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Bonjour à tous, 

Je ne sais pas si j ai déjà abordé ce sujet sur le forum, mais peu importe.. 

Voilà, je fais face à un problème majeur, je fais un gros blocage pour présenter des tours devant des inconnus.. 

Les gens qui me connaissent disent que je suis doué (en toute modestie😁), mais le problème vient de tout ce qui se passe dans mon petit cerveau d humain qui réfléchie un peu trop et qui se pose énormément de questions sur l attitude à adopter pour aborder les gens... Rajouter à cela, la peur du flop.. 😕

J en viens même à me poser la question de tout laisser tomber tellement ce blocage me fait défaut.. Pourtant j adore la magie... 

Y a t il un psy dans la salle svp..?.. 

Merci 

Hervé 

Airv

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Publié le

Si cela peut te rassurer, je suis toujours stressé de parler devant un nouveau public alors que je donne des cours devant des auditoires universitaires depuis deux décennies. Le tout est de passer les quelques premières minutes, après cela va généralement mieux. Pour la magie cela signifie que je commence par des tours que je ne peux pas rater (faciles à faire ou faits souvent).

Dis dois toujours que ton public est en principe bienveillant puisqu'ils sont venus pour te voir.

  • J'aime 3
Publié le
Il y a 2 heures, AIRV a dit :

Y a t il un psy dans la salle svp..?.. 

Hola Hervé !

 

Pour ma part, pas de psy mais yoga et méditation.

Sinon, le professionnel que je suis allé consulté est une prof de théâtre qui m'apprend à jouer et non réciter un texte tout en faisant des mouvements.

Mon approche de la Magie Faisons Semblant est issue de ce stress que beaucoup d'entre nous partageons :)Je commence à faire semblant de ne pas être stressé, d'être confiant, de me dire que la loi de Murphy est une bêtise...

Je fais confiance à mes entraînement, mes expériences passées, les théories que je travaille à mettre en application et je me lance !

 

Il paraît que le lâcher-prise est une formule magique ;)

  • J'aime 2

OSEApprendre Objectif, Système, Expérimente 🧠🎈🌈

  • Thomas changed the title to Confiance en Soi | références
Publié le

Tu peux aussi essayer l'auto-hypnose.

Te visualiser faisant ton show, maîtrie des tours, applaudissement,...

Très bien l'auto-hypnose pour ce genre de problème

 

 

 

 

Les bras croisés sur le cœur qui bat de tout son sang
Les yeux tournés vers l'horizon d'où sortent les rêves
Demain tu hurleras tes mensonges dans le vent

Publié le

Salut Hervé,

Effectivement, c'est un problème qui touche beaucoup de magiciens. Je ne sais pas si c'est le cas de tout le monde, mais après analyse, j'ai compris que chez moi, ce stress supplémentaire vient du fait que j'ai peur de faire une mauvaise première impression : avec les gens qui me connaissent, je n'ai pas peur de l'échec : ils m'ont déjà vu réussir, donc je sais qu'ils seront compréhensifs en cas d'erreur ; par contre, vis-à-vis de ceux qui ne me connaissent pas, je me dis que je n'ai pas droit à l'erreur, sous peine de donner une mauvaise première impression, qui va conditionner leur ressenti des effets suivants, même si je les réussis.

Paradoxalement, c'est la peur de l'échec qui nous fait échouer...

Je pratique donc la même astuce que @JMB : je commence toujours par des effets inratables (automatiques, ou parfaitement maîtrisés). Et une fois que j'ai "fait mes preuves", je me détends naturellement. Et quand je suis détendu, évidemment, je fais moins d'erreurs.

Il y a 3 heures, AIRV a dit :

Rajouter à cela, la peur du flop..

La peur du flop est un problème qui affecte aussi les joueurs de poker :D

  • J'aime 4

L'important, c'est que ça valide !

Publié le

"Si j’avais 6 heures pour abattre un arbre, je passerai les 4 premières à affuter ma hache". Abraham Lincoln

 

Je ne sais pas si tu connais l'iceberg magique de Roberto Giobbi (Imagik n°30). Mais ce que partage avec ton public n'est qu'un neuvième de ton travail.  Le reste n'appartient qu'à toi.

Comme proposent les copains, commencer par des effets inratables.

Construire ton espace de travail (par exemple la carte à la bouteille de Daortiz.

Prendre la température du public avec des blagues placées à des moments clé qui aussi participeront au contrôle de l'attention.

Au début, ne pas improviser ses sets, pour comprendre l'essence et pourvoir ne garder que la substantifique moelle.

 

Pour ma part, je n'ai pas peur de faire mauvaise première impression devant un public que je ne connais pas, car c'est ce que mon personna dégage. Mais bon, ce n'est pas un prétexte pour ne pas aiguiser ma hache ;)

  • J'aime 2

OSEApprendre Objectif, Système, Expérimente 🧠🎈🌈

Publié le (modifié)
Il y a 3 heures, AIRV a dit :

Les gens qui me connaissent disent que je suis doué (en toute modestie😁), mais le problème vient de tout ce qui se passe dans mon petit cerveau d humain qui réfléchie un peu trop et qui se pose énormément de questions sur l attitude à adopter pour aborder les gens... Rajouter à cela, la peur du flop.. 😕

J en viens même à me poser la question de tout laisser tomber tellement ce blocage me fait défaut.. Pourtant j adore la magie... 

Y a t il un psy dans la salle svp..?.. 

