Ce sont des dessins engagés, et humoristiques...
C’est également mon point de vue, de l’humour noir d’ailleurs.
Heureux que l’info t’intéresse. Je relaie de temps en temps les news letters de Pollinis dans ce sujet depuis des années car les problèmes soulevés par ce réseau sont d’importance.
Tu auras noté que j’avais pris soin d’accompagner ma remarque d’une émoticône clin d’œil, c’était donc plus une boutade qu’une référence scientifique. Comme toi j’ai trouvé cette fille hésitante, elle décrédibilise presque son propos. On trouve sur le Web des positions très diversifiées sur à peu près tous les sujets en rapport avec l’alimentation, tout devient potentiellement anxiogène car il est évoqué les dangers (souvent bien réels) du sucre, du gluten, du blé (même le pain y compris celui complet serait « dangereux), du jus d’orange du matin, des plats préparés (donc transformés par divers procédés), des fruits et des légumes non bio, de la viande évidemment et notamment la rouge mais également celle trop cuite (sans compter les graisses de cuisson etc.), de sel, j’en passe et des meilleures. Des « experts » donnent des points de vue opposés sur ces questions, c’est parfois à n’y rien comprendre et chacun semble pouvoir trouver son propre a priori et ses convictions confortés et renforcés par une vidéo ou une étude allant dans le sens souhaité. Tout ce galimatias paraît presque orchestré un peu selon cette stratégie marketing de l’industrie du tabac qui dit : « Le doute est notre produit » !
Pour ce qui est des dangers de la viande rouge, tu auras également remarqué que les deux liens pointaient sur des articles aux titres assez vagues puisque les deux étaient de l’ordre de l’hypothèse ("La viande rouge est « probablement » cancérogène"
"La consommation de viande rouge peut accélérer le vieillissement").
Néanmoins Kristo a donné (comme souvent) quelques précisions constructives sur ces points.
Hum, quand on met bout à bout tes deux propositions à savoir :
– 1/ La douleur animale est un argument qui ne te touche pas du tout.
– 2/ L’homme est un animal (oui puisque tu contestes la négation de son animalité).
… on en déduirait presque que la douleur humaine est un argument qui ne te touche pas du tout ! C’est étrange.
Bizarrement, j’ai une autre perception des débats sur ce sujet, en général j’entends plutôt le groupe des défenseurs de la nourriture carnée expliquer que l’homme n’est pas vraiment un animal, qu’il est un être du culture, qu’il a le pouvoir de contrôler la nature pour l’adapter à ses besoins. Le point de vue notamment judéo-chrétien va dans le sens de l’homme au-dessus des animaux, ce dernier a l’aval de Dieu Lui-même pour se nourrir des animaux (de certains en tout cas, parce qu’en plus, on n’en est plus à une incohérence près, quelques espèces animales sont exclues de ce « droit » divin). Dans le débat entre Moix et Caron, Moix était clair dans sa position consistant à exclure l’homme de l’animalité puisque selon lui la caractéristique de l’homme serait de faire des projets, ce que seraient incapable de faire les autres espèces. Je ne vais pas rentrer dans la faiblesse de cette argumentation mais c’est juste un exemple pour montrer à Melvin que ce ne sont pas forcément les défenseurs des animaux (et de la nature en général) qui excluent l’homme de son animalité, ce serait plutôt le contraire.
Notez que l’idée réductionniste d’un homme « rabaissé à son niveau d’animal » n’est un point de vue péjoratif que si l’on n’a justement aucune (ou" bien peu de") considération pour l’animal en général, un peu à la façon de Melvin qui affirme n’être pas sensible à l’argument de la souffrance animale (ce qui m’étonne de sa part il faut bien le reconnaître, je pense que sa pensée réelle est plus nuancée). Si au contraire on porte beaucoup d’attention à l’animal en général, à sa souffrance, à sa qualité de vie et à ce « projet biologique » (s’il n’est pas culturel) de vivre et de se reproduire pour perdurer, alors, que l’homme soit intégré à ce mode de pensée compassionnel n’est pas une façon de l’abaisser (ni de l’élever d’ailleurs) mais simplement de le mettre à sa juste place, parmi les animaux et avec, comme eux, des qualités particulières qui le distinguent des autres et font la richesse de la nature.
En y réfléchissant bien, mettre l’homme en dehors ou au-dessus de la nature et l’exclure de son animalité n’est dans le fond qu’un point de vue religieux. Pour ma part, je n’ai jamais eu la sensation d’être amoindri à me savoir faire partie des grands singes.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hominidae