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Je valide tout ce qui a été dit plus haut. Le listing, le miroir puis la caméra. Après tout ça je peux te conseiller de passer devant un public test (amis proches, ou copine/compagne/femme si tu as). Ils sont souvent un très bon jalon de validation. En plus avec le temps, ils auront de plus en plus l'oeil pour les petits défauts, donc t'imposeront d'avoir une technique de plus en plus irréprochable si tu leur fais souvent des choses. Si ça passe devant eux tu peux être sûr que ça passera devant n'importe qui. Après j'ajoute un bémol à ce que je viens de dire. Dans le cas où le tour repose uniquement sur de la misdirection, le public proche n'est pas le meilleur public car pour le coup, il n'auront pas les réactions standards.

J'espère que ça aura pu t'aider.

  • J'aime 2

Il ne faut jamais oublier que la lumière vient des gens de l'ombre !

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Pour la gestion du répertoire (liste de tours, descriptions, explications, script, texte…), je préfère des fichiers Word (avec ou sans tableau) tout simplement parce qu’un tour ou un script ou un texte n’est jamais figé.

Le mode informatique non  formaté, avec des fichiers standards, permettent de faire évoluer le contenu et le contenant.

Le contenu, car on peut conserver plusieurs version d’un tour, ou faire évoluer des choses très simplement, et c’est normal, on évolue, nos tours évoluent…

Le contenant car ces fichiers étant du traitement de texte standard, on peut les passer facilement d’une technologie à une autre, et d’une version de logiciel à une autre.

J’ai des fichiers commencés en texte brut, qui sont passés par 3 ou 4 version de traitement de texte, qui sont maintenant sur le cloud, sur un drive google, sur tablette…

Utiliser un logiciel dédié présente beaucoup d’avantage, mais moins de suivi et de souplesse dans le temps.

Voilà pour le stockage, mais la question portait sur l’entrainement :

Tu fais un tableau avec en vertical ta liste de tours, et en horizontal les dates de presta et d’entrainement.

Dans les cases du tableau, tu as un symbole quand tu fait le tour en presta, OU en entrainement.

Ainsi tu as :

-Le programme de chaque prestation, d’un coup d’œil (le vrai programme sera sur une autre feuille, bien sûr, avec les différentes fiches techniques du spectacle, les check liste etc…). Mais parfois, on fait des tours de façon non structurée et préméditée, et dans ce cas, on n’a pas de programme séparé.

C’est utile si tu retournes sur un événement que tu as déjà animé, et que tu ne veux pas refaire les mêmes choses : Avec ma mémoire de bulot, va savoir ce que j’ai fait comme tours il y a un an, sans ça…

-Le nombre d’entrainement que tu as fait les X dernier mois (tu archives et fait évoluer ton tableau tous les X mois, en remplissant une colonne de cumul des X mois précédents).

Ainsi, tu peut, lors d’un entrainement « libre », te pencher vers les tours que tu n’as pas fait depuis un moment, plutôt que de t’entrainer toujours sur les même tours favoris…

Un tour ou tu ne t’es pas entrainé depuis un an, et qui ne te donne pas envie d’y revenir spécialement, c’est :

Soit un tour qu’il faut faire évoluer, il ne doit plus te convenir.

Soit un tour qu’il faut déclasser : le passer de ton set favoris à ton set de réserve, ou même ton set d’archive.

Le set favori, ce sont les tours que tu es toujours prêt à faire. Il évolue. Peu nombreux, en général entre 10 et 20 tours.

Le set de réserve comprend les tours que tu peux reprendre en main avec peu de travail, juste pour te rappeler comment ça marche, les subtilités, les textes. Là, on peut avoir du monde, mettons une trentaine de tours.

Le set d’archive, c’est le foutoir ou tu mets tes tours dont tu ne te sers pas, mais qui peuvent servir un jour si tu as un thème demandant d’utiliser ce tour, ou une variante.
Le nombre de tours ici n’est pas limité…
En général, je ne perds pas trop de temps à m’entrainer là-dessus. L’entrainement reprendra quand je voudrais mettre ce tour au programme d’un spectacle…

 

Pour l’entrainement lui-même, la règle dépend de toi :

Si tu fais des performances tout le temps avec ton set favoris, tu n’as presque pas besoin de t’entrainer, tu le garde actif tout le temps.

