Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Alx

Modérateur
  • Compteur de contenus

    4006
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Trophée

    131

Tout ce qui a été publié par Alx

  1. Merci beaucoup pour ces précision, Philippe ! A vrai dire, j'avais déjà participé à cette campagne, mais je pense que donner des détails peut susciter des envies
  2. @Kris CAROL et @Philippe Molina , pouvez-vous nous en dire un peu plus ? En quoi consistent ces critères exactement ?
  3. Je rebondis là-dessus parce qu'un truc me turlupine depuis longtemps avec l'apprentissage scolaire des poésies. Alors pour une fois qu'un spécialiste de la mémoire aborde le sujet (et que d'autres spécialistes participent à la discussion), c'est l'occasion ou jamais A quoi sert cette tradition scolaire de la récitation ? L'argument généralement avancé est celui de "faire travailler la mémoire"*. Je ne pratique pas du tout la mnémotechnie, et si j'ai une mémoire relativement correcte, je n'ai aucun entrainement. Je mémorise les mêmes choses que tous les profanes (numéros de téléphone, mots de passe, adresses, etc.), mais c'est toujours fait de manière intuitive, et je ne connais les méthodes des "pros" (palais mental, tables de rappel...) que de loin, c.à-d. que je sais que ça existe, je comprends comment ça fonctionne mais je ne m'y suis jamais essayé. Bref, de mon point de vue de béotien, j'ai l'impression que l'apprentissage par coeur des fables de Lafontaire ou des poèmes de Prévert n'apporte pas grand chose, et serait peut-être même contre-productif par rapport à la mise en place d'outils mnémotechniques plébiscités par les spécialistes. Qu'en pensez-vous, @Chakkan (David), @Benoit ROSEMONT ou @SébastienO ? (ou les autres, hein : pardon à ceux que je n'ai pas cités ) *D'autres arguments, moins convaincants, concernent la culture : ça permet à l'enfant de connaître les poèmes (et les poètes) francophones majeurs, ou de bénéficier de la moralité (dans le cas des Fables de Lafontaine, en particulier). Mais je trouve que cet argument ne tient pas la route : il suffirait de lire le poème et d'en discuter en classe pour bénéficier de ces aspects...
  4. Ou alors, après Calix et Georges Proust, c'est Dominique Duvivier qui pourrait venir présenter son portefeuille (avec ou sans contradicteur : c'est pas non plus un débat télévisé ). J'en profite pour souligner que j'aime beaucoup cette idée de @Thomas de faire participer les créateurs aux VM Live : ça apporte une vraie plus-value aux lives (parce que le créateur connaît forcément beaucoup mieux son produit que Thomas, notamment). Sinon, pour en revenir au Duvivier Wallet lui-même, j'ai longtemps regretté de ne pas pouvoir me l'offrir (il était épuisé), et j'ai toujours la VHS que DD lui avait consacrée. Si la qualité de fabrication est au rendez-vous, il se pourrait que je me fasse plaisir à Noël ... à moins bien sûr que cette réédition ne donne des idées à d'autres créateurs : si @Francis TABARY ressortait le sien, je me jetterais dessus encore plus vite !
  5. A vrai dire, c'était surtout une blague sur le nom de l'Abbé (un patronyme on ne peut plus pertinent, puisqu'il a poussé le gag jusqu'à amputer le mot "moignon" d'une lettre). Je connais pour ma part le poème d'Archimède, un poème mnémotechnique assez connu du grand public et qui permet de retenir les 120 premières décimales de Pi (et encore : je ne connais que le premier quatrain, donc 30 décimales ) Je n'en connais pas l'auteur (d'ailleurs, si l'un d'entre vous peut me l'indiquer, je lui en saurai gré ), donc je ne sais pas si ce texte est antérieur à celui de l'Abbé Moigno. Mais il a l'avantage d'être assez facile à mémoriser (le texte n'est pas abscons, chaque vers est un alexandrin...) donc j'imagine qu'il est postérieur...
