Vincent DELOURMEL

Si c'est pour la même animation, ça n'est pas très viable sur le long terme. En fait dès lors que vous avez un spectacle et que vous avez déterminé son prix, il faut s'y tenir, ne serait-ce que par respect pour vos clients. Après, les tarifs, +1 avec Frantz, la question c'est de savoir pourquoi tel client vous engagera plutôt qu'un autre. Si vous êtes cohérent, si vous faites bien votre travail, rappelez-vous qu'"un prix s'oublie, mais la qualité reste". Bon courage à tous.

Pour toi j'ai mieux : j'ai un certain Carlos - j'ai oublié son nom - qui passe à la maison bientôt. Je suis sûr qu'il saura raviver ta mémoire !

+ 1. On a fait ça une fois avec un ami pour son spectacle. En effet, les gens disaient ce qu'ils aimaient et ce qu'ils n'aimaient pas, avec plein de contradictions parfois. Qu'est- ce qu'on a appris ? Pas grand chose au final. Sauf que tout le monde est différent. Avec le même ami, pour son nouveau spectacle, on est venu avec deux caméras et des copains musiciens et comédiens. On l'a laissé digérer sa première et on lui a envoyé un email pour "critiquer" (dans le bon sens du terme), son spectacle mais d'un point de vue artiste du spectacle après en avoir débattu entre nous. Super positif pour lui. Dans tous les cas, pour moi, le meilleur outil, ça reste la vidéo. On se filme le plus souvent possible. Quand on construit un numéro, un spectacle, on essaye de transmettre ses tripes, sa personnalité : on est comme on est, après c'est souvent l'interprétation qui fait la différence. Regarde sur Youtube : combien voit-on de vidéos où des magiciens essayent de transmettre des "émotions" ? Souvent ça tombe à plat car très mal joué. Pareil, j'ai vu une grande illusion l'autre jour, une malle des indes. C'était présenté sérieusement, mais ça m'a fait rire : ils auraient dû plutôt en faire un numéro comique. Potentiellement, tous les numéros sont bons. Il faut juste travailler la mise en scène, la présentation, le personnage etc... Rien de bien nouveau, mais tu mets deux personnes qui présentent les anneaux chinois : c'est le même tour mais l'impact ne sera pas forcément le même. J'ai vu ton numéro à la Colombe d'Or : il y a de très bonnes choses, d'autres moins mais dans l'absolu, en rectifiant le tir sur de petits trucs, tu auras un excellent numéro. Je crois savoir que tu vas aux Tremplins ? Mieux qu'un questionnaire ! Bref, tout ça pour dire que je ne suis pas convaincu par l'utilité d'un questionnaire, du moins proposé au public. [parenthèse] Pour Emi : Problème de mise en scène. Ils ne devraient même pas avoir à se poser de question. Le public enfant, c'est le plus formidable parce qu'on peut vraiment les embarquer dans notre imaginaire, nos délires. [/parenthèse]

Entre 40 et 50 ans je pense. Pourquoi ? Tu te sens visée ? C'est vrai que Caen n'est pas très loin, mais je ne pense pas qu'il s'agisse de la même maison de retraite.

Bah déjà, il y a combien de personnes à ta représentation ? Tu sais, les cartes, c'est bien, mais s'il y a du monde ça ne va pas être très visuel ni très intéressant si les spectateurs ne voient pas bien. A la limite, il vaudrait mieux être carrément dans le public pour ce type de numéro. Bon, entre nous, tu le sais déjà, de toute façon tu t'y prends un peu tard : tu ne vas pas monter un spectacle valable en un mois. Par contre, s'il y a des tours que tu aimes faire avec des cartes, tu devrais plutôt proposer un table à table durant un goûter par exemple. Je sais que ça se fait dans les maisons de retraite. Concernant les blagues et les jeux de mots pour "ce public": en fait, ça ne marche pas comme ça. Soit tu as de l'humour et tu feras rire, soit tu n'as pas ça en toi et dans ce cas vaut mieux s'abstenir de faire des blagues pas drôles qui ne seront pas bien comprises si mal interprétées. Donc pour résumer : - fais ce que tu sais faire : si c'est du close up avec des cartes, bah fais du close up avec des cartes - si tu n'as pas de texte, tu peux commencer à chercher des trucs, mais ne tombe pas dans le piège de faire de ce spectacle une "répétition" : tu vas te planter sinon. - fais simple, à ton niveau : pense surtout à donner un peu de bon temps aux anciens qui seront face à toi. - si c'est un gros comité et que tu n'as jamais fait ça, propose du table à table. Bref, fais le maximum pour travailler confortablement, sans avoir à te demander si oui ou non tu vas te planter. Tu peux t'entraîner chez toi, avec ton entourage, mais pas en représentation publique où là tu dois assurer (et assumer par la même occasion). Que tu sois payé ou non ne change rien, les petits vieux ils s'en fichent royal de ça. Mais c'est bien de se confronter au public. Assure-toi juste de ne pas en faire une mauvaise expérience : ni pour toi, ni pour ton public.

