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1) Que vais-je transmettre ? Comment distinguer et séparer l'accessoire de l'essentiel. Au-delà du savoir-faire technique et  du gimmick, que transmettons-nous ? Une histoire, une identité, une créativité, des valeurs...Ce capital immatériel n'est-il pas parfois (souvent ?) trop peu pris en compte ? 

2) Quelle place souhaite-je occuper dans cette transmission ? 


En savoir plus sur http://virtualmagie.com/forum/sujet/58829-quelle-sera-votre-transmission/#XPwVC47huf1WKWFY.99

1) Tu parles donc de la transmission au cours d'une prestation (spectacle). Toute transmission est liée à un savoir (donc soit des connaissances, soit des pratiques, soit les deux) donc de mon point de vue, je ne transmet pas grand chose aux gens par les tours seuls. Par les histoires ou sujets que j'aborde, oui, parfois. Mon intention est de donner une réalité au fantastique, à l'impossible et cela fait naître des émotions diverses qui ont pour conséquence des réactions diverses mais je ne parlerais pas de transmission d'émotions. Cela arrive parfois mais pour moi cela a un sens bien précis : transmettre des émotions suppose que nous avons ces émotions au moment où on les communique. Par exemple, si vous jouez le rôle d'une personne triste et que les spectateurs deviennent tristes, vous avez transmis une émotion mais si vous raconter une histoire dont un passage est profondément triste et que vos spectateurs le deviennent, alors vous avez fait naître la tristesse chez vos spectateurs. C'est différent.

Pour moi, en prestation, je fais plus souvent naître des émotions que je n'en transmet. Au théâtre, c'est l'inverse.

Et chez les conteurs, c'est un point très intéressant car ils peuvent passer du rôle de narrateur à l'incarnation d'un personnage, passer d'une certaine interaction orale et visuelle avec le public à une autre.

Sinon, au travers de mes histoires ou sujets que j'aborde, il y a des connaissances liées à la physique, à la chimie, à l'histoire, au cinéma, aux légendes (de ma région bien souvent), etc... donc je dirais que j'essaie d'éveiller de temps en temps l'intérêt pour les sciences, le mystère, le merveilleux; j'essaie de rendre les gens curieux (pas sur les secrets des illusions que je leur présente mais sur ce que j'illustre avec) et de leur laisser une image qu'ils aimeront décrire à leurs proches, de leur faire vivre quelque chose de troublant voir de perturbant parfois mais d'agréable au final.

2) Quelle place occuper dans cette transmission ? La place d'artiste, ni plus ni moins.

Après, on peut aussi se poser la question de la transmission de notre savoir dans le domaine de l'illusionnisme. Pour moi, ce sera des coups de pouce ici et là pour les personnes à qui j'ai envie d'en donner et puis avoir quelques élèves au cours de ma vie, pouvoir leur transmettre plus que des connaissances et des méthodes pratiques : le goût pour les recherches, le goût pour d'autres arts et artistes, le goût pour l'échange et pour l'organisation. Donner les choses au compte-goutte mais avec l'espérance de voir l'élève me dépasser un jour.

Modifié par marc page
  • J'aime 3

L'illusionnisme est l'art de donner une réalité à des choses impossibles ou très peu probables.

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Publié le (modifié)
il y a 38 minutes, marc page a dit :

1) Tu parles donc de la transmission au cours d'une prestation (spectacle).

 

 

Absolument pas. Je faisais un parallèle avec le sujet sur l'individualisme et je cherchais à savoir ce que vous souhaitiez transmettre pour permettre à autrui d'aller plus loin et votre place dans la transmission du savoir, de vos valeurs, etc. (place au sens : émetteur actif, récepteur, créateur, etc.). Marcus est partie sur l'émotion en spectacle, d'autres sur les valeurs de curiosité ou d'esprit critique à transmettre à leurs enfants, certains sur une création magique qu'ils ont légué  la communauaté, etc.  

Quand je fais référence au capital immatériel, je souhaite mettre en lumière que lorsque l'on parle de transmission en magie, on parle beaucoup d'apprentissage de techniques. Or la magie c'est plus que cela, c'est la créativité (BW expliquait lors d'une de ses conf sa technique de brainstoring), les valeurs, une histoire, etc.