  6. Franchement, qu’est-ce que c’est que vingt tamis, quand il reste un milliard de chinois ?...
  7. Oh l'autre ! L'auto-promotion !
  8. Démontée, on dirait une queue de billard. Je vois assez bien une entrée en matière où le magicien arrive, sort ses deux demi-baguettes, les assemble, mime l'action de mettre de la craie à une extrémité et utilise la baguette pour envoyer la muscade au centre du tapis...
  9. Alx

    Présentation

    Bonjour Michael, Sois le bienvenu sur VM, et merci beaucoup pour ton action auprès des enfants. @HREJ (Yves) aura sûrement des suggestions
  10. Ca devient difficile d'en discuter sans lâcher le morceau... je t'envoie un MP !
  11. Fais aussi un essai en en mettant plus : si le problème est que ça sèche trop vite, je pense qu'une épaisseur un peu plus importante pourrait aider
  12. Ça, je l’ai bien compris, mais un journaliste ne refait pas les calculs d’une étude : il se contente d’en donner une interprétation. Un chercheur, à la limite, mais pas un journaliste... Damned ! Encore une ! Je vais descendre dans le classement. Heureusement, le top 2 n’intéresse que 2 personnes, l’honneur est presque sauf ! Et en plus, celle-ci n’est pas une faute de frappe : je pensais vraiment qu’il n’y avait qu’un N (probablement un amalgame avec « inoculer »...) Mais pourquoi tant de N ? Je ne le prends pas mal. Et note que tu es le seul à qui je fasse ce genre de commentaires. D’une part parce que je sais que tu t’en soucies, et d’autre part parce que tes fautes sont rares (donc pas vexantes) Mais merci (du compliment, pas des railleries !)
  13. Ah bon ? Je l'ignorais... Je ne mets pas en doute cette affirmation mais il y a une étude qui le démontre ? Quoi qu'il en soit, même s'il n'y a pas d'étude, il y a la possibilité d'une corrélation, donc il faut effectivement en tenir compte. Tout s'éclaire, d'un seul coup : je comprends pourquoi je ne comprenais pas ton argument...
  14. Justement, c'est parce qu'aucun critère n'a été donné qu'on doit se contenter du dénominateur commun. Si je ne sais pas si un consommateur a mangé des carottes "AB", des carottes "Bio cohérence" ou des carottes "Bio partenaires", je ne peux m'intéresser qu'aux critères qui sont présents dans tous ces labels (c'est-à-dire pas d'engrais chimiques de synthèse et pas de pesticides chimiques de synthèse). Voici la comparaison des labels Bio disponibles en France : labels bio. On ne peut pas l'exclure. Peut-être qu'ils n'ont pas pu l'exploiter parce que les données étaient trop rares, ou peut-être qu'ils n'en ont pas tenu compte parce que le résultat ne les arrangeait pas... Il y a un biais de sélection gros comme une maison dans ton étude ! Maintenant, dans ton exemple, il y a un biais intuitif : on devine tout de suite qu'il faudra tenir compte de ce paramètre. Depuis hier, je cherche un biais intuitif dans la population de l'étude et je n'en vois pas... (mais je te remercie d'apporter de l'eau à mon moulin, c'est très fair-play ) Mais à la fin, qu'est-ce qui peut bien te faire penser que les individus recrutés dans le groupe A viennent en majorité du Nord et ceux du groupe D de la région parisienne ? Il n'y a aucune raison de supposer que ce soit le cas. Sauf si on part des résultats, ce qui constituerait un argument circulaire (je viens de l'apprendre, je m'en ressers ) Sachant qu'il s'agit d'un site web accessible à tous, et que 70 000 personnes se sont inscrites, il est raisonnable de penser que la proportion de Nordistes et de Franciliens dans le groupe A est similaire à celles des groupes B, C et D. Ou alors, ton intuition te souffle qu'il y a plus de mangeurs bio à Paris qu'à Lille, et dans ce cas il faut chercher à le vérifier. Je sens une pointe d'ironie, me trompe-je ? Juste une pointe, alors, donc tu ne te trompé-je point tout à fait Remarque, ce n'est pas tant de l'ironie que de l'humour (cette fois, c'est mon côté potache) : j'ai pitié des malheureux qui assistent depuis bientôt 10 pages à un débat hyper technique, et qui doivent trouver le temps long (Christian vient de nous prouver qu'il nous lisait encore, mais pour combien de temps, en relevant une faute de frappe ce qui prouve qu'il y avait une coquille dans le potache ) Ceci dit, la seule manière efficace de valider avec certitude l'inocuité des pesticides, ce serait d'en donner à des cobayes, en