De retour de la Colombe d'Or : c'était ma première en ce qui me concerne, j'ai été vraiment emballé. Bon, à l'arrivée, je croyais me retrouver sous un soleil de plomb : en fait je me suis cru chez moi, en Bretagne (je vous laisse imaginer la météo). Mais ça s'est éclairci et réchauffé. Une belle rencontre : Monsieur David Costi, quelqu'un de passionnant. Et d'autres rencontres bien sympathiques : Max, Antoine, Gounico, Ali, Luc, Joke, Stéphane... Joke méritait un prix : c'est, avec Stéphane, les deux artistes que j'ai préférés parmi ceux que j'ai vus. Bon, en fait, j'ai apprécié tout le monde, mais j'ai trouvé leur numéro plus adapté au table à table avec une maîtrise de l'attention très au point. Bah oui, parce que c'est bien la technique, mais si les spectateurs ne voient pas bien ou n'entendent pas, c'est pas toujours intéressant. J'ai même vu un "Card.Addict" se planter à ma table, que du bonheur : ça l'a rendu humain mais ce n'est que plus tard que j'ai fait le lien entre ce cartomane que je trouve bien désagréable par moments sur ce forum et cet artiste qui a raté son climax. Ce qui n'enlève ne rien son talent et son niveau technique... Mais comme quoi ! Allez, on vous attend tous à Vannes maintenant ! Devinette : deux numéros du concours de scène ont été engagés. Lesquels à votre avis ? (Le premier qui répond "Gr_g le m_gicien" a le droit de sortir).

Je viens d'aller sur leur site : c'est vrai que sur la photo, ça se voit. J'ai utilisé ce truc il y a quelques années. Je l'avais acheté chez JP Hornecker et le tissu était mat et élastique pour coller parfaitement au plexi. Même de près, c'était invisible...

Oui, enfin il a surtout été "éliminé" par une concurrente (qui s'est récemment plantée en direct chez Elise Lucet) après l'avoir injustement accusé de plagiat. Et à cette triste époque le jury avait suivi sans vérification ni confrontation. Je l'ai déjà dit ici, mais je le redis parce que Eric a été vraiment "sali" à l'époque : la FFAP a très justement et honnêtement reconnu son erreur et a présenté ses plus plates excuses à Eric. Il attend toujours en revanche celles de l'accusatrice... C'est donc une bonne chose qu'Eric soit mis en avant, parce qu'il le mérite. Merci pour lui aux organisateurs de Vannes ! Chapeau ! Surtout qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec le milieu magique suite à cette déconvenue ! Le site d'Eric : http://www.ericramage.com

Pour moi tout à fait d'accord.

Message supprimé par mes soins, sujet clos pour ma part.

Salut, Eric va bien, il continue sa route. Il est professionnel, il joue un peu partout en France, sans trop faire parler de lui : il n'est pas issu du milieu magique mais de celui des musiciens, qu'il fréquente plus facilement. Pour mémoire, c'est l'ancien propriétaire - et créateur - de la boutique Abracadabreizh, à Rennes. Eric est le seul artiste rennais à avoir joué chaque semaine deux années durant au café théâtre "Le Bacchus". Vous ne le verrez plus dans un quelconque congrès magique suite à sa déconfiture lors du Congrès de Nancy : il avait été très honteusement accusé de plagiat par une artiste "mentaliste" respectée ici et qui ne s'est jamais excusée (sifflets), contrairement à la FFAP qui avait publié un communiqué dans sa revue. Je connais Eric depuis longtemps, c'est quelqu'un de bien et parfaitement dans son élément...

