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Publié le (modifié)

Si tu veux voir un spectacle à ce niveau, je n'ai pas encore eu l'occasion d'y assister mais Aymeric de valon maitrise bien et travail depuis des années tout ce qui est Cumberlandisme / Non contact mind reading etc. :)

Il me semble qu'il fait des lectures aussi si je ne dis pas n'importe quoi basé sur la Chirologie.

Modifié par Dreda

#Ma_grand_mere_s_appelle_suzanne #Trex_Vaincra

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  • 4 months plus tard...
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Publié le

Alors... Alors... Cold Reading Déductif ou Intuitif ? mdr

Cold Reading ? En l’occurrence, c'est une "lecture" qui me laisse froid. ;)

Pas grand chose de nouveau sous le soleil dans cette vidéo, j'aurais bien aimé entendre quelques prévisions d'avenir que je n'aie pas lues ou entendues ici ou là dans d'autres journaux, blogs, forums, etc. Elle reprend à son compte façon éponge des informations (parfois vraies, parfois orientées délires apocalyptiques, etc., là n'est pas la question) qui ne sont sans doute étonnantes ou "nouvelles" que pour ceux qui ne s'informent qu'en lisant ses propres ouvrages mdr (dont la publicité est bien assurée en fin de vidéo ;) ). Elle pare le tout sous les habits de la voyance mais ça n'est pas très convainquant.

Difficile de ne pas être plus ou moins d'accord avec la plupart des sujets qu'elle avance (écologiquement, ça va mal, économiquement, ça va mal, socialement, ça va mal...) mais elle a "l'intelligence" d’avancer très prudemment en usant (et abusant) du conditionnel. Bien joué. mdr

Bref, elle n'a pas la grosse patatas fritas Maud en ce moment... :( Ça se comprend.

Publié le

Vous avez raison les mecs,

Déduction ou Intuition, les deux nous amènent au même constat : il y a de très fortes chances qu'on aille dans le mur !

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

  • 3 months plus tard...
Publié le

Hello Max A

Il ne faut surtout pas oublier la taille extrêmement réduite de l'échantillon, c'est l'un des écueils classiques. Si l'on braque le projecteur sur le gagnant du Loto, on pourra trouver des choses stupéfiantes sur le fait qu'il soit justement le gagnant (son cas individuel est stupéfiant) mais on oublie vite les millions de perdants. Du point de vue global, il faut nécessairement quelques gagnants (question de probabilité et de conditions du jeu), du point de vue individuel ledit gagnant se sent comme touché part quelque chose de miraculeux. En réalité, les deux points de vue se chevauchent...

Il est possible d'effectuer trois fois de suite (voire plus) un 421 aux dés, mais sur mille lancés ou plus les résultats paraîtront de moins en moins étonnants (même si rien n'exclut de faire mille 421 d'affilée hein !).

Je suis d'accord avec le champ lexical vaste, le recadrage, le montage de l'émission, le fait que l'on ne présente que 2 tests sur 7 etc...

Mais malgré cela, les descriptions sont quand même "cohérentes".

Eh oui, comme pour le gagnant au Loto, on peut être d'accord sur le fait qu'il doit nécessairement y avoir des gagnants mais "pourquoi justement moi ?" se demandera toujours l'heureux élu. :)

Je veux dire par là, même avec recadrage, la description de la 2ème enveloppe a vraiment beaucoup de mal à correspondre avec le contenu de la 1ère alors qu'elle semble pas mal du tout pour le contenu de la 2ème enveloppe!

Je m'en voudrais de passer pour un abominable sceptique mdr , mais franchement, là, on a juste un échantillon ridiculement petit et donc non fiable. Je ne tiendrais pas le même discours si les révélations avaient été absolument pertinentes et précises ce qui n'est absolument pas le cas, la "cohérence" (discutable) que tu perçois n'est pas de la précision. Mais bon, c'est bien l'éternel débat entre ceux qui trouvent une cohérence à des propos vagues et ceux qui attendent des résultats incontestables. Et crois-moi, je suis tout aussi sensible (ou fragile) que toi face au côté troublant d'une "voyance" et, au fond de moi, je rêve vraiment pour que "ça marche", du coup il faut vraiment éviter de balayer tous les biais que tu as relevés ("champ lexical vaste, recadrage, montage de l'émission, le fait que l'on ne présente que 2 tests sur 7 etc.") et ne jamais oublier la taille de l'échantillon.

