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Patrick FROMENT

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Tout ce qui a été publié par Patrick FROMENT

  1. Et hop ! Je trouve un texte qui répond très précisément à ta question : Pourquoi la perfection a-t-elle été corrompue ? Y-a-t-il une espèce de péché originel expliquant cela ? L'univers a des mystères, nous sommes confrontés à des mystères ; tenter de les expliquer par Dieu par le hasard, ou toute autre explication n'est que relatif et finalement illusoire, le plus important et d'élucider le mystère de l'esprit, le mystère de la connaissance. Ce mystère est le secret le mieux gardé qui soit, car en fait, nous sommes "ce" qui nous le cache ! L'observateur, le sujet, le chercheur, le questionneur que nous sommes, c'est-à-dire l'égo nous dissimule la nature de bouddha, la perfection. Les problèmes commencent avec l'ego avec l'apparition du processus cognitif conditionné qu'est l'ego, qui voile la perfection non dualiste. Cette "connaissance egotique" est ce que le dharma appelle l'ignorance. C'est la connaissance qu'un sujet à de quelque chose qu'il saisit comme une autre. C'est la connaissance dualiste. Elle crée la dualité et voile ce qu'elle voulait connaître ! Dans cette perspective, d'un point de vue du dharma, on pourrait dire que le péché originel est cette prise de connaissance de ce qui, par nature, ne peut être pris comme connaissance. Cette prise de connaissance, créant la dualité, voile ce qu'elle voulait connaître : l'état non dualiste. C'est ce que l'on pourrait peut-être appeler "le péché de la connaissance". Le péché originel serait alors de tomber sous l'emprise du serpent de l'illusion de la connaissance dualiste, celui qui sépare, qui crée la dualité, le diable. C'est une interprétation personnelle, je ne fais que la suggérer puisque vous posez la question. (rires) Lama Denis Teundroup - Le dharma et la vie
  2. En tout cas l'idée selon laquelle le fait même d'appréhender la réalité sous la forme d'un "je" qui fait l'expérience d'un "monde" constituerait une méprise fondamentale (ainsi que la source de toutes nos souffrances) me paraît assez révolutionnaire (même si cette idée est très ancienne). Tout est question de point de vue comme le montrent les deux très belles images que tu viens de poster ce matin.
  3. Non ! J’ai juste dit qu’on peut mettre en parallèle l’idée d’une chute originelle (dans les monothéismes) avec le concept de saisie dualiste (dans le bouddhisme et l’hindouisme). Si tu reprends la définition de la saisie dualiste dans le bouddhisme il est dit la chose suivante : Saisie dualiste : La vacuité essentielle de l’esprit est pervertie en l’expérience solidifiante d’un moi ou ego qui se présente comme central et solide et qui prend la place de l’expérience immédiate de la vacuité essentielle de l’esprit. (source) On a donc bien l’idée d’une expérience originelle (la vacuité essentielle de l’esprit) qui est pervertie par la saisie dualiste (qui est, en gros, l’acte par lequel un sujet connait un objet (l'acte de connaissance le plus banal qui soit quoi). ... ça ne te rappelle rien ??? .... Michel Bitbol (ou Schrödinger ) parlerait d’objectivation. L'objectivation est l'acte fondateur de la science qui consiste à exclure le sujet connaissant du champ naturel, ou encore à reculer dans le rôle d'un spectateur n'appartenant pas au monde, ce dernier étant ainsi constitué en monde objectif.
  4. Allons bon... On n'est pas sortis de l'auberge. LOL... Ne sois pas si horrifié… N’est-il pas dit dans la genèse Adam et Eve mangent le fruit de l’arbre de la connaissance ? Cet "arbre de la connaissance" peut être considéré une métaphore de la saisie dualiste (connaitre - Je co-nais avec le monde - saisie dualiste - c'est une lecture bouddhiste du livre de la genèse, mais pourquoi pas ?). Sauf que, dans la tradition bouddhique, ce "péché originel" n'a pas été commis par un lointain ancêtre mais il s’actualise à tout instant dans notre mode même d’appréhension du réel.
  5. Ta question est très métaphysique (au sens qu’elle cherche une sorte de "cause première"). Finalement le problème soulevé est le même que celui de la chute et du péché originel. D’où vient l’ignorance et la chute dans le dualisme ? Les réponses "théologiques" dans l’hindouisme et le bouddhisme sont que nous découvrirons la réponse seulement après le nirvana (bon… je doute que cela te satisfasse ). Plus prosaïquement : - Nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont (un scientifique ou un rationaliste peut facilement adhérer à cette idée). - Pourquoi ne voyons nous pas les choses telles qu’elles sont ? - Certainement parce que nous les voyons telles que nous sommes (les possibilités de nos sens et de notre conscience). - Ce que nous sommes étant en perpétuel changement et évolution, ces possibilités sont aussi en constante évolution.
