Liberté d'Expression

Aurélien B. (TanMai) · 7 février 2014

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Christian GIRARD · 7 février 2014

Bien vu TanMai.

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BLAGUE SUR LE GÉNOCIDE AU RWANDA : NICOLAS CANTELOUP NE S'EXCUSE PAS
Nicolas Canteloup a ironisé à de nombreuses reprises pendant cette "Revue de presque" sur cette "nouvelle règle de l'humour" en 2014 : "On fait une vanne, on doit s'excuser ! Une vanne, une excuse ! Une vanne, une excuse ! Dès que ça gueule, dès qu'un autoproclamé prof d'humour vous met un carton jaune, faut s'excuser !

L'attaché de presse des humoristes, Manuel Valls, va-t-il interdire les spectacles de Canteloup ? Les textes de ce dernier seront-ils caviardés ?

Article et vidéo ici : http://www.ozap.com/actu/blague-sur-le-genocide-au-rwanda-nicolas-canteloup-ne-n-excuse-pas/451551

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On dirait que les humoristes sont un baromètre de la société ces temps-ci :

Nicolas Bedos, chroniqueur chez Laurent Ruquier pour l'émission "On n'est pas couché" a été mis en examen pour "complicité d'injure publique raciale" par une juge parisienne.

L'affaire remonte à janvier 2013. Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais avait porté plainte contre Nicolas Bedos à la suite de deux chroniques parues dans le journal Marianne en décembre 2012. L'association reproche à l'humoriste l'utilisation de l'expression "enculé de nègre" et "autochtones oisifs" dans deux chroniques intitulées "Indolence insulaire" et "Un voyage en Chirac", écrites après des vacances en Guadeloupe.
Les avocats du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais, Me Eddy Arneton et Jules Ramaël, avaient estimé que "les termes méprisants contenus dans ces chroniques constituent, pour les originaires des Antilles, une grave atteinte à leur honneur". Pour eux, ces expressions employées par l'humoriste ne peuvent être justifiées par l'humour car "l'humour n'autorise en aucune façon l'injure raciale".

À lire ici : http://www.metronews.fr/people/nicolas-bedos-mis-en-examen-pour-complicite-d-injure-publique-raciale/mnax!sB9vONl1UQnA/

On attend la réaction de Valls une fois de plus...

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Le sketch de Timsit sur les Portugais :

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Notez que :

Un sketch dans lequel son personnage tient des propos jugés insultants pour les handicapés mentaux lui vaudra un procès.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Timsit

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Pour terminer, le lapsus de Valls au cours de sa diatribe sur la liberté d'expression. Chose amusante, l'angle de la caméra semble étudié pour donner une illusion de symétrie des oreilles du ministre alors que celle de droite (à gauche sur la photo) est en réalité particulièrement décollée, c'est dommage car ça lui donne un petit côté boute-en-train vous ne trouvez pas ? :

La vidéo :

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Boute-en-train
En hippologie, le boute-en-train (on dit aussi « agaceur » ou « souffleur ») est un cheval entier se trouvant dans les haras où on l'utilise en le plaçant à proximité des juments afin de vérifier si elles sont en chaleur et les disposer à l'accouplement qui se fera avec un autre étalon sélectionné.

Si, à l’approche du boute-en-train, la jument tape, rue et s’énerve, c’est qu’elle n’est pas prête. Mais si elle se met à uriner, adopte la position campée et même accepte que l’étalon soit là (et parfois sur son dos), c’est le bon moment pour la conception du poulain.

Le boute-en-train ne provoque pas les chaleurs mais est capable de les déceler et de s'occuper des préliminaires. La jument n'est vraiment fécondable qu'après plusieurs jours de cet état d'excitation. Le boute-en-train la prépare bien pour que l'étalon n'ait plus qu'à déposer sa semence.

On appelle « barre » le box dans lequel on place la jument lors de la détection des chaleurs, pour protéger l'étalon boute-en-train.

Autres significations

Le Dictionnaire de l'Académie Française de 1762 indique que le terme boute-en-train désignait aussi un oiseau (tarin) qui servait à faire chanter les autres.

