Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Recommended Posts

Publié le

Ce que l'on sait ne définit pas la réalité, mais provient de ce que nos instruments peuvent en percevoir. Cette notion est très contemporaine : il faut comprendre la différence entre un scientiste et un scientifique. Pour le scientiste, la réalité est ce que ses instruments de perception captent du réel. Pour un scientifique, ce qu'il sait n'est pas le réel, mais les limite des instruments de perception. Même si un tel savoir est vaste, ce que je sais est fini, tandis que ce que je ne sais pas est infini.

Jean-Yves Leloup - Un art de vivre et d'aimer par temps de catastrophe

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
Publié le
Le 17/10/2020 à 18:09, Patrick FROMENT a dit :

Pour le scientiste, la réalité est ce que ses instruments de perception captent du réel. Pour un scientifique, ce qu'il sait n'est pas le réel, mais les limite des instruments de perception.


Je pourrais compléter les mots de Jean-Yves Leloup ainsi :

En retournant son regard de l'extérieur vers l'intérieur de lui même, le scientifique spirituel découvre l'évidence : le "vrai" monde, celui dans lequel il baigne (et dans lequel nous baignons tous) n'est pas un monde de matière ou d'objets. C'est un monde de conscience et de sensations.
(Il me semble, d'ailleurs, qu'un scientifique un peu spirituel est devenu prix Nobel de physique il n'y a pas longtemps 🙂)


Et comme l'autocritique est toujours bonne nous pourrions épiloguer aussi sur les spiritualistes (qui sont à la spiritualité ce que les scientistes sont à la science) : Les spiritualistes sont des personnes qui confondent certains objets de conscience (en général leurs croyances) avec la réalité.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le
Il y a 4 heures, Patrick FROMENT a dit :

En retournant son regard de l'extérieur vers l'intérieur de lui même, le scientifique spirituel découvre l'évidence : le "vrai" monde, celui dans lequel il baigne (et dans lequel nous baignons tous) n'est pas un monde de matière ou d'objets. 

J'espère que ça ne l'empêche pas de prendre parfois l'apéro avec les copains. 😉 

Le "vrai" monde est sans doute au moins constitué de ces deux plans que tu évoques, celui intérieur il est vrai, et dont on débat depuis le début de ce sujet sans le remettre en cause, mais aussi son interaction avec un "extérieur" dont il dépend en partie et sur lequel il tente d'agir (et qu'on a parfois l'impression que tu mets en doute, mais à ce sujet tu as mis de l'eau dans ton vin).

Et puis, soyons humbles : se peut-il vraiment qu'on puisse comprendre le Monde (quel qu'il soit, mais pas le journal hein !) dans sa complexité, dans sa globalité ? Intérieur, extérieur, multiple, avec différentes couches, que sais-je ? Finalement ce sujet nous montre surtout à quel point nous sommes limités et impuissants face à un tel "problème". Nous ne sommes que de "grands singes" après tout, arrivés il n'y a pas si longtemps sur Terre. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hominoidea

435px-COLLECTIE_TROPENMUSEUM_Portret_van

Ce qui serait étonnant finalement c'est qu'on arrive à comprendre cet univers et ce qu'on est ! 😉 

c4f178623810eeb265c2303416cb2498.jpg

Publié le
il y a 29 minutes, Christian GIRARD a dit :

J'espère que ça ne l'empêche pas de prendre parfois l'apéro avec les copains. 😉 

Certainement ! 🙂
J’ai précisé que, pour lui, le "vrai" monde est un monde de conscience et de sensations. Dans ces sensations il y a assurément le goût du vin, les odeurs, les arômes… Il vit, il rit, il pleure, il fait l’amour… Il ressent le plaisir, la douleur, la joie, les plaisirs ainsi que la peur et les angoisses inhérentes à une vie humaine. C’est ça que j’appelle le "vrai" monde de conscience et de sensations mon cher Christian. 🙂

 

il y a 31 minutes, Christian GIRARD a dit :

Ce qui serait étonnant finalement c'est qu'on arrive à comprendre cet univers et ce qu'on est ! 😉 

Ce qui est incompréhensible, c'est que le monde soit compréhensible (il parait que c'est de Einstein mais tu connais certainement 🙂
 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le
il y a 29 minutes, Georges PERON a dit :

Ah ? Qu'est-ce que vous ne comprenez pas ? 😉

 

C'est surtout la question de Leibniz (déjà largement évoquée par ici) qui me taraude : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?


En y réfléchissant bien on remarque que la question repose sur deux prémices. La première est à priori : de deux choses l'une : ou il y a quelque chose, ou il n'y a rien.
La seconde prémice est à posteriori : nous savons qu'il y a quelque chose (c'est la présupposition logique de la question mais cela pose toute la question épistémologique : comment savons-nous qu'il y a quelque chose ?).

