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Une comptine pour un chapelet (?)


Invité

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Utilisant un chapelet depuis longtemps, mes réflexions sur le sujet.

Le choix d'un chapelet devrait être dicté par 2 critères :

- Ce qu'on veut en faire.

- La facilité d'apprentissage et la facilité de retenir ce qui a été appris.

1er critère : En ce qui concerne le "ce qu'on veut en faire", il y a 2 types d'utilisation d'un chapelet :

- Tous les tours qui nécessitent de connaître par coeur la correspondance carte => position et position => carte. J'inclus là-dedans les tours qui ne nécessitent que de connaître la carte suivante ou précédente d'une carte donnée, même si certains chapelets (Si Stebbins) ne nécessitent pas le travail de "par coeur" indiqué précédemment, pour ces tours particuliers. Mais, de manière générale pour ce type d'utilisation, n'importe quel chapelet peut faire l'affaire, et on peut très bien apprendre par coeur un Si Stebbins (et pourquoi pas?). Darwin Ortiz dit d'ailleurs qu'il suffit de mélanger un jeu et d'apprendre par coeur l'arrangement obtenu pour avoir un jeu mémorisé. Il a raison si on ne tient pas compte de la facilité d'apprentissage. A noter qu'avec ce type d'utilisation, il y a déjà pas mal de beaux tours à travailler.

- Les tours spécifiques (épellation, donne de poker, ...) permis par les propriétés intrinsèques de certains arrangements. Personnellement, je n'ai pas été attiré par ce type d'utilisation, du fait que j'ai déjà trouvé mon bonheur avec le 1er type d'utilisation indiqué ci-dessus.

2nd critère : la facilité d'apprentissage et la facilité de retenir ce qui a été appris. D'abord une précision, je ne suis pas quelqu'un qui a une grande mémoire et qui retient facilement les choses. Donc je suis toujours étonné ou admiratif quand des personnes disent qu'elles ont appris un chapelet mémorisé en une semaine ou qu'elles connaissent 3 chapelets différents. Je citerai Yves Carbonnier, qui a dit à une de ses conférences, qu'il fallait environ un an pour vraiment pratiquer des tours à l'aise avec un jeu mémorisé. Car entendons nous bien, pour moi, connaître un jeu mémorisé, c'est pouvoir donner la position d'une carte, ou la carte à une position, sous stress ou avec des spectateurs qui discutent, en moins de 2 s. Pourquoi cette exigence? Pour 3 raisons : pour ne pas casser le rythme d'une routine par un temps de réflexion trop long, pour pas que quelqu'un se dise qu'on est en train de calculer quelque chose, et car il y a des routines un peu compliquées qui nécessitent des calculs supplémentaires, et là, si on ne connaît pas son jeu sur le bout des doigts, c'est même pas la peine de les essayer. Pourquoi je dis tout cela, c'est un peu pour revenir au sujet initial de ce fil. Peu importe la méthode que vous utilisez pour apprendre un jeu (chacun a des capacités différentes et une manière d'apprendre différente), mais quelle que soit la méthode choisie, il faut s'en détacher petit à petit pour connaître son chapelet comme on connaît ses tables de multiplication. La méthode initiale doit juste alors servir pour se rattraper aux branches en cas de gros trou de mémoire. Pour y arriver, le choix du jeu et la méthode d'apprentissage initiale peuvent être importants. Je vous donne mon expérience. J'avais commencé par apprendre le chapelet Rix avec des associations d'images avec les cartes. Chaque fois que je mettais ce chapelet de côté pendant un certain temps et que je devais m'y remettre, c'était difficile pour moi. Je suis alors passé au chapelet "QuickStack" de Doug Dyment qu'on apprend avec des règles (comme le chapelet de Martin Joyal, mais de manière nettement plus facile). Je l'ai appris plus facilement, et surtout je le retient nettement mieux.

Ensuite, une fois qu'on connaît un jeu mémorisé, il faut s'exercer régulièrement. J'ai toujours un vieux jeu pourri dans ma poche, avec le dos des cartes numéroté avec la position des cartes dans le chapelet. Je mélange le jeu, et je m'exerce régulièrement à faire défiler les cartes face en bas (pour trouver la carte à une position donnée) ou face en haut (pour trouver la position). Je fais cela dans les transports en commun, et même en voiture dans les embouteillages.

En ce qui concerne les routines, allez faire un tour du côté de Simon Aronson, Darwin Ortiz et Michael Close. Il y a déjà là pas mal de belles choses à faire. Je n'ai pas cité Juan Tamariz, bien que j'aie son livre Mnemonica, tout simplement car je n'ai pas étudié ses routines.

