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[Réflexion] Débinage sur YouTube


Michel BIONDI

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Donc, nous avons un consensus des pros pour dire que c’est dommage, mais que la magie se porte bien.

Cool.

Puisque je suis le seul ou presque à réagir, je dois avoir tort, encore une fois, donc je vous prie d’excuser de ma virulence, qui ne devait sans doute pas être justifiée.

Ne parlons donc plus de YouTube, il suffit de l’ignorer pour qu’il ne soit plus un problème, puisqu’il ne l’a jamais été que dans une apparence trompeuse.

Votre optimisme rassure un peu, je suis heureux de voir que je me faisais du souci pour rien.

Gilbus.

Ce n'est pas une question de savoir qui a tort et qui a raison : on

est face à une réalité qui est qu'aujourd'hui la vidéo, Youtube et

Internet qui permettent la diffusion massive de l'information.

Les marchands de trucs s'en servent, les magiciens s'en servent,

le grand public s'en sert, les entreprises s'en servent. Vouloir

changer ça est un peu comme si on voulait empêcher l'essor

de la télévision en son temps (qui au passage promettait

la mort de la radio).

Aujourd'hui plus que jamais nous avons un devoir de

formation, de suivi, de pédagogie. C'est aussi le rôle

des amicales régionales, de la FFAP et de toutes les bonnes

volontés.

Ici au CMB on fait un gros boulot avec Abracadabreizh

pour capter tous ces jeunes (et moins jeunes) qui ont

envie de "magicoter" pour les accompagner. On vient

de mettre en place une cellule formation et ceux qui

y participent sont ravis.

La difficulté, c'est de ne pas bien fédérer. Il y a tout un

tas d'électrons libres qui font en effet des trucs dans leur

coin et souvent un peu n'importe comment. Pas que dans la

magie : on retrouve ça dans toutes les formes d'art.

Après, ouf et heureusement, la pratique d'une discipline

artistique est libre et derrière se cache des moyens d'expressions.

Sans vouloir me cacher derrière cette notion de pro/pas pro,

je dis juste que :

- en tant que président du Cercle Magie Bretagne

- Co fondateur du Collectoire

- co organisateur du plus grand festival magique européen

- et magicien moi-même

je suis tous les jours sur le terrain confronté à tout ça

(comme d'autres ici probablement) et crois moi, la magie

je la vis de l'intérieur et de l'extérieur.

Et elle se porte bien, très bien même.

Nous étions 72 à notre fête annuelle dimanche dernier, autour

de Jan Madd et Gaëtan Bloom, conférenciers pour l'occasion : du

jamais vu ici à Rennes.

Donc pour tout dire : on peut tous râler sur des forum, la réalité

elle est sur le terrain aussi bien pour les amateurs que les pros.

Depuis 25 ans que je pratique l'art magique, je n'ai presque

jamais eu de souci avec une levée double ou un FP ; et quand

ça a été le cas c'était parce que soit j'avais fait une erreur,

soit parce que je l'avais fait de façon trop évidente.

La solution est dans le plan B que tout magicien devrait savoir

mettre en oeuvre, à savoir une capacité à s'adapter, rebondir

notamment grâce à un bagage technique suffisant (aussi

bien technique purement magique que comportementale).

Et ça, en effet, ça s'apprend avec le temps : c'est pour ça

que la magie n'est pas un art aussi en danger qu'on veut le

faire croire. C'est une discipline exigeante qui s'inscrit dans le

temps et la pratique. Par exemple, ça n'est pas parce que

j'ai appris en son temps à jongler à trois balles que je suis moi-

même jongleur. Regardez des types comme Dom Dom ou

Fred Poc, vous verrez tout de suite la différence !!

Je vois la différence entre un bon et un mauvais magicien,

entre un débutant et un performeur. Le public devient

également bon à ce petit jeu là.

Qui s'en plaindrait ?

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Je doute d'apporter beaucoup d'eau à ce moulin avec cette réflexion, mais ça fera toujours un peu de grain à moudre (mercredi, c'est métaphore).

