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Pourquoi "Bâton de JACOB" ?


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Sources : Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Crosse_%C3%A9piscopale

Crosse épiscopale

La crosse est le bâton pastoral des évêques et des abbés, insigne de leur pouvoir.

La crosse avait initialement la forme d'un Tau grec (T), mais à partir du XIIe siècle son extrémité supérieure a pris la forme recourbée qui est aujourd'hui la plus répandue, en volute. Cette forme est aussi celle la houlette du berger, image très emblématique.

Peinture sur velin. Feuillet 023, recto, du manuscrit messin Les Heures de Jean de Vy et Perrette Baudoche, Metz, vers 1435-1447 :

St_Nicolas_Les_Heures_de_Jean_de_Vy_%26_Perrette_Baudoche_v1450.jpg

Houlette (agriculture)

La houlette, aussi appelée crosse, est un bâton surmonté d'un crochet métallique caractéristique du métier de berger.

La courbe du crochet et son écartement sont conçus pour permettre au berger de se saisir d'une brebis, d'un bélier, d'un agneau, d'une chèvre, d'un bouc ou d'un cabri par la patte arrière, afin de lui administrer par exemple des soins.

Symbolique

Dans l'iconographie pastorale, la houlette tient une place de choix, non seulement parce qu'elle fait partie de l'image emblématique du berger, mais aussi parce qu'elle se retrouve dans les représentations bibliques sous la forme de la crosse de l'évêque.

Astrée et Céladon tenant la houlette, dans le roman pastoral L'Astrée d'Honoré d'Urfé. Frontispice de l'édition de 1612 :

Astree_N0119168_JPEG_2_2DM.jpg

Polysémie

Le Petit Robert donne pour définition de la houlette : « Bâton de berger, muni à son extrémité d'une plaque de fer en forme de gouttière servant à jeter des mottes de terre ou des pierres aux moutons qui s'éloignent du troupeau. »

Blason de la ville de Heiwiller :

blasonhoulette.jpg

Cette définition est parfois reprise. Il semble que la définition présentant la houlette comme le « bâton à crochet » est celle qui correspond au mieux à la réalité actuelle.

Blason de la ville de Pimprez :

blasonhouletteprimprez.jpg

Elle prend aussi racine dans une réalité très lointaine, puisque déjà le Pharaon, le jour de son sacre, recevait une houlette et un fléau. Houlette dont l'image retrouvée dans les écrits et l'iconographie de l'Égypte ancienne correspond à celle du « bâton à crochet ».

Les deux outils ont vraisemblablement traversé l'histoire.

Osiris, Horus, Isis. Guide Baedeker 1885. Osiris tient le fouet (nekheka) et la houlette (heq) :

The_mythological_Trinity_or_Triad_Osiris_Horus_Isis.jpg

Remarque CG. Une ville porte un nom amusant, Saint-Laurent-des-Bâtons :

« Le nom du village est connu par son église au XIIIe siècle, écrit Sanctus Laurentius. Saint Laurent aurait selon la légende refusé de donner les trésors de l’Eglise au cours des persécutions du milieu du IIIe siècle ; il mourut grillé. Sanctus Laurentius est ensuite augmenté de Guilhgorsa, qui se compose du nom d’une personne germanique, Ghislarius, suivi d’un mot d’origine gauloise désignant un terrain et qui a donné l’occitan gòrsa « terrain peu productif ». Enfin, le XVIIIe siècle fournit Saint-Laurent-du-Baston en 1730. »

« Faute d’attestation ancienne – le mot n’existe pas dans le dictionnaire de Gourgues – on ne peut proposer l’hypothèse ; on sait seulement que Baston était un nom de personne dans les domaines méridionaux. Selon une tradition, les pèlerins qui venaient se recueillir à Saint-Michel-de-Villadeix y laissaient un bâton pour l’église de Saint-Laurent. Saint Maurice a été réuni à Saint-Laurent et figurait dans l’appellation de la commune au XIXe siècle. »

http://www.pays-de-bergerac.com/mairie/st-laurent-des-batons/index.asp

C.G.

