est un tel « non sens »
La différence que je pouvais faire entre un artiste et un technicien, c'est par exemple sur le temps de création, ou celui de répétition.

Par ailleur, je fais vois une profonde similitude entre un technicien du spectacle et un saisonnier.

Ben, justement :

Les techniciens n’interviennent pas que durant les spectacles :

Ils participent aussi aux créations et aux répétitions.

Par exemple, l’ami Dimitri, ingénieur son et ambianceur va travailler pour créer l’ambiance sonore (musique, mais aussi son de fond et bruitage d’ambiance) d’un spectacle de conte :

Il est partie prenante dans la création et les répétitions.

Il intervient aussi lors de la représentation du spectacle, aux manettes : la, il est « interprète ».

Le travail de création à lieu aussi au niveau technique, dans bien des métiers.

Le fabricant de décors va créer les décors, en fonction des contraintes techniques du spectacle, et avec les directives artistiques du réalisateur ou du metteur en scène :

Il est dirigé au même titre qu’un acteur, mais bien souvent peut se permettre de la création réelle.

Maintenant, tu as raison, le travail technique est différent par certains côtés du travail artistique :

C’est le prétexte qui a été pris pour dévaloriser le travail technique, lors de la refonte des annexes :

Ce qui avant était considéré comme une même communauté à maintenant des gestions différentes :

Les techniciens ont un cumul d’heures basé sur les heures effectuées, alors que les artistes marchent aux heures « cachet », 12 pour un contrat isolé, 8 pour un contrat de 5 jours etc.

Mais heureusement, le cumul est toujours autorisé :

Ceux ayant plusieurs casquettes, genre éclairagiste/marionnettiste peuvent cumuler leurs heures, avec les deux modes de calculs, pour chacun de leur métier, pour arriver au quota ouvrant les droits UNEDIC.

Si on retire les techniciens du régime intermittent, ceux ayant plusieurs métier qui sont pourtant tous dans le spectacle perdront sans doute leur droit à l’intermittence, une partie de l’activité technique partant dans le régime CDD, intérim ou général.

C’est un des buts visiblement visé par les propositions du MEDEF et de la cour des comptes.

C’est pourquoi je suis contre, cela va créer de la précarité en ignorant une pratique de terrain.

Gilbus.

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le (modifié)

Salut Gilbus,

Donc, en gros, tu m'expliques que depuis 4 ans (4 ans!!!) que Spiouf monte sa routine de corde, son technicien travaille avec lui?

Honnêtement j'ai du mal à y croire.

Je reste donc, malgré tes arguments, sur ma position: soit Spiouf ne touche pas assez, soit le technicien touche trop.

D'autre part, je n'ai pas eu de retour quand à ma "proposition": en quoi un technicien ne pourrait-il pas être assimilé à un saisonnier?

Amitiés

Modifié par KSoeze
Publié le (modifié)
Salut Gilbus,

Donc, en gros, tu m'expliques que depuis 4 ans (4 ans!!!) que Spiouf monte sa routine de corde, son technicien travaille avec lui?

Honnêtement j'ai du mal à y croire.

Je reste donc, malgré tes arguments, sur ma position: soit Spiouf ne touche pas assez, soit le technicien touche trop.

Hihihi : j’imagine qu’en quatre ans, Spiouf n’a pas fait que de la recherche, et a travaillé.

Sinon, ben la question de l’intermittence ne se pose pas vraiment ;)

Je ne dis pas que les techniciens ont autant de travail hors contrat que les artistes :

Je dis qu’ils en ont aussi.

Et que certains de ceux que je connais collaborent avec les artistes dans le montage de projets, ce qui leur prend effectivement un temps important.

Et on parle bien d’indemnité chômages, hein ?

Avec, pour chaque catégorie, un seuil différent pour y accéder :

Donc, tu devrais être satisfait, il y a déjà des différences entre artiste et techniciens.

Mais sortir les techniciens du cumul des heures, je le maintien, éjecterait de l’intermittence bon nombre de personne qui font plusieurs métiers.

Si le but est de réduire les intermittents, ok, c’est le bon moyen…

D'autre part, je n'ai pas eu de retour quand à ma "proposition": en quoi un technicien ne pourrait-il pas être assimilé à un saisonnier?

Amitiés

Ben, si je lis bien la convention d’assurance chômage 2011 de l’UNEDIC, il n’y a plus de règles concernant les saisonniers : ils sont au régime CDD, en ce qui concerne l’UNEDIC, non ?

http://www.unedic.org/sites/default/files/hs_050_mai_2011.pdf

Mais là encore, il s’agit de contrats et de mode d’indemnisations qui ne sont pas construits pour gérer un fonctionnement en projet courts :

Les techniciens aussi, comme les artistes, ont beaucoup de contrat d’une journée…

Pour moi, c’est l’aspect court et volatil des projets qui justifie les annexes du traitement Unedic :

Il serait difficile à un technicien (ou un artiste) de se constituer des droits raisonnables dans le régime général.

Hors le métier est fait de courts contrats fractionnés.

C’est à cela que servent les indemnisations d’intermittents, non ?