[Mode 3615 MaVie=On]

C'est le début d'année, et, profitant d'une actualité cinématographique relativement calme, j'en profite pour revenir sur mes classiques.

Hier soir, c'était au tour de Carlito's Way (L'Impasse) de Brian De Palma.

Je dois en être à peu de chose près au dixième visionnage et ce film me bluffe toujours autant. Je pourrais bien sur vous parler du style De Palma de la grande époque, d'Al Pacino et Sean Penn, tous deux magistraux, où encore de la tension qui plane sur la dernière scène de poursuite, alternant plans séquences vertigineux et montage saccadé, mais je m'éloignerais du sujet.

[Mode 3615 MaVie=Off]

Je vais plutôt parler narration.

Bon, heu... Spoiler (si vous n'avez pas vu le film, arrêtez de lire, trouvez le film et regardez le. Là. Maintenant. Je te l'ordonne. Tu n'entends plus que ma voix... Hum.)

Premièrement, comme d'autres films, et comme la plupart des tours de magie, l'action est commentée, ici par une voix off.

Souvent utilisé comme simple gimmick (exemples: "Le Loup de Wall Street" ou "Transe"), elle joue ici un rôle déterminant dans la façon dont le spectateur perçois l'intrigue.

Le film s'ouvre sur une scène familière de cinéma: le héros, face à un instant déterminant de sa vie (ici, sa fin, explicite), se remémore les actions qui l'y ont menées.

Retour, 5 ans en arrière.

Malgré tout, la narrateur emploi le présent, comme s'il commentait la scène, en direct. Il est détaché de l'intrigue, calme, et parle souvent de lui même à la troisième personne.

Petit à petit, de plus en plus, il semble vouloir nous livrer ses pensées de l'époque.

Porté par les événements, et l'intrigue, le changement passe inaperçu.

Vers le milieu du film, la voix off devient la pensée direct du personnage. Elle est à son tour surprise par l'intrigue (un non sens, vu qu'elle est sensée conter ses souvenirs).

Dans la tête du spectateur, le personnage à l'écran et la voix off sont devenus une seule et même personne, et il est maintenant de plein pied dans l'intrigue.

Sans le savoir, petit à petit, il est en train d'oublier (ou ignorer involontairement) la scène clé qui lui a été livrée au début du film.

Il commence à sentir la même tension que le héros, et comme celui-ci, lors de la dernière scène, ressent surprise et anéantissement.

Pour résumer, le film commence par dire au spectateur qu'il n'y aura pas d'issue, il le laisse ensuite regarder l'intrigue de manière passive. Puis, par un changement subtil, change sa perception, en faisant de lui un spectateur actif, lui permettant de croire à une issue heureuse, être plus proche du héros et ainsi vivre cette scène qu'il connait, mais qu'il n'avait que regardé.

Carlito's Way est de ces films qui vous cueillent à chaque visionnage.

De ces films dont vous connaissez tout, et pourtant, à chaque fois vous priez pour que le héros s'en sorte.

Et il me semble que là, pour une fois, il est approprié de parler de magie.

Bien sur, tout le monde sait ce qu'est le cinéma. Ce sont des acteurs qui font semblant, l'histoire n'est que fiction, le sang n'est pas vrai (on sait même comment c'est fait), personne ne meurt et personne n'est vraiment en danger.

Pour ce qui est du film, au premier visionnage. On connait la fin dés le début, on nous explique clairement qu'il est inutile d'espérer une fin heureuse, et pourtant... Et on est pas amusé ou bluffé, on est dévasté.

Mais là où la narration est vraiment brillante, c'est de voir que le film ne perd rien à chaque visionnage. La même tension est présente lorsque l'on connait vraiment la fin. On veut y croire, on ne veut pas revivre ça, on espère que cet enfoiré de Benny Blanco ne sera pas sur le quai, et pourtant...

Bravo film!