Oui, mais je pense que ce vendeur a une autre réalité : son chiffre d'affaire. Il faudrait comparer, mais la réalité commerciale est souvent bien loin de la réalité artistique. Si son but est de gagner sa vie, peut être qu'il n'a pas intérêt à faire trop d'artistique. "Les marchands de gamelle", j'ai pas mal de respect pour eux : ça demande une sacrée endurance et un talent certain pour attirer l'attention. A lire : l'histoire des bateleurs dans "Les Maîtres du Temps Promotionnel" de C.Vaquera. On y apprend que, somme toute, un magicien n'est pas très différent d'un bateleur...

Oui, oui, oui, on est au courant. Mais encore une fois, ce n'est pas en tapant sur les jeunes que ça va s'arranger. Au contraire, moi j'ai vu à Aix les Bains des jeunes magiciens plutôt novateurs. Et la magie, si elle souffre aujourd'hui, c'est de son manque d'originalité, aussi bien dans les numéros que dans leur mise en scène. Quand aux agences, si elles faisaient bien leur boulot, c'est à dire trier les numéros et, pourquoi pas, investir dans des artistes qui en valent la peine, on n'en serait pas là non plus. Parce que si les magiciens n'ont pas bonne presse dans certaines agences, la majorité des agences n'ont pas bonne presse chez tous les artistes. Passer un coup de fil et empocher 1000 euros sur le dos d'un artiste, c'est sûrement comme ça qu'on va s'en sortir. Un cadeau pour Noël : lisez "Fondations", c'est très, très bien. Et bien TANT MIEUX. Alleluia.

Non, mais l'image que tu en donnes, de ta carrière et de ce milieu, n'est pas très sympa. Désolé pour toi. De mon côté je ne pense pas que c'est en tapant sur les "jeunes" que ça va s'arranger. Imagine : tu es débutant, tu rêves de faire apparaître des oiseaux, de faire, toi aussi, du spectacle. Et là tu as un pro qui se fout de toi et te décourage. Triste, non ? Personne ne t'a aidé ? Tu t'es construit tout seul comme un grand ? Tu es pro, il est débutant. C'est assez facile, je trouve, de blesser quelqu'un qui n'a pas les mêmes moyens pour se défendre. C'est curieux : tu prends des artistes qui font ou ont fait vivre notre art, des gens dont la carrière est indiscutable : pas un ne se permettrait ce genre de comportement minable. Tous les grands savent partager leur passion et encourager, c'est une constante et ça devrait être comme ça. Non ? C'est l'époque, tu n'y changeras rien et ce sont sans doute tes premiers spectateurs. Autant faire avec. 1142 messages de ta part sur ce forum : quelque part, tu l'as quand même un peu utilisé pour ton plaisir. Tu fais donc un peu partie de ces "magiciens virtuels de virtualmagie". CQFD. Allez sans rancune, va nourrir tes oiseaux, moi je vais nourrir mes chats.

N'empêche, Carlos lirait le type de réponses de certains pros à certains jeunes, il bondirait bien haut. C'est limite écoeurant de lire ça, surtout de la part d'un artiste qui a été critiqué ici et qui n'a pas apprécié. N'est ce pas Allan ? Le jeune homme demande des conseils : on répond ou pas mais je ne vois absolument pas l'intérêt de lui casser le moral. J'ai débuté à 14 ans. Il n'y avait pas Internet, pas de conseils, on a fait avec mon pote ce qu'on a pu et on l'a sans doute mal fait mais sans vouloir mal faire. Honnêtement, heureusement que je n'ai pas eu à essuyer ce genre de remarques franchement nulles de la part de pros quand j'en rencontrais : ça m'aurait refroidi ! Mais c'est peut être ce que certains cherchent ici ? De mon point de vue, "nespressaw", si tu te sens à la hauteur et puisqu'il faudra bien te lancer un jour tu as deux solutions : 1) tu y vas gratos, sans pression 2) tu demandes un cachet de base, déclaré, de 300 euros (charges comprises). Il n'y a pas de règles chez les magiciens. Certains, pourtant aguerris, facturent leur prestation 300 euros et passent le balai après (certains font même la vaisselle) tandis que d'autres n'hésitent pas à facturer leur prestation jusqu'à 3000 euros. Tout dépend : - de l'expérience - du talent - de la notoriété - de l'originalité A toi de te situer au mieux et de travailler dans les règles de l'art. A 14 ans, renseigne toi quand même. Dans tous les cas FAIS TOI PLAISIR mais reste dans la légalité.

