Je ne vais pas me faire que des copains, et ça m'ennuie d'autant plus que c'est mon copain Eugène-Jean que je vais contredire, mais tant pis...
C'est bien beau de partager de la joie, mais ça me dérange un peu quand il s'agit d'imposer de la joie...
Personnellement, je n'aime pas le foot, mais je supporte très bien le matraquage médiatique que nous subissons à chaque fois : comme le dit @HREJ, il suffit de ne pas allumer sa télé.
Mais les soirs de victoire, c'est un peu différent : on n'a pas le droit de ne pas communier avec l'élan pseudo-patriotique (ne pas célébrer la victoire en braillant dans la rue sous les fenêtres des gens qui dorment, c'est à la limite de la haute trahison).
Quand je suis rentré chez moi hier, je n'ai pas pu accéder à ma rue, qui était bloquée par des voitures de police pour raisons de sécurité. Soit, je me suis garé dans la rue et je suis rentré à pied, un brin amusé de voir tout le monde faire la fête pour si peu (parce que bon, d'accord, on a gagné, mais enfin on n'a pas découvert le vaccin contre le cancer, quand même...). Je me suis même arrêté pour boire une bière au milieu de la foule, histoire de participer à mon échelle à cette euphorie populaire.
5 heures plus tard, à 1h du matin, quand ils continuaient à brailler Allez les Bleus sous mes fenêtres, je me suis quand même dit qu'il était temps d'arrêter de les encourager...
Et quand ce matin je suis allé récupérer ma voiture, et que je l'ai retrouvée avec des traces de pieds sur le capot et des canettes vides sur le toit, ça m'a vraiment gonflé.
Que les gens fassent la fête, c'est très bien, mais qu'ils montrent un minimum du respect qu'ils considèrent qu'on leur doit. La liberté des uns commence où s'arrête celle des autres, et le respect, ce n'est pas à sens unique.