Jacques TRRN

Ce qui suit est peut-être hors sujet, mais bon le bizarre est vaste... N'oubliez pas de faire un tri sélectif Mentir ou ne pas mentir? C'est la question. Les magiciens sont des menteurs. Et des manipulateurs. A partir du moment où le spectateur n'est pas manipulé pour l'influencer sur des sujets sensibles pour le "recruter" pour aliéner sa liberté alors il n'y a pas de problème. On en revient à l'éthique du performer, à ses motivations profondes de ce qu'est la pratique de la magie pour lui. Un personnage intéressant fut Jerry Andrus. En dehors d'être un créateur génial d'illusions, de tours, par éthique personnelle il s'était interdit de mentir en pratiquant la magie. Il présentait son travail littéralement et faisait ce qu'il disait. Pour ça il réalisait des choses impossibles en, par exemple, annonçant ce qu'il allait faire et le faisant. Ce que l'on cherche à faire est généralement de chercher à éloigner le spectateur de la vrai solution mais il y a des paradoxes dans cette attitude classique que la démarche de Jerry Andrus éclaire: 1 -les techniques des magiciens sont en elles-mêmes "impossibles" pour les profanes (mémoriser un jeu, deviner une carte pensée, transposition instantanée...) 2- il est désormais présupposé par tous que le magicien ment, dissimule et manipule. On ne croit pas ce qu'il dit. Ou plutôt on ne le prend pas pour argent comptant. 3 - donc un magicien qui révèle son procédé en l'utilisant vraiment (avec subtilité, à bon escient, c'est pas facile mais c'est un super exercice et extrèmement gratifiant : on travaille littéralement en pleine lumière, c'est un peu la lettre d'Edgar Allan Poe cachée au vu de tous ) peut quand même émerveiller. Ainsi le magicien n'est pas OBLIGE de mentir. Ce n'est pas parce qu'on le prend pour un menteur qu'il doit être un menteur. Jerry Andrus nous dit que le magicien peut se délivrer du mensonge, et pratiquer son art avec vérité. Et rendre ainsi le poids de nos secrets (péchés?) plus légers. (ça c'est un sujet en soi, le secret qui ronge les magiciens... aspect unique qu'on ne retrouve dans aucun autre "art"). Si on n'est pas Jerry (mange tes Nuggets!), il y a une approche plus soft: Mentons, mais mentons BIEN. Oui comme le bien et le mal. (le reste m'est bien légal) sinon nous basculons du côté obscur de la force, charlatanisme, magie pour servir un pouvoir, de l'argent, triche... Mais il est vrai que le côté obscur peut être un choix de vie excitante. Un flirt dangereux. Je pense que si Dath Vader passe par là, son éclairage pourrait être précieux.

Sur un site susnommé, il y a le débinage de la carte au citron bizarre et aussi d'une méthode de préparation bizarre qui aurait dû rester secrète mais qui hélas ne l'est plus mais reste bizarre: "Le citron vient du citronnier personnel du magicien et a été spécialement préparé. Le magicien doit veiller de près le citronnier et, quand il commence à fleurir, agrafer les cartes pliées aux bourgeons en formation. Que le bourgeon se développe dans un citron, alors il portera la carte, et deviendra un citron avec une carte en elle. (Conseil: Utilisez des agrafes dissolution de telle sorte que toute personne tentant de manger ces citrons spéciaux ne soit pas blessée.) (Un autre conseil: Assurez-vous que vous n'oubliez pas quelle carte est dans chaque citron, soit en utilisant une Sharpie pour écrire l'identité de la carte sur la branche du citron soit en utilisant la même carte dans chaque citron - Le citron doit être cueilli la nuit avant la performance, et il devrait être mûr mais ferme."