Bien sur, ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres, mais en y repensant ce matin au réveil, je me suis demandé:

" Est ce que ça marche autant parce que l'on a arrêté de se demander comment c'est fait?"

" Si la narration peut nous faire oublier ce que nous avons déjà vu, ne peut on pas bluffer celui qui sait ou croit savoir?"

" La narrations, les mots, le texte, le verbe, ne sont ils pas Le vrai secret, celui que l'on ne peut débiner?"

Bref, y a des matins comme ça... ;)

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Bonjour,

Je crois que tout le monde ne parle pas de la même magie, n'a pas la même idée de ce qu'elle est.

A travers ce sujet, il me semble que deux écoles se distinguent :

Une première où le magicien est un présentateur d'illusions, un illusionniste …

Une autre école, totalement différente, dans laquelle l'idée est de donner la possibilité au spectateur de vivre le mystère, de se trouver dans un sentiment très particulier non lié à la vue d'une illusion d'optique ; de lui donner la possibilité de se retrouver face à un phénomène extraordinaire, qui n'a pas besoin d'explication.

Oula !

Ça, c’est du lourd, et je ne sais pas qui tu es, mais je t’aime.

Effectivement, ton hypothèse explique bien pourquoi nous n’avons pas tous la même vision de la chose.

Et pourquoi nous restons bloqués sur des avis si différents.

Bien bien, il va falloir que je réfléchisse a tout ça tranquillement, tu ouvres des portes, la :)

Merci !

Gilbus.

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Petite anecdote personnelle sur le thème du débinage sur internet...

Il y a quelques temps j'ai fait mon adaptation du billet dans le citron (aidé par citrus, version kiwi, de Nourdine).

Un pote à moi n'en a pas dormi pendant quelques jours, jusqu'à ce qu'il aille voir son pote google.

Finalament il est tombé sur des centaines de vidéos et de tours à vendre et a fini par acheter en DDL le tuto de Carl Cloutier.

Mauvaise pioche : Non-seulement mon pote a dû mettre la main à la poche dans l'espoir de satisfaire sa curiosité, mais en plus il ne sait toujours pas comment il a pu retrouver sa carte signée dans un kiwi qu'il a lui-même découpé.

Tout ça pour dire que le flot d'information accessible en 2 clics sur la toile ne rend pas forcément l'information plus accessible aux profanes.

Enfin, n'oublions pas que les internautes friands de magie sur la toile sont en grande majorité des magiciens.

Il arrive parfois qu'une vidéo de magie fasse un peu de buzz sur les réseaux sociaux, mais encore une fois noyée entre des dizaines d'autres vidéos bien plus alléchantes pour l'internaute lambda...

Le ridicule ne tue pas.

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

Donc, le ridicule nous rend plus fort...

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Ce n’était pas ce qu’avaient l’air de dire tes collègues pro, mais bon, c’est un autre problème…

Au delà du débinage, il y a ce qu'on appelle la concurrence

et j'ai toujours entendu que la magie se portait mal

pour les uns mais pas pour les autres. Va savoir.

Dix heure Dix : bravo, ça fait consensus cette intervention.

Bref, il sera difficile de dénouer ce sac de noeud. Le principal

est de s'amuser et de prendre du plaisir dans ce que vous

faites. Et de progresser, toujours. Et aussi de vous intéresser

aux autres formes d'art qui peuvent optimiser votre magie et

proposer des trucs différents.

Bon courage à tous,

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Encore une fois une intervention très intéressante Dix heures dix.

Pourquoi j’insiste depuis des mois avec ironie et malice ( mdr ) sur cette question du divertissement ?

Car, pour moi, c’est la question fondamentale : Comment voyons nous notre art ? Quelle en est, au fond, sa fonction et sa finalité ? ...Cela va déterminer à peu près toute notre attitude (et notre éthique) par rapport à cet art.

On dit parfois que la différence entre la magie mentale et le mentalisme est l’intention… A méditer !

Bien sûr que, dans le divertissement, il n’y a pas que l’ambiance "Noces et Banquets".

