Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Recommended Posts

Publié le

Extrait d'un de mes spectacles de close-up sur scène.

Sources: Dai Vernon / Henri Christ / Bébel (pour quelques subtilités)

[video:youtube]

Dieu est une invention de l'homme pour donner un sens à ce qu'il ne comprend pas.

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Réponses 40
  • Créé
  • Dernière réponse

Membres les + Actifs

Publié le

Ne devrait on pas entendre la portière claquer pour l'As de Pique ? Et s'il "sautait" vraiment dans le Taxi cela ne rajouterait il pas un plus ?

"Il fut épelé par son nom" versus "Il fut interpellé par son nom" ? Puis le nom qui serait épelé...

À la fin: Les As moins mis en bordel et l'inspecteur qui ne gicle pas hors du théâtre des opérations ne serait-il pas plus joli pour l'oeil du spectateur ?

La source de Bebel c'est uniquement pour les subtilités ou pour le texte aussi ?

Les "Régis, Régis" du début et le fait que la captation comporte la grosse difficulté de prononciation au milieu font que la vidéo fait "cheap"...

J'ai déjà vu du bien meilleur Régis Claudet...

Publié le

Vallarino crédite Jacques Tandeau pour le texte de ce tour de Vernon dans son encyclopédie des tours de cartes. C'est toujours un plaisir à voir. J'aime bien la transformation du dernier as.

Publié le

Rediffusion du message que j’avais posté sur le forum de VM le 01 06 2013 dans le sujet « Magie des Riches versus magie des Pauvres » :

…Historiquement le tour d’Henri Christ Henry Christ’s Fabulous Ace Routine est publié la première fois en 1961 page 48 du livre Professional Card Magic écrit par Cliff Green. Éd. Louis Tannen.

Le même tour d’Henri Christ sera décrit en 1978 par Dominique Duvivier pages 248 à 255 de sa revue Cartes oh ! Magie ? Numéro 16. Sous le titre Les as gangsters de Dai Vernon.

Précisons avant de continuer que les As gangsters ne sont pas de Vernon et que le tour as gangsters n’existe même pas en soi !

D’ailleurs à l’époque personne aux États-Unis n’a entendu parler du tour as gangsters. Tout simplement parce qu’il fait référence uniquement à un BONIMENT créé par Jean-Claude Pagès et Jacques Tandeau (qu’ils ont d’ailleurs déposés).

Au tout départ, un magicien français dont le nom de scène était Dropsy (voir la photographie retrouvée par Morax sur un autre post) avait « importé » le tour de Christ à la fin des années 60 et il avait trouvé l’idée « originale » de le présenter en disant que les as représentaient des gangsters (un peu comme dans l’ancien tour où les valets représentent des voleurs).

Dropsy faisait partie du French Ring (ou IBM 191) et les deux auteurs précités (Pagès et Tandeau) avaient développé son idée et écrit le texte.

Ce texte beaucoup le connaissent surtout depuis que Bébel l’a présenté lors d’une émission de télévision il y a une quinzaine d’années.

C’est donc ce tour scénarisé que Bébel dans sa jeunesse a présenté au concours AFAP de Nancy.

…Si vous souhaitez l’apprendre je vous recommande la version très bien décrite par Roberto Giobbi sous le titre Les as de Christ dans le tome 3 du Cours de cartomagie moderne page 119.

Publié le

Routine sympa et bien amenée ! Présentation sympathique, technique presque irréprochable. .. ça fait du bien !

J ai aussi un peu tiqué sur le "épelé"... mais ça reste mineur.

Je plussoie la suggestion de Husk de vraiment claquer la portière violemment.

Merci Régis.

Publié le

…Si vous souhaitez l’apprendre je vous recommande la version très bien décrite par Roberto Giobbi sous le titre Les as de Christ dans le tome 3 du Cours de cartomagie moderne page 119.

Si vous souhaitez l’apprendre, je vous recommande….de l’oublier.

Ce texte vient visiblement d’une version écrite.

Nous sommes dans l’oralité, et il faut le retravailler à l’oral.

Je ne vais pas dire tout ce qu’on pourrait faire sur ce texte, il y a trop à dire, mais simplement une chose, celle qui me marque le plus :

Le passé simple !

Virez le passé simple !

Le passé simple, très en vogue et distingué au 19ième siècle, n’est pas un temps de notre temps, en ce qui concerne l’oralité.

Autrement dit, s’il fait très bien sur le papier, il est d’une lourdeur et d’une pédanterie extrême quand il est dit oralement.

Les verbes en terminaison en « a » et en « i » me semblent inesthétiques de nos jours.

Qui parmi vous, en demandant son pain à son boulanger, parle au passé simple ?

Qui parmi vous, sauf à caricaturer, parle jamais au massé simple, dans sa vie courante ?

Sans doute pas des masse, et pas souvent.

A peine plus souvent qu’à l’imparfait du subjonctif, j’imagine…

Donc, cette histoire de voleur, elle se passe en 1887, ou maintenant ?