Modifié par Patricia
  • J'aime 1

La bêtise est nettement supérieure à l'intelligence car toute l'intelligence du monde ne permettra jamais de comprendre la bêtise universelle, tandis qu'un peu de bêtise suffit amplement à ne pas comprendre quoi que ce soit d'intelligent.

Philippe Geluck

Extrait de "Et vous, chat va ?"

Publié le (modifié)

Autant pour moi. J'ai donc répondu aux questions sous deux angles : la transmission lors des prestations et la transmission du savoir lié à l'illusionnisme.

Modifié par marc page

L'illusionnisme est l'art de donner une réalité à des choses impossibles ou très peu probables.

Publié le
il y a 2 minutes, marc page a dit :

Autant pour moi. J'ai donc répondu aux questions sous deux angles : la transmission lors des prestations et la transmission du savoir lié à l'illusionnisme.

Oui et du coup la réponse n'en est que plus riche et intéressante. Merci.

Pour ma part, je suis adepte de la graphie : au temps pour moi 

;)

La bêtise est nettement supérieure à l'intelligence car toute l'intelligence du monde ne permettra jamais de comprendre la bêtise universelle, tandis qu'un peu de bêtise suffit amplement à ne pas comprendre quoi que ce soit d'intelligent.

Philippe Geluck

Extrait de "Et vous, chat va ?"

Publié le

 

Le 07/07/2017 à 21:37, Patricia a dit :

Pour faire un parallèle avec le sujet "les magiciens sont-ils trop individualistes", je m'interroge sur ce que nous avons chacun à transmettre.

Transmettre - Du latin "trans" et "mittere" : envoyer au-delà.

Je prendrais le terme « au delà » dans le sens « disparu ». On ne comprend réellement ce que nous a transmis quelqu'un que quand il n'est plus à nos côtés.

La seule transmission à mon sens qui existe : les souvenirs.

 

Écouter Howard Hamburg parler de Dai Vernon, on comprend vite que le professeur lui a avant tout transmis son amitié d'être humain à être humain. Et pas simplement « des tours» ou des techniques.

Quand on écoute Bill Malone parler de Marlo, on comprend que tous « les trucs » qu'il a appris ne viennent que bien après tous les souvenirs passés avec l'Homme et non le magicien.

Quand on entend Yves Carbonnier parler de Jacques Tandeau, on comprend ce qu'un être humain est capable de donner à un autre.

 

Le court métrage de Paul Wilson proposé par @Sebrésume mon point de vue.

Un lègue est quelque chose de palpable, matériel.

Une transmission est quelque chose de plus irrationnel, qui relève de l'inconscient.

>>Dans ce film, le père lègue une boite, mais il a transmis par ce biais, des souvenirs.

Les artistes lèguent une œuvre (peintures, livres, etc...). Les être humains transmettent des souvenirs.

 

« apprivoise moi dit le renard ».

  • J'aime 5

Que d'hommes se pressent vers la lumière non pas pour voir mieux, mais pour mieux briller - Nietzsche -

Publié le
Il y a 6 heures, Patricia a dit :

Quand je fais référence au capital immatériel, je souhaite mettre en lumière que lorsque l'on parle de transmission en magie, on parle beaucoup d'apprentissage de techniques. Or la magie c'est plus que cela, c'est la créativité (BW expliquait lors d'une de ses conf sa technique de brainstoring), les valeurs, une histoire, etc.

On peut tout simplement témoigner de l'expérience d'une vie sans nécessairement avoir envie de transmettre.

Il y a nombre de magiciens comme J.N.Hofzinser ou Charlie Miller qui ont préféré disparaître avec leur secret, leur univers. Ils ont leurs raisons. Après la disparition de Charlie Miller, Bruce Cervon - qui voyait les $$$$$$$ tomber dans sa poche - a voulu publier ses "Castle Notes" à propos de Miller. Les pontes du Magic Castle lui sont tombés dessus à bras raccourcis, et son projet n'a jamais vu le jour. On honore un artiste durant son vivant, après sa mort il n'en n'a plus rien à foutre.

Quand Jean Merlin organise les Merlin's Day dans le but de transmettre et qu'aucun jeune magicien n'y met les pieds, on peut se poser des questions sur le bien-fondé de la transmission.

il y a une heure, Loic J. a dit :

Une transmission est quelque chose de plus irrationnel, qui relève de l'inconscient.

 

Une transmission se fait donc du vivant de l'artiste.

