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Les Signes de l'Existence de Dieu


Boumedienne HAMBLI

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Tu lis vraiment ce que tu veux lire, Kristo, et tu passés sous silence tout ce qui te dérange.

Je n'ai pas associé les handicapés génétiques au bonobo, bien au contraire. Je te dis juste qu'avec un patrimoine génétique plus différent du notre que celui du bonobo (à la rigueur, c'est nous, "les normaux", qui serions plus proches du bonobo) ils sont pleinements humains. Le patrimoine génétique n'est pas suffisant à décrire l'humain. Les organes non plus, nous l'avons vu. Dont le cerveau. Une personne en état de mort cérébrale est décédée, c'est la technique médicale qui la maintient dans un état de vie. Mais une personne qui n'ait anencéphale, une personne dont le cerveau est détruit par un traumatisme vivent toujours, et sans machines. Aucune des ces 3 propositions n'est suffisante à définir l'humain, ni nécessaire. Il y a donc autre chose. Ce "donc" suit de la pure logique cartésienne et raisonnable. Qu'ayant à l'état de "coma dépassé", je te laisse libre de son interprétation, je ne vois pas ce que c'est.

Quant à tes assertions sur l'armée, elles montrent encore une fois que tu ne sais pas de quoi tu parles. Si tu connaissais le rôle de la marine, et ses différentes missions, tu verrais que tout ce que je dis existe et se justifie. Sans même inclure la douane, qui, elle, ne fait pas partie de l'armée.

Sur la dépénalisation du cannabis, je ne vais pas te faire un cours complet de santé publique ni de neuro-physiologie et d'addictologie, mais là encore, ta vérité n'est pas celle de la science. Libre à toi.

Libre à toi aussi, d'inventer tes petites histoires pour te justifier: je n'ai jamais été aumônier militaire, ce que j'ai déjà dit. Puisque de toute façon, quoiqu'on dise, tu n'écoutes pas et préfères rester dans le petit confort de tes idées préconçues et non prouvées, je te laisse avec ta science à toi, pour ma part, la discussion s'arrête là. Si on tente de réfléchir à des données universelles, on ne peut se contenter de se baser sur sa petite volonté propre subjective qui nous arrange bien. C'est se mentir à soi-même (même si tu donnes le nom de "science" à tout ce que tu crois).

cdmdu.

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Vous êtes trois aumoniers militaires ici ?

Serait-on infiltrés..?

SORS DE CE CORPS ..

. :crazy:

JaB

~~~~~~~~~~

Le monde n'est pas ce que vous croyez, voyez, sentez, touchez, entendez .. !

L'illusion est parfaite !

Réveillez-vous,.. éveillez votre entourage...

RêveSolutions.. !

http://expositions.bnf.fr/utopie/index.htm

Si l’utopie traduisait l’impossible, la vie, l'humain n'existeraient pas.

Modifié par JacK Barlett
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ah oui un autre truc je n'étais pas dans l'armée américaine mais française où je pense et même suis sur que l'entrainement et l’éducation est mieux géré que chez les yankee. nous ne connaissons pas ces problèmes de fragilité post- guerre comme eux à ce que j'en sais.

donc tes exemples sont mal venus car ce type de comportement n'a jamais eu lieu dans l'armée française

Ok je veux bien en prendre acte.

en revanche juste une question à toi qui détiens la vérité qu'est ce qui te semble le plus grave? : uriner sur un cadavre ou émasculer un homme et lui mettre le sexe en bouche??

Je ne pense pas qu'il faille classer les horreurs de la guerre, ce sont ces horreurs et tant d'autres, qui entretiennent le cycle de la violence.

Si je comprends bien tu ne travaillais pas pour une ONG comme tu te vantais auparavant juste un "aventurier" alors chapeau bas tu aurais fait une belle carrière militaire

Ce sont deux choses différentes. Je pars en voyage pour connaître le monde et pour le plaisir, en général (même si j'ai, par ailleurs, été envoyé en Inde ou aux USA pour bosser pour des assos)

Par contre je travaille actuellement pour une asso en France, qui est bien une ONG, mais non humanitaire.