Attention : "entrepreneur de spectacle", c'est réservé à ceux qui ORGANISENT des spectacles, pour soi ou le compte d'autrui : restaurant, cabaret ou entreprise événementielle. Un artiste libéral ou intermittent qui vend sa prestation n'a pas besoin de numéro DRAC. Pour faire simple : - tu ne veux vivre que du spectacle ? L'intermittence est ton statut privilégié. - tu veux à la fois être commerçant et vendre tes services en tant que magicien ? Alors il te faut, au choix, créer une Entreprise Individuelle, une EURL ou une SARL, soit sous le régime simplifié "micro-entreprise", c'est à dire que tu ne factures pas la TVA (mais tu ne la récupères pas non plus) et ce à hauteur de 75.000 euros (environ) si tu es commerçant ou 27.000 euros si tu es prestataire de service. - tu veux faire de la production artistique, événementielle ? Dans ce cas tu te positionneras au choix en Entreprise Individuelle, en EURL ou SARL, voire Association avec numéro SIRET (qui n'a aucun vrai avantage face à une entreprise ou société). Mais en plus tu demanderas une licence de spectacle à la DRAC. Il n'y a rien de compliqué, sujet battu et débattu environ tous les mois : une simple recherche avec le moteur et tu aurais trouvé tout ça en moins de 3 secondes. Si en plus tu as fait un stage de création d'entreprise, tu as eu quand même des interlocuteurs compétents, non ?

Oui c'est lui ! On le voit aussi avec les chaises en page 3. Dominique a d'ailleurs fait la une de Life...

Ah bah oui, on est bien d'accord, comme Frantz le dit c'est du pur Marketing. Evidemment que tous ceux qui s'inscrivent vont recevoir quelques mails promotionnels. Moi, perso, ça ne m'a jamais dérangé à partir du moment où je pouvais me désinscrire. Le commerce fait partie de notre monde économique et je comprends la démarche. Surtout, comme dit un peu plus tôt, le Père Noël tel qu'on le connait est un pur produit marketing sur plusieurs niveaux. On s'en sert pour attirer les enfants et les parents dans les magasins (à l'origine, Noël c'est quand même une fête religieuse, là c'est plus une fête de la consommation). On le fait venir dans des centres commerciaux pour prendre son bambin en photo dans les bras du Père Noël. On le voit conduire une nouvelle voiture. Bref, il est omniprésent et souvent hors contexte. Et surtout, surtout, c'est vrai qu'on doit ses couleurs à... Coca Cola ! Donc là, pour une pub interactive, si c'est bien amené ça ne me dérange pas.

En France ou au Canada la loi est très claire : les données ne peuvent être vendues ou échangées sans l'accord explicite du prospect. Quand un site vous propose de recevoir les offres "partenaires" vous devez cocher une case. Ce site a d'ailleurs cette page : http://confidentialite.sympatico.msn.ca/ Donc non, il ne faut pas voir le mal partout mais oui il faut rester vigilant. 99% des spammeurs sont anglophones. En France ou au Canada et dans d'autres contrées, la loi exige : - un "double optin" : c'est à dire valider l'inscription en cliquant sur un lien reçu par mail - un lien de désinscription dans chacun des mails que vous serez amené à recevoir - un droit de rectification des données Par ailleurs, n'est pas considéré comme spam un mail promotionnel envoyé une fois à une société ou un professionnel qui aurait un rapport avec votre offre. Ce mail doit amener le dit professionnel à visiter votre site et, le cas échéant, à s'inscrire s'il le désire. S'agissant d'un particulier, la démarche doit être volontaire et ne peut pas être démarché sans s'être inscrit de lui-même. Donc no panic : ce site récupèrera vos données sans doute mais vous pourrez sabs doute très facilement vous désinscrire...