  • J'aime 1
Publié le (modifié)
Le 07/07/2017 à 21:37, Patricia a dit :

Quelle place souhaite-je occuper dans cette transmission ?

Salut Patricia.

Je dirais plus : Avons-nous le devoir de transmettre ?

Le "devoir" non... Nous n'avons pas tous vocation à transmettre.

Transmettre à qui ?

  • Aux magiciens ?
  • Aux publics ?

J'imagine que dans ta question il s'agit de transmettre un savoir aux autres magiciens.

A titre personnel (36.15 ma vie pour les plus anciens d'entre nous !), je transmets avec plaisir aux autres magiciens à la stricte condition que la personne à qui je transmets travaille et ne cherche pas juste à connaître le "truc". Ensuite, je transmets "utile", et non pas à contrario "spectacle" voire "frime". Je ne vais pas aller transmettre un savoir faire sur une flying table à quelqu'un qui cherche à progresser en cartomagie.

Maintenant, pour moi, la transmission se fait surtout auprès du public. Transmettre un peu de rêve, d’insouciance temporaire, de féérie, d'enfance, de madeleine de Marcel délicieusement imbibée de thé...

Personnellement, mon aboutissement sera un peu plus complet le jour où je pourrai transmettre ce moment magique au service pédiatrique de l'hôpital de ma Ville.

Mais j'ai bien compris que tu parles de la transmission de savoir-faire à d'autres magiciens en herbe :)

Modifié par Natas
  • J'aime 3
Publié le

Bon,

Je vais parler de la transmission vers les enfants.

Moi mon oncle m'a transmit la passion de la magie, ce n'était sûrement pas ce que l'on appelle un maître, juste un amateur qui m'a ramené une guillotine à doigt et m'a initié à la magie. Je le voyait rarement, mais sur le peu de rencontre il m'a transmis le goût de la magie.

J'essaye de transmettre moi aussi le goût de la magie aux enfants.

J'ai essayé d'abord avec mon fils et ma fille, mais je les ai gavé et j'ai obtenu l'effet contraire, j'ai essayé avec mon petit fils et là cela a prit ;)

Je fais des spectacles de préférence pour les enfants, c'est un public difficile, mais j'adore quand leur yeux s'illumine.

Je fais aussi des ateliers et j'essaye de leur transmettre l'envie de continuer dans la présentation de petits tours, je trouve que cela apporte plein de bonnes choses aux enfants, cela leur permet de s'affirmer, de s'ouvrir aux autres.

Je suis persuadé que plus d'enfants se seront frottés à la présentation de tour plus il y aura de spectateurs dans les salles.

Je crois que les Américains sont des grands amateurs de magie, parceque dans toutes les villes il y a une boutique de magie et tous les enfants suivent des cours de magie, un peu comme une garderie chez nous. Et donc le fait de se frotter à la présentation de petits tours leur fait apprécier les spectacles.

 

Pour parler des maîtres (à mon avis cela pourrait faire l'objet d'une autre discussion) 

Moi j'ai eu la chance d'avoir pour Maître Monsieur EDERNAC, ce que je retiens de sa transmission, c'est que il n'y pas de petits tours, c'est le Magicien qui est important.

C'est l'atmosphère que distille le Magicien,

Lui c'était la grande classe, toujours parfait un vrai gentleman.

Cela ne colle pas à tous le monde, il faut trouver son personnage, les tours et la technique, ne sont la que pour crédibiliser le personnage.

Et donc la transmission d'un maître, c'est à mon sens comment il aide son apprenti à découvrir sa vocation.

 

  • J'aime 4
Publié le
Il y a 6 heures, Loic J. a dit :

 

Je prendrais le terme « au delà » dans le sens « disparu ». On ne comprend réellement ce que nous a transmis quelqu'un que quand il n'est plus à nos côtés.

La seule transmission à mon sens qui existe : les souvenirs.

Écouter Howard Hamburg parler de Dai Vernon, on comprend vite que le professeur lui a avant tout transmis son amitié d'être humain à être humain. Et pas simplement « des tours» ou des techniques.

Quand on écoute Bill Malone parler de Marlo, on comprend que tous « les trucs » qu'il a appris ne viennent que bien après tous les souvenirs passés avec l'Homme et non le magicien.

Quand on entend Yves Carbonnier parler de Jacques Tandeau, on comprend ce qu'un être humain est capable de donner à un autre.

