Bien sûr! Il faut avoir pensé à tout ce qui pouvait arriver. Sans aller jusqu'au plantage, par exemple, il faut même prevoir la chute du jeu par terre par mégarde. Là, il est quand même plus classe de sortir un autre jeu de sa poche, au lieu d'avoir à s'accroupir à quatre pattes devant tout le monde pour ramasser toutes les pauvres cartes éparpillées. C'est le genre de chose qui fait qu'une routine est rôdée ou non...
En cas de gros plantage: garder le sourire. Même si on n'est pas à l'aise (normal ), il ne faut surtout pas communiquer le mal être. Le public est là pour se divertir. S'il sent qu'on est stressé, il le sera aussi.
Donc deux possiblité: reconnaître ouvertement le plantage avec une tite blague si possible ("vous vous demandiez peut-être ce que ça donnait quand un magicien louppe ses tours, eh bien ça donne ça"), ou rebondir sur une sortie prévue à l'avance. C'est un peu comme lorsqu'un humouriste oublie son texte: s'il le reconnait ouvertement, en "improvisant" sur la situation (une impro qu'il connaît évidemment déjà par coeur car c'est sa bouée de sauvetage ), le public restera charmé, et même épaté devant son sens de la répartie...
Certains tours peuvent servir de sauvetage pour beaucoup de situation, par ex une carte à la poche: après avoir perdu (mais vraiment perdu) la carte, on peut demander de la nommer, puis la sortir de sa poche par ex. Ou plus vicieux, si on s'aperçoit dès le début qu'elle est perdue, demander d'en choisir une autre aussitôt après et faire le tour prévu. A la fin, si un spectateur demande pourquoi on avait fait choisir une autre carte au début, là, production à la poche, ou ailleurs (peut-être un peu mieux car on réponds à une question du spectateur)...