Publié le

Par acquis de conscience, j'ai visionné à nouveau cette partie qui te trouble :

[video:youtube]

Je ne peux pas croire que c'est juste le fait de ratisser large ou le recadrage qui fait tout.

Et moi j’ai du mal à « croire » que je suis le résultat (tout comme toi) d’une succession ininterrompue de réussites de la part de mes ancêtres qui sont parvenus à survivre et à se reproduire durant des périodes qui s’étalent sur plusieurs milliards d’années, et pourtant je suis bien là, preuve que je suis (et toi aussi) un miracle improbable (d’un point de vue individuel) et une banalité affligeante (à l’échelle de l’humanité). Je n’ai pas à croire cela, j’en fais simplement le constat. :)

Bref, si tu te bases du point de vue de la croyance, alors aucun argument ne peut la remettre en cause. N’étant pas prosélyte, je me garderais bien de tenter de te retirer ta croyance. ;)

(Pour rappel : rond, chaud, mou, écrasé, pour décrire une photo de poivrons alors que même en cherchant bien, cela ne correspond pas vraiment à la photo d'une fille et d'un dinosaure)

Mais ça correspond peut être au contenu de quelques-unes des sept autres enveloppes. ;)

J’ajoute que de MON point de vue, un poivron ça n’est pas rond (ben non), un poivron ça n’est pas chaud (notamment ceux de la photo), un poivron ça n’est pas mou (pour moi, c’est plutôt dur), ni même écrasé (les poivrons sont intacts et frais cueillis sur la photo. En quoi ces éléments te semblent-ils si « cohérents », ça m’échappe un peu… :crazy:

Bon, je vais recadrer (pour m’amuser mdr ) les ressentis de Maud Kristen liés à l’enveloppe « poivrons » en interprétant l’image du dinosaure et de la femme !, tu verras que « ça marche » assez bien.

Quelque chose d’affaissé, d’écrasé : la femme, menacée d’être écrasée par le dinosaure menaçant.

Champignon : vision allégorique d’une nature ancestrale, préhistorique. Le champignon est lié à l’idée d’une potentialité toxique, donc d’un danger comme celui que représente le dinosaure.

Quelque chose d’assez mou, qui s’enfonce un peu : la chair d’un dinosaure a quelque chose de mou (ça le différencie du règne minéral, d’une pierre, c’est donc très pertinent, très cohérent !). Ou alors ce qui est mou c’est la chair de la femme qui va être mangée par le dinosaure. Par ailleurs, le dinosaure est massif, c’est pourquoi il s’enfonce dans le sol (mou lui aussi sans doute, on imagine facilement un sol préhistorique humide).

C’est très difficile de voir si c’est de l’ordre du végétal (mort de rire : si un poivron n’est pas de l’ordre végétal, où va-t-on ?, mais passons) : une femme, un dinosaure, c’est « animal », bingo, ça marche puisque ça n’est pas de l’ordre du végétal (voilà pourquoi c’était « difficile à voir »).

Quelque chose de gros avec des trous dedans : un dinosaure, c’est gros (mais pas un poivron, désolé) et ça a des trous dedans, on peut même dire avec les consonances que sa gueule est un « trou » rempli « de dents ».

Un trou dans lequel on peut rentrer : oui, une gueule de dinosaure dans lequel la femme va « rentrer » (notez qu’on ne peut pas rentrer dans un poivron ;) ).

J’ai la notion de point de rencontre : eh oui, la rencontre entre la femme et le dinosaure, c’est exactement la photo, c’est très « cohérent » une fois de plus.

Comme une place en étoile : pas facile de faire cadrer cette phrase avec le dinosaure mais bon, un poivron non plus ça n’est pas vraiment « une place » ; dans la vidéo, on constate bien qu’ils vont évacuer la notion de « place » pour ne conserver que celle d’ « étoile », étoile qu’ils vont « découvrir » sur le poivron mais ils auraient pu tout aussi bien recadrer avec « ballon dégonflé », « couleur » (jaune, vert ou rouge pour des poivrons), « goût », « lisse », etc.

Bref, je persiste à affirmer que la vidéo concernée ne permet absolument pas de tirer quelque conclusion (surtout positive :whistle: ) que ce soit sur une prétendue clairvoyance. Elle n’infirme pas non plus le phénomène de voyance, mais elle ne lui donne objectivement pas de crédit (sauf pour un « croyant » qui se basera sur le subjectif).