double aveugle et tous les autres facteurs étant contrôlés ou statistiquement corrigés par ailleurs. Mais bien entendu personne ne le fera, parce que nous avons tous conscience qu'un poison pour limaces est potentiellement un poison pour humains... (voir l'anecdote du verre de RoundUp de Kristo quelques pages en arrière) Tu l'avais plus ou moins laissé entendre quand tu as parlé du principe de précaution, mais tu ne l'as pas (encore ?) dit ouvertement, non. Mais nous sommes d'accord depuis le début : c'est un premier pas, il convient d'approfondir. Je n'ai jamais contesté ça. D'ailleurs, ma première participation au début sur cette étude a consisté à essayer de trouver les points faibles que tu avais relevés. Je ne me pose pas en défenseur de l'agriculture bio... En revanche, je dis qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, et que si les conditions de l'étude méritent d'être affinées, l'étude ne doit pas être jetée à la poubelle pour autant. Et jusqu'à preuve du contraire, les journalistes ne sont pas en mesure de remanier les chiffres de l'étude. Ils peuvent forcer le trait, simplifier les conclusions, voire passer sous silence certains faits qui ne vont pas dans le sens de leur ligne éditoriale, mais certainement pas lui faire dire le contraire de ce qu'elle dit.
  15. Quoi ? Le singulier de "des Danois", ce n'est pas "un Danoi" ? C'est ça ou je n'ai rien compris à la règle du pluriel Oui, ben je me rattrape comme je peux Par contre, "la p-value", c'est l'un des noms de la valeur dont nous discutons, qu'on appelle aussi "p-valeur" ou "valeur-p" Je croyais depuis "magic shop" que tu cédais à la vague des anglicismes, ça n'aura pas duré longtemps Ou alors c'était juste pour le jeu de mots, mais je l'ai compris trop tard... mince, voilà que j'ai attrapé l'esprit d'escalier !
  16. Merci @Fredzik ! En fait, je me suis trompé quand j'ai parlé de la technique de DDO pour séparer les 4 couleurs en faisant un mélange Charlier : en réalité, c'est basé sur un mélange chinois. En fait, il combine mélange chinois et GAS...
  17. Puisqu'on ne sait pas quel label bio recouvre les aliments en question, tout ce que nous pouvons faire, c'est retenir les points communs entre tous les labels : l'interdiction totale des pesticides et engrais chimiques de synthèse. Ca tombe bien, c'est de ça qu'on parle Ca, c'est la condition qui permet d'obtenir le label de base Agriculture Biologique. Les autres labels sont plus exigeants, et demandent, en plus, que les produits soient cultivés et transformés en France, ou qu'ils respectent des critères d'équité, etc. Mais puisque nous ne savons pas quels labels ont été considérés, nous devons nous en tenir au dénominateur commun. Je m'évertue à dire que ce serait mieux si on pouvait avoir une sélection représentative choisie, mais que, à défaut, la taille de l'échantillon nous permet de considérer que la répartition des individus est satisfaisante. Donc pour moi la provenance des individus ne doit pas être disqualifiée. Je t'accorde que, compte tenu des critères de recrutement, il n'y aura que des gens qui ont accès à internet, qui savent lire et qui s'intéressent aux questions alimentaires (il me semble que le site sur lequel ils ont été recrutés était un site consacré à la diététique). Ils ne sont donc pas représentatifs de la population française dans son ensemble : ils sont représentatifs des Français qui savent lire, qui ont accès à Internet et qui s'intéressent aux questions alimentaires. Mais compte tenu de leur nombre, il n'y a aucune raison de supposer que les facteurs de risque exogènes soient plus présents dans un groupe que dans un autre. Je ne dis pas qu'il n'y a aucune différence : je dis qu'il n'y a aucune raison de supposer qu'il y en ait une. Donc en l'état actuel de nos connaissances, nous pouvons estimer que les légumes bio (et par extension, l'absence de pesticides) concourent à protéger de certains cancers. D'après moi, cela devrait faire l'objet de la prochaine étude sur le sujet : répéter la même analyse, mais en isolant davantage de critères susceptibles d'influencer les résultats : ainsi, on pourra confirmer que c'est bien à cause des pesticides, ou au contraire découvrir que les premiers s'étaient trompés, car ils n'avaient pas vu la forte proportion de cuisine au micro-ondes dans un des groupes, ou parce