đ„ ConfĂ©rence de Mark ELSDON | Samedi 13 Octobre @Paris
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Messages
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Par Thomas · PubliĂ© le
Voici un extrait de la FISM : Le rÚglement est trÚs vague et de ce fait, on peut arguer que la simple disparition d'un FP dans un foulard aurait compté. Maintenant comme on peut voir plus haut, Dani n'a pas été éliminé. A moins, de discuter avec les juges, il est donc difficile de savoir ce qu'il lui aurait permis d'avoir plus de points. -
Par Dominique BODIN · PubliĂ© le
Bonjour, Plus frappant peut-ĂȘtre Ă©tait surtout l'hommage final Ă RenĂ© LAVAND, et ses trois boulettes de mie de pain dans la tasse, exĂ©cutĂ© ici Ă quatre mains...ou plutĂŽt Ă deux mains sur quatre - Rubi FEREZ Ă©tant la main droite et Fernando NADAL la gauche ; et sans rĂ©citation de poĂšme non plus mais en musique. Le duo FEREZ-NADAL fonctionne ceci dit Ă l'opposé de celui de Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ - si je m'en rĂ©fĂšre Ă leurs apparitions dans la sĂ©rie Magia Potagia. *** Pour Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ la dramaturgie du numĂ©ro se nouait gĂ©nĂ©ralement sur une mise en compĂ©tition entre eux, se lançant des dĂ©fis mutuellement, essayant de surpasser l'autre ; ou, parfois, le fantasque et farceur Juan TAMARIZ tendant un "piĂšge" dans le dos de l'Ă©lĂ©gant et suave Pepe CARROLL -modifiant par exemple avec un clin dâĆil au public l'ordre de certaines cartes, ou mĂ©langeant carrĂ©ment le paquet Ă son insu. Mais immanquablement Pepe CARROL retombait sur ses pieds, comme si de rien n'Ă©tait, l'embuche tendue par J.TAMARIZ effacĂ©e par magie... Dans ce dispositif-ci, l'intĂ©rĂȘt est que ce conflit narratif "extĂ©rieur" entre les deux magiciens agit Ă la maniĂšre d'une couverture pour leur collusion secrĂšte bien rĂ©elle : le mĂ©lange de l'un destinĂ© Ă compliquer la tĂąche de l'autre - rĂ©cit apparent- a en rĂ©alitĂ© bien l'objectif par exemple dâamener secrĂštement l'arrangement voulu sur le dessus du paquet, arrangement qui permettra justement au second magicien de "briller" en dĂ©pit de lâapparente traitrise du mĂ©lange du paquet par le premier ( voir l'introduction du classique "Magic and Showmanship" de H.NELMS pour un autre exemple de conflit narratif apparent comme couverture du modus operandi rĂ©el de l'effet, par complicitĂ© secrĂšte entre les deux adversaires dĂ©clarĂ©s du rĂ©cit). *** Le duo FEREZ-NADAL, lui, est soudĂ© pour produire l'effet magique, soudĂ© littĂ©ralement bien souvent, Ă©paule contre Ă©paule. La sĂ©quence intermĂ©diaire du numĂ©ro Ă une main chacun sur la guitare, et Ă une main chacun sur la table pour y produire l'effet magique, illustre cette complĂšte coopĂ©ration. S'il y a bien une dynamique de (lĂ©ger) conflit entre les deux personnages elle n'est pas sur la table mais sur leurs visages avec deux leitmotiv : les lunettes de Fernando ne cesse de lui glisser sur le bout du nez et c'est Rubi qui les lui remonte en place. Ce simple geste pose les deux personnages : Fernando est le "sĂ©rieux" du duo, soucieux des apparences, et Rubi est lâaffectueux, le bienveillant. Fernando, par souci des convenances, ne cesse d'arracher un cure-dent dâentre les dents de Rubi, et le cure-dent malicieusement fait perpĂ©tuellement sa rĂ©apparition dans la bouche de Rubi. Mais aucune provocation de l'un par rapport Ă l'autre ici, non, câest juste que Rubi est l'enfantin des deux -et son cure-dent, et bien, il ne peut juste pas s'en empĂȘcher c'est tout. Avec son visage ovale illuminĂ© de son franc sourire, ou mĂȘme lorsqu'il fait fait son mystĂ©rieux - tel un petit enfant qui aurait cachĂ© un objet dans sa main et nous lancerait "Devine !"-, Rubi FEREZ a un charisme tel qu'il dĂ©samorce instantanĂ©ment tout bras de fer magicien-public quant au secret : la magie advient, tout simplement. *** Ă noter qu'il y avait un autre duo en compĂ©tition de micro-magie, les suisses Omini et Nico qui ont vendredi matin fait l'ouverture de la 3e et derniĂšre session de la compĂ©tition close-up/magie de salon, avec un numĂ©ro extrĂȘmement soignĂ©, bien construit, oĂč des balles Ă©ponges vertes sont des virus qui se multiplient et infectent un des magiciens : bĂątonnets de test dans la narine, thermomĂštre, masque sanitaire, tous les accessoires employĂ©s sont parfaitement justifiĂ©s, la progression dramatique comme la maladie passe de l'un Ă l'autre trĂšs claire. Le thĂšme choisi qui ne rappelle guĂšre de bons souvenirs Ă quiconque les a-t-il desservi ? Sans doute, mais plus globalement il parait assez net que ce jury Ă©tait sur une ligne "la magie avant tout", et s'est montrĂ© globalement trĂšs peu sensible Ă toute mise en contexte narrative de la