  6. Dans mon expérience c'est de moins en moins évident. J'ai plutôt l'impression d'une base unique d'où émergent tous les objets de conscience (perceptions, pensées, sensations). Et il, me semble que c'est mon mental (ou mes habitudes, ou mon conditionnement...) qui étiquette certains objets de conscience comme étant le monde extérieur (perceptions) et d'autres objets de conscience comme étant mon monde intérieur (pensées, sensations). A partir de là apparaît une dualité entre un sujet - "moi" qui expérimente un objet - "le monde". Le souci c'est qu'il n'est pas simple du tout d'expérimenter sur la durée cette base de l'expérience pure (le mental et la saisie duelle intervenant très rapidement). Après ton idée de "dualité évidente" fait penser à la philosophie de Fichte (déjà abordée par ici) : Le Moi et le Non-Moi s'opposent et se déterminent réciproquement.
  7. La quatrième de couv du livre de Rupert Spira La nature de la Conscience. Dans plusieurs entretiens Rupert a expliqué que ce livre n'était pas destiné au monde de la spiritualité ou du néo-advaïta contrairement à ses précédents ouvrages mais qu'il avait écrit ce texte était à destination du monde scientifique (je sens que ça va tousser par ici ! )
  8. Rupert Spira n’est pas ce qui se fait de pire dans le néo-advaïta, loin de là (de même que son "maitre" Francis Lucille). Je l’ai cité plusieurs fois depuis quelques années ici et mis quelques liens vers ses vidéos (la fonction recherche est ton amie). Son approche me semble très pragmatique : il s’agit de l’exploration de notre expérience la plus intime en première personne. Philosophiquement, et même s’il n’aborde pas les choses sous cet angle là, il se situe clairement dans un monisme idéaliste voire un immatérialisme (« La matière est un concept inventé par les grecs pour rendre compte de la part de notre expérience qui semble se situer à l’extérieur de nous même » Rupert Spira). Quant à Stephen Jourdain, j’ai en tête le récit de son éveil en méditant sur le cogito de Descartes. Cogito de Descartes que nous avons abordé dès les premières pages de ce fil et qui, à mon avis, recèle, effectivement, la clef de la question (le tout est peut être de ne pas prendre le cogito comme un problème philosophique mais plutôt comme une investigation du Soi). C’était le soir, j’étais dans ma chambre, allongé dans l’obscurité, et je tournais et retournais dans ma tête depuis un long moment, probablement depuis une demi-heure, la petite phrase du Cogito de Descartes: “Je pense, donc je suis”. Il m’avait semblé, dans les jours précédents, entrevoir une prodigieuse vérité dans cette petite phrase, et j’essayais de retrouver cette vérité entrevue dans un éclair. Je réfléchissais depuis très longtemps, en me répétant inlassablement: “je pense, donc je suis”, et en faisant chaque fois le voyage depuis la réalité vivante qui en moi-même correspondait à “je pense” et “je suis” jusqu’à ce que ces mots, pour les charger, dans la petite phrase, de leur vrai sens. En m’efforçant de penser le Cogito avec ma vie. (…) Et tout d’un coup je me suis retrouvé dans un avant, un commencement insoupçonné de moi-même, veillant d’une veille sans limite, me sachant — et me sachant me sachant — et me sachant me sachant me sachant: à l’infini, et m’éprouvant totalement identique à cette veille, cet abîme d’auto-conscience, qui n’était point chose qui m’était donnée, mais au contraire qu’essentiellement je ne subissais pas, faisais moi-même brûler. (…) A brûle-pourpoint, je glisse dans une lucidité sans nom, achèvement inouï de l’aurore qu’on nomme conscience de soi. Cette lumière n’est pas un état passivement subi: c’est un acte que désormais je sais accomplir. Elle n’est point non plus, à proprement parler, une expérience que je fais: elle est moi, elle est exactement Steve Jourdain"
  9. C’est un pléonasme « expérience spirituelle », non ? Je veux dire il n’y a que l’esprit qui peut expérimenter quelque chose. L’esprit expérimente le corps… L’esprit expérimente les pensées… L’esprit expérimente les perceptions et les sensations… … Rien que ça, ça donne déjà une large indication sur la nature du réel ! Mais bon... J'ai bien compris que tu veux parler d'expériences de conscience inhabituelles qui sont difficile à partager avec ceux qui ne les ont pas vécues (emi, sentiment océanique, extase mystique etc... P.S. Merci en tout cas pour la référence à l’éveillé corse. Encore un que je n’aurais jamais imaginé être cité par ici.