 

Merci pour ce point de vue que je partage pleinement et qui remet l'humain au centre.

La bêtise est nettement supérieure à l'intelligence car toute l'intelligence du monde ne permettra jamais de comprendre la bêtise universelle, tandis qu'un peu de bêtise suffit amplement à ne pas comprendre quoi que ce soit d'intelligent.

Philippe Geluck

Extrait de "Et vous, chat va ?"

Publié le (modifié)

Je pense que transmettre notre savoir se fera naturellement lorsque l'occasion se présentera. C'est une question de ressenti pour moi. Je sens quand une personne veut juste apprendre un truc ou vraiment travailler des routines et dans ce cas, si c'est pour épater la galerie de temps en temps, pour l'argent ou parce qu'une passion est née pour cet art.

Je pense que faire naître une passion chez quelqu'un d'autre se fait inconsciemment et que lorsque cette personne vient vous demander où apprendre, elle n'a pas la même intonation que les autres.

Citation

Pour ma part, je suis adepte de la graphie : au temps pour moi 
En savoir plus sur http://virtualmagie.com/forum/sujet/58829-quelle-sera-votre-transmission/?page=3#io8jrlQ6emYHDBso.99

J'ai tapé ma réponse sans trop y réfléchir et je l'ai orthographié ainsi, instinctivement mais il est vrai que c'est plutôt l'autre orthographe qui est préconisée.

Dans le même genre, il y a l'expression "mariage pluvieux mariage heureux" qui en réalité n'a aucun lien avec la pluie puisqu'en réalité c'est "mariage plus vieux, mariage heureux".

Là aussi, la transmission a son importance !

Dans un dvd, je me souviens de Howard HAMBURG racontant que Dai VERNON écorchait volontairement son nom et qu'il lui avait dit qu'il arrêterait de le faire le jour où il saurait tenir un jeu de cartes et qu'après des années d'échanges, il reçoit pas la poste une enveloppe avec à l'intérieur une lettre (de l'alphabet), celle qui manquait pour prononcer correctement son nom. Jolie anecdote !

Il y a aussi Paul POTASSY racontant comment il a été fait prisonnier pendant la seconde guerre mondiale, comment la magie lui a sauvé la vie un jour où il faisait le mort dans la neige et que deux soldats ennemis le trouvent et d'autres histoires de ses spectacles sur des scènes grandioses avec son jeu de cartes et ses 6 foulards.

Modifié par marc page
  • J'aime 1

L'illusionnisme est l'art de donner une réalité à des choses impossibles ou très peu probables.