Si tu fais des pauses, il faut reprendre une séance d’entrainement avant la prestation.

Si tu veux prendre un tour de réserve, ou pire d’archive, il faut plusieurs entrainements avant la prestation.

Pour bosser un nouveau tour, la question ne se pose pas, il faut le travailler jusqu’à ce qu’il soit bon.

Le nombre d’entrainement dépend du tour et de toi :

Il y a des gens qui font un truc 2 ou 3 fois, et l’on tout de suite en main, d’autres qui ont besoin de jours, semaine, mois pour assimiler le même tour…

Idem pour la reprise d’un tour déjà connus, qui varie suivant les gens et le tour…

Le risque est toujours d’avoir une confiance indue en sa capacité à faire le tour :

On l’a fait plein de fois, on n’a pas peur de le faire… seulement voilà, en pratique, on ne l’a pas fait depuis plusieurs semaines, et ce qu’on croit connaitre ne sera pas bon au final…

Ensuite, ça dépend du temps que tu as à passer sur l’entrainement…

Je ne sais plus qui disait (ceci n’est pas une citation, vu que je ne sais plus les termes exactes…c’est une évocation ;) ) :

-Quand je passe un jour sans m’entrainer, je le sens.

-Quand je passe 3 jours sans m’entrainer, je le vois.

-Quand je passe une semaine sans m’entrainer, le public le sent.

-Quand je passe 2 semaines sans m’entrainer, le public le voit.

Les temps dépendent de chacun, mais l’idéal est que le public ne le « sente » pas… ni nous, au mieux ;)

 

Gilbus

  • J'aime 4
  • Merci 1

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le
il y a 8 minutes, Gilbus a dit :

"-Quand je passe un jour sans m’entrainer, je le sens.

-Quand je passe 3 jours sans m’entrainer, je le vois.

-Quand je passe une semaine sans m’entrainer, le public le sent.

-Quand je passe 2 semaines sans m’entrainer, le public le voit."

Que c'est beau.... 

Je need la source!

  • J'aime 3

"Le magicien est intrinsèquement contradictoire:

Il doit faire croire que rien ne se passe quand tout se passe et que tout se passe quand rien ne se passe" NB

Publié le
il y a 33 minutes, Gilbus a dit :

Pour la gestion du répertoire [...], je préfère des fichiers Word [...] parce qu’un tour ou un script ou un texte n’est jamais figé. [...]

Voilà pour le stockage.

Un mix électronique/papier est aussi possible avec la méthode décrite par Joshua JAY dans son coffret Unreal. Grosso modo: il dispose d'une version électronique de ses notes qui sont chapitrées. Il en imprime une version papier en insérant des pages blanches entre chaque chapitre. Au bout de quelques mois, lorsque l'ajout de notes dans la version papier devient conséquent, il les recopie au propre dans sa version électronique qu'il réimprime de la même manière, etc...

  • J'aime 3

We're looking for a better solution to the problem when we should be looking for a better problem to work on.

Publié le
Il y a 7 heures, Gilbus a dit :

Le set favori, ce sont les tours que tu es toujours prêt à faire. Il évolue. Peu nombreux, en général entre 10 et 20 tours.

Le set de réserve comprend les tours que tu peux reprendre en main avec peu de travail, juste pour te rappeler comment ça marche, les subtilités, les textes. Là, on peut avoir du monde, mettons une trentaine de tours.

Le set d’archive, c’est le foutoir ou tu mets tes tours dont tu ne te sers pas, mais qui peuvent servir un jour si tu as un thème demandant d’utiliser ce tour, ou une variante.
Le nombre de tours ici n’est pas limité…
 

Merci pour vos réponses, je vais me mettre au boulot !

Par contre, la notion de set que décrit Gilbus n'est pas celle que je pensais. Quand on parle de set, je pense à une suite de tours enchaînés de manière logique (tour d'ouverture, tours intermédiaires et tour de fin) .

Faire 10  tours à des même spectateurs me semble beaucoup dans la vie de tous les jours.

Publié le
il y a 2 minutes, Mikael1 a dit :

Merci pour vos réponses, je vais me mettre au boulot !

