Tout d’abord merci à ceux qui se sont exprimés suite à mon interrogation éditée le 8 avril Kristo, Friboudi, Woody, TanMai (eh oui, bonne remarque pour ce qui concerne l’impossibilité pour Hamon de creuser « le déficit budgétaire du parti »), et un clin d’œil à Melvin pour son rappel du sondage « Juppé Président » .
Il y a quelques jours, je discutais avec certains partisans (de différents bords) qui distribuaient des tracts sur un marché. L’un d’entre eux, socialiste et agissant pour soutenir Hamon, me disait qu’ « en interne » il s’était lui-même exprimé sur le sujet, à savoir qu’au tout début il avait appelé Mélenchon à rejoindre Hamon mais, qu’ « en toute logique », pour rester cohérent, au regard de la défaite assurée de ce dernier aux prochaines élections et de la montée de Mélenchon dans les sondages, il estimait qu’il était désormais du devoir des socialistes de se ranger derrière la France Insoumise dans le but de ne pas faire perdre la gauche dans son ensemble. Incroyable, car il distribuait des tracts pour Hamon malgré son point de vue contradictoire avec le maintien de ce candidat !
Un autre militant PS me disait d’un air désabusé, à propos de cet éventuel ralliement : « De toute façon maintenant c’est trop tard », refusant de s’expliquer plus avant sur son point de vue (alors qu’il est quand même là pour ça, plus qu'à distribuer ses tracts sur un marché). Hier une autre personne tentait de me démontrer par A + B que le seul vote contestataire était celui pour Poutou ou Arthaud, « Mélenchon étant lui aussi entre les mains système ». Je m’arrête là pour les exemples (si je puis dire) mais un dénominateur commun semble quand même, pour ceux qui témoignent d’un rejet du fameux « système », c’est que bien peu savent vraiment vers qui ou quoi se tourner pour se faire entendre, ce qui peut s’avérer surprenant lors du résultat des urnes.
Ci-dessous, l’avis d’un vlogueur qui voulait s’abstenir (de voter hein, sa vie sexuelle "ne nous regarde pas") mais qui finalement a changé de point de vue. Je ne propose pas cette vidéo pour sa conclusion mais parce qu’elle repose sur, comment dire ?, une sorte de conscience politique qui pousse cet humoriste à se déterminer pour un candidat suite à une réflexion qui se veut empreinte d’une certaine analyse logique (qu’on la partage ou pas hein, j’ajoute que ce n’est pas du Frédéric Lordon ) et qui le pousse à sélectionner un candidat qu’il n’aurait pas choisi de prime abord, via une réduction méthodique qui ressemble presque à un « auto-forçage » si vous me pardonnez cette expression inspirée des techniques manipulatoires des magiciens :