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La Cause Animale


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Il y a 8 heures, Alx a dit :

J'ai déjà entendu cet argument, mais je pense qu'il est basé sur un postulat erroné.

Le principe d'un écosystème, c'est qu'il est autorégulé : s'il n'y a pas assez de proies, le nombre de prédateurs diminue ; et réciproquement.

Alors évidemment, le système ne s'équilibre pas en une saison, et ça peut prendre un peu de temps. Mais avant l'invention de la chasse "récréative", je crois que la nature se débrouillait très bien toute seule...

C'est compliqué... Il y a bien longtemps que nos campagnes ne sont plus naturelles, du coup les paramètres sont plus délicats à gérer car ça ne s'autorégule pas, de fait ! Si certains animaux se nourrissent des productions humaines, celles des agriculteurs notamment, alors leur nombre croît et ils risquent de devenir des "nuisibles" (pour l'homme en tout cas). Pas sûr qu'il y ait assez de prédateurs non humains pour équilibrer cela, et lesquels ? (Pour être franc, je n'en sais rien, je pose juste la question). D'ailleurs, puisque l'Homme est un prédateur, pourquoi ne pas lui laisser accomplir cette fonction de régulation (comme c'est le cas non ?). 

Il me semble que la priorité est d'agir dans les domaines qui semblent moralement plus "faciles" à présenter comme particulièrement barbares (on a évoqué de nombreux exemples de la sorte dans ce sujet) et qui ne concernent pas les questions de l'alimentation humaine (même si ce sont elles les plus dévastatrices). 

Modifié par Christian GIRARD
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il y a 32 minutes, Christian GIRARD a dit :

D'ailleurs, puisque l'Homme est un prédateur, pourquoi ne pas lui laisser accomplir cette fonction de régulation (comme c'est le cas non ?)

Oui, ça a l'air d'une bonne idée... sauf que pour jouer son rôle de régulateur dans l'écosystème, il faudrait qu'il chasse pour se nourrir, pas pour le sport.

Or, les chasseurs ne fréquentent pas les hypermarchés que pour acheter des packs de bière, mais aussi pour acheter de la nourriture (chips, biscuits apéritif... les éléments nutritifs essentiels du chasseur). Sérieusement, pour que les chasseurs jouent vraiment un rôle de régulateurs dans l'écosystème, il faudrait qu'ils se nourrissent exclusivement de leur gibier, histoire qu'une chasse trop zélée se traduise par une famine, et donc par une diminution du nombre de chasseurs : c'est le principe !

Tout autre fonctionnement serait biaisé (y compris le fonctionnement actuel, qui considère la chasse comme un loisir, d'ailleurs) et ne pourrait pas se traduire par une "régulation" cohérente.

il y a 32 minutes, Christian GIRARD a dit :

Si certains animaux se nourrissent des productions humaines, celles des agriculteur notamment, alors leur nombre croît et risquent de devenir des "nuisibles" (pour l'homme en tout cas). Pas sûr qu'il y ait assez de prédateurs non humains pour équilibrer cela, et lesquels ? (Pour être franc, je n'en sais rien, je pose juste la question)

Je ne sais pas non plus, mais comme animaux considérés comme nuisibles et qui se nourrissent des productions humaines, je ne vois guère que les rongeurs (souris, mulots, etc.) ou à la limite quelques prédateurs (renards, furets...) qui s'aventurent exceptionnellement dans un poulailler. Mais à ma connaissance, les cerfs, les chevreuils et les sangliers n'entrent pas dans cette catégorie. Et pourtant c'est eux qu'on chasse, sous prétexte de régulation démographique... (à la limite, le renard, mais il est rarement chassé de nos jours)

 

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L'important, c'est que ça valide !

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C'est le moment de rappeler la fameuse citation d'un grand homme (par la taille) qui devrait nous servir d'exemple envers toutes les espèces animales (la citation, pas le grand homme) : "Je sais que les humains et les poissons peuvent coexister pacifiquement"

 

Modifié par Christophe (Kristo)
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Il y a 7 heures, Alx a dit :

Je ne sais pas non plus, mais comme animaux considérés comme nuisibles et qui se nourrissent des productions humaines, je ne vois guère que les rongeurs (souris, mulots, etc.) ou à la limite quelques prédateurs (renards, furets...) qui s'aventurent exceptionnellement dans un poulailler.

