Non, non : aucune malice dans mes propos (pour une fois ) !
Je pensais sincèrement que le point de divergence de nos avis résidait dans cet article défini et singulier. Puisque ce n'est pas ce que tu as voulu dire, je suis désolé pour cette erreur d'interprétation.
Du coup, je comprends bien que tu penses, comme moi, que les sources peuvent être nombreuses et variées, mais j'ai toujours du mal à analyser ta première remarque, dans laquelle tu illustrais ton propos par l'absence de motivation religieuse d'Hitler ou Staline.
J'en reviens donc à ma question précédente : les massacres perpétrés au nom des idéologies nazie et stalinienne démontrent que la religion n'est pas toujours la cause de la violence. Mais en quoi cela prouve-t-il qu'elle n'est jamais la cause de violences ? Et, partant, qu'elle est inoffensive, voire salutaire ?
Poser la question de cette manière me semble tendancieux et biaisé. Aussi biaisé que de dire : les moyens modernes de transport (avion, voiture, train) sont une formidable avancée pour le confort de l’homme mais ils sont susceptible de causer la mort d’innocents en cas d’accident. Est ce que notre confort justifie la mort d’une seule personne ?
C'est éminemment tendancieux, et il y a évidemment une certaine malice dans la formule (chassez le naturel... ).
J'entends ton point. A ceci près que les croisades ou les attentats ne sont pas des accidents involontaires : ils sont intrinsèquement liés à l'existence des religions, depuis leurs créations, et les impies et les infidèles ont toujours été persécutés à travers les âges pour avoir osé vivre une spiritualité différente.
Nous vivons aujourd'hui une époque plus apaisée (ce qui est selon moi à mettre sur le compte d'un croissant manque de ferveur religieuse), mais cela ne doit pas nous faire oublier les guerres de religion ou le massacre de la St-Barthélémy, où les chrétiens s'en prenaient à d'autres chrétiens au nom d'un seul et même Dieu...
Oui, mais la nuance est subtile, car il n'y a pas de croyance religieuse sans religion...
Heureusement, il y a d'autres formes de spiritualité, qui permettent de trouver la sérénité ou le réconfort hors d'un cadre religieux, sans génuflexions et sans pourfendre d'albigeois. Personnellement, je trouve le concept assez séduisant.
J'ajoute qu'il y a aussi des religions qui, à ma connaissance, ne sont pas du tout belliqueuses : le bouddhisme, par exemple, est une religion dont les bienfaits spirituels me semblent bien supérieurs aux souffrances qu'il occasionne (s'il y en a : je n'en connais pas, mais je ne suis pas un expert...). Toutes les religions ne sont donc pas à mettre dans le même panier.