En suivant les directives de l'orthographe rectifiée de 1990, on peut ajouter un trait d'union entre cent et quatre.
Tu parles d'une union ! On se met à sang quand on se coupe en quatre...
Sans compter qu'il en faut également un entre mille et cent (ce qui va compliquer l'écriture rectifiée de « Vincent mit l'âne dans un pré et s'en vint dans l'autre », je ne m'y risquerai pas).
J'avoue que j'hésite encore pour écrire le pont Neuf·ve ou le pont Neuve·f et Terre-Neuve·f ou Terre-Neuf·ve...
Pour ce qui concerne le point médian, il est « non accessible par défaut sur les claviers d'ordinateur ». Nous voilà bien !
Ce qui me paraît frappant (et alors que je suis pour une sorte de rééquilibrage des genres et des sexes de façon générale, si vous me pardonnez l'expression) c'est que l'écriture inclusive provoque à mon avis tout le contraire de ce qu'elle veut combattre, elle génère une nette séparation des genres, elle rend la démarcation évidente jusqu'à l'excès au lieu de l’atténuer.
Cas vécu : quand sur une page Word que je corrige est écrit « Tous les magiciens » (et que l'on comprend très bien que cela englobe les hommes ET les femmes pratiquant cette discipline), le système me propose (via cette remarque « Envisagez de reconsidérer ce terme jugé sexiste ») de modifier par « Toutes les magiciennes et tous les magiciens » ce qui me plonge dans la confusion et je me perds en conjectures car placer le féminin en première place me semble discriminatoire pour les mâles de l'espèce et témoigne d'une condescendance (qu'on nommait naguère la politesse, le tact ou les bonnes manières) envers la gente féminine. Au secours !
Après ces digressions revenons à la cause animale. Par respect de l'animal ET du genre on devra sans doute un jour écrire « les lionnes et les lions » et ainsi de suite... Mais comment faire pour les animaux hermaphrodites ? La question me taraude (Marseille)... D'ailleurs ce matin et par suite des pluies de la veille baguenaudait sur la rambarde de mon balcon une escargote. Ah, au moins ça c'est rigolo et je me sens poète.