Bien sûr que le divertissement peut être vecteur d’émotion, de culture et activité d’éveil. Là n’est pas la question !

Cependant...

Si l’illusionnisme est un divertissement ou un jeu de société il peut être vendu, effectivement, sans problèmes, dans des magasins de jouets ou de farces et attrapes… Et on arrive à la situation qui est décrite dans ce fil. A savoir tout va bien puisque les salles de spectacle sont remplies, les festivals de magie fonctionnent et les boites de magie se vendent bien à Noël. Il y a un peu de débinage, certes, mais cela contribue aussi à l’intérêt du public pour notre discipline.

Je me place d’un autre point de vue : Ok les affaires marchent mais… La Magie, dans tout ça, qu’est ce que c’est ? Qu’évoque-t-elle dans l’esprit du commun des mortels (et dans nos esprits) ? Comment est-elle perçue ? Comment est-elle considérée ? Où en est l'Emotion magique ? Existe-t-elle encore ?

Et là je pense (mais c’est un avis personnel) que la situation est catastrophique (même si les affaires marchent bien !). J'ai conscience aussi que je parle ici d'un désenchantement du monde qui dépasse le cadre de l'art magique.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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15 fois le mot "paradigme" en 29 lignes, soit plus d'une ligne sur deux...

Mais c'est quoi un paradigme ??

loool

Je ne sais pas si ta question est sérieuse ou ironique, Youpi, mais je me permet de citer ici la définition Wikipédia du mot Paradigme :

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C'est une forme de rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec celles d'un autre paradigme et qui, le cas échéant, peuvent aussi faire obstacle à l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées.

Notons qu’il est dit parfois (dans quelques milieux un peu ésotériques :) ) que changer de paradigme, c’est changer sa représentation du monde et, par là même, changer, donc, le monde.

Il me semble avoir écrit quelque part sur ce forum que les magiciens feraient bien de changer de paradigme.

Je suis d’accord avec Dix heures dix, la question du paradigme que nous adoptons est très importante.

Le fait que l’illusionnisme soit un art théâtral et un art de divertissement me semble être une part essentielle du paradigme adopté par les illusionnistes depuis Robert-Houdin.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Pourquoi j’insiste depuis des mois avec ironie et malice ( mdr ) sur cette question du divertissement ?

Car, pour moi, c’est la question fondamentale : Comment voyons nous notre art ? Quelle en est, au fond, sa fonction et sa finalité ? ...Cela va déterminer à peu près toute notre attitude (et notre éthique) par rapport à cet art.

On en rit, à force, mais il est vrai que ta question est essentielle.

"Comment?" est la question qui anime le plus souvent les magiciens, et je pense que c'est surtout par émulation, volontaire ou non, que cette question est primordiale chez beaucoup de spectateur.

"Pourquoi?" est déjà une question plus intéressante, mais essayer d'y répondre peu s'avérer très punitif, et pas qu'en magie.

Parce que là où le comment trouve sa (ou ses) réponse(s) facilement avec les bonnes informations, le pourquoi est sans fin. On peut toujours se demander pourquoi. On en rit, car c'est une attitude que l'on attribue aux enfants, mais c'est une façon de dédramatiser le fait que nous n'avons pas toutes les réponses.

Aussi, il est important, comme pour la magie, et comme tu as commencé à le faire, de définir le divertissement:

Bien sûr que, dans le divertissement, il n’y a pas que l’ambiance "Noces et Banquets".

Bien sûr que le divertissement peut être vecteur d’émotion, de culture et activité d’éveil. Là n’est pas la question !

Pour beaucoup, et c'est un point de vue que je hais et que je combat, le divertissement n'est que le dérivé de "entertainement" au sens hollywoodien du terme (je caricature pour des raisons de sens).

Divertissement est vu par beaucoup comme le moment où l'on abandonne sa vie et ses problèmes pour se plonger dans une activité légère.

99% de la TV est basée là dessus, et c'est une des multiples raisons de la vomir.

