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La toute première présentation du tour MANKAÏ 100% ACAAN: Une première, le tour n'ai pas rodée. Ma fille a fait la spectatrice. Enregistrement vidéo unique en un seul essai.

Voir la vidéo sur ce lien:

[video:youtube]

Les particularités des méthodes utilisées dans ce tour :

- Le tour est accessible à tous et facile à faire.

- Ne demandes pas de manipulations particulières.

- Se refait indéfiniment sans préparation à la fin du tour précédent.

- Les techniques utilisées, offrent beaucoup de possibilités, pour la création d’autres tours.

- Pas de gimmick particulier en plus.

_______________________

EFFET DU TOUR :

- 1) Sur la table deux jeux de cartes dans leur étui, un rouge et un bleu.

Le magicien demande à un spectateur de choisir un nombre entre "1 et 52" et de l’annoncer à haute voix. Puis, lui demande de choisir un des deux jeux de cartes qu’il souhaite utiliser en premier.

- 2) Une fois un des deux jeux choisi, le magicien sort le jeu de cartes de l'étui et le lui donne entre ses mains. Il lui demande de mélanger les cartes. Puis d’en choisir une carte sans la regarder (sans prendre connaissance de sa valeur), de la mettre sur la table face en bas. Personne ne connait cette carte choisie au début. Elle ne sera dévoilée qu’à la fin du tour.

Toujours avec le jeu de cartes entre ses mains, le magicien lui demande de profiter pour vérifier à l’abri du regard du magicien, que toutes les cartes sont différentes. Enfin de remettre ce paquet dans son étui.

- 3) Le magicien prend le second paquet de cartes resté sur la table, le sort de son étui et montre que les 52 cartes sont aussi toutes différentes. San aucune manipulation suspecte, le magicien, demande au spectateur de compter une à une, sur la table les cartes. Lorsqu’il arrive au nombre, choisi (X) au début du tour, il nomme la carte qui correspond à ce rang.

- 4) Le magicien retourne aussitôt la carte sur la table: Elle est exactement la même que celle correspondant au rang choisi par le spectateur.

- 5) Éventuellement, le magicien peut refaire le tour, en refaisant choisir au spectateur un autre nombre de « 1 à 52 » et une autre cartes à l’aveugle dans le premier paquet.

Là encore après le comptage des cartes du second paquet par le spectateur, le rang de la carte correspondant au nouveau nombre choisi, coïncide avec la carte choisie à l’aveugle.

- 5) Autre variantes : (Les explications seront traitées dans un autre chapitre)

*Avec deux spectateur :

Chaque spectateur tient entre les mains un jeu de cartes, le premier spectateur compte sur la table une à une ses cartes et s'arrête à n'importe quel nombre entre « 1 et 52 »,

Le Second spectateur choisit un autre nombre entre « 1 et 52», compte aussi ses cartes.

La coïncidence est dans ce cas aussi parfaite entre les deux cartes des deux spectateurs.

*Carte annoncée par le spectateur est déjà dans la poche, dans l’enveloppe, dans le portefeuille…

[video:youtube]

Modifié par Thomas

La critique est un médicament amére, mais la maladie la rend indispensable.

http://mankaimagie.free.fr

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Publié le

- 3) Le magicien prend le second paquet de cartes resté sur la table, le sort de son étui et montre que les 52 cartes sont aussi toutes différentes. San aucune manipulation suspecte, le magicien, demande au spectateur de compter une à une, sur la table les cartes. Lorsqu’il arrive au nombre, choisi (X) au début du tour, il nomme la carte qui correspond à ce rang….

Le tour est bien sympa, la nuance étant quand même :

« Sans aucune manipulation suspecte »

On ne peut pas trop discuter puisque nous sommes en public, mais il me semble que tu ne couvres pas assez les moments où « tu ne fais pas de manipulations suspectes »… ;)

Une misdirection plus forte, et non simplement une motivation légère comme tu le présentes, serait peut-être plus sûre…

Je ne sais pas exactement la méthode employée (j’en vois plusieurs ;) ), je ne doute pas qu’elle soit simple d’exécution, mais il faudrait que tu travailles sur encore sur les points faibles de présentation.

Autrement, il faut bien sûr travailler le texte pour donner un peu de fini à tout cela :

Il n’y a pas d’intention (autre que « faire un tour de carte »), pas de mise en relief des différentes phases, pas de changement de rythme, de ton ou d’émotion, ou de vrai travail sur les mots, sur les consignes au spectateur etc.