Ouais, exactement. C'est pour ça que je compte créer un spectacle pour enfants qui s'intitulera "la Magie est dans le Pré" avec notamment : - une double apparition de cochons - une transformation de chèvre en vache laitière - un taureau zig zag (j'ai les plans) - une malle des Indes avec une brebis (jamais vu) - et la disparition de la chèvre de Dominique (déjà vu mais bon...) Par contre je me demandais si une vache tenait dans une méga casserole à colombes ?

Faut dire que Draco n'a pas été très malin : lors de sa première (et dernière) opération pour Joseph, il croyait qu'il fallait vendre ses tours de magie à lui. Il a vendu son FP, ses balles Ding-Dong, sa quêteuse, son lapin, ses boules excelsiors et MEME SES CHEVEUX UN PAR UN !! Ils s'en servait pour faire léviter une cigarette et comme tout le monde voulait faire ce truc, il a TOUT vendu. Vous n'aviez pas remarqué qu'avant il avait des cheveux ? C'est depuis sa première (et dernière) opération Joseph qu'il n'en a plus. Il n'a plus de tour de magie non plus. Par contre, il lui reste tout un stock de DVD "Men In Black"...

Cette vidéo de Bilis est intéressante, car il parle de cette notion de prix qui fait peur à tout le monde. L'argent, en France, c'est sale. Comment ça ? Payer un gars 1000 euros pour "jouer" avec des cartes ? Je vais vous dire un truc : montrez moi une seule entreprise qui n'a pas les moyens réels de payer 1000 euros une prestation, quelle qu'elle soit. Cette entreprise est dans ce cas au bord de la faillite. Les budgets d'entreprises sont votés. C'est tout. S'ils décident de ne consacrer que 800 euros, c'est un choix. LEUR choix, pas le vôtre. C'est à vous d'imposer votre prix. S'il ne passe pas, ayez au moins du respect pour votre travail (et accessoirement pour celui des autres). J'ai la chance de travailler aussi bien pour l'événement que pour la formation. Si vous saviez, si vous connaissiez les budgets alloués à la formation, certains d'entre vous pourraient bondir. Qu'on se comprenne bien : la notion de prix est subjective. Alors oui, on peut comparer tel truc à tel autre. Mais autant j'imagine qu'on ne peut pas exploser les tarifs chez un particulier qui se marie (encore que le budget moyen d'un mariage est de 12.000 euros avec un budget assez rigolo d'environ 600 euros pour les simples dragées), autant ceux qui se bradent pour des événements d'entreprises se trompent LOURDEMENT. C'est un premier point. Ensuite, il y a ce qu'on pense valoir. Il y a ceux qui crient au scandale par rapport à certains prix "élevés". Mais pourquoi un artiste n'aurait pas le droit de vivre décemment de son art ? Je vais vous dire le fond de ma pensée : un artiste qui vit bien est plus apte à créer car il est plus motivé. Si vous écoutez l'interview de Bilis, il parle de 4000 francs nets, soit environ 8000 avec les charges. Aujourd'hui, 1200 euros. On est d'accord, il s'agit de Bilis. Mais c'était il y a 15 ans environ. La question : les tarifs doivent-ils baisser avec le temps ou se maintenir suivant l'inflation ? On parle là de pouvoir d'achat et à ma connaissance le prix du pain a suivi la courbe de l'inflation avec le temps. On ne paye pas moins cher le pain aujourd'hui. C'est un second point. Le troisième point aborde une grave erreur chez les pros. En province il n'y a pas de cabarets. Du moins pas comme à Paris où certains artistes ont pu exercer leur métier chaque soir durant une carrière complète. En province, il s'agit pour la plupart d'événements, avec toute la part non artistique que ça comporte. Lors d'un événement, nous sommes engagés pour "animer". La notion même d'artistique disparaît au profit de cette animation. Quand on engage un "artiste", on s'attend donc à un résultat. Qui dit résultats dit "moyens", une certaine pression également. Et je peux vous assurer que quel que soit votre cachet, l'attente sera la MÊME. D'où tout l'intérêt pour un intervenant de se BLINDER à tout point de vue. Et ça passe par un tarif COHERENT. C'est quoi un tarif cohérent ? C'est celui qui correspond : - à votre niveau réel - à votre expérience - à votre service - à l'attente du client Autant je