  10. Patrick FROMENT

    Hideout Wallet V2

    L’un des portefeuilles préférés des mentalistes ! Il ressemble à un portefeuille normal, mais il contient de nombreuses poches cachées et un peek diabolique est conçu à l’intérieur. Un portefeuille traditionnel bi-fold, réalisé dans un cuir de grande qualité selon les critères de Tony Curtis. Ses fonctions principales : sorties multiples/index et peek intégré. Ce portefeuille comporte 20 poches, deux d’entre elles sont truquées pour le peek, 8 poches sont cachées et ne sont pas dans le compartiment à billets. Le compartiment à billets n’est pas truqué. 3 poches sont assez grandes pour y ranger des cartes de visites, des cartes de crédit. Neuf cartes sur les 20 sont suffisamment grandes pour y cacher une carte à jouer. Il peut servir de portefeuille à change. Le portefeuille se duplique lui-même. Le compartiment billfold permet de ranger de grands billets. Etat neuf, Je m’en suis juste servi deux fois. Il est livré dans sa boite d’origine avec le DVD d’explications 60 euros frais de port inclus (pour la France) dernier prix !
  11. Là je m'incline ! Chapeau bas ! La scène où le pasteur ressuscite un mort est vraiment énorme !!!
  12. Si on en croit ce livre, certains thaumaturges du passé ont utilisé des trucs très grossiers et (toujours si on en croit ce livre) la différence entre "pratique religieuse" et "escroquerie" est très mince.
  13. Je ne voudrais pas polluer ce fil dédié au fabuleux et très ingénieux portefeuille de Maitre Sonam mais bon... Tradipraticien
  14. Soit nous jugeons une culture africaine avec notre référentiel occidental. Il est des pays où la "tricherie sacrée" fait partie des mœurs.
  15. Par contre les dimensions du portefeuille sont parfaites pour des Francs CFA... Pour des billets de 50 € c'est un peu petit !
  16. Oui le handling est pas terrible mais en contrepartie il y a un trucage génial du portefeuille c'est ni un himber ni un shogun !
  17. Si à 50 ans on a pas The Watch de João MIRANDA, c'est qu'on a raté sa vie de magicien !
  18. Tlön, Uqbar, Orbis Tertius est une nouvelle de science-fiction de l'écrivain argentin Jorge Luis Borges. Dans cette nouvelle, Borges essaye d'imaginer un monde, Tlön, dans lequel l'idéalisme de Berkeley est considéré comme allant de soi, alors que la doctrine du matérialisme est vue comme une hérésie, un scandale et un paradoxe inconcevable.
  19. Oubliez vos himber wallet et autres bendix-bombshell. Jetez aux orties les infinity ou stealth assassin wallet. Le porte monnaie magique de Maitre Sonam Samba Lagaré, grand féticheur-marabout africain les dépasse tous. Je suis certain qu’une grande firme magique va racheter les droits de ce morlingue miraculeux !
  20. Celui qui ose poser publiquement une question aussi absurde est un nihiliste ou bien un fou inconscient sans aucun sens du ridicule. Il ne peut donc pas avoir un ego !
