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Publié le (modifié)
Le 20/08/2014 à 23:24, Christopher a dit :

à propos du soulier de cendrillon, il était en "vair" pas en verre !

D'accord dans certaines versions seulement ...

Cendrillon portait bien des pantoufles de verre dans l'édition originale de 1697

(Même Balzac et Littré se sont trompés à ce sujet. Cf. La Comédie des mots de Régine Detambel.)

 

Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cendrillon_ou_la_Petite_Pantoufle_de_verre

Citation

La version de Charles Perrault mentionne sans équivoque du verre. 

 

Modifié par Christian GIRARD
Publié le
Il y a 16 heures, Christian GIRARD a dit :

Cendrillon portait bien des pantoufles de verre dans l'édition originale de 1697

(Même Balzac et Littré se sont trompés à ce sujet. Cf. La Comédie des mots de Régine Detambel.)

 

Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cendrillon_ou_la_Petite_Pantoufle_de_verre

 

C'est un point très délicat, tout simplement car en conte, il n'y a pas UNE version unique d'une histoire, mais bien une multitude de variantes orales, qui précédent, coexistent ou succèdent aux versions écrites. 

On ne peut donc pas affirmer avec certitude si cendrillon mettais son pied dans une bouteille ou un écureuil... 

 Je crois que ce point fait partie de la liberté du conteur, certains préférant la fourrure (classe, et réaliste), d'autres le verre (magique, assurément, sinon, les multiples essayages par une foule de pied l'aurai cassé.) 

Si on examine cependant la cohérence de l'histoire, le verre semble plus approprié pour s'adapter à un seul pied.

Le vair, lui, aurais permis une marge d'adaptation plus grande, du fait de sa nature plus molle. 

Je penche donc pour un verre magique... 

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le (modifié)
Il y a 2 heures, Gilbus a dit :

C'est un point très délicat, tout simplement car en conte, il n'y a pas UNE version unique d'une histoire, mais bien une multitude de variantes orales, qui précédent, coexistent ou succèdent aux versions écrites. 

Loin de moi l'idée de penser autre chose. Je mentionne juste la source écrite la plus ancienne, en l'état de nos connaissances, dans laquelle il est mentionné sans ambiguïté possible les pantoufles de verre :  

« Sa Marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits de drap d'or et d'argent tout chamarrés de pierreries ; elle lui donna ensuite une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde. »

« Le Prince la suivit, mais il ne put l'attraper ; elle laissa tomber une de ses pantoufles de verre, que le Prince ramassa bien soigneusement. Cendrillon arriva chez elle bien essoufflée, sans carrosse, sans laquais, et avec ses méchants habits, rien ne lui étant resté de toute sa magnificence qu'une de ses petites pantoufles, la pareille de celle qu'elle avait laissé tomber. »

« Quand ses deux sœurs revinrent du Bal, Cendrillon leur demanda si elles s'étaient encore bien diverties, et si la belle Dame y avait été ; elles lui dirent que oui, mais qu'elle s'était enfuie lorsque minuit avait sonné, et si promptement qu'elle avait laissé tomber une de ses petites pantoufles de verre, la plus jolie du monde ; que le fils du Roi l'avait ramassée, et qu'il n'avait fait que la regarder pendant tout le reste du Bal, et qu'assurément il était fort amoureux de la belle personne à qui appartenait la petite pantoufle. »

http://bdemauge.free.fr/litterature/cendrillon.pdf

 

Ce que je voulais souligner, c'est que bien souvent on lit ou l'on entend que le « verre » serait une erreur quand on évoque les pantoufles du conte, alors qu'en réalité c'est la plus ancienne référence attestée et vérifiable. Par ailleurs, je suis comme toi, sensible à l'idée d'un « verre magique » (« une bouteille »  tu exagères Gilbus...) , et selon moi il n'y a que ce matériau qui puisse donner du merveilleux à la situation, parce qu'une paire de pantoufles en vair évoque plutôt des charentaises en feutre et même aux pieds d'une future princesse ce n'est pas très glamour

 

Il y a 2 heures, Gilbus a dit :

On ne peut donc pas affirmer avec certitude si cendrillon mettais son pied dans une bouteille ou un écureuil... 

Patrick Froment, sors de ce corps ! 

Selon moi on aurait tort de penser que Cendrillon ait pu chausser des écureuils (quoique, comme disait approximativement Coluche, « les mômes y s'amusent avec rien, ils ramassent un rat mort ils jouent à David Crockett).

[Wiki : Le vair est une fourrure grise et blanche à base de petit-gris, une variété d'écureuil nordique.]

Le verre implique nécessairement un côté délicat, celle qui porte des pantoufles de verre doit être légère. On sent une notion de risque à l'idée que le verre ne se brise et blesse le pied, d'où une sorte de suspense, d'intensité dramatique (j'en fais peut-être un peu trop là ?) ; par ailleurs, la transparence (je suppose) du verre permet de voir la chair de la jeune femme, ce qui ajoute une dimension érotique que n'a pas l'opacité d'une fourrure. 

Modifié par Christian GIRARD
Publié le
il y a une heure, Christian GIRARD a dit :

On sent une notion de risque à l'idée que le verre ne se brise et blesse le pied, d'où une sorte de suspense, d'intensité dramatique (j'en fais peut-être un peu trop là ?) ; par ailleurs, la transparence (je suppose) du verre permet de voir la chair de la jeune femme, ce qui ajoute une dimension érotique que n'a pas l'opacité d'une fourrure. 

tu as parfaitement cerné le problème:

Pour que l'histoire intéresse le public, il faut du sexe et de la violence, pas forcément dans cet ordre…

Et surtout pas forcément décrite, mais assez suggérée pour que l'image se construise d'elle même dans la tête du spectateur…

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C'est d'ailleurs ce que nous verrons lors du stage d'initiation au conte que j'anime à Rennes les 4 et 5 septembre... Avis aux amateurs, il reste des places... N'hésitez pas à me contacter...

[mode pub off]

Gilbus

 

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    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ? 1er prix : Mon corps pendant 10 mn. Deuxième pris : une nuit d'amour avec moi; Troisième pris : Une vie avec moi !  
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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