Modifié par Christian Girard
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  • 4 weeks plus tard...
La raison pour laquelle je fais « remonter » ce sujet fait suite à un échange en MP avec un VMiste avec qui j’ai évoqué Philippe Coudray, un auteur dont je ne rate aucun ouvrage car d’une finesse extrême dans le regard qu’il porte sur le monde, notamment par sa capacité à jouer sur les retournements de situations, les détournements d’objets et les contre-pieds logiques. La couverture de son prochain livre à paraître en novembre 2009 me semble représentative de ce que j’avance et « colle » assez bien avec ce thread pour ce qui est relatif aux angles et à l’observation du ciel, j’ai envie de dire : à la notion de point de vue.

Je publie cette couverture à nouveau puisqu'elle n'apparaît plus dans mon message d'origine :

oursbarnabcouverturebar.jpg

Dans quelques mois sortira un nouvel album de L'Ours Barnabé qui répond comme en écho à la couverture ci-dessus :

oursbarnab.jpg

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  • 2 months plus tard...

Paul, tu en es où de tes recherches ? :)

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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Salut Tanhouarn (et les autres qui lisent et apprécient ce sujet).

Les recherches avancent, lentement mais surement, je lis en ce moment même plusieurs ouvrages traitant de l'histoire des baguettes magique à travers les ages.

Les uns en Français, les autres en Anglais, chacun comportant tellement d'élément que les recherches qui en découlent sont passionnantes mais chronophages. (d'autant que ma vie perso évolue rapidement en ce moment... et çà m'occupe pas mal :) )

Je poursuis en parallèle des recherches sur le web, à travers l'histoire de l'art (voir à ce propos le sujet sur "l'escamoteur attribué à Jérôme Bosch"), et j'ai pas mal d'idées à remettre en ordre de ce coté là aussi.

Tout çà pour dire que je ne lâche pas prise, j'arrive à un stade où j'esquisse une réflexion plus complexe, et qui demande d'être pensée et structurée, çà va me prendre un peu de temps, mais çà va venir.

Ce sujet semble intéresser une partie de la communauté des membres, c'est aussi pour cela que je continu, merci de vos commentaires, et de vos encouragements.

Mon regard sur les publications Close-Up :

http://closeupcritique.wordpress.com/

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Merci pour ces infos et bon courage pour tes recherches.

Tu cites Bosch.. il est à noter que Stéfane Laurens et Fanch Guillemin sortiront d'ici peu un ouvrage sur la magie dans l'art, et qu'il est certain que certaines infos et surtout certaines oeuvres devraient t'intéresser, ainsi que les magiciens qui aiment l'Art et l'Histoire.

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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  • 2 months plus tard...

Aujourd'hui, 19 juin 2011 : bonne fête Spiderman ! (C'est bien la fête d’épeire non ?)

Bonjour Paul :D

Les recherches avancent, lentement mais surement, je lis en ce moment même plusieurs ouvrages traitant de l'histoire des baguettes magique à travers les âges.

J'ai pensé à toi avec cette info car, si le lundi c'est ravioli, demain c'est la Saint-Gobain :

Saint Gobain de Voas est un moine d'origine irlandaise, disciple de saint Fursy de Péronne. Fête le 20 juin.

Il quitte Burgh-Castle (Suffolk) pour suivre saint Fursy en France. Selon certains, il aurait séjourné à l'abbaye Saint-Vincent de Laon1 ou à Corbeny2, avant de s'installer dans un ermitage dans la forêt de Voas, près de l'actuelle Saint-Gobain. Là, il aurait fait jaillir une source à proximité, en enfonçant son bâton de pèlerin dans le sol.

Il fut assassiné en 670, décapité par des maraudeurs, et enterré dans son oratoire, devenu lieu de pèlerinage.