ah oui une couche supplémentaire

on a toujours vu des militaire refuser d'obéir à des ordres illégaux !!

Il me semble que c'est assez rare, mais si tu as des exemples je serais ravi de les entendre.

mais tu ne pouvais pas savoir vu que tu étais sourd muet et aveugle et je crois que pour toi c'est un état permanent.

bien si tu as compris , enfin je l'espère pour toi je ne suis pas aumônier pour qui j'ai un profond respect contrairement à toi.

J'étais même ce que le président normal appelle des forces combattantes et même plus en pointe.. On parle même très souvent de ceux qui ont pris notre relève et dont j'ai participé à la formation.

Ok merci de ta réponse.

Et tu es croyant ?

Tu lis vraiment ce que tu veux lire, Kristo, et tu passés sous silence tout ce qui te dérange.

Je n'ai pas associé les handicapés génétiques au bonobo, bien au contraire. Je te dis juste qu'avec un patrimoine génétique plus différent du notre que celui du bonobo (à la rigueur, c'est nous, "les normaux", qui serions plus proches du bonobo) ils sont pleinements humains. Le patrimoine génétique n'est pas suffisant à décrire l'humain.

D'accord avec ça.

Quant au fait que le patrimoine génétique de certains humains soient plus proche du bonobos que des homo sapiens, ça m'étonne, mais je ne me prononce pas. Je suppose que tu as des sources sérieuses.

Les organes non plus, nous l'avons vu. Dont le cerveau. Une personne en état de mort cérébrale est décédée, c'est la technique médicale qui la maintient dans un état de vie. Mais une personne qui n'ait anencéphale, une personne dont le cerveau est détruit par un traumatisme vivent toujours, et sans machines.

Ok quoi qu'un anencéphale ne vit pas plus de quelques jours (source)

Aucune des ces 3 propositions n'est suffisante à définir l'humain, ni nécessaire. Il y a donc autre chose. Ce "donc" suit de la pure logique cartésienne et raisonnable. Qu'ayant à l'état de "coma dépassé", je te laisse libre de son interprétation, je ne vois pas ce que c'est.

C'est le stade 4 du coma

Quant à tes assertions sur l'armée, elles montrent encore une fois que tu ne sais pas de quoi tu parles. Si tu connaissais le rôle de la marine, et ses différentes missions, tu verrais que tout ce que je dis existe et se justifie. Sans même inclure la douane, qui, elle, ne fait pas partie de l'armée.

Ok. La marine qui s'est affichée dans le métro encore récemment, en panne de vocations elle en est réduite à faire de la pub comme une marque de lessive... pour attirer les jeunes en manque d'action... Engagez-vous, rengagez-vous!

Sur la dépénalisation du cannabis, je ne vais pas te faire un cours complet de santé publique ni de neuro-physiologie et d'addictologie, mais là encore, ta vérité n'est pas celle de la science. Libre à toi.

Mais si !

C'est le rapport du professeur Roques. C'est le résultat d'études menées sur des années, à la demande du ministère français de la santé.

http://blocpot.qc.ca/node/58

http://blocpot.qc.ca/node/59

Cannabis, toxicité très faible.

Tabac et alcool, toxicité très forte et forte.

Cannabis, dépendance faible.

Tabac et alcool, dépendance très forte.

Libre à toi aussi, d'inventer tes petites histoires pour te justifier: je n'ai jamais été aumônier militaire, ce que j'ai déjà dit.

Ok tu es donc militaire tout court? Personne n'est parfait hein ;)

Puisque de toute façon, quoiqu'on dise, tu n'écoutes pas et préfères rester dans le petit confort de tes idées préconçues et non prouvées, je te laisse avec ta science à toi, pour ma part, la discussion s'arrête là. Si on tente de réfléchir à des données universelles, on ne peut se contenter de se baser sur sa petite volonté propre subjective qui nous arrange bien. C'est se mentir à soi-même (même si tu donnes le nom de "science" à tout ce que tu crois).