Hello,

 

Alors c’est un sujet qui me passionne, et pour lequel je serai bientôt coach/formateur.

 

Ce que je peux t’en dire rapidement c’est une recette de cuisine de plusieurs ingrédients :
1. Ne confonds pas le symptôme et la situation.

Notre corps n’a pas évolué par rapport aux situations de danger de mort. En gros nous sommes faits pour réagir à travers : combattre, fuir, ne rien faire.

De nos jours, nous ne sommes plus confrontés à des situations de danger de mort (sauf exception), mais les réactions restent les mêmes. Le sang est mobilisé dans les grands muscles permettant la fuite ou le combat, ainsi les extrémités ne risquent pas de grosse hémorragie, mais les muscles moins bien irrigués tremblent, comme les doigts et les mains (non utiles en combat/fuite). Le système digestif devient secondaire, donc on a l’impression que l’estomac se noue, que les intestins nous font mal. Pour faire face à l’afflux important d’informations vitales, tu reçois une grosse décharge d’adrénaline. Conséquence tu as un gout amer dans la bouche, le rythme du cœur s’accélère ainsi que la respiration. Et ainsi de suite. L’erreur commune est de se dire « comme je tremble, c’est que j’ai peur ». NON. Aie la démarche inverse : « Mon corps tremble car il analyse une situation inconfortable, je ne risque rien mais je connais la cause de ces réactions. Tout va  bien elles vont se dissiper et je vais bientôt les surmonter. » Pour moi, et d’autres, savoir d’où ça vient a permis de prendre beaucoup de recul et d’aborder les situations autrement.

 

2. Quelle est ta peur ? Autrement dit : quel est l’enjeu ?

Tu risques quoi ? Pire scénario possible : rater un tour de magie. Wahou…. Quand on n’a que ça comme problème on peut dire qu’on a de la chance non ? ;-)

Oublie la culpabilité, rater un tour ça arrive. So what ? Il suffit de le dire « c’est un tour sur lequel je travaille » ou bien « c’est une expérience qui peut rater de temps en temps », et enchaîner avec « pour me racheter je vous propose un tour qu’on ne se montre qu’entre magiciens ». Ce ne sont que des idées, mais tu peux être sûr que ce genre d’approche va attirer l’intérêt des gens, et leur faire oublier que tu as pu rater un truc. Si tu n’es pas sûr de toi, tu peux même commencer ainsi « Excusez-moi, je suis magicien et je travaille en ce moment sur un tour de ma création (ou que mon mentor m’a montré, selon ta préférence), et je cherche à savoir s’il fonctionne et si je dois le garder à mon répertoire. Acceptez-vous d’être mes premiers spectateurs ? » Je n’ai jamais eu de refus, les spectateurs se sentiront honorés, et ils seront plein de bienveillance.

 

3. Personne n’a envie de te voir te louper. Lors d’une prise de parole, personne n’a envie de voir la personne trébucher au moment de monter sur scène, avoir un trou ou se tromper dans ce qu’elle dit. D’ailleurs, lorsque ça arrive, quelle est le plus souvent la réaction de l’auditoire ? Il applaudit ! Non pas parce qu’il est content de l’erreur, mais pour montrer son soutien à la personne et la remettre sur les rails. Nourris-toi de cette bienveillance.

 

4. La difficulté réside également dans le fait de s’adresser à des inconnus. C’est sûr qu’aller vers eux n’est pas évident. Commence par sortir un jeu de cartes ou des pièces et à faire des exercices qui ne sont pas « critiques » en cas de loupé. Guette les regards. Certaines personnes vont s’en foutre, d’autres t’aborderont d’elles-mêmes, et parfois tu auras un regard interrogateur auquel il te suffira de dire « bonjour, c’est intrigant hein ?... » Et voilà. Sinon tu peux aussi parfois simplement engager la conversation avec la personne pour t’intéresser à elle, et… ne rien faire ou dire pour laisser croire que tu es magicien. Parfois tu auras juste discuté et passé un bon moment. Sans magie. Parfois tu auras une ouverture, et là ce sera encore plus précieux.

 

Au plaisir de savoir ce que tu en penses, et d’avoir tes retours sur des situations réelles ;) 

Modifié par Chakkan (David)
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David

mnemonaute_tn.jpg

Publié le

Technique de Looch et d'un autre mentaliste anglosaxons dont j'ai perdu la référence

Avant d'aller voir le groupe de personne, je me répète mentalement "Ce groupe est cool et gentil, ils m'aiment bien."

Ca à l'air débile écrit comme ça. Mais ton attitude, ton aura, changera du tout au tout et le groupe le ressentira dans le bon sens du terme :) 

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  • Merci 2
Publié le

Des cours de théâtre constituent une bonne thérapie. Tu peux aussi consulter un hypnotherapeute et/ou travailler sur des techniques de sophrologie, visualisation positive...si tu es doué et que tu maîtrises la techniques mais que tu stresses trop il te faut effectivement  faire un petit travail sur toi-même, cela doit t’arriver dans d’autres domaines que la magie j’imagine?

  • J'aime 1

www.dedales-hypnose.fr

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    • A défaut, il te suffit de présenter n'importe quelle routine de ton répertoire à tes spectateurs pour que ceux-ci puissent expliquer par la suite qu'ils ont vu un tour de Pierre (et à une lettre près, on n'est pas si loin de la demande initiale. Sans que cela ne te coûte un centime. Merci qui 😜 ?)
    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
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