Il donna son nom à cette forêt de Voas située dans l'actuel département de l'Aisne. Cette forêt fut le site d'un développement industriel et elle donna son nom à une compagnie verrière : l'actuelle compagnie Saint-Gobain.

Il serait l'un des frères de saint Wasnon de Condé.

Source (c'est le cas de le dire mdr !) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Gobain

Pour ceux qui ne sauraient plus à quel saint se vouer... :

saints.jpg

Modifié par Christian Girard
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  • Messages

    • Sensibilisation des chiens à la politique :  
    • Bonjour  Voilà un article du figaro sur le sujet  Bonne journée  Philippe  https://www.lefigaro.fr/culture/le-magicien-etait-une-femme-trente-ans-apres-le-magic-circle-rehabilite-une-travestie-20250424
    • « Si vous voulez… »   Dear Jean, « Si vous voulez… », suivi d’une pause dramatique Slydinienne, puis d’une vérité plus ou moins assassine, c’était votre phrase récurrente, votre tic verbal. C’était le signe de ralliement, le début des hostilités, l’entrée dans la Merlinosphère. « Si vous voulez », c’était comme le « Say Please » de Goshman, le « It can’t be done any slower » de René Lavand,  le « Watch! » de Richiardi. Dès que le premier « si vous voulez » fusait, ça ne rigolait plus et il fallait se préparer à la suite.  Si vous voulez…  Ben oui Jean, on voulait bien. On voulait bien venir chez vous pour la bonne bouffe, l’apéro à la carte et le menu confectionné sur mesure, par vos soins : les mêmes mises en pages, les mêmes polices de caractère que Mad Magic, mais un numéro spécial rien que pour vos invités ! On repartait gonflés d’importance, une relique entre les mains et des idées plein la tête.   On voulait bien venir pour une anecdote « c’était mieux avant », ou savoir s’ « il était gentil Slydini ?». Et puis, au cours de la soirée, cueillis comme les spectateurs qui ne voyaient pas la boulette partir, on découvrait que c’était vous qui posiez le plus de questions. Le passé restait à sa place et vous partagiez le dernier spectacle vu à Londres, le futur voyage planifié  avec votre bénite Patricia, ou votre enthousiasme pour le miraculeux Yann Frisch, grâce à qui c’est mieux maintenant aussi.   Ben oui Jean, on voulait bien.    On voulait bien venir chez vous avec la timide intention de vous acheter tel ou tel ancien numéro de Mad Magic ou autre livre. En serrant un peu les fesses, parce qu’avec vous, on ne rigolait pas avec le pognon. Un sou est un sou, voire deux, en comptabilité Merlin. Et puis on ressortait toujours content : d’abord, vous vous êtes sans doute fait arnaquer sur tous vos livres, ils valent chacun trois fois leur prix. Ensuite, parce que votre sens de l’accueil et de la fidélité sont toujours restés hors-commerce.    Ben oui Jean, on voulait bien.    On voulait bien être littéralement convoqué  (car il n’y a pas d’autre mot) chez vous, après votre visionnage de « In & Of Itself » de Derek DelGaudio. « Et je vous préviens, il n’y aura pas de vin car j’ai des questions précises à vous poser et je souhaite rester concentré ». Nous sommes restés concentrés, les questions ont été posées, et puis il y a quand même eu un peu de vin après.    On voulait bien se rappeler, au fil des visites, que derrière « Tonton Merlin », ultra-organisé et un brin cabotin, se cachait l’hypersensible Jean. Il fallait le mériter, celui-là. Une routine en plusieurs phases. Ce Jean-là, c’était l’artiste à fleur de peau. Il ne parlait plus de la meilleure façon de négocier son cachet ou ranger ses ballons, mais de spectacles passés et à venir, du métier d’artiste et de sa finalité sur Terre. Son œil scintillait à l’évocation du music-hall. Il s’embuait parfois aussi.    Ben oui, dear Jean, on voulait bien.   Et on aurait bien voulu encore un peu plus longtemps.     Sébastien Clergue 
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