Par nature, une bonne manipulation est toujours invisible...
Quelques extraits tirés d’ici :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/11/10/01016-20091110ARTFIG00347-arrestation-d-un-gourou-ayant-ruine-une-famille-.php
« le nom de cette famille, aujourd'hui ruinée, est associé à une stupéfiante affaire d'emprise mentale. Durant plusieurs années, onze de ses membres sont tombés entre les mains d'un gourou présumé, Thierry Tilly, écroué depuis la fin du mois dernier à Gradignan. Arrêté en Suisse, ce dernier a été mis en examen par un juge b ordelais pour «escroquerie, abus de faiblesse, extorsion de fonds, séquestration avec actes de torture et barbarie».
« Rapidement, Thierry Tilly aurait asservi tout ce petit monde, ainsi que les épouses respectives et les enfants. Soit au total onze personnes qui ont vécu sous la férule de ce mystérieux personnage. «Trois générations se sont ainsi retrouvées sous l'emprise de ce gourou présumé», relate Me Daniel Picotin, l'avocat de la famille. »
« En 2001, une étape supplémentaire est franchie, affirme l'avocat : Thierry Tilly parvient à couper du monde les Védrines qui vivent claquemurés dans leur château. Cette année-là, encore, les «reclus de Monflanquin» rejettent l'un des leurs : l'époux de Ghislaine, Jean Marchand. «Quand j'ai rencontré Thierry Tilly, il m'a dit qu'il était agent secret et je ne l'ai évidemment pas cru», explique ce dernier qui dès lors devient le spectateur impuissant de la destruction des siens. «Mon épouse a donc rejoint tout d'abord cet homme puis ce fut le tour de mes deux enfants», raconte cet ancien journaliste qui pêle-mêle livre des souvenirs aussi terrifiants que douloureux. »
« Ce sont aussi ses enfants qui, dans une lettre, l'appellent «Monsieur». C'est encore sa femme qui le traîne en justice et l'accuse d'appartenir à une secte. »
« Nous sommes mal outillés pour combattre le phénomène sectaire. Il faut attendre qu'une victime dépose plainte pour que la machine judiciaire se mette en route», déplore Me Picotin. »
« Cet homme esseulé redoute de revoir les siens. «On les a formatés d'une certaine manière et on ne les déformatera pas si facilement», sait-il déjà. Toute une vie est à refaire. »
C.G.