qu'ils sont aussi protégés quand on leur fait manger des gélules de Round Up en complément de leurs légumes bio... "Absurde" est peut-être exagéré : je voulais dire qu'il n'y avait aucun intérêt à choisir des hypothèses qui, de ton propre aveu, ne te paraissent pas plus crédibles que celle des pesticides : Tu n'as pas démontré que ces exemples ne tenaient pas la route mais je me suis efforcé de le faire (du moins jusqu'à ce que tu me dises que tu n'y croyais guère ) Mes cours de maths sont un peu trop loin, je suis obligé de te faire confiance... Intuitivement, j'ai tout de même le sentiment qu'on peut mettre en évidence n'importe quoi si on analyse peu de cas, a fortiori s'il s'agit par définition d'individus exceptionnels (tout le monde n'est pas capable de décrocher un Prix Nobel), forcément pas représentatifs de la population globale de leur pays (si un Danoi remporte le Prix Nobel de Physique, cela veut-il dire que tous les Danois sont des génies dans ce domaine ?). Bref, je trouve la méthode très discutable, mais c'est peut-être mathématiquement correct (quoique contre-intuitif) Je souligne quand même que quand je propose d'appliquer la loi des grands nombres, ce n'est pas pour mettre en évidence des corrélations, mais au contraire pour justifier la bonne répartition au sein des groupes : plus l'échantillon est important, plus il est représentatif de la population globale. Ca n'a rien à voir avec la p-value, qui sert uniquement à rejeter l'hypothèse nulle, donc à démontrer qu'il y a corrélation, et que les probabilités ne sont pas de 50%...
  18. Grosse erreur ! Si ces données ne sont pas fournies, c'est que l'ajustement n'a pas été fait la dessus dans l'étude, sinon tu peux te douter qu'elles y auraient figuré (le but quand on fait une étude, c'est de publier dans les meilleurs journaux, et pour ça il faut entre autre une étude ultra puissante). Donc tu ne dois absolument pas considérer que l'ajustement a été fait, il n'a pas été fait ! Sinon tu considères un biais, et tu le mets à plat en disant "il n'existe plus". Dans cette étude, tu ne sais pas si les gens ont mangé local ou non, tu ne sais pas ce que bio veut dire (parce que c'est de la déclaration personnelle), tu ne peux rien statuer. Attention : je ne dis pas que cet ajustement a été fait. Je dis que, compte tenu de l'absence d'informations, la loi des grands nombres nous impose de considérer que la répartition est identique dans les populations étudiées... à moins de démontrer qu'il y a une corrélation entre l'objet étudié (consommation d'aliments bio) et un autre critère, évidemment, auquel cas la répartition sera évidemment différente, du fait du critère de tri lui-même. Mais pour l'instant, aucun des facteurs exogènes évoqués ne semble lié à la consommation de produits bio. Oui, c'est ce que je voulais dire par "on la refait avec des conditions de tests plus strictes pour aller plus loin (et valider/invalider ces premiers résultats)". Je ne dis pas qu'il faut aller au Ministère de l'Agriculture avec ce document sous le bras pour exiger l'arrêt définitif de l'agriculture industrielle (je varie un peu pour changer de "pas bio", mais corrigez-moi s'il s'agit d'une expression consacrée qui désigne autre chose). Bien sûr qu'il faut aller plus loin. Mais en attendant, ça n'empêche pas de se poser la question : se pourrait-il que la sagesse populaire ait raison quand elle nous dit instinctivement que manger du poison pour insectes est peut-être mauvais pour la santé des hommes ?... Je trouve que ces résultats, s'ils sont à prendre avec précaution, nous incitent à mener d'autres études pour voir si elles les corroborent. Je pense qu'il convient de faire une distinction entre le doute que tu dois t'imposer quand tu mènes une étude (je vais me poser la question d'une éventuelle corrélation entre X et Y, ça rendra mes résultats plus pertinents) et la confiance que tu accordes aux règles statistiques quand tu consultes une étude : si je n'ai pas de raison de supposer qu'il y a un problème de répartition, je ne dois pas en inventer un, au risque de rejeter systématiquement toutes les études qui ne sont pas réalisées en laboratoire, dans des conditions hyper-surveillées. En l'occurrence, et jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons aucune raison de supposer qu'il y a un biais statistique (sauf à rejeter en bloc toutes les études qui ne sont pas menées sous cloche). J'avoue que je préfère ça : tu échappes donc au bonnet d'âne J'estime moi aussi qu'une étude supplémentaire, dans des conditions plus encadrées, serait la bienvenue pour valider celle-ci. Mais en attendant, je maintiens que la loi des grands nombres soutient que la répartition doit être équivalente d'un groupe à l'autre (si, si et si ! ). Certaines conditions sont probablement corrélées, et doivent donc faire l'objet d'une correction mathématique, mais tant que nous ne les connaissons pas, il n'y a pas d'autre moyen d'aborder cette étude. Et nous ne les connaîtrons pas tant que nous choisirons des exemples absurdes. C'est pourquoi je prétends que c'est l'intuition qui doit nous faire choisir les conditions susceptibles de nécessiter un ajustement. Je n'ai pas lu l'étude (parce que, mine de rien, je suis au boulot ), mais il me semble évident que les lois statistiques ne peuvent pas être appliquées quand il s'agit d'étudier les Prix Nobel (il y en a 5 ou 6 par an, depuis un siècle... la loi des grands nombres ne saurait s'appliquer à des quantités aussi faibles). J'imagine que l'objectif de l'étude est de démontrer les préjudices des biais statistiques, mais le raisonnement est faussé dès les prémisses : par définition, les statistiques établies sur des chiffres aussi faibles n'ont aucune valeur.
  19. Nos messages se sont croisés, tu as déjà répondu à certains de mes points Je reprendrai un peu plus tard, pour tenir compte de ta dernière intervention
  20. Je suis d'accord sur la nécessité de se questionner. Et si je comprends, sur le principe, l'interdiction (j'ai quand même du mal avec ce mot : ça doit être mon côté libre penseur) de tirer des conclusions sur des choses qui n'apparaissent pas dans l'étude, je ne partage pas ton appréciation : comme j'ai essayé de l'expliquer ci-dessus, je considère que cette information figure dans l'étude. C'est même le point de départ de l'étude : toutes choses étant réputées égales par ailleurs, comparons le nombre de cancers entre une population qui mange régulièrement des aliments cultivés sans pesticides chimiques et une population qui mange régulièrement des aliments cultivés avec pesticides chimiques. Je t'ai déjà accordé que la différence ne portait pas que sur les pesticides : il y a aussi la question des engrais et des OGM. Mais on chipote : le fait est que les aliments bio s'avèrent apparemment meilleurs pour la prévention de certains cancers. Qu'il s'agisse des engrais ou des pesticides ne change pas grand chose au problème (surtout dans la mesure où je ne peux pas me procurer des légumes avec engrais et sans pesticides ou l'inverse). La mention "toutes choses étant égales par ailleurs" ne figure peut-être pas textuellement dans l'étude (je n'ai pas pu vérifier, le site me demande désormais de m'inscrire pour la consulter), mais il me semble que c'est un pré-requis implicite pour toute étude scientifique sérieuse. Donc soit on rejette en bloc toute l'étude, soit on la refait avec des conditions de tests plus strictes pour aller plus loin (et valider/invalider ces premiers résultats). Mais on ne peut pas contester que, de l'aveu même de ses auteurs, l'objet portait là-dessus... Sérieusement ? Le plus crédible pour toi, c'est de penser que les résultats sont faussés parce qu'une population utilise davantage le micro-ondes ou les sacs en plastique ? Sur quelle base ? Le seul scepticisme ? Tant qu'on ne t'aura pas prouvé qu'il n'y a pas de corrélation entre l'usage du micro-ondes et la consommation d'aliments non bio, tu penseras qu'il y en a une ? Donc si je te dis qu'il n'y a aucun rapport entre la consommation de poireaux bio et le sens de l'orientation, tu vas me dire que si, il y en a probablement un ? Je suis à deux doigts de poster une photo de Joaquin Phoenix, là ! Moi, il me semble au contraire qu'on ne doit pas considérer qu'il existe un lien si on n'a pas d'indices qu'un tel lien existe. Et s'il n'y a pas de lien, alors les lois de la statistique nous indiquent que la répartition des caractéristiques des individus au sein des populations étudiées est identique (avec 70 000 individus, les lois statistiques s'appliquent) Or, je ne vois toujours pas quels indices te portent à croire que les populations ne seraient pas comparables...