n'aime pas les artistes confirmés qui se bradent, autant je n'aime pas non plus les mauvais qui prennent des sommes qu'ils ne valent pas. Là, c'est une question de professionnalisme. L'autre grave erreur des professionnels d'aujourd'hui est de ne pas avoir pris la dimension commerciale dans leur métier. Le marketing, au même titre que la création, est une composante essentielle à prendre en compte pour quiconque souhaite vivre de son art. J'en vois déjà certains frémir : au-delà du prix, ça sera donc toujours celui dont le marketing est rôdé et efficace qui s'en sortira le mieux. Bien qu'aujourd'hui j'ai décidé de m'écarter de l'événementiel pur pour explorer d'autres horizons, j'ai travaillé à raison de 120 dates par an, sans être intermittent, à des cachets supérieurs à la moyenne, sans aucun problème... Alors que d'autres parfois bien plus doués que moi galéraient pour obtenir leur statut. Aujourd'hui encore, j'ai un bon ami qui continue à travailler à des prix très élevés par rapport à la moyenne. Et pourtant il atteint chaque année 150 à 200 prestations. Ces chiffres sont réels. Alors oui, on avance la conjoncture. On avance la concurrence. Ce sont des données palpables, directement mesurables. Et pourtant, il s'agit avant tout d'un problème de marketing, d'image, de communication. La concurrence a du bon : elle vous oblige à vous creuser la tête pour proposer d'autres services ou prestations à vos clients. A vous différencier. Mais certainement pas à vous brader. C'est là un faux problème. La créativité est censée être l'apanage d'un artiste. Et pourtant, on est tous d'accord, il est difficile de différencier un magicien d'un autre. C'est peut être là aussi qu'il faut travailler. Pour résumer, voici un topo pour bien vivre de son métier, quel qu'il soit : 1) Bien définir sa cible : pour qui voulez vous travailler ? 2) Bien définir votre offre : qu'allez vous offrir ? 3) A combien estimez-vous votre temps ? 4) Si vous prenez plus cher que les autres, quelle va être votre plus-value ? 5) Comment allez-vous entrer en contact avec vos prospects éventuels ? 6) Quelles stratégies allez-vous mettre en oeuvre pour vivre de votre métier ? Quels moyens publicitaires ? 7) Quels objectifs souhaitez-vous atteindre ? 8) Quel suivi allez vous proposer à vos clients ? Beaucoup d'artistes pensent qu'une simple annonce dans les pages jaunes ou sur des annuaires spécialisés suffisent. Et bien non. Les pages jaunes, le Mémo, vous assurent sans doute une visibilité. Mais surtout ils donnent une occasion supplémentaire aux "prospects" de comparer et de chasser le prix. Et si vous êtes plus cher, 9 fois sur 10 vous passerez à la trappe. Il existe d'autres voies, plus fiables, pour signer des contrats. Il y a le phoning, la recommandation, l'étude de marché, le sur-mesure etc... Voilà quelques trucs dont je me suis servi durant quelques années pour le spectacle et que j'adapte aujourd'hui à d'autres activités avec le même "succès". Crise ou pas crise, concurrence ou pas. S'agissant de magiciens qui offrent leur service 4 fois moins cher "pour la même prestation" : j'ai un argument que j'ai emprunté à un bon ami. Quand on me demande des explications, je balance cette question : "pourriez-vous me dire quels sont les soucis que ce concurrent vous proposent ?" Après une rapide vérification il est souvent facile de démontrer la différence. S'il n'y en a pas, passez votre chemin : le but dans ce métier est de durer, pas de survivre. Et les amateurs ? Et les semi-pros ? On a tous commencé comme ça. En France c'est possible, on peut exercer une activité artistique en plus d'un métier. Mais là encore c'est un faux problème : dès lors que je suis passé pro, je n'ai plus jamais croisé la route des semi-pros. Pour la simple et bonne raison que je ne visais pas la même cible. Désolé pour la longueur du message : ça reste un point de vue, mais je n'ai jamais souffert d'un manque de contrats. Pire, comme je n'aime pas bouger trop loin pour travailler, j'ai surtout démarché ma région. Et là non plus, pas de problème. Il y a dans chaque région un "marché potentiel" : à vous de le réveiller !