Par extension, on qualifie de « boute-en-train » une personne qui met de l'ambiance dans une réunion.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Boute-en-train

JacK BARLETT · 12 février 2014

Ce qui semble montrer que ... la frontière nette entre l'interdit et le tolérable n'est pas si évidente.

n'est pas si évidente.?

Ah ..Les évidences ..

Paul Gavarni

" La prestidigitation est un art charmant qui apprend inutilement ce que vaut le sens commun et ce que pèse l'évidence "

Curieux que cela vienne, presque tout naturellement trouvé sa place ...ici !

Liberté d'expression . Quelle ironie de sujet, démontrant la pesée des choses, des mots et, somme-toute, du regard utile, si ce n'est de salubrité publique de la magie...

Un regard/perceptions sociologiques bien au-delà du sens commun.

Les évidences ? insaisissables ?

Nam et ipsa scientia potestas est

Bonne journée

J@B

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Modifié 12 février 2014 par JacK Barlett

JacK BARLETT · 13 février 2014

J'ai beau retourner ton message dans tous les sens (...) je ne parviens pas à comprendre

T'inquiète... moi-même ..

parfois ...lol

Ceci étant et précisément, "frontière" est bien la locution entendue.

Et à laquelle je répondais.

La polyphonie est un des moyens d'introduire l'ironie dans un acte locutif... à voir l'histoire de Perceval, vers 2051-2056, le statut d'un « acte locutif»

Je précise par ailleurs que j'observais un état de fait sans le déplorer ni m'en réjouir.

Tes journées sont donc aussi mornes que ça ? sans émotions ?

Observer les états de fait ? en contemplatif ? en désabusé ? en lucidité perfusée du No Alternative..? , en cynique ? Ou bien ..?

hum ?

J'ai beau retourner ton message dans tous les sens.

Si ça peut t'aider..La citation rapportée de Gavarni s'appelle une Ontologie imprédicative , tout comme les evidences.

L'Imprédicativité

Voili voilou ..c'est tout

Bonne journée.

Jack

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Olivier SSK (If....) · 14 février 2014

Dans le même domaine, l'expérience de Stanford devrait t'intéresser.

Tu peux en profiter pour regarder l'excellent "Das Experiment" de Oliver Hirschbiegel (si j'ai l'orthographe juste c'est un miracle ).
Dans une moindre mesure, "Die Welle" de Jürgen Vogel vaut le coup d'oeil.

Merci à vous pour les références. Je connaissais cette expérience mais n'ai pas vu le film (et n'ai pas encore eu le temps de le regarder) ; ce sera l'occasion de me repencher là-dessus.

"La vague" m'avait également échappée, heureux reflux qui me la présente aujourd'hui.

Le problème c'est toujours le temps....

Bonne journée...

Christian GIRARD · 14 février 2014

Nicolas Bedos, chroniqueur chez Laurent Ruquier pour l'émission "On n'est pas couché" a été mis en examen pour "complicité d'injure publique raciale" par une juge parisienne.

L'affaire remonte à janvier 2013. Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais avait porté plainte contre Nicolas Bedos à la suite de deux chroniques parues dans le journal Marianne en décembre 2012. L'association reproche à l'humoriste l'utilisation de l'expression "enculé de nègre" et "autochtones oisifs" dans deux chroniques intitulées "Indolence insulaire" et "Un voyage en Chirac", écrites après des vacances en Guadeloupe.
Les avocats du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais, Me Eddy Arneton et Jules Ramaël, avaient estimé que "les termes méprisants contenus dans ces chroniques constituent, pour les originaires des Antilles, une grave atteinte à leur honneur". Pour eux, ces expressions employées par l'humoriste ne peuvent être justifiées par l'humour car "l'humour n'autorise en aucune façon l'injure raciale".