  • Merci 1
Publié le

Merci Christian pour toute cette démonstration, c’est remarquable ! :)

Je serais moins prosaïque :

lors d'un cold reading intuitif, qu'est-ce qui fait que l'on va partir sur la bonne "piste"?

La grâce !

(d’autres à l’esprit moins spirituels te diront, peut être, le hasard au lieu de la grâce)

Il est possible que l’intuition soit, par nature, une faculté fragile qui dépende de tout un tas de facteurs humains. Son émergence est hasardeuse. Son expression est subjective et donc soumise à interprétation.

Les deux arguments (pertinents et classiques) soulevés par Christian, à savoir la taille de l’échantillon et le manque de précision seront toujours brandis par les sceptiques mais aussi par la raison et le simple bon sens.

Il n’est de science sans unité de mesure et outil de mesure. Mesurer l’intuition semble être une gageure, c’est un peu comme mesurer l’amour !

Seuls quelques scientifiques un peu originaux (non mainstream quoi ! :) ) s’y risqueront (au détriment de leur carrière dans la plupart des cas) mais j’ai bien peur que l’intuition, faculté subjective qu’on ne peut appréhender qu’à travers la subjectivité, soit condamnée à être durablement hors du champ d’investigation de la science.

Quelques neuro-biologistes essaieront bien de trouver quelles sont les zones du cerveau concernées par l’intuition comme d’autres, par le passé, ont essayé de voir quel processus biochimique était impliqué dans l’amour, nous n’aurons qu’une explication mécaniciste de plus !

Et je ne suis pas certain qu’on trouve demain un "sujet de foire" qui soit capable et qui accepte de faire l’expérience 1000 fois d’affilé et avec un niveau de précision, disons, acceptable pour un sceptique.

(même dans ce cas, je suis persuadé que les résultats serait discutables... dans les deux sens.)

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

Une petite réflexion sur l’aspect subjectif de ce genre de choses :

Quand une chose positive ou bénéfique de notre point de vue arrive, alors qu’il est très improbable qu’elle arrive, on parle d’un miracle.

-Guérison miraculeuse, concours de circonstances miraculeux, prédiction miraculeuse…

Quand une chose ayant la même probabilité infime d’arriver advient, mais que ses conséquences sont jugées négatives, personne ne parle de miracle, mais de « circonstances malheureuses », ce qui est bien moins fort :

-accident résultant de concours de circonstances demandant une précision « impossible », échec ou malchance « systématique »…

Hors comme le fait remarquer Christian, l’univers entier est le résultat d’une suite d’événements uniques et extrêmement improbable, puisque c’est une seule possibilité parmi un nombre à priori infini d’autres alternatives (chaque fois qu’une possibilité offre plus d’un choix depuis la création de l’univers…(si l’on pense en terme de choix, mais la nature déterministe de l’univers est sans doute un autre sujet… ;) ))

L’esprit humain fait de lui-même un jugement différent entre les choses, certaines sont miraculeuses, d’autres pas, alors qu’objectivement, toutes sont similaires.

C’est juste le point de vue partial de l’observateur qui va dire :

Cette chose est extraordinaire, telle autre est juste de routine.

Si l’on s’éloigne (enfin, si on essaie de s’éloigner, la nature de la vision humaine de l’univers n’est pas si simple…) d’une vision très localisée de ce qu’on observe, et de notre partialité, on voit que même si les choses « normale » ne nous semble pas extraordinaires, elles sont pourtant le résultat d’un concours de circonstance vraiment très pointu, et allant bien au-delà de notre compréhension :

Comment la table qui est devant moi peut-elle exister ?

Il a fallu que se développe une industrie du bois, il a fallu que pousse un arbre, que la vie apparaisse, que les atomes et particules diverses s’ordonnent en matière telle que nous la connaissons… autant de chose extraordinairement complexes qui, si elles n’étaient pas présentes sans cesse autour de nous, nous semblerai inconcevable à réaliser, et qu’on dirait alors : « non, une telle table ne peux pas exister, vous vous rendez compte de tout ce qu’il faudrait pour qu’elle existe ? »

La distinction entre le miracle et la chose normale est subjective.

D’autant plus si on lui donne une « valeur » en termes de bien ou de mal…

Cela ne semble pas évident au départ, surtout pour moi qui ait des moyens intellectuels très limités, mais on peut utiliser ce genre d’a priori pour nos petits tours de magie, non ?

Ou peut-être le faisons-nous déjà, instinctivement ?

Ça, ça serait extraordinaire !

Bonne année quand même !

Gilbus

  • J'aime 1

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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