J'essaie de débattre en argumentant et en fournissant des sources. Je suis prêt à écouter tes arguments, pas de souci; c'est toujours mieux que de refuser le débat.

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Quant aux études sur les singes, j'avais eu des cours à la fac d'un neuro biologiste (athé et plus) qui avait étudié la question, je ne me souviens pas avoir jamais entendu parler de cette histoire de compréhension de l'abstraction par le singe. J'attendrais donc de voir de mes yeux la preuve en question pour y croire.

elle s'appelle koko, c'est une femelle gorille et elle parle la langue des signes: source . il existe même un site complet qui lui est dédié sur lequel tu peux (pouvais?) notamment lui poser des questions: ici

pour le reste, clément et tanhouarn, l'invective est dans votre camp. tanhouarn avec sa marotte de la pensée unique qu'il répète à toutes les sauces et clément avec son arrogance et sa propension à prendre son interlocuteur pour un adolescent imbécile.

j'admire la patience de kristo..

Modifié par christophe22
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Merci Christophe.

A partir de tes liens on trouve aussi d'autres infos :

Animal language / Langage animal : Entre autres, un chercheur californien a prouvé que des otaries étaient capables de comprendre des concepts abstraits comme la symétrie, la ressemblance et la transitivité.

Kanzi : un chimpanzé bonobo capable de communiquer à l'aide d'un clavier, mais aussi avec le langage des signes et même en articulant des mots (!)

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Quant aux études sur les singes, j'avais eu des cours à la fac d'un neuro biologiste (athé et plus) qui avait étudié la question, je ne me souviens pas avoir jamais entendu parler de cette histoire de compréhension de l'abstraction par le singe. J'attendrais donc de voir de mes yeux la preuve en question pour y croire.

elle s'appelle koko, c'est une femelle gorille et elle parle la langue des signes: source . il existe même un site complet qui lui est dédié sur lequel tu peux (pouvais?) notamment lui poser des questions: ici

pour le reste, clément et tanhouarn, l'invective est dans votre camp. tanhouarn avec sa marotte de la pensée unique qu'il répète à toutes les sauces et clément avec son arrogance et sa propension à prendre son interlocuteur pour un adolescent imbécile.

j'admire la patience de kristo..

T'as de l'humour, mon gars ... Tu veux de l'invective justifiée ? La patience est plutôt dans notre camp, quand nous perdons notre temps à répondre à des gens qui ne veulent pas comprendre, qui font des interprétation personnelles à côté de la plaque de certaines interventions, ou qui répondent à côté parce qu'incapables de développer un argumentaire solide sans tomber d'éternelles resucées de poncifs éculés.

Quant à la marotte de la pensée unique, je t'aurai pensé quelque peu plus intelligent, car il ne faut pas être sorti de grandes écoles pour savoir que la pensée unique existe bel et bien, entretenue par des personnes qui croient penser librement, alors que tels les bonobos, elles ne font que recracher sans réflexion des concepts qu'on leur a inculqué depuis la naissance. En niant son existence, tu montres bien que tu es un pur produit de la société du "prêt-à-penser".

L'arrogance n'est donc pas là où tu le soulignes, mais bien chez vous, les souteneurs de la "bien-pensance", les inquisiteurs de l'opinion publique, les hérauts du dogme laïcard anticlérical et antisociétal, les kapos de la lutte contre l'opium du peuple.

Derrière de soi-disant volontés de débats, il se ressent surtout qu'au mépris de toute ouverture, vous ne faites qu'étaler votre haine de tout ce qui a trait a la religion, mais plus encore à tout ce qui fait les piliers de la société. Ton procédé de stigmatiser nos propos et de les rabaisser est une pratique ancienne, utilisée par les politiques-jardiniers à bout d'arguments solides, pour tenter de décrédibiliser l'adversaire... C'est minable !