Par contre, la notion de set que décrit Gilbus n'est pas celle que je pensais. Quand on parle de set, je pense à une suite de tours enchaînés de manière logique (tour d'ouverture, tours intermédiaires et tour de fin) .

Faire 10  tours à des même spectateurs me semble beaucoup dans la vie de tous les jours.

Effectivement il y a confusion. On utilise généralement set pour parler d'un enchaînement de tours, avec un fil conducteur, pour les spectateurs. Je crois qu'ici Gilbus l'utilise comme un synonyme de "listes" que nous t'avons conseillées plus tôt.

  • Merci 1

"The closer you get, the less you see"

Now you see me

Publié le (modifié)

Effectivement, désolé pour l'imprécision du vocabulaire: un "set", cela peut prendre plusieurs sens pour moi, et vous avez raison, c'est plus souvent évoqué pour un enchainements de tours à délivrer à un public.

J'aurais tendance dans ce cas à parler de routine si tout s'enchaine, ou de numéro si plusieurs étapes sont visibles. (là encore, nous n'avons pas forcément tous les même définitions ;) )

Mais set convient très bien, et effectivement, je parlais en fait de la liste des tours qu'on va pratiquer très souvent, occasionnellement, et exceptionnellement.

L'entrainement peut aussi d'ailleurs porter sur des "set" entier, puisque les enchainements et les transitions sont bien sûr à travailler aussi.

Ceci dit, n'étant pas vraiment magicien, je ne m'entraine jamais, pour être surpris moi aussi quand le tour fonctionne... il faut bien cultiver son innocence... ;)

Gilbus

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

Il y a une technique de David Williamson que je commence tout juste à appliquer. Il place des grosses peluches en guise de spectateur, et il s'adresse à eux en faisant les tours. Alors oui c'est assez ridicule vu de l'extérieur. On peut le voir faire dans son dvd magic farm, lors de l'explication d'une routine.

Pour le script, ça aide à trouver des choses à dire. Et surtout on essaye de les noter directement après la séance d'entrainement. Le tout filmé.

Pour les tours techniques, ça aide à trouver le bon timing, la misdirection verbale ou gestuelle. Perso à l'entrainement, j'ai plutôt un bon niveau technique, mais quand j'expérimente le tour devant des vrais gens, on perd un peu de ses capacités et surtout on a tendance à aller plus vite, et ne pas trouver le bon tempo.

Pour les tours "automatiques", ça aide à formuler des demandes claires aux gens. Ce sont des tours assez difficiles à s'entrainer seul. Car on réalise la procédure soi même, en silence. Et le moment venu, on se rend compte qu'on bégaye, qu'on n'est pas clair dans ce qu'il faut faire faire au spectateur etc...

ça demande un peu de logistique, une table, des peluches. Il vaut mieux être seul pour se lâcher totalement à parler à voix haute à des peluches ou des cadres...

Moi c'est encore très frais dans ma façon de m'entrainer. Je ne le fais pas encore assez souvent, car ça demande plus de temps qu'une simple révision technique devant la télé le soir... mais je sens que c'est une méthode efficace.

  • Merci 1

Que d'hommes se pressent vers la lumière non pas pour voir mieux, mais pour mieux briller - Nietzsche -

Publié le (modifié)

L'essentiel a été donné. J'ajouterais juste quelques détails / conseils pratiques :

- un bon gros dictionnaire permet de faire tenir une ou plusieurs cartes (en les glissant partiellement entre les pages); C'est plus facile de reprendre les cartes (cela simule les mains des spectateurs à peu de frais avec quelque chose qu'on a tous sous la main)

- une caméra sur pied ou à défaut, un téléphone portable sur pied (un petit adaptateur pour portable à visser sur n'importe quel pied coûte trois fois rien)

- un miroir mais attention, c'est un faux ami car il ne tient pas compte du point de vue des spectateurs (angles) et vous serez partagés entre regarder ce que vous faites et regarder votre image dans le miroir. Avec la caméra, vous vous concentrez uniquement sur votre routine ou numéro PUIS vous regardez et analysez (et corrigez) ce que ça a donné; et vous pouvez faire cela (simultanément ou non) sous plusieurs angles (filmer sous plusieurs angles en même temps oblige bien entendu à avoir plusieurs caméra ou à disposer un miroir de manière judicieuse mais le résultat ne sera pas aussi bon).