On précise en outre "plutôt que rien". On présume donc qu'il devrait ne rien y avoir... Qu'il serait même beaucoup plus logique, plus simple au fond qu'il n'y ait rien (plutôt que quelque chose). Le fait qu'il n'y ait rien (plutôt que quelque chose) serait, en tout cas, beaucoup plus compatible avec le principe de parcimonie.
Nous ne pouvons donc pas répondre à la question de Leibniz. Des génération de philosophes s'y sont cassés les dents. Quant aux scientifiques ils considèrent que la question n'a pas de sens et qu'elle n'est pas du ressort de la science (ce en quoi ils ont bien raison d'ailleurs).

Et, non seulement, nous ne pouvons pas répondre à la question de Leibniz mais en l'examinant attentivement, nous découvrons quelle est contaminée de tout un tas de présupposés forts complexes à démontrer.

Si tu pouvais nous éclairer un peu ce serait sympa. 😉😀

  • Haha 1

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le
il y a une heure, Patrick FROMENT a dit :

C'est surtout la question de Leibniz (déjà largement évoquée par ici) qui me taraude : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?


Bah, il y a les deux.
Il y a des endroits où il y a quelque chose, et d'autres endroits où il n'y a rien.
Comme dans le gruyère. Dans le gruyère, il y a des trous. Mais dans les trous, il n'y a rien. C'est un peu triste, mais bon.

  • Haha 1
Publié le
Il y a 3 heures, Patrick FROMENT a dit :

J’ai précisé que, pour lui, le "vrai" monde est un monde de conscience et de sensations. Dans ces sensations il y a assurément le goût du vin, les odeurs, les arômes… Il vit, il rit, il pleure, il fait l’amour… Il ressent le plaisir, la douleur, la joie, les plaisirs ainsi que la peur et les angoisses inhérentes à une vie humaine. C’est ça que j’appelle le "vrai" monde de conscience et de sensations mon cher Christian. 🙂

Aucun problème avec cette facette psychique du monde. Je remarque néanmoins que tu occultes ce qui permet ces sensations : pour qu'il y ait le goût du vin, il faut qu'il y ait du vin (et, oui, également les capteurs sensoriels puis les liaisons nerveuses qui transmettront des informations qui seront traitées dans un cerveau où une certaine partie arrivera à passer le seuil de la conscience), idem pour les odeurs, etc. Ton "scientifique spirituel" qui "fait l'amour", je suppose que cela implique au moins un autre corps avec lequel il entre en interaction, un corps extérieur à lui et bien ancré dans l'univers empirique, celui justement accessible à nos sens. J'ai du mal à comprendre le déni de la matière (avec toutes les nuances à apporter afin de n'en pas faire une caricature grossière) qui, quoi qu'on en dise, s'impose à nous (la preuve, ce vaste sujet qui voudrait nous donner des clés pour nous en "libérer" alors que peut-être la voie à suivre est l'acceptation de nos limites et de nos contraintes, bref l'acceptation de nous confronter à elle). 

Publié le (modifié)
Il y a 6 heures, Christian GIRARD a dit :

la preuve, ce vaste sujet qui voudrait nous donner des clés pour nous en "libérer"

Tu donnes une portée (ou une intention) quasi "gnostique" à ce sujet.

gnose :  1. Philosophie selon laquelle il est possible de connaître les choses divines. 2. Philosophie ésotérique, connaissance initiatique.

 

Il me semble que la portée de ce "vaste sujet" est beaucoup plus modeste et tu l'exprimes assez bien dans ton précédent message :

Il y a 10 heures, Christian GIRARD a dit :

Finalement ce sujet nous montre surtout à quel point nous sommes limités et impuissants face à un tel "problème".

Je vais juste, peut être, un poil plus loin en disant que ce "vaste sujet" fait prendre conscience qu'il est extrêmement difficile d'avoir la moindre certitude sur quoi que ce soit.

L'Épochè est notre amie ! 🙂

Modifié par Patrick FROMENT
  • J'aime 1

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

  

Il y a 2 heures, Patrick FROMENT a dit :

il est extrêmement difficile d'avoir la moindre certitude sur quoi que ce soit.

En es-tu sûr ? 😉 

C'est juste pour rire, sur le fond philosophico-jusqu'au-boutiste, je suis assez d'accord avec toi (enfin, je crois 😉).

 

 

Il y a 2 heures, Patrick FROMENT a dit :

L'Épochè est notre amie ! 🙂

Je me garderai bien d'émettre un jugement à ce propos 😉.