Et oui les amis, la concurrence est de plus en plus rude en province. Avec les éternels même problèmes : - les tarifs, - les prestations et bien évidemment l'adéquation des 2. Si un client se rabat sur un prix, c'est qu'il achète un prix. Si un client accepte de payer un prix, c'est qu'il achète une prestation en toute connaissance de cause. C'est le privilège de l'expérience, il y a ceux qui durent et ceux qui passent comme des étoiles filantes (à la différence qu'ils n'ont guère brillés). Une chose dont je suis sûr, pour avoir vu quantité de spectacles "magiques", peu sont vraiment de qualités et encore moins "haut de gamme". Il y a du "clé en main", c'est fréquent, mais du "haut de gamme" je n'en connais pas. Il y a des spectacles magiques très corrects, qui méritent un certain tarif (chacun est seul juge). Puis d'autres, sans doute, qui ne méritent pas grand chose mais qui vont "contenter" des entreprises qui veulent juste une "animation" si possible la moins chère. Dans ce cas là, ma chère dame, laissez faire ! Qu'ils prennent le moins cher puisque c'est ce qu'ils veulent. Pourquoi pas après tout ? A la boulangerie, il y en a qui prennent une baguette tradition, d'autres qui prennent une baguette ordinaire. Il en faut pour tout le monde. Moralité : définissez votre cible et tenez vous-y (ça se dit ça ?). Et puis si les gens ne font pas la différence entre TrucMuche magicien "haut de gamme" et MucheTruc magicien "bas de gamme", c'est bien de notre faute. Pourquoi les gens ne sont ils pas capables de retrouver le nom de Bilis qui passe pourtant à la télé depuis "Coucou c'est nous ?" Si vous trouvez la réponse, vous avez un début de solution à ce vaste problème qu'est la "concurrence" entre les "magiciens".

Le black est peut être encouragé par les charges énormes demandées par l'Etat. Et ça n'est pas qu'une affaire d'intermittence. La question est : le travail coûte-t-il cher en France ? Si on prend une base de 1 800 brut, l'entreprise paye environ 1 500 euros au salarié, 300 euros au titre des charges salariales et elle paie 750 euros environ (40% de charges patronales). Ce qui lui revient à environ 2 550 euros pour un salarié par mois. 1500 euros net pour le salarié, 1000 euros pour l'Etat. Avec près de 17.000.000 de salariés en France, qui rapportent la bagatelle de 17 milliards par mois à un Pays à la dérive malgré les impôts "indirects" (TVA, impôts sur le revenu qui amputent d'autant votre salaire), je vous laisse vous faire votre propre opinion sur l'origine du "black". Ceci n'excuse pas cela, mais peut en partie l'expliquer. Une excellente vidéo a été proposée par l'ami Jack Barlett sur "l'Argent Dette" dans la section "Chemins de Traverse" : Rien à voir avec le black, mais comme il est sujet d'argent et des ses multiples ramifications, vous allez vite vous rendre compte que le voleur n'est pas toujours celui qu'on croit. Bon courage !

Ludo, Ludo... C'est qui ? L'espèce de barbu à lunettes qui vit dans un espèce de bouiboui avec un chat ? Un comptoir sorti de Poudlard, avec le tenancier qui s'appuie en nous regardant comme le ferait Dumbledore en plus jeune ? Ce Ludo là ? Tiens je vais l'appeler DumbLUDOre...