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    • Un instrument assez Inclassable :  https://www.instagram.com/reel/DRRrGZDkkC6/?igsh=YzVtYWYxcW9hMnhr
    • Quand deux grands magiciens s'associent pour faire un chocolat, ça ne peut être que bon : (Wolfgang MÖSER & David ROTH) Vous trouverez ces tablettes chez ALDI et...oui, je le trouve vraiment bon. A déguster avec modération devant un dvd de l'un de ses "créateurs".
    • Autre détail : si tu confies le briquet à un spectateur et garde donc les aimants entre pouce et index, tu vas sans doute me demander comment je les remet sur le briquet pour la table suivante (en se plaçant dans la situation ou, comme moi, tu vas de table en table). Il faut que je précise que jusqu'à présent j'utilise un porte-monnaie avec des petits morceaux de papier flash dedans et un mouchoir en papier. Ce porte-monnaie est initialement dans ma poche extérieure gauche de veste avec le boulon dedans et les morceaux de papier flash (rectangulaires, à peine plus longs que le boulon et une position debout/couchée alternée, à angles droits les uns par rapport aux autres si vous préférez). Le mouchoir en papier est dans ma pochette (c'est le nom de la petite poche extérieure, de face, sur une veste). Le briquet équipé de ses aimants est dans la poche à briquet (c'est la poche intérieure gauche, en bas d'une veste qui s'appelle ainsi). 1ère table : je sors le porte-monnaie que je pose sur la table ou dans la main d'un spectateur e lui disant "résistez à l'envie de voir tout de suite ce qu'il y a dedans, je vais vous le montrer dans 30s" puis le briquet. Je fais cela pour éviter tout contact malencontreux entre le porte-monnaie et le briquet. Je demande au spectateur d'ouvrir le porte monnaie vers moi pour garder le mystère jusqu'au bout, je prend le boulon et un morceau de papier flash avec ma main gauche (j'arrive à en prendre un seul grâce au positionnement alterné des morceaux rectangulaires "allongés/debout"). Le boulon doit être dissimulé derrière le morceau de papier et le bout des doigts gauches et j'allume tout de suite le briquet (le bruit de la molette ou du piezo et la flamme attirent l'attention vers le briquet). J'enflamme et fait apparaître le boulon. Je présente la routine du boulon dont l'écrou se dévisse seul avec l'idée de Gaëtan BLOOM d'utiliser le briquet. Là : soit je remet le boulon dans le porte-monnaie et je range tout comme au départ pour la table suivante, soit un spectateur veut essayer d'allumer le briquet près du boulon. Je lui donne. Je récupère les aimants entre pouce et index comme je l'ai décrit dans mon message précédent et je prend le mouchoir en papier que j'ai dans ma pochette entre pouce et index droits (qui ont déjà les aimants) car le meilleur moyen d'avoir une position des doigts naturelle, justifiée est de tenir un objet. Lorsque le spectateur a terminé son essaie, le boulon a noirci un peu donc je lui tend le mouchoir pour qu'il me l'essuie et lui demande de me redonner le briquet. Là, vous l'aurez compris, je conserve les aimants comme avec le briquet lorsqu'il prend le mouchoir en papier et je reprend le briquet en replaçant les aimants dessus et hop, direct dans la poche à briquet. J'attends qu'il m'essuie bien le noir sur boulon (je plaisante un peu là dessus) et lui demande de mettre l'écrou à mi-chemin dessus (je l'embête un peu en lui disant "encore 2 tours et demi" ou je ne dis rien et en récupérant les spectateurs je dis "encore un tour ?"; Après leur "oui" je fais de manière exagérée un tour de plus à l'écrou sur la vis puis je leur dis "nan, vraiment, je vous montre encore un mystère rigolo...et là je sors les rondelles avec le trou que l'on fait voyager ou le clou qui se tord ou le stylo qui se tord, etc...ça dépend de mon envie du moment). Evidemment je range le boulon dans le porte-monnaie et c'est reparti...pour un tour ! Je précise aussi que lorsque je dis "pour la table suivante", en fait je parle non pas de la table que je vais aborder après mais de celle encore après car en table à table, j'ai deux enchaînements de 3 routines chacun et j'alterne une table sur deux. Un des enchaînement occupe mes poches gauches (intérieures et extérieures) et l'autre mes poches droites. Ainsi les spectateurs d'une table ne voient pas ou plus difficilement ce qui les attend. Deux tables voisines n'auront pas le même "numéro" et comme je dis souvent, le premier plaisir d'un spectateur par rapport à la magie, c'est de voir le numéro mais le second (et quelque part encore plus important) est de le raconter à des personnes qui ne l'ont pas vu le lendemain dans la famille, au boulot ou autre. Et là, entre tables, il n'est pas rare qu'ils échangent en disant "ils vous a fait le coup du...?" ou "t'as vu le tour avec ....?". Bien entendu, il n'est pas rare qu'une table me demande à voir un effet dont un voisin de la table d'à côté lui a parlé ou qu'il a entrevu de loin. Dans ce cas, selon le cas, je refais le tour en question ou un autre du même tonneau. Attention : sur certaines vestes, la poche à briquet et au même niveau que la poche extérieure gauche. Dans ce cas, l'aimant peut être trop près du boulon et l'activer malencontreusement. Dans mes vestes, la poche le fond de la poche à briquet est toujours plus bas que celui de ma poche extérieure gauche de veste et le porte-monnaie n'est pas gros mais assez rigide et épais (ce qui limite encore le risque et évite que le spectateur à qui je le confie sente le boulon ou en tout cas une chose dure au travers du cuir). Chaque détail compte pour moi. C'est au fil du temps que je trouve chacun de ces détails pour les routines que je présente mais ça, ce n'est pas un mystère, c'est évident. On s'écarte un peu des billets de Finn Jon alors pour "rattacher le wagon", je dirais que je n'ai jamais testé sa version des billets. Je trouve qu'elle n'est pas adaptée pour le table en table mais que c'est la plus nette pour la scène ou le salon (car les transformations sont à vue et douces, sans accoups et sans pliage des billets).
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