magie* du moins c'est comme cela que je le perçois (seul au palmarĂšs Starman et son numĂ©ro de dĂ©pressif aprĂšs une rupture amoureuse peut ĂȘtre vu comme une lĂ©gĂšre exception)  (je m'en vais relire Ă ce sujet la section de L'Arc en Ciel Magique oĂč J.TAMARIZ analyse longuement le mĂ©lange magie et narration). *C'est cette mĂȘme ligne trĂšs arrĂȘtĂ©e du jury qui a sans doute, comme pour Omini et Nico, compliquĂ© la tĂąche aux numĂ©ros de Air One, Bertrand MORA et Robin DEVILLE puisque chacun Ă leur maniĂšre assumait des partis pris narratifs justement trĂšs marquĂ©s, assortis d'un travail sur les personnages et sur le conflit dramatique qui en dĂ©coule. Je repense Ă l'excellent "Conspirations" spectacle de mentalisme donnĂ© la saison derniĂšre au LUCERNAIRE et qui proposait par sa mise en scĂšne astucieuse, levant et rabaissant virtuellement l'invisible 4e mur au grĂ© des effets, comment une magie fortement théùtralisĂ©e est possible. Chauvinisme en passant : au contraire des dĂ©lĂ©gations italienne, allemande, bulgare ou autrichienne (olalala l'Autriche pitiĂ©) qui nous ont toutes infligĂ©s au moins un numĂ©ro irregardable, tous les candidats français en magie de salon et close-up qu'on en ait apprĂ©ciĂ© ou pas le rĂ©sultat final, leur parti-pris artistique, leurs effets magiques, tĂ©moignaient d'un travail de mise en scĂšne, sans doute perfectible, mais avec au moins Ă chaque fois une recherche de quelque chose. On ne pouvait vraiment pas en dire autant donc de bien d'autres pays. *** Ces six jours furent intenses, passionants, et totalement Ă©puisants : Ă©puisants par ces montagnes russes Ă©motionnelles quand on passe d'un numĂ©ro oĂč du fond de son siĂšge on se sent en total empathie avec l'artiste, on croiserait presque les doigts pour que le numĂ©ro tienne jusqu'au bout, on vibre et on craint, puis l'instant dâaprĂšs on aimerait se terrer sous son siĂšge tant le numĂ©ro proposĂ© tourne Ă la dĂ©bandade complĂšte, le numĂ©ro s'Ă©tire, la confusion embrume les esprits, les applaudissements s'Ă©tiolent, la gĂȘne s'installe. Ăpuisants aussi car intellectuellement c'est une sollicitation constante, chaque choix thĂ©matique, choix de mise en scĂšne, de musique, dâaccessoires, de chorĂ©graphie, de texte suscitent une foule d'interrogation, d'idĂ©es, on imagine des alternatives, on reconnait un principe plus ou moins bien employĂ©, on s'interroge sur un texte, peu importe qu'on adhĂšre ou pas, c'est un bouillonnement de crĂ©ativitĂ© qui vous lessive, qui parfois frise lâexcellence, parfois sombre dans des approximations difficilement recevable cĂŽtĂ© public, mais qui toujours exige une concentration soutenue s'il on veut analyser Ă fond chaque numĂ©ro- et par analyser j'entends aller au-delĂ du "oulalala il a flashĂ©" ou des conjectures quant Ă la mĂ©thode employĂ©e (aprĂšs, le 3e jour des session de close-up et magie de scĂšne, vendredi donc 5e jour de la FISM, on ne cachera pas que c'Ă©tait visiblement et surtout bruyamment đ difficile pour beaucoup de suivre encore la compĂ©tition tant la fatigue Ă©tait grande) . Admiration aussi pour ceux, tous ceux, qui s'y collent : que de mains qui tremblent, que de voix qui dĂ©raillent sous le coup de l'Ă©motion, que de gestes techniques qui dĂ©rapent sous la pression, mais ils y sont allĂ©s quand mĂȘme, dans l'espoir de crĂ©er un moment magique. Chapeau. L'aspect compĂ©tition, dĂ©lĂ©gation des pays, avait Ă©tĂ© ici mĂȘme discutĂ© avant la FISM : trĂšs franchement ces questions une fois qu'on est dedans sâenvolent instantanĂ©ment, l'ambiance fabuleuse qui se crĂ©e autour de la compĂ©tition, le plaisir de voir les Ă©quipes soutenir avec un chauvinisme bon enfant leurs diffĂ©rents candidats vous emporte-on a souvent la standing ovation facile, mais qu'importe c'est le jeu. Au contraire mĂȘme l'idĂ©e d'avoir des Ă©quipes qui soutiennent les artistes dans tous les domaines, crĂ©atifs, techniques, et pourquoi pas psychologique - la pression est telle- paraĂźt assez Ă©videmment la voie Ă poursuivre et amplifier. *** Et zut ... ce matin -aprĂšs un retour dans la nuit homĂ©rique de quelque sept heures depuis TURIN pour PARIS- je me suis surpris Ă fredonner "Abracadabra"... arghhhhhh Lady GAGA sort de ce corps...  -
Par Pierre FLEURY LE GROS · PubliĂ© le
Merci pour cette prĂ©cision. Je pensais que Dani concourrait uniquement en invention. Il reste dommage que dans la catĂ©gorie GI, on exige deux illusions diffĂ©rentes. Pas certain que des effets additionnels de magie gĂ©nĂ©rale suffisent avec une seule grande illusion. Câest du moins ce que lâon mâa expliquĂ© Ă plusieurs reprises, mais peut-ĂȘtre les choses ont-elles changĂ© ( ou mĂ©riteraient dâĂ©voluer dans le cas contraire).Â
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