(il y a quelques personnes très « vieille France » pour qui il est naturel de parler comme au 18ième ou 19ième siècle. Pourquoi pas, c’est un style. Néanmoins, cela ne fait pas vraiment naturel de nos jours…)

Mais voilà, le texte écris nous invite à le copier, et on voit conteurs et raconteurs qui s’escriment à parler au passé simple alors que ce temps est désuet, pour ne pas dire ringard.

Désolé si mon opinion personnelle (je suis anti-passé simple à l’oral, vous l’aurez compris) me pousse à certaines extrémités verbales…

Mais j’ai aussi de bonnes raisons, purement techniques :

Le passé, fut-il simple ou composé, voire même imparfait, c’est du passé.

Si on veut impliquer le spectateur, le faire entrer dans l’action, le temps le plus adapté est le présent.

Le présent implique dans ce qui se passe, car cela se passe « maintenant ».

Si vous décrivez une action au passé, vous créez une distance avec ce qui se passe :

C’est déjà fini, celui qui raconte connais la fin, il y a plus qu’à attendre qu’il crache le morceau.

Si on est au présent, l’action se déroule maintenant, justifie et amplifie les suspens, deviens une aventure.

Le conteur, quand il parle, connais bien sûr la fin de l’histoire.

Mais il gagne à nous faire oublier qu’il le sait, pour rendre les aventures plus palpitantes, nous les faire vivre plutôt que de nous les montrer.

Je parle en règle générale, bien sûr, puisqu’il y a des astuces de scénario ou l’on présente la fin avant le début.

Mais même dans ces cas-là, dès que l’on décrit une action, fut-elle passée, ou incluse dans un flash-back, on gagne de l’émotion à repasser la narration au présent.

Encore une fois, il y a des exceptions :

Henry Gougaud, grand conteur, fait énormément de passé simple.

Mais tout le monde n’a pas son talent ni son style si particulier…

Le choix du temps de conjugaison ne doit jamais être subi car « c’est écris comme ça dans le livre ».

Quand on raconte, on ne récite pas, et le temps doit être adapté à ce qu’on désire faire.

Et le respect de l’auteur ?

En conte, contrairement au théâtre, l’interprète prime.

Deux conteurs peuvent vous raconter la même histoire, et s’ils ont travaillé chacun leur façon de le faire, vous ne vous apercevrez peut être même pas que c’est la même…

Le texte écris est une mémoire de l’histoire, à un moment donné, par un interprète (ou un collecteur, ou un auteur) donné.

Le conte vis, se transforme, évolue, jamais il ne doit rester figé, sous peine de mourir d’enkystement littéraire.

En magie, le texte est ce que l’on a de plus personnel.

On peut dire le texte d’un autre, à titre d’hommage.

Mais en dehors de cela, le texte devrait être pensé, conçus, dit avec nos propres mots, nos propres impulsions.

Dire un texte avec les mots d’un autre entraine la récitation, et demande un travail fou pour retrouver fraicheur et spontanéité.

Alors que vos mots, à vous, couleront bien mieux, et seront en osmose avec votre personnage bien plus simplement.

Avoir un texte figé, écris par un autre sans que l’on soit pris en compte, c’est du théâtre.

C’est bien aussi, le théâtre, mais combien y-a-t-il de vrais acteurs parmi les magiciens ?

Apprendre un texte ne veux pas dire être acteur…

Oula, je crois que je m’emballe encore, désolé…

Donc, si tu aimes ce texte, essaie quand même de le passer au présent, et dis-nous ce que tu en pense…

Désolé de la véhémence…

Pour le reste, le tour semble bon.

Mais je ne suis pas vraiment magicien… :)

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

Autant je déteste quand le serveur fait des siennes, autant j'adore VM pour savourer ce genre de mélanges et de partages dans lesquels on va tout autant savourer des techniques cartomagiques de haute volée et s'enrichir de réflexion sur les textes et la sémantique !

Merci à vous ! :)

🎩 Rejoignez notre prestigieux cercle de magiciens & de mentalistes ! ✨

Accéder à la plus grande collection francophone de vidéos de magie 🎩
Profitez d'Afters exclusifs, recevez 500€ de tours OFFERTS, revendez vos produits d'occasion ou encore accédez à la fameuse Chambre des Secrets... 🌟

🤩 Ne résistez plus et découvrez tous les secrets ! 🎩🌟

Publié le

Gilbus : « Si vous souhaitez l’apprendre, je vous recommande….de l’oublier… »

Petite précision.

Dans ce :

« Si vous souhaitez l’apprendre, je vous recommande la version très bien décrite par Roberto Giobbi… ». J’évoque ici le déroulement technique de la routine et pas le texte.

Roberto Giobbi recommande d’ailleurs d’élaborer son propre boniment.

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Messages

    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8223
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Claude MAUGUIT
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      84k
    • Total des messages
      678.9k

×
×
  • Créer...