  • J'aime 1

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Messages

    • Merci Yves pour toutes ces précisions très intéressantes. Mais à partir du pont, si tu dois l'utiliser, tu es bien obligé de toucher le jeu, non ?
    • Hello, Effectivement, pas mal de tips pour pratiquer de la jazz magie. Je suis en train de relire pour la troisième le bouquin de Berglas pour lequel j’utilise le Mnemocica pour approcher l'effet Berglas. . Je dois dire que l’effet Berglas est dévastateur et que le spectateur assiste à un moment de vraie MAGIE ; effet pour lequel Berglas ne touche jamais le jeu Je me suis donc lancé et j’y prend énormément de plaisir aussi bien dans l’apprentissage que dans l’utilisation. J’ai appris le chapelet dans les 4 sens : de bas en haut et de haut en bas mais aussi à partir du pont du haut vers le bas et du bas vers le haut : ce qui correspond à connaître la position virtuelle de 208 cartes (mais en fait beaucoup plus avec les subtilités…). Pour cela, je me suis concocté un chemin de mémoire avec une table de rappel : PAOP (personnage – action – objet- personnage) : pour faire court cela me donne la position des cartes dans les 4 états possibles. J’utilise comme table de rappel un double centium : encodage des nombres de 00 à 99  en PAO (que je connais sur le bout des doigts). Pour résumer, cela me donne 52 images complexes disposées sur 52 lieux qui se suivent (voir extract attaché) Parcours de mémoire avec les images que je visionne en moins d’une minute mais en une fraction de seconde pour arriver à la carte choisie et toutes ses positions possibles. Bon, certes, j’ai quelques facilités avec la mnémotechnie mais une fois appris, on réalise de vrais miracles sans efforts (pas de calcul, juste la vision de l’image complexe). Et si jamais des morceaux d’une image devait manquer, il est facile de la reconstituer car tout se calcule sur une base de 26/53 pour constituer les paires. En outre,après un long temps de latence pour cause de non utilisation de l'effet, il est extrêmement facile de réactiver ce parcours avec une rapide révision : tout est là enfoui. Avec l’ajout de quelques subtilités (joker, cartes pub …) , on peut aisément arriver à son but dans 40 % des cas, sans toucher au jeu, et plus d’une fois sur 2 avec quelques manœuvres psychologiques. Si je devais ne pas arriver au nombre voulu alors je fais directement un Acaan façon Asi Wind ou Acaan donne en second ( voir jean jacques Sanvert dans les donnes en second) . Et/ou encore Acaan impromptu de Barrie Richardson Mais il va sans dire que le Berglas Effect reste la perfection et chamboule vraiment le spectateur extractberglasparcoursV2-compressed.pdf
    • Clair Obscur est un ouvrage, écrit par @Geoffrey CHEMINOT et édité par Studio52 Magic, en 2025. Pour ceux qui connaissent Geoffrey CHEMINOT, c’est l’auteur de Turnover (3 Monkeys Publishing, 2022) – une monographie dédiée au saut de coupe au retournement, publiée en français et en anglais. En 2025, il publie avec Studio52 Magic un livre résolument différent : Clair Obscur ; que j’ai lu au printemps.   1/ La forme Sur la forme, Clair Obscur est superbe. Le livre de 125 pages est en couverture rigide et en reliure pleine. Il est rédigé en langue anglaise. La couverture est en tissu, avec un débossage minimaliste sur la couverture : les lettres « C O » et la signature de Geoffrey CHEMINOT. Ces éléments sont repris sur la tranche, ainsi que le logo de l’éditeur. Le papier est glacé et agréable. Là où Clair Obscur est un vrai délice pour les yeux, c’est une fois ouvert. Les photographies sont très à propos – avec une utilisation marquée du clair-obscur. Elles sont magnifiques et sont un des attraits du livre. Elles sont en pleine page et ajoutent beaucoup aux descriptions des effets. Le contenu est bien formaté sur les pages. Cela en rend la lecture très agréable. Vraiment, sur la forme, il s’agit là d’un des plus beaux livres de ma bibliothèque. Il est remarquable.   2/ Le fond Clair Obscur contient un nombre limité d’effets – 7 au total. J’apprécie particulièrement la magie de Geoffrey CHEMINOT, que je trouve moderne, épurée, dans l’air du temps. Les effets sont travaillés, dans la méthode et dans le raisonnement qui sous-tend à cette méthode. On retrouve l’influence de Benjamin Earl de manière marquée. Il est d’ailleurs crédité à presque chaque effet. J’ai particulièrement apprécié Spiral – une belle carte déchirée et reconstituée. Paradox est aussi un bijou. Ce que j’ai aimé dans ces effets, c’est la compréhension de l’effet magique qui en ressort très nettement. Geoffrey CHEMINOT comprend ce qu’est un moment de magie et comprend qu’il est à la fois visuel et profondément ancré dans l’esprit du spectateur. Tout est empreint de finesse et de subtilité. On ne retrouve pas ici d’effets compliqués et qui n’ont aucun sens. On est bien loin d’Aldo COLOMBINI et consorts : rien de confus, mais tout est net et ciselé. Cette compréhension fine de l’effet magique se retrouve aussi dans l’essai introductif, qui présente le système et la conception de la magie de Geoffrey CHEMINOT. Une philosophie clairement décrite et un système intriguant, qui me parle beaucoup, et qui est assez aisée à appliquer pour chacun. J’ai passé un très bon moment avec Clair Obscur. Un livre où la philosophie de la magie est clairement mise en valeur, et irrigue tous les effets décrits – dans un magnifique écrin qu’est cet objet fabriqué avec soin. A ce jour, le livre est épuisé chez l’éditeur. Je vous recommande de chercher à acquérir Clair Obscur en seconde main – même si je ne sais pas trop le prix qu’il peut atteindre aujourd’hui. Sinon, attendez une réédition.
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8317
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Pierre RANDRUUT (Youri)
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      84.5k
    • Total des messages
      681k

×
×
  • Créer...