À lire ici : http://www.metronews.fr/people/nicolas-bedos-mis-en-examen-pour-complicite-d-injure-publique-raciale/mnax!sB9vONl1UQnA/

La liberté d'expression, c'est ce qui permet à ce gars-là de s’exprimer sur une chaîne publique (il est donc payé par le contribuable) et d'y donner des leçons à un autre humoriste, c'est presque comique. Pourtant :

L'humoriste Nicolas Bedos a été condamné vendredi à trois mois de prison avec sursis et 800 euros d'amende pour conduite en état d'ivresse, outrage et menace de mort envers des policiers [...]

Source et article à lire ici :

http://www.20minutes.fr/article/1299702/ynews1299702?xtor=RSS-176

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Si certains feraient mieux de balayer devant leur porte, voici un autre cas plus étonnant concernant un autre humoriste bien connu des magiciens, Patrick Sébastien :

En 1995, son émission Osons créé la polémique à cause d'un sketch. Par une plainte déposé par le Mrap, il a été condamné en 1995 pour propos racistes pour avoir, grimé en Jean-Marie Le Pen, chanté Casser du noir sur la mélodie de Casser la voix de Patrick Bruel (la législation française ne tolère nullement l'expression de propos racistes, même à titre de parodie ou de satire).

Source : '>http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_S%C3%A9bastien

Comme tous doivent le savoir ici, Patrick Sébastien n'est en aucune manière un raciste, il est plutôt tout le contraire. Pourtant, il est condamné pour avoir mis des propos estimés racistes par un tribunal dans la bouche d'un personnage, dans le cadre d'une parodie. Là encore, cette situation témoigne des limites de la liberté d'expression (et on comprend à quel point ça doit être douloureux pour Sébastien d'avoir été condamné de la sorte alors qu'il agissait certainement dans le but de condamner des propos racistes. Mais la justice n'admet pas que l'on place dans la bouche d'un autre des propos condamnables, ça se comprend également).

JacK BARLETT · 15 février 2014

... la frontière nette entre l'interdit et le tolérable n'est pas si évidente.

Ah ..Les évidences ..

Quelques messages au-dessus, rebondissant sur l’intervention de Pedro, je citais Paul Gavarni :

" La prestidigitation est un art charmant qui apprend inutilement ce que vaut le sens commun et ce que pèse l'évidence "

J’y rajoutais la touche ironique, celle-là même dont la citation de Gavarni démontre le sens.

Pedro s’est alors imaginé que mon propos le fustigeait, lui. Il s’est senti attaqué ad hominem.

Que nenni ! LOL – 3X LOL

Son MP ( je vous en fait grâce), en réaction précipitée, fut sans réflexion, aigre et acerbe, au point d’en pointer l’incohérence de son même propos où, précisément si intelligemment, il nous soulignait et nous incitait à la prudence du sensus communis ... la frontière nette entre l'interdit et le tolérable n'est pas si évidente. Disait-il ...

LOL A Se tordre ...LOL X LOL

Nous faut-il meilleure démonstration ! des évidences !

La meilleure démonstration du fourvoiement du sens commun et des intolérances trop hâtives qu’il engendre..

Ah ..Les évidences .. Mode spéculatif tribal !

Il ne faut pas confondre le sens commun et le bon sens !

Le sens commun du vrai, du faux, du léger, du lourd, du blanc, du noir, …etc ne sont, en fait, que des appréciations culturelles par rapport à chaque code de société ou microsociété, et ce, accumulé au cours des siècles. Alors..., vu le morcellement ethnologique de la planète, un consensus du bon sens et des bonnes questions à se poser ne sont pas faciles à faire entendre LOL

Nam et ipsa scientia potestas est

Bonne journée

J@B

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1547 Jack Barlett – 06.7.73.53.23 – [email protected] - Magicien – Prestigiateur* - Fantasmagore du visible et de l’invisible, réinventeur de réalités simultanées, oniromancien des possibles et autres projecteurs de potentialités, passeur de cultures d’ubiquité, explorateur du rhizome présent et des possibles à distance, découvreur de temporalité, concepteur d'immatériel, ouvreur de perspectives nouvelles ! Créateur de fictions et de nouveaux imaginaires depuis 1978.