- écrire la routine ou pas : la préparation, le scenario, l'enchaînement, c'est toujours utile, oui. Ecrire le texte, ça dépend. Parfois, on a tendance à trop réciter lorsqu'on écrit un texte. Ou alors, si on l'écrit, mieux vaut ne pas l'apprendre par cœur mais savoir en ressortit l'essentiel. J'ai appris cela grâce à Gilbus : on gagne en spontanéité dans notre façon de parler.

Pour les définitions, je n'utilise pas le mot "set". Déjà parce que c'est un mot anglophone et que nous avons déjà, en Français, des mots équivalents. Ensuite parce que c'est vraiment un mot fourre-tout pour moi.

Donc voici comment je raisonne :

- effet : pour moi il existe deux types d'effets qui peuvent se "croiser". 

1) Ce qui se passe (ex : le foulard change de couleur, la carte passe à travers la vitre, etc...). Dans les livres, la description de la démonstration est souvent assimilée à cette définition de l'effet.

2) L'effet produit sur le spectateur (ex : on a remonter le temps, on a lu dans ses pensées, etc... mais aussi le foulard qui change de couleur, la carte passe à travers la vitre, etc...

- un tour comporte un effet (c'est un effet amené d'une certaine manière, avec une certaine présentation, un texte ou pas, telle ou telle méthode)

- une routine est un petit ensemble d'effets qui s'enchaînent logiquement

- un numéro est une plus grande succession d'effets qui s'enchaînent logiquement

Remarques :

- on parle plus souvent de routine en close-up et de numéro pour la scène.

- la distinction entre routine et numéro n'est pas toujours facile à faire : c'est à l'appréciation de chacun.

- un spectacle est une succession de numéros ou de routines présentés par un même artiste ou même groupe d'artiste

- un gala est une succession de numéros ou de routines présentés par des artistes ou groupes d'artistes différents

Bien entendu, chacun peut avoir des définitions différentes. J'indique les miennes uniquement pour que vous sachiez de quoi de parle quand j'utilise un de ces mots et aussi parce que je pense que nous nous rejoignions pour la plupart sur ces définitions.

Derniers conseils pour les répétitions :

- répéter au moins une fois avec le même costume et dans les conditions les plus proches de celles dans lesquelles on compte se produire

- anticiper les problèmes éventuel et prévoir des solutions / sorties de secours (on trouve parfois des sorties plus fortes que l'effet de départ donc ça vaut d'autant plus le coup de passer du temps à en chercher)

Récemment, je n'ai pas anticiper tout ce qui pouvait m'arriver dans ma routine de bouteille et j'en ai fais les frais : incertitudes, flash.

On ne peut pas penser à tout mais tout ce qu'on peut anticiper est une épine potentielle en moins.

Pour les premiers essais devant de vraies personnes :

1) devant des magiciens : sur un forum ou devant les membres d'un club. Si on rate, ce n'est pas grave puisque nous sommes dans la "confidence". Notez les remarques qu'on vous fait mais ne les prenez pas toujours à la lettre : ce sont des points de vue de magiciens. Ils doivent nous faire nous poser des questions qui seront à confirmer auprès d'un public profane (mais au moins, vous êtes averti sur les points sur lesquels porter votre attention).

2) devant des profanes avertis (des proches : amis, famille) : le mieux sont ceux qui n'hésiterons pas à vous dire ce qui va ou ne va pas. Ceux qui sont bluffés, quelque soit ce que vous leur présenter ne vous ferons pas vraiment avancer (mais ils pourront vous remonter le moral dans certains cas !)

3) devant des profanes inconnus : à un moment ou à un autre, il faut se jeter à l'eau.

Bien entendu, l'ordre que j'indique est juste pour ceux qui veulent prendre le moins de risques possibles avant de se jeter à l'eau mais on peut très bien y aller directement. C'est une question de confiance en soi, d'assurance d'être prêt, de réussir.

 

 

 

 

Modifié par marc page
orthographe
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  • Merci 1

L'illusionnisme est l'art de donner une réalité à des choses impossibles ou très peu probables.

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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