À propos des "nuisibles" (j'avais mis des guillemets plus haut, ils sont d'importance) :

 

Il y a 7 heures, Alx a dit :

Mais à ma connaissance, les cerfs, les chevreuils et les sangliers n'entrent pas dans cette catégorie.

Faut voir. Je n'ai pas de chiffres. 

Citation

Quels types de dégâts sont causés par les cervidés ?

On distingue plusieurs types de comportements chez l’animal, liés soit à l’alimentation, soit à la reproduction et causant différents dégâts :

L’abroutissement désigne le prélèvement et la consommation de jeunes pousses et bourgeons ; le cervidé détache avec ses dents toutes les parties de la plante se trouvant à sa hauteur, pouvant ainsi aller jusqu’à brouter complètement un jeune arbuste.

L’écorçage concerne la consommation d’écorce par le cerf, qui la détache par morceau avec les dents pour la manger.

Le frottis représente l’ensemble des impacts infligés à l’écorce des troncs d’arbres (ou aux tiges d’arbres jeunes) par les cervidés. En fin d’été, on parle de frottis de « frayure » lorsque le cervidé mâle frotte ses bois contre les arbres précipiter la chute des velours qui les recouvraient pendant leur pousse. Pendant l’été, en revanche, on parle de frottis « de rut » pour désigner les coups portés aux jeunes arbres par les mâles, en rut, qui simulent des combats pour décharger leur agressivité et marquer de leur odeur leur territoire.

Les dégâts causés par ces comportements peuvent être conséquents ; les écorces arrachées, les tiges dénudées ou cassées et les jeunes pousses broutées entraînent malheureusement bien souvent la mort des arbres en question.

https://www.diproclean.com/comment-proteger-arbres-cervides-pxl-52_108.html

 

Chevreuil : https://www.lecerfpirate.fr/single-message/le-chevreuil

 

Un texte de 2016, même le pigeon ramier est sur la sellette :

« Réponse du Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat publiée dans le JO Sénat du 06/10/2016 - page 4291 »

Citation

Les opérations de régulation administratives d'animaux sauvages ordonnées par les maires ou les préfets, en application des articles L. 427-4 à L. 427-7 du code de l'environnement, s'appliquent aux espèces de gibier chassables ou non, aux espèces susceptibles d'être classées nuisibles ou non. Dans ce contexte, les opérations précitées, qui peuvent être réalisées sous la forme de battues, mais aussi par capture en cage-piège, à l'affût ou à l'approche, sont destinées notamment à réguler ponctuellement des animaux en surdensités susceptibles par exemple de provoquer des dommages aux activités humaines, à la sécurité routière, ou bien à la faune ou à la flore sauvages. Elles peuvent s'appliquer notamment au sanglier, au chevreuil, au cerf élaphe, au blaireau, et au pigeon ramier et être organisées tout au long de l'année, y compris sur des territoires sur lesquels la chasse n'est pas autorisée. Le blaireau, espèce de gibier chassable non classée « nuisible », peut faire l'objet de prélèvements par vénerie sous terre du 15 mai au 15 janvier sur autorisation du préfet, et est chassable à tir pendant la période d'ouverture générale de septembre à fin février. Le chevreuil, également gibier chassable non classé « nuisible », peut faire l'objet, sur autorisation préfectorale, d'une chasse anticipée au 1er juin et ce jusqu'à la clôture de la chasse fin février. Le sanglier et le pigeon ramier sont toutes deux des espèces de gibier chassables susceptibles d'être classées « nuisibles » par arrêté préfectoral en application de l'arrêté ministériel du 3 avril 2012 et pouvant faire l'objet d'une régulation par tir à l'issue de la période d'ouverture de la chasse. Le sanglier, s'il est classé « nuisible » peut actuellement être détruit à tir durant le mois de mars, à l'issue de la période de chasse autorisée jusque fin février. Cette espèce peut également faire l'objet d'une chasse anticipée, ce qui permet sa régulation par tir dix mois sur douze, de juin à mars, s'il est classé nuisible par le préfet dans le département considéré. Le pigeon ramier, en cas de classement « nuisible », peut être détruit à tir entre la date de clôture spécifique de la chasse de cette espèce et le 31 mars. Le préfet peut prolonger jusqu'au 31 juillet la période de destruction à tir, sur autorisation individuelle et dès lors qu'il n'existe aucune autre solution satisfaisante et que l'un au moins des intérêts mentionnés à l'article R. 427-6 du code de l'environnement est menacé : atteintes aux activités humaines, risque pour la santé ou la sécurité publiques, atteinte à la faune ou à la flore sauvages. Ce qui permet sa régulation, période de chasse incluse, là encore dix mois sur 12, de septembre à juillet. Les chasseurs sont les acteurs principaux de la régulation du gibier pour préserver les équilibres agro-sylvo-cynégétiques. Mis en œuvre de manière volontaire dans les territoires, et complétés par les plans de gestion cynégétiques déclinés dans les schémas départementaux de gestion cynégétiques élaborés par les fédérations départementales ou interdépartementales des chasseurs, les outils réglementaires précités doivent permettre aux chasseurs de réguler plus efficacement les populations de gibiers concernées et les dommages que des sureffectifs localisés peuvent provoquer.