J'ai en tête LA phrase que l'on me sort à chaque conversation sur une oeuvre (de cinéma surtout), alors que j'essaie de donner une critique argumenté: "Tu vas trop loins, moi je fais ça pour me divertir"

Traduction: "Je me divertis pour m'allouer un temps où j'arrète de réfléchir."

Bref, divertissement, ça me plait pas. Et lorsque l'on parle de magie comme une parenthèse assez insignifiante que l'on propose à nos spectateur pour permettre à leur cerveau de refroidir, j'avoue que ça me fait un peu tiquer.

Je préfère parler de "détente". Bon, là encore, le mot implique, le fait d'être peinard. Mais ce serait juger un peu vite.

Je prends un exemple que je connais, le dressage de chevaux (je serai bref). On décompose l'attitude du cheval en 2 grandes catégories:

-Détente: Ce que le cheval à envie de faire, pourrait faire de lui même, là où il n'oppose pas forcément de résistance.

-Tension: Ce qu'il n'a pas envie de faire, ce qu'il est obligé de faire.

Et tout le travail du dresseur est de jouer avec ses deux catégories, le but étant de faire glisser la relation homme-cheval, qui naturellement génère la tension, vers la détente.

Ce sont deux concepts très large, on peut même dire que l'on enfonce des portes ouvertes, mais il me semble que l'on a tendance à se voir de manière trop compliquée.

Nous sommes également en proie à ces états, évidemment. Et il est possible également de jouer avec les actions pour les faire correspondre à l'une où l'autre des catégories. Pour nous même mais également chez l'autre.

Donc oui, la magie, est par définition un moment de détente que nous proposons. Car si le spectateur est en tension, la magie ne peut exister.

Mais la détente n'est pas une fin en soit, ce n'est que le début.

Une fois l'envie générée, vient l'intéret, puis l'enthousiasme, puis l'attention, la concentration.

C'est la façon dont je vois le divertissement. C'est une façon d'ouvrir une porte pour ensuite pouvoir interagir plus facilement.

Le divertissement pour le divertissement, c'est inutile.

C'est ouvrir une porte pour ouvrir une porte...

Bon, je suis complètement HS, on va surement retourner sur l'ancien sujet dans pas longtemps, mais voici mon point de vue, sur ce running gag. :)

Modifié par munky
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Merci Munky pour ces réflexions. Je partage ton point de vue sur de nombreux points.

J'ai en tête LA phrase que l'on me sort à chaque conversation sur une oeuvre (de cinéma surtout), alors que j'essaie de donner une critique argumenté: "Tu vas trop loins, moi je fais ça pour me divertir"

Bienvenue ! C'est une phrase que j'ai souvent entendue aussi.

Sinon...

Croyez bien que je m’amuse moi aussi de mon running-gag autour du divertissement. Il est, d’ailleurs, devenu pour moi une forme de… divertissement ! mdr mdr mdr

Il n’en reste pas moins que la question est si essentielle qu’elle pourrait s’insérer dans bien des débats ici tellement elle est à la base de tout.

Il me semble, pour compléter, que certains magiciens ont peur de cette fameuse Emotion du Mystère (et cela explique aussi, en partie, le débinage).

Ils ont peur de cette émotion et de ne plus pouvoir contrôler ce qu’ils pourraient déclencher chez leur spectateurs (et en eux-mêmes). Du coup ils mettent l’amusement et le divertissement au premier plan.

Non pas que la magie ne puisse pas être amusante, non pas que c’est un mal qu’elle le soit. Mais mettre l’amusement avant le mystère, c’est changer radicalement la nature de la magie et changer radicalement notre attitude envers la magie.

C’est un peu comme un artiste peintre qui déclencherait une émotion terrible par son travail et qui dirait : "Non, non… Ne vous mettez pas dans un état pareil, la peinture c’est pour la décoration, rien que la décoration, juste la décoration."

... On marcherait sur la tête, hein ?!? mdr

Notre tâche consiste à étonner, non à amuser. L’étonnement d’abord.

René Lavand

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Paul Binocle

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