Vous êtes, peut-être malgré vous, les collabos besogneux, les moutons serviles d'une société en pleine décadence, et vous vous en réjouissez, dégageant toute autre opinion que la vôtre parce que la remise en question ne vous importe guère.

Vous pouvez ne pas être d'accord avec certains points, ce qui se respecte, mais osez une ouverture d'esprit.

Je n'attends donc désormais qu'un débatteur sérieux qui saura, même en n'étant pas d'accord mais ouvert, proposer un argumentaire de poids, et non vos remarques qui datent de Mathusalem, et montrent une ignorance crasse des sujets évoqués ici.

Modifié par tanhouarn

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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Voilà qui aurait certainement déridé ce génie qui étudia notamment la théologie et le christianisme :

bonobol.jpg

Quelques morceaux choisis, tirés d'ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Opinion_de_Charles_Darwin_sur_la_religion

Opinion de Charles Darwin sur la religion

Charles Darwin a été élevé dans un milieu non-conformiste, mais a fréquenté une école dépendant de l'Église anglicane. Il a étudié la théologie anglicane dans le but d'embrasser une carrière ecclésiastique, avant de participer à l'expédition du Beagle. Au retour, il a mis au point sa théorie de la sélection naturelle en se rendant parfaitement compte qu'il entrait en conflit avec l'argument téléologique. Darwin a réfléchi sur la signification chrétienne de la mort et en est venu à penser que l'instinct religieux s'était développé avec la société. La mort de sa fille Annie, lui a fait perdre toute croyance en un Dieu bienveillant et il en est venu à croire que le christianisme ne signifiait rien. Il a continué à aider son église locale et à travailler pour la paroisse mais, le dimanche, il avait l'habitude de se promener pendant que sa famille assistait aux offices. Pourtant, au moment où il écrivait L'Origine des espèces il était encore théiste, convaincu de l'existence de Dieu comme Cause première.

Vers la fin de sa vie, on interrogeait souvent Darwin sur ses vues religieuses. Tout ce qu'il disait en ce sens était que « la Science n'a rien à faire du Christ, tout au plus l'habitude de la recherche scientifique rend un homme prudent quand il s'agit d'admettre une évidence. Personnellement, je ne crois pas qu'il y ait jamais une révélation. Au sujet d'une vie future, chacun doit juger pour lui-même entre des probabilités vagues et qui se contredisent. » Pourtant, il a toujours insisté sur le fait qu'il était agnostique et « n'avait jamais été athée ».

[...]

Darwin perd la foi

Dans sa dernière autobiographie privée, Darwin a écrit au sujet de ce temps-là :

« Tout le temps que j'étais à bord du Beagle (d'octobre 1836 à janvier 1839) j'étais absolument orthodoxe et je me souviens que plusieurs des officiers, pourtant d'une parfaite orthodoxie, riaient volontiers de moi parce que je citais la Bible comme une autorité sans réplique sur tel ou tel point de morale. Je suppose que c'était la nouveauté de l'argument qui les amusait. Mais à cette époque j'étais progressivement venu à voir que l'Ancien Testament, avec son histoire du monde évidemment fausse, avec la Tour de Babel, l'arc-en-ciel comme un signe etc. etc. et le fait qu'il attribuait à Dieu les sentiments d'un tyran vindicatif, ne méritait pas plus d'être cru que les livres sacrés des Hindous, ou les croyances de n'importe quel barbare. »

Dans ses recherches pour expliquer ses observations, au début de 1837 Darwin spéculait sur la transformation des espèces et écrivait « ma théorie ». Ayant résolu de se marier, il rendit visite à sa cousine Emma le 29 juillet 1838 et lui exposa ses idées sur le transformisme. Le 11 novembre il revint et lui fit sa demande en mariage. Encore une fois il lui expliqua ses idées et elle lui écrivit ensuite en le suppliant de lire dans l'Évangile de Jean « le discours d'adieu de notre Sauveur à ses disciples », un passage sur le chemin à suivre qui dit : « Aimez-vous les uns les autres » (13:34), puis décrit Jésus comme le Verbe incarné, disant « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (14:6) et donne cet avertissement :

« Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. » (15:6).