  21. Pour lui faire plaisir, j'ai cherché, et j'ai fini par trouver un truc qui ne va pas (mais alors pas du tout) : c'est trop court, on en redemande !
  22. Oui, enfin moi, je ne cherche pas à faire valider ma thèse : je me contente d'essayer de comprendre ce que je peux en tirer, en tant que lecteur peu éclairé. Donc que ce soit interdit m'importe peu : certes il faudra d'autres études (c'était d'ailleurs la conclusion d'un de mes premiers messages sur le sujet) pour que ces faits soient validés par la communauté scientifique. Mais en attendant, ça nous donne une indication. Peut-être qu'elle sera démentie par une étude ultérieure mais, en l'état actuel de mes connaissances, je considère que c'est tout de même l'hypothèse la plus crédible... (avec celle des engrais, naturellement si je puis dire) Ce sont d'autres critères qui pourraient avoir une influence (du moins, instinctivement, c'est ce qu'on se dit). Toutefois, ces données n'étant pas fournies, nous devons considérer qu'elles sont réparties également par ailleurs : pour analyser les données de l'étude, nous retiendrons donc que les gens qu mangent bio mangent une proportion d'aliments bio locaux et d'aliments bio étrangers similaire à la proportion d'aliments non bio locaux et d'alimnets non bio étrangers consommés par les autres. Pour les OGM, je t'accorde qu'il y a une différence, puisqu'il n'y a pas, à ma connaissance, d'aliments bio OGM. Cela fait donc un troisième critère discriminant, que j'ajoute à l'utilisation d'engrais chimiques et de pesticides chimiques. Cela pourrait être retenu comme hypothèse expliquant la différence. Je ne connais pas bien le sujet de l'agriculture OGM mais, sauf erreur, c'est encore limité en France à certaines céréales, non ? Il faudrait compulser la liste des 16 produits et vérifier si certains de ces produits sont susceptibles d'être des variétés OGM... (si oui, l'hypothèse reste sur la table, sinon on peut l'éliminer) Là encore, les informations n'étant pas disponibles, nous devons considérer que la population est répartie de manière homogène, et que chacun des groupes est composé d'individus dont la proportion est similaire. Naturellement, on s'attend à ce que les gens dont les revenus sont plus importants consomment davantage de produits bio, tout simplement parce qu'ils sont plus chers. Certes l'étude est loin d'être un modèle du genre, mais encore une fois mon objectif n'est pas de la défendre. Et au passage, les revenus des gens ne renseignent pas sur sa catégorie socio-professionnelle : il y a des professions libérales qui ne gagnent pas bien leur vie, et de riches artisans. Connaître leur tranche de revenus permet de savoir quels moyens ils ont, pour déterminer leur catégorie socio-professionnelle, on pose généralement la question sous forme d'un QCM (genre : étudiant/salarié/cadre/profession libérale/sans emploi...). Je t'accorde que cela ne nous en apprend pas plus sur leur activité professionnelle (on aurait préféré qu'ils précisent s'ils travaillaient dans un des secteurs "à risque" : agriculture/bâtiment/etc), mais je suis attaché à la nuance entre revenus et activité Je t'accorde qu'ils ne sont pas exposés directement aux pesticides, mais qu'est-ce qui distingue un oeuf bio d'un oeuf pas bio ? Le fait que la poule est nourrie avec des aliments bio. Or, comme je l'ai démontré plus haut (avec un brio qui m'étonne moi-même ) un aliment bio se caractérise par la non exposition aux pesticides et aux engrais chimiques (et aux OGM, je te l'accorde pour le grain des poules ) Je pense que c'est le bon sens qui t'empêche de dire ça. Ou alors il faut faire une étude statistique pour démontrer qu'il y a une corrélation entre la consommation d'aliments bio et l'utilisation du micro-ondes. Encore une fois, jusqu'à ce que le contraire soit démontré, nous ne pouvons pas supposer, entre le comportement d'un groupe et celui d'un autre, d'autres différences que celle qui sert explicitement à les distinguer (c.