Bref, c’est effectivement une démonstration de la mécanique du tour, qui serait peut-être mieux mis en valeurs avec une présentation plus élaborée…

Là, il nous faut un effort d’imagination pour voir comment mettre ce tour en valeur, il le mérite certainement…

Autrement, le fait d’utiliser deux jeux est bien justifié (par le fait de retrouver exactement la même carte…), du coup, le jeu du spectateur est mélangé, c’est bien.

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

Moi ça me plait bcp.

2 remarques :

- appelle ça ACAAN et non CAAN.

- Dis plutôt à ta spectatrice : "vérifie que toutes les cartes dont bien DIFFERENTES" plutôt que "vérifie que toutes les cartes dont bien normales".

Sinon, pour l'exécution, il faudrait que cela soit plus fluide sur la sortie des cartes du jeu car taper fort le jeu sur la table pour faire sortir les cartes, ce n'est pas naturel et cela peut éveiller l'attention.

Melvin

Publié le (modifié)

Je suis d'accord avec tout les conseils, c'est la toute première présentation avec un public, qui est ma fille, à vrai dire je réfléchissais plus à ce qu'il faut faire, c'est pour cette raison qu'il y avait des cafouillages dans les gestes et dans l'improvisation du texte. J'aurais pu faire plusieurs prises de vidéos et choisir la mieux, ce que je n'ai pas fait pour ne pas me mentir à moi même. Je n'ai fait qu'une seule prise unique de vidéo.

En temps normal les gestes sont plus nets que ceux de la vidéo, je n'ai même pas besoin de mis-direction pour la présentation normalement. Ça reste une vidéo test. Aussi, tu as un jugement d'un œil averti de magicien, sinon même avec cette médiocre présentation dans un vrai public le tour passe très bien, surtout quand il est noyé dans une routine avec d'autres effets. Normalement aussi le tour pouvait se prolonger en le refaisant ou en faisant d'autres effets.

Dans tous les cas, en ce qui me concerne mon but est largement atteint, en mettant au point une façon de faire qui a réussi en arrivant à faire un effet tout nouveau. En plus je ne suis pas sûr qu' à part quelques amis à qui j'ai envoyé l'explication que d'autres sachent le mécanisme.

Ceci dit vos conseils sont pris en compte. Et j'avoue que sans vos critiques, je ne serai jamais arrivé à ce résultat du l'effet final.

Modifié par MANKAI

La critique est un médicament amére, mais la maladie la rend indispensable.

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Publié le

Il y a eu bcp, de solutions au pb de l'ACAAN.

Un magicien comprend comment tu fais globalement mais pas la méthode exacte dans le dans le détail.

John Born et d'autres ont déjà mis au point des formules à partir d'un jeu en ch... et des méthodes avec des repères, afin de sortir les cartes d'un jeu pour que la carte soit placée au bon endroit. Il faudrait que tu compares TA méthode avec celles existantes, pour voir si elle est plus simple/pratique ou non.

Melvin

Publié le (modifié)

As-tu accès à la chambre des secrets ? Il faudrait que tu mettes (ou Thomas) ce sujet en chambre des secrets et le fusionner avec tes sujets précédents sur le même thème ainsi on aurait dans le même sujet ta progression et on pourrait discuter plus ouvertement..

Modifié par Melvin

Melvin

Publié le (modifié)

Pour le moment j'ai envoyé toute l'explication de la routine à un ami pour la correction. Et surtout pour savoir si mes explications sont bien claires. J' attends juste qu 'il corrige le document (actuellement il est occupé avec le mariage de son fils).

Modifié par MANKAI

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Bonsoir à Tous,

Malheureusement, je ne peux dire plus, car dé le début, je me suis engagé avec Mr. Jean Pierre Vallerino à faire une suite à sa routine Only Thinck qui devient un cas particulier parmi d'autres tours faisable avec ma technique.

Ce soir, j'ai adapté à ma technique sa façon de faire le tour de base, pour que la suite si une nouvelle version voit le jour, soit similaire à la sienne dans le début du tour. Avec tout de même plusieurs simplifications, par exemple il n' y aura aucun tableau à retenir, et le comptage se fait toujours avec les cartes tenues normalement. Pas de ch... non plus .

Bien entendu avec un éventail de plusieurs applications.

Modifié par MANKAI

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Bonsoir,

MANKAÏ 100 % ACAAN VERSION 2

Jamais un tour ne m’avait pris la tête, comme ce tour avec les améliorations qui se suivent non seulement sur les effets mais aussi dans la simplification de la technique qui devient vraiment simple.

Vous allez me prendre pour un fou, avec la nouvelle amélioration de ce jour, tenez vous bien, par rapport à l'effet de la dernière vidéo, maintenant ce n'est pas le magicien qui sort le paquet de cartes de l'étui mais c'est le spectateur. Avec en prime une simplification de la technique .

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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