La chaleur de sa réponse atténua l'inquiétude du cœur d'Emma, mais cette tension devait persister. Emma craignait que son manque de foi pût signifier qu'ils ne seraient pas ensemble dans la vie éternelle ; et comme par la suite ne cessa de croître chez Darwin, il en vint à se dire :

« J'ai peine à croire comment quelqu'un pourrait souhaiter que le Christianisme fût vrai ; car en pareil cas la langue simple de ce texte semble montrer que les hommes qui ne croient pas – et parmi eux mon père, mon frère et presque tous mes meilleurs amis – seront punis éternellement. Et c'est une doctrine abominable. »

[...]

Mort d'Annie

À la fin juin 1850, Annie, sa fille de neuf ans, une enfant brillante qui était sa préférée et son réconfort, tomba malade et mourut le 23 avril 1851 après une pénible maladie.

Pendant cette longue maladie d'Annie, Darwin avait lu des livres de Francis Newman, un évolutionniste unitarien qui appelait à une nouvelle synthèse post-chrétienne et écrivait que « la souffrance d'un enfant est un mal infini ». Avec la mort d'Annie Darwin perdit les dernières lueurs de sa foi en un dieu bienfaisant et vit la vanité du christianisme. Il écrivit à cette époque : « Notre seule consolation est qu'elle a passé une vie heureuse, même si elle a été courte. » Depuis trois ans il réfléchissait à la signification chrétienne de la mort et il en était venu à une nouvelle vision, tragique, de la nature.

[...]

L'Origine des espèces

Darwin continua à éviter la controverse publique et à accumuler les preuves qui soutenaient sa théorie contre les objections qu'il attendait. En 1858 ayant appris qu'Alfred Russel Wallace avait maintenant une théorie semblable à la sienne, Darwin se vit contraint de publier sa théorie plus tôt et en collaboration. La réaction de l'opinion, même après la publication de L'Origine des espèces en 1859, fut plus modérée qu'il l'avait craint. En 1860 sept théologiens anglicans libéraux provoquèrent un enthousiasme beaucoup plus grand en publiant un manifeste intitulé Essais et Révisions dans lequel ils cherchaient à mettre à la disposition du lecteur ordinaire la critique textuelle de la Bible, en même temps qu'ils soutenaient Darwin. Leur nouvelle « Critique radicale » représentait « le triomphe du discours rationnel du logos sur le mythe. » On soutenait qu'il ne fallait pas lire la Bible de façon purement littérale, en la transformant de la sorte en « un croque-mitaine pour fondamentalistes chrétiens… mais c'était seulement parce que les Occidentaux avaient perdu la signification originelle du mythe. »

Les fondamentalistes chrétiens étaient aussi bruyants et, dans une lettre de 1860 à son collaborateur Asa Gray, Darwin exprimait ses doutes au sujet de l'argument téléologique qui voyait dans la nature une preuve de l'existence de Dieu :

« En ce qui concerne l'aspect théologique de la question, il est toujours pénible pour moi. Je suis déconcerté. Je n'avais aucune intention d'écrire en faveur de l'athéisme mais, où que je regarde autour de nous, j'avoue qu'il m'est impossible de voir aussi clairement que d'autres, et comme je le voudrais bien, la preuve d'un dessein et d'une bienveillance. Il me semble qu'il y a trop de misère dans le monde. Je ne peux pas me persuader qu'un dieu bienveillant et tout-puissant aurait créé exprès les ichneumonidés dans l'intention qu'ils se nourrissent du corps vivant de chenilles ou le chat pour qu'il jouât avec les souris… D'un autre côté, en revanche, je ne peux pas me contenter de voir cet univers magnifique et surtout la nature de l'homme et conclure que tout cela n'est que le résultat de forces brutes. Je suis disposé à regarder toute chose comme provenant de lois faites à dessein, mais dont les détails, soit bons soit mauvais, auraient été abandonnés à ce que nous pouvons appeler le hasard. »