A noter que comme je l’ai déjà dit, les calculs sont différents pour les techniciens :

507 heures sur 304 jours pour les techniciens, contre 507 heures sur 319 jours pour les artistes, mais les techniciens comptent en heure réelles de contrat, non en forfait comme les artistes (12 ou 8 heures suivant le type de contrat, isolé ou groupé)

Les conditions d’obtention sont donc déjà plus dures pour les techniciens, signe qu’on a pris en compte le fait qu’il y a statistiquement moins de chômage chez les techniciens que chez les artistes (cette dernière assertion est à vérifier, je le dit juste de tête…)

Bon, on parle de trucs, mais il faut lire directement les fameuses annexes, vous en saurez autant que moi, sinon plus, comme ça :

Les techniciens :

http://www.unedic.org/article/annexe-viii-ouvriers-et-techniciens-de-l-edition-d-enregistrement-sonore-de-la-production-4

Les artistes :

http://www.unedic.org/article/annexe-x-artistes-du-spectacle

Gilbus.

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le
Salut Gilbus,

Donc, en gros, tu m'expliques que depuis 4 ans (4 ans!!!) que Spiouf monte sa routine de corde, son technicien travaille avec lui?

Honnêtement j'ai du mal à y croire.

Je reste donc, malgré tes arguments, sur ma position: soit Spiouf ne touche pas assez, soit le technicien touche trop.

Hihihi : j’imagine qu’en quatre ans, Spiouf n’a pas fait que de la recherche, et a travaillé.
Je m'en doutais bien un peu ;)

En tout cas, merci pour les explications, c'est un peu plus clair maintenant.

Publié le

Pour répondre à KSoeze, que ce soit le statut d'intermittent, le droit de grève, les 35h00 ou même les 39h00, les comités d'entreprises, et la plupart des droits de salariés, rien n'a été donné, tout a été le résultat de lutte.

TOUS les acquis sociaux peuvent être remis en cause, les allocations familiales, l'assurance chômage.

Donc oui, tu as raison on peut remettre en cause ce statut, comme tous les acquis sociaux dont tu bénéficie probablement comme tout individu.

Mais une fois qu'ils auront touché aux intermittents, à qui vont ils s'attaquer ?

"Quand ils sont venus chercher les communistes,

je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,

je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,

je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,

je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher.

Et il ne restait personne pour protester..."

Pasteur Martin Niemoller

J'aime beaucoup ce texte, mais aujourd'hui le chacun pour soi a largement pris le dessus...

Pour mieux comprendre le réel, il faut parfois passer par l'imaginaire...

http://sebastienfourie.monsite.orange.fr/

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    • Selon ton raisonnement, le Soleil dont la lumière met environ huit minutes avant d’arriver sur Terre, n’existe pas avant que je n’observe cette lumière… 🧐 (Et pour un aveugle le Soleil ne prend jamais la peine d’exister 🤨.) Poussons le bouchon encore plus loin : comme toute lumière met un certain temps à nous parvenir, rien n’existe. 😁   Remarque, je veux bien ne pas exister puisque rien ne me garantit que l’étoile Mu Arae existe encore au moment où je l’observe 😉.    Par ailleurs il faudra m’expliquer comment une créature (ou un matériel) quelconque pourrait bien m’observer depuis une étoile dont la température fait plusieurs milliers de degrés… (🥳)  
    • (Ou moins de 40000 personnes selon les estimations, mais ça fait quand même du monde.) Que dit ChatGPT à ce propos ? : « Le terme « hallucination collective » est souvent utilisé dans les récits populaires, les légendes urbaines ou la fiction, mais il n’a pas vraiment de fondement scientifique au sens strict. En psychologie et en neurosciences, une hallucination est une perception sans stimulus externe, générée par le cerveau d’une personne. Par nature, c’est un phénomène individuel : ton système sensoriel et ton cerveau créent cette expérience pour toi seul. Quand on parle d’« hallucination collective », on imagine plusieurs personnes voyant ou entendant exactement la même chose inexistante, de façon synchrone, comme si leurs cerveaux étaient reliés. Scientifiquement, ce n’est pas observé : il n’existe pas de mécanisme biologique connu qui ferait « diffuser » une hallucination d’un cerveau à l’autre en temps réel. En revanche, il y a des phénomènes qui peuvent ressembler à l’idée : Suggestion et influence sociale Si une personne convaincante décrit quelque chose (« Regardez, là-bas, un OVNI ! »), d’autres peuvent finir par croire l’avoir vu, surtout dans des contextes ambigus. Ce n’est pas une hallucination pure, mais une construction de mémoire et d’interprétation partagée. Biais de mémoire et reconstruction Avec le temps, un groupe peut « se souvenir » d’un événement de façon similaire, même si l’événement n’a pas eu lieu ou était très différent. C’est ce qu’on retrouve dans le faux souvenir collectif ou l’effet Mandela. Contexte physiologique ou environnemental commun Des facteurs comme le manque d’oxygène, certaines drogues, ou une privation sensorielle dans un groupe peuvent provoquer des hallucinations individuelles… qui se ressemblent parce que le contexte et les attentes sont communs. En résumé : Non : il n’y a pas d’hallucination véritablement partagée par transmission directe. Oui : il existe des illusions, faux souvenirs et perceptions influencées par le groupe qui peuvent donner l’impression d’une hallucination collective. Si tu veux, je peux aussi te donner des exemples documentés d’événements interprétés comme des hallucinations collectives, mais qui s’expliquent autrement. Les « apparitions » de Fatima (Portugal, 1917) Des dizaines de milliers de personnes disent avoir vu le « miracle du soleil » : l’astre aurait dansé dans le ciel, changé de couleur, etc. Explication possible : observation d’un phénomène optique (parhélie, halo solaire) + effets physiologiques d’un regard prolongé vers le soleil + attente religieuse intense amplifiant la perception et la mémoire. […] »
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