Et pour terminer, ne négligez pas l'association redoutable "jeu mémorisé / jeu marqué", très pratique dans les tours où il faut prendre connaissance de la carte suivante ou précédente (pas de carte à l'oeil à faire alors).

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Il y a 2 heures, ChM a dit :

Et pour terminer, ne négligez pas l'association redoutable "jeu mémorisé / jeu marqué", très pratique dans les tours où il faut prendre connaissance de la carte suivante ou précédente (pas de carte à l'oeil à faire alors).

Exactement. Mais à la place de "jeu mémorisé/jeu marqué" j'emploierais plutôt les termes de "chapelet/jeu marqué". À condition que le chapelet ne soit pas dans un arrangement évident.

Citation
Quand on veut on peut.
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Le 20/04/2017 à 10:33, Hervé VSB a dit :

chapelet = présenter plusieurs tours de cartes l'un à la suite de l'autre.

J'aurais tendance à plussoyer.

Il est rare d'utiliser un chapelet sur un grand laps de temps sans finir par raisonner en terme de stratégie d'utilisation. Soit pour organiser la manutention du jeu pour conserver son chapelet et continuer les miracles, soit pour analyser l'état du jeu après utilisation et déstructuration partielle et voir ce qui est encore réalisable avec ce qui reste d'ordonné, soit pour trouver des routines qui vont restructurer l'ordre et utiliser à nouveau le plein potentiel.

Passer par les différentes étapes d'organisation ou de déstructuration, réfléchir sur -et intégrer- les vrais mélanges réalisés par des spectateurs pour désamorcer les potentielles explications est un travail vraiment stimulant et enrichissant.

Ce qui a de l'importance ce n'est pas le terme, c'est le voyage.

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Il y a 16 heures, ChM a dit :

- Tous les tours qui nécessitent de connaître par coeur la correspondance carte => position et position => carte. J'inclus là-dedans les tours qui ne nécessitent que de connaître la carte suivante ou précédente d'une carte donnée, même si certains chapelets (Si Stebbins) ne nécessitent pas le travail de "par coeur" indiqué précédemment, pour ces tours particuliers.

 

Baser sa connaissance de l'ordre des cartes uniquement sur les stack-numbers me semble être une erreur.

L'apprentissage de l'ordre doit être concomitant à l'apprentissage des stack- numbers. D'une part parce qu'il va permettre d'éliminer deux étapes dans l'identification de la carte après/avant (c'est plus court de faire VT-6K que de faire VT-18-19-6K) et surtout il va permettre de palier aux imperfections ou accidents dans la connaissance de ces stack-numbers (et inversement): Si j'ai un trou dans la correspondance, j'identifie la carte avant/après, son SN, et je retranche/ajoute 1 (et inversement, si j'ai un trou sur la carte avant/après, j'identifie le SN...). 

Et si en plus on met en place l'apprentissage des groupes, c'est tout bonus.

 

Pour ce qui est des critères de choix d'un chapelet, rien ne dit que ce que l'on veut en faire ne va pas se modifier au fil de sa pratique. Même si 80% de ce qui est réalisable avec un chapelet (utilisation des principes et propriétés intrinsèques) est réalisable ou transposable avec un autre chapelet, choisir un chapelet polyvalent comme le Mnémonica, qui a de forte chance de pouvoir s'adapter à mon évolution cartomagique, me semble plus pertinent que de choisir un jeu mélangé qui ne permettra pas de répondre aux demandes éventuelles des spectateurs sur, par exemple, de la triche. Même si la triche ce n'est pas trop mon truc, pouvoir produire une main demandée pour un  nombre de joueurs demandé sans avoir à bidouiller le jeu est forcément un plus.

Si le travail de mémorisation ne pose pas de problème, il vaut mieux privilégier le potentiel du chapelet (les 20% qui restent) plûtot que sa facilité d'apprentissage.

Modifié par Isidore Buc
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Ce qui a de l'importance ce n'est pas le terme, c'est le voyage.

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Juste un petit point vocabulaire.

Jeu arrangé = jeu dont l'ordre n'est pas aléatoire. Un arrangement peut être total ou partiel. Ex: rouges et noires alternées. 

Chapelet = jeu arrangé de telle sorte qu'une carte puisse être déduite de la précédente ou la suivante. Le moyen de déduction peut être mnémotechnique, calculatoire... Un jeu neuf est en chapelet.

Jeu mémorisé = jeu dont l'ordre est su par cœur. Il y a donc une correspondance carte - numéro d'ordre.

Un jeu mémorisé peut donc être considéré comme chapelet car il existe de fait une relation entre deux cartes consécutives : leurs numéros d'ordre se suivent.

L'inverse n'est pas forcément vrai.

Modifié par Invité
Difficile de faire un beau message avec mon téléphone...
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