Dans son autobiographie écrite en 1876 il se souvenait qu'au moment où il rédigeait L'Origine des espèces la conclusion qu'il existait un dieu restait forte dans son esprit en raison de « l'extrême difficulté ou plutôt l'impossibilité de concevoir cet univers immense et magnifique, y compris l'homme avec sa capacité de regarder au loin dans le passé et dans le futur, comme le résultat d'un hasard ou d'une nécessité aveugle. Quand je réfléchis ainsi, je me sens obligé d'imaginer une Cause première douée d'un esprit intelligent, analogue à un certain degré à celui de l'homme ; et je mérite d'être appelé théiste. » Les dernières lignes de L'Origine des espèces sont d'ailleurs tout à la louange du Créateur : « Il est intéressant de contempler un rivage luxuriant, tapissé de nombreuses plantes appartenant à de nombreuses espèces abritant des oiseaux qui chantent dans les buissons, des insectes variés qui voltigent çà et là, des vers qui rampent dans la terre humide, si l'on songe que ces formes si admirablement construites, si différemment conformées, et dépendantes les unes des autres d'une manière si complexe, ont toutes été produites par des lois qui agissent autour de nous. (…) N'y a-t-il pas une véritable grandeur dans cette manière d'envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule ? »

[...]

Quelquefois il répliquait brutalement : « À mon grand regret je dois vous informer que je ne crois pas que la Bible soit une révélation divine et donc que Jésus-Christ soit Fils de Dieu »

[...]

Dans une lettre à un correspondant de l'Université d'Utrecht, en 1873, Darwin exprimait son agnosticisme :

« Je puis dire que l'impossibilité de concevoir que cet univers grand et admirable, avec nos personnalités conscientes, soit né par hasard, me semble l'argument principal en faveur de l'existence de Dieu; mais est-ce un argument d'une réelle valeur, je n'ai jamais été capable d'en décider. Je suis bien conscient que si nous admettons une cause première, l'esprit meurt toujours d'envie de savoir d'où elle est venue et comment elle est apparue. Je ne peux pas non plus écarter la difficulté que fait naître la somme immense de souffrance à travers le monde. Je suis, aussi, incité à respecter jusqu'à un certain point le jugement d'un grand nombre d'hommes remarquables qui ont cru à Dieu sans réserve ; mais là encore je vois que c'est un argument bien pauvre. La conclusion la plus sûre me semble être que cette question tout entière se situe hors des limites de l'intelligence humaine ; mais l'homme est capable de faire son devoir. »

[...]

Quand on s'enthousiasmait pour le spiritisme, Darwin assista à une séance dans la maison d'Erasmus en janvier 1874, mais comme la pièce souffrait d'une mauvaise ventilation Darwin monta s'allonger, manquant le spectacle avec étincelles, bruits et table qui s'élevait au-dessus de la tête des participants. Alors que Galton pensait que la séance était réussie, Darwin écrivit plus tard : « le Seigneur ait pitié de nous tous, si nous devions croire à de telles inepties » et il dit à Emma qu'il s'agissait d'une « imposture du début à la fin » et qu'il « lui faudrait des preuves d'un poids énorme pour le faire changer d'avis ». À l'occasion d'une seconde séance Huxley et George se rendirent compte que Williams n'était rien qu'un imposteur, au grand soulagement de Darwin.

En 1876, concernant sa profession déclarée d'agnosticisme, Darwin écrivit : « Au début j'ai été amené… à la ferme conviction de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme. Dans mon Journal j'ai écrit, tandis que je me trouvais plongé dans la grandeur d'une forêt brésilienne, “il n'est pas possible d'exprimer toute l'intensité de l'émerveillement, de l'admiration et de la dévotion, qui remplissent et élèvent l'esprit.” Je me souviens bien comme j'étais convaincu qu'il y a dans l'homme plus que la simple respiration de son corps. Mais à présent les scènes les plus grandioses ne feraient plus surgir dans mon esprit aucune de ces convictions ni de ces sentiments."

[...]