  21. Pour revenir plus spécifiquement sur le sujet de ce fil. L’approche de Phedon et cette forme de mentalisme émotionnel me fait penser à une anecdote personnelle : Un jour (il y a très longtemps) un mentalisme français dont je tairais le nom s’est ouvert à moi de son profond trouble : Lors d’une ces prestations magiques, il avait demandé à une spectatrice d’écrire secrètement le nom d’une personne sur un papier. Puis il avait deviné le nom de cette personne et avait donné un cold reading sur le lien de cette personne avec la spectatrice. Le reading était assez basique et neutre pourtant la spectatrice s’est effondré en larmes… Le prénom qu’elle avait écrit était simplement celui de son fils décédé. Le mentaliste qui s’est confié à moi était profondément troublé de cette expérience, dépassé qu’il était par la tournure qu’une simple lecture de billet pouvait prendre. Et pour tout dire il se sentait vraiment bête (pour ne pas dire un mot plus fort). Je lui ai expliqué qu’il n’était pas entièrement responsable de ce qui s’était passé et qu’il y avait, par ailleurs, plusieurs manières de voir et d’interprêter la chose. Je lui ai dit qu’il est possible, qu’à ce moment précis, cette spectatrice avait besoin de se rappeler la mémoire de son fils décédé (après tout c’est elle qui avait choisi d’écrire ce prénom là). Peut être avait-elle besoin à ce moment précis d’exprimer et de libérer sa peine et sa tristesse et peut être cette expérience de mentalisme a été l’occasion pour elle de faire cela. Peut être, simplement, que cela lui avait fait du bien d’évoquer le souvenir de son fils à ce moment là même si cela s’était traduit par des larmes. Pour l’instant je n’ai vu que le teaser de Sybil. Mais il me semble que cette vision cathartique presque "thérapeutique" du mentalisme soit largement au coeur du teaser de Sybil. Dans ce teaser Phedon explique (vers la quarantième seconde de la vidéo) que, pour lui, il s’agit là du but du mentalisme (excusez du peu !). Notons au passage que nous sommes loin du divertissement (tout dépend évidemment ce qu’on choisit d'inclure, ou pas, dans le divertissement). Et effectivement (pardon à certaines personnes si je suis un "routeur de merde") mais toute cette approche me semble soulever des questions éthiques et humaines assez importantes. J’ai gardé en tête une vieille interview de Jean Merlin où il explique qu’il sent bien que derrière l’attrait du public vers le mentalisme il y a aussi une "autre demande" et que cette "autre demande" il ne souhaite pas, lui, y répondre. Tout cela pose aussi la question de la compétence du mentaliste. Un mentaliste qui, sous nos l’attitudes, est plutôt un amuseur, un saltimbanque (dans le sens noble du terme) est-il prêt à accueillir les émotions, la tristesse, les larmes de son spectateur ? Assume-t-il cela ? Est-il préparé à ça ? Est-il simplement formé à ça ? Formé à accueillir la souffrance, parfois la détresse humaine, à la gérer et à gérer l’effet que cela produit en lui-même que d’accueillir cette souffrance ? J’ai bien conscience que ce sont, avant tout, les qualités humaines du mentaliste qui vont être prépondérantes ici. Il a beaucoup été question de bienveillance dans ce fil. C’est une qualité humaine primordiale effectivement mais je ne suis pas certain que tout acte bienveillant soit aussi un acte éthique. Les deux ne sont pas tout à fait pareils mais là nous risquons de partir vers des considérations hautement philosophiques. Bref… Il est probable, aussi, que la question telle que je la pose soit finalement un faux problème. Je m’explique : en général un spectateur, ou une spectatrice, ne va se laisser aller à ses émotions que s’il sent qu’il peut le faire. Ce qui veut dire qu’il sent qu’il est dans un espace un peu protégé et que la personne qu’il a en face de lui est prête à accueillir ses émotions. Cela suppose la mise en place d’un cadre un peu hybride (ambigu diraient certains) entre spectacle, divertissement et « chose réelle » comme dirait Phedon. Ce cadre me semble clairement posé dans l’ambiance générale du teaser. Donc beaucoup de questions fort complexes. Je précise que de ce que je vois dans le teaser et de ce que je connais (de ce que je sens) de Phedon tout ça me semble parfaitement bien géré et assumé avec une grande humanité. Et cela me donne envie d’en voir plus.
  22. Merci de tes mots Woody. Saches que, même si nous ne nous connaissons pas dans la vie réelle, tu m’es plus que globalement sympathique et j’ai toutous accueilli tes facéties en sentant la bienveillance et la sensibilité qu’il y avait derrière. Ego, egotisme… Je pense que la magie et l’idée même de la magie est par nature égotique puisqu’il y est question, quelque part, de toute puissance (toute puissance sur les phénomènes, sur la nature, sur l’esprit). Le mentalisme émotionnel n’échappe pas à cette règle. Au contraire la question de l’égo y est posée d’une manière encore plus aigüe. Même dans les formes de mentalisme plus collaboratives et moins centrée sur la personne du mentaliste (je pense , par exemple à celles où c'est le spectateur qui devient mentaliste à son insu) cette question de toute puissance et d'ego est toujours présente. Toutes mes conceptions philosophiques et spirituelles me poussent à considérer l’ego comme une sorte de vaste illusion de plus… un inconsistant faisceau de représentations de soi même sans aucune réalité, ni substance. En même temps (paradoxe!) je m’amuse terriblement à mettre en scène mon ego et à contempler celui des autres. Le bal des egos est un des aspects de la Grande Farce Universelle (ce que les hindous appellent la Maya). Et il est vrai que le monde magique, en général, et le cadre d’un forum magique en particulier est un lieu absolument génial et privilégié pour cela . Allez revenons au coeur du sujet de ce fil (même si, il me semble que nous n’en soyons pas si éloignés que ça).
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