 

 

Modifié par Christian GIRARD
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Oui, j’entends bien que le problème de la « nuisibilité » (avec des guillemets doubles pour exprimer mes réserves sur le caractère nuisible autant que sur le néologisme) des cervidés soit plus complexe que je ne l’avais envisagé jusqu’ici, peut-être un peu naïvement.

Je ne prétends pas que les animaux cités en exemple soient parfaitement inoffensifs. D’ailleurs, moi non plus je n’ai pas les chiffres, et mon analyse est plus intuitive que déductive... ce qui ne m’empêche pas forcément d’avoir raison ! 😉

Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que, en tuant un arbuste, le cerf participe à la régulation de l’écosystème forestier. D’ailleurs, si ce n’était pas le cas, après des dizaines de milliers d’années d’abroutissement, d’écorçage et de frottis, il ne devrait pas rester une seule forêt debout.

Or, il est bien connu que les principaux problèmes de déforestation ne sont pas imputables aux animaux mais à l’Homme (qui a le culot de prétendre aujourd’hui protéger les forêts en massacrant les cervidés... les homo sapiens, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît !)

En fait, je crois que l’être humain a un énorme problème de contrôle : il a besoin de tout maîtriser lui-même,  convaincu qu’il fera mieux que la nature (qui après tout n’est pas dotée d’un cerveau aussi efficace que le sien). 

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L'important, c'est que ça valide !

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Le 16/01/2021 à 09:19, Alx a dit :

Oui, j’entends bien que le problème de la « nuisibilité » (avec des guillemets doubles pour exprimer mes réserves sur le caractère nuisible autant que sur le néologisme) des cervidés soit plus complexe que je ne l’avais envisagé jusqu’ici, peut-être un peu naïvement.

On est tous un peu naïfs dès lors qu'on se pose de ces problèmes qui oscillent entre nécessités vitales et règles morales, économie et  biodiversité, etc. 

J'ai appris à ne pas avoir de positions tranchées (contrairement aux combattants en 14-18). 

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Le 15/01/2021 à 16:27, Alx a dit :

J'ai déjà entendu cet argument, mais je pense qu'il est basé sur un postulat erroné.

Le principe d'un écosystème, c'est qu'il est autorégulé : s'il n'y a pas assez de proies, le nombre de prédateurs diminue ; et réciproquement.

Alors évidemment, le système ne s'équilibre pas en une saison, et ça peut prendre un peu de temps. Mais avant l'invention de la chasse "récréative", je crois que la nature se débrouillait très bien toute seule...

L'homme est un prédateur

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Le 15/01/2021 à 23:47, Christophe (Kristo) a dit :

C'est le moment de rappeler la fameuse citation d'un grand homme (par la taille) qui devrait nous servir d'exemple envers toutes les espèces animales (la citation, pas le grand homme) : "Je sais que les humains et les poissons peuvent coexister pacifiquement"

 

Prenons un exemple au hasard, la relation pacifique entre les humains et les requins :

CLIC

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L’humain est un être de réflexion : il est de ce fait tout à fait capable de sympathie car il « comprend »
Le chien est un être d’émotions : l’empathie est sa première qualité. Il ressent « en-dedans ».

 

La parole est d’argent, mais le silence est d’or.

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