Je ne pensais pas déclencher une telle réponse.
Mon avis était bien plus "simple" que tout cela...
Par exemple je ne remet en aucun cas en cause les statistiques. Si on peu avoir des doutes sur certains sondages d'opinions, je suis confiant sur la qualité des mesures d'audimat ou sur la finesse des outils d'analyse de la consommation.
En fait qu'en je dis "l'offre crée la demande" j'ai maintenant l'impression que c'est moi qui défend le mieux le métier de producteur d'émission.
Il me semble que si les concepteurs n'avait qu'à suivre la tendance et les attentes, là leur métier serait facile, avec tous les outils à leur disposition ils saurait d'avance quoi faire pour plaire au public.
Or comme tu le souligne cela passe par des échecs, des essais, des réussites...
Dans le cas d'un "Diner presque parfait", comment peut on dire que la ménagère attendais, demandais CE programme.
Ma vision des choses, c'est que les producteurs ont su créer un programme qui a séduit les personnes qu'ils désirait séduire.
D'autres s'y serait pris autrement pour séduire les même personne, soit parce qu'ils y aurait consacré un budget différent, ou qu'ils ont une imagination différente, soit...
Bien sur ils n'aurait pas séduit ce public là avec des conférences de Bergson, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y avait pas d'autre moyen de le faire.
Tout ce que je dis c'est que la télé est faite par ceux qui la font et non ceux qui la regarde...
Cela ne remet pas en cause le principe de pluralité de l'offre, cela ne fait pas des directeurs de programmes des dictateurs en puissance.
Et surtout quand je dis cela je suis bien conscient qu'ils ont aussi un certains nombre de contraintes liées au médium qu'est la télé, ainsi qu'aux implications économique de ce médium, ainsi qu'au public visé.
Bref : lorsque je dis ça je n'avance pas que les producteurs ont un "parfait libre arbitre" (pour reprendre l'expression) ce serait non plus abusif, mais ridicule ma part.
Par contre soit on prend une ménagère en tant qu'individu isolé, et là cela me dérange de la réduire à cette fonction et de parler de libre arbitre dans la même phrase ; soit (ce qui est je pense le cas) la fameuse ménagère est une facilité statistique et dans ce cas c'est un contre sens d'attribuer son choix à du libre arbitre.
Le libre arbitre est ce qui rentre en jeu quand un individu fait un choix qui dépasse les déterminisme sociaux, éducatifs, passionnels ou autres. Dans le cas qui nous intéresse le libre arbitre est ce qui intervient quand un individu n'est plus réductible à sa condition de ménagère.
En outre il existe d'autres type de libertés. Une qui me tient particulièrement à cœur c'est la liberté créatrice. Cette liberté c'est ce qui fait qu' un individu peu produire un "objet" que personne n'aurait pu prévoir ni attendre et qui crée un sens nouveau ; et cela, quel que soit le but de ce créateur : renverser la peinture académique ou fournir du divertissement au plus grand nombre.
Cordialement
Corneille