« bien que je défende vigoureusement la liberté de pensée sur tous les sujets, il m'apparaît encore (à tort ou à raison) que c'est à peine si les argumentations directes contre le christianisme et le théisme ont un effet sur le public; ce qui sert le mieux la liberté de pensée ce sont les lumières qui pénètrent peu à peu les esprits d'hommes à mesure que la science avance. C'est pourquoi j'ai toujours pris soin d'éviter d'écrire sur la religion et me suis confiné à la science. Il se peut malgré tout que j'aie été trop influencé par la douleur qu'auraient certains membres de ma famille, si j'aidais de quelque façon des attaques directes contre la religion. »

[...]

Darwin convint que le Christianisme « ne pouvait pas s'appuyer sur des preuves », mais il n'était arrivé à cette conclusion que lentement : « Je n'ai jamais renoncé au christianisme avant d'avoir atteint quarante ans ».

[...]

Extrait de son autobiographie.On y trouvait par exemple les déclarations suivantes :

« En continuant à réfléchir sur le fait qu'il faudrait les preuves les plus manifestes pour persuader tout homme sensé de la vérité des miracles sur lesquels est fondé le christianisme ; que plus nous connaissons les lois fixées par la nature plus il devient impossible de croire aux miracles ; que les hommes de ce temps-là étaient ignorants et naïfs à un point que nous n'arrivons presque plus à comprendre ; qu'il est impossible de prouver que les Évangiles ont été écrits à l'époque des événements qu'ils rapportent ; qu'ils diffèrent entre eux par une foule de détails importants, trop importants pour qu'on puisse les expliquer par les inadvertances ordinaires des témoins oculaires ; toutes réflexions que je ne donne pas comme nouvelles et dont je ne discute pas la valeur, mais qui m'ont influencé, j'en suis venu peu à peu à refuser de croire au christianisme comme à une révélation divine. Je tenais compte aussi du fait que beaucoup de fausses religions se sont répandues comme une traînée de poudre sur de grandes parties de la terre. Aussi belle que soit la moralité du Nouveau Testament, on peut difficilement refuser que sa perfection dépende en partie de l'interprétation que nous donnons maintenant à des métaphores et à des allégories.(p.86)

[...]

Le vieil argument du dessein dans la nature, tel que le donnait Paley, me paraissait autrefois des plus concluants, il tombe aujourd'hui après qu'a été découverte la loi de sélection naturelle. Nous ne pouvons plus soutenir que, par exemple, l'admirable charnière d'une coquille bivalve a dû être faite par un être intelligent, comme la charnière d'une porte par l'homme. Il semble qu'il n'y a pas plus de dessein dans la variabilité des êtres organiques et dans l'action de la sélection naturelle, que dans la façon dont le vent souffle. Tout dans la nature est le résultat de lois fixées à l'avance. (p.87)

De nos jours (vers 1872) l'argument le plus ordinaire en faveur de l'existence d'un dieu intelligent est tiré de la profondeur des convictions et des sentiments intérieurs tels que les connaissent la plupart des gens. Mais comment douter que les hindous, les mahométans et d'autres pourraient argumenter de la même manière et avec autant de force en faveur de l'existence d'un dieu, ou d'un grand nombre de dieux, ou comme le font les bouddhistes de l'inexistence d'un dieu… Cet argument vaudrait si tous les hommes de toutes les races avaient la même conviction intérieure de l'existence d'un dieu : mais nous savons que c'est bien loin d'être le cas. C'est pourquoi je ne vois pas comment de telles convictions, de tels sentiments intérieurs auraient un poids quelconque pour prouver ce qui existe vraiment. (p.91)

Il ne faut pas négliger non plus le fait que l'on inculque toujours aux enfants la croyance en un dieu, à une époque où leur cerveau n'est pas totalement formé. L'effet sur eux est si puissant, et comparable à un caractère hérité, qu'il serait aussi difficile pour eux de rejeter cette croyance que de faire disparaître chez un singe sa peur instinctive et sa haine des serpents. » (p.93)

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