RêveSolutions.. ! Théâtre des Utopies.

Détournment. ack-performance, multi-interactivités, multi_univers, interactivité neural et de recherches en perceptions élaborées...

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Modifié 15 février 2014 par JacK Barlett

Christian GIRARD · 15 février 2014

Nicolas Bedos [...] a été mis en examen pour "complicité d'injure publique raciale" par une juge parisienne.

L'affaire remonte à janvier 2013. [...] L'association reproche à l'humoriste l'utilisation de l'expression "enculé de nègre" et "autochtones oisifs" dans deux chroniques [...] "les termes méprisants contenus dans ces chroniques constituent, pour les originaires des Antilles, une grave atteinte à leur honneur". [...] ces expressions employées par l'humoriste ne peuvent être justifiées par l'humour car "l'humour n'autorise en aucune façon l'injure raciale".

L'humoriste Nicolas Bedos a été condamné vendredi à trois mois de prison avec sursis et 800 euros d'amende pour conduite en état d'ivresse, outrage et menace de mort envers des policiers [...]

Et en plus, c'était de la récidive ! :

Les magistrats ont ainsi suivi les réquisitions du Parquet et retenu la récidive, l'humoriste n'en étant pas à son coup d'essai. En 2010, il avait déjà été arrêté en état d'ébriété et condamné en 2011 à injures publiques suite à une chronique très acide consacrée aux forces de l'ordre.
Nicolas Bedos étant absent à l’audience, l’avocat des deux agents de police, Me Jérôme Andrei, a regretté qu’il sache « donner des leçons de courage […] aux policiers quand il passe à la télé, mais quand il s’agit de venir s’expliquer devant eux, il n’en a plus beaucoup. » La représentante du Ministère public a de son côté déploré « le comportement inadmissible » et « les propos détestables » tenus par le fils de Guy Bedos.

Source : http://www.voici.fr/news-people/actu-people/nicolas-bedos-condamne-a-trois-mois-de-prison-avec-sursis-et-800-euros-d-amende-521422

Tout ceci illustre par l'actualité ce qui était écrit plus haut, la liberté d'expression n'autorise pas l'injure publique.

Christian GIRARD · 15 février 2014

Denis Robert :

« C’est un sale coup. Je viens d’apprendre la mort de Cavanna au moment où nous faisions partir les premiers envois postaux pour le film. Je suis très triste. Un peu en colère aussi en repensant à tous ces cons qui l’avaient lâché et qui vont pleurer maintenant.
[...]

Je ne suis pas très bon ici pour lui rendre hommage. C’était un homme bon et supérieurement intelligent. Très drôle évidemment. La raison du film est qu’on ne l’oublie pas et que les gens comprennent que Cavanna a sans doute été celui qui a le plus apporté à l’idée de liberté et de liberté d’expression dans ce pays. Plus que tous, plus que n’importe quel autre écrivain, pamphlétaire, ministres, philosophes... Plus important que tous les penseurs, journalistes, humoristes qui veulent faire “bête et méchant”. Il n’y avait pas un gramme de haine en lui. Jamais. [...] »

Source et article ici : http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/01/30/denis-robert-apres-avoir-jeune-semaine-cavanna-avait-demande-biere-saucisson-249518

Cavana :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Cavanna

Extrait :

Cavanna fut considéré par Pierre Desproges comme l'un des derniers grands écrivains vivants : « Seule la virulence de mon hétérosexualité m'a empêché à ce jour de demander Cavanna en mariage. » Desproges, qui collabora à Charlie Hebdo (première mouture) pendant la dernière année (1981-1982), admirait le talent de Cavanna qu'il comparait à un Rabelais moderne. Selon lui, Cavanna était un des derniers honnêtes hommes de ce siècle pourri (le xxe) et l'inventeur d'une nouvelle presse.

Voir aussi : http://culturebox.francetvinfo.fr/cavanna-est-mort-148815

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Une citation, juste pour le plaisir :

« Le caméléon n'a la couleur du caméléon que lorsqu'il est posé sur un autre caméléon. » (Cavanna)