-à-d. la consommation d'aliments issus de l'agriculture bio). Pour les sacs en papier, ça se tient déjà davantage, parce qu'on sait (du moins, on croit savoir, il faudrait le prouver) que les sacs en papier sont plus utilisés dans les magasins bio. Mais la différence est tout de même moins significative : il y a des produits bio dans des emballages en plastique, et si certains magasins bio se sont mis au sac en papier, d'autres sont restés au classique sac en plastique. Du coup, une fois de plus, nous ne pouvons pas formuler d'hypothèse. Il faudrait poser la question aux individus interrogés pour l'étude et croiser les réponses avec les résultats actuels. J'ai déjà répondu sur les OGM. Quant au cuivre de la bouillie bordelaise, il me semble que s'il avait un effet préventif sur le cancer, on le saurait, non ? A ma connaissance, la bouillie bordelaise est au contraire plutôt controversée du fait que le cuivre qu'elle contient s'accumule dans le foie, parfois en quantités trop importantes pour être métabolisées, ce qui pourrait conduire à des hépatites. Mais ce n'est pas à un étudiant en médecine que je vais l'apprendre, hein ? Petit facétieux, va ! Alors on peut se demander si 25% de chances de cancer en moins justifient X% de chances d'hépatite en plus... c'est un vaste débat, et il nous écarte du sujet. Quoi qu'il en soit, le cuivre n'est pas réputé prévenir le cancer (sans quoi, j'imagine qu'on en donnerait aux personnes à risques). Oui, il faut tout tester. Là-dessus, nous sommes 100% d'accord. Mais en attendant que tous les critères aient pu être isolés et testés convenablement (en double aveugle, sur des populations dans lesquelles toutes les autres conditions sont strictement identiques), nous devons considérer que les autres éléments sont comparables dans chacun des groupes. Pour ça, je veux bien te rendre ton demi-point. Mais note qu'un score de 1 à 0.5, ce n'est toujours pas très glorieux ! Et ce que je soutiens, c'est ton souhait de refaire une étude plus stricte, certainement pas ta proposition de prendre en compte des paramètres arbitraires...
  23. Effectivement, la notion de pesticides n'est signalée que dans la description préliminaire, on n'y fait plus référence ensuite dans l'étude. Un point pour Zacharie. Ceci dit, qu'est-ce qui différencie les légumes bio des légumes non bio ? L'utilisation de pesticides (et d'engrais) chimiques. Donc s'il y a une différence au niveau de l'impact sur la santé, elle doit bien venir de la seule différence entre ces deux modes de culture, non ? Un point pour Kristo (allez : un demi-point seulement parce que ça pourrait être lié aux engrais) On ne pourrait donc pas remplacer "pesticides" par "plastique" ou par "micro-ondes", parce que le plastique et la cuisson au micro-ondes ne sont pas des critères discriminants qui permettent de distinguer les deux modes d'agriculture que l'on étudie ici. Je te retire un demi-point pour t'être moqué de ton camarade alors que son raisonnement se tenait. Resultat des courses : égalité, un demi-point partout. Ce n'est pas très glorieux, Messieurs...
×
×
  • Créer...