Sur le site susnommé, il y a le débinage de la carte au citron et aussi d'une méthode de préparation qui aurait dû rester secrète mais qui hélas ne l'est plus: "Le citron vient du citronnier personnel du magicien et a été spécialement préparé. Le magicien doit veiller de près le citronnier et, quand il commence à fleurir, agrafer les cartes pliées aux bourgeons en formation. Que le bourgeon se développe dans un citron, alors il portera la carte, et deviendra un citron avec une carte en elle. (Conseil: Utilisez des agrafes dissolution de telle sorte que toute personne tentant de manger ces citrons spéciaux ne soit pas blessée.) (Un autre conseil: Assurez-vous que vous n'oubliez pas quelle carte est dans chaque citron, soit en utilisant une Sharpie pour écrire l'identité de la carte sur la branche du citron soit en utilisant la même carte dans chaque citron - Le citron doit être cueilli la nuit avant la performance, et il devrait être mûr mais ferme."

Pour rebondir sur le dernier post de CEDmagic (on dirait le nom d'une enseigne . ) Neil Gaiman est un auteur fantastique. Le personnage de la mort qu'il a créé s'appelle Death. Elle est belle. Elle est sensible. Elle fait son job consciencieusement. Avec tact quand il le faut. Quand un petit garçon se fait écraser, c'est elle qui lui prend la main pour aller jouer ailleurs... Il y a aussi Alan Moore. Sa créature des marais revisitée est fascinante: ce n'est plus un homme devenu une espèce de créature végétale, mais c'est une plante qui se prend pour un homme. Idée fertile. Robert E. Neale a une routine étonnante qui s'appelle Blood Knife, dans this is not a book. Un tour de couteau. a base de paddle. Un couteau qui est "possédé". En effectuant le geste de se couper (la gorge?) le manche du couteau devient rouge comme la couleur du sang qui l'a submergé autrefois. Le conteur termine son histoire en ramenant le couteau dans son état initial: manche blanc immaculé. C'est une très bonne histoire d'horreur. Et pourtant magique.

La liberté de l'artiste, oui. A condition d'avoir un artiste. Qu'il ait quelque chose à dire, à montrer. Que son "art" nous interpelle, nous fasse "réfléchir" (miroir hein). En tant que magicien, qui se doit de divertir un peu quand même, il y a un minimum de distance à respecter avec les évènements, avec les gens (on ne sait jamais ce qu'a vécu, ce que vit le public). Le parallèle avec Titanic, ou Edimburgh est juste : ils font désormais parti de l'Histoire et deviennent donc légitimement matière à histoire. Avec le recul ils font sens. Cela peut être partagé. Maintenant s'il s'agit de faire de la trash magie ou de la porn magie, c'est autre chose et là tout est bon dans le cochon. Et le cochon est gras. Donc là on peut imaginer un genre de magicien transgressif, qui bouscule, qui heurte, qui choque. Mais dans quel but? C'est quoi le plus? Etablir de drôles de rituels? Des communions funèbres? L'exercice est délicat. ps: j'ai assisté à certaine séance de magie où le magicien dans la bonne humeur installée, emporté dans son élan, se retrouve à vanner gentiment une dame sur son mari qui n'est pas là. Elle avec tous ces hommes autour. Elle n'a pas peur. Que fait donc son mari absent? La femme a un sourire crispé. Elle fait bonne figure. Le magicien insiste un peu trop longtemps. Quand finalement il mène le tour à sa fin, il y a comme un malaise qu'il lui sera ensuite difficile de dissiper. Quand j'en parle avec lui après son numéro, il a un souvenir vague d'un moment de flottement, il ne sait pas trop pourquoi. Et quand j'évoque la possibilité que le mari absent soit mort, ou que la solitude de la femme soit pour elle un désespoir, il me fixe et ne dit rien. De toute façon la soirée n'avait pas été terrible pour lui.

c'est pas vrai Fourreur, tu fais vraiment cette routine? Ouah! ça c'est vraiment bizarre! Tu as l'air content en plus. C'est bien ça, les gens qui sont contents d'eux. T'es prêt à tout. C'est bien. Tiens je te donne un tuyau : y'a pire. Y'a qu'à glaner sur le net. l'effet sera sûrement aussi fort. En tout cas t'es trop fort.

Où l'on apprend que l'accessoire n'est pas accessoire...

Un aspect à prendre en compte, et à mon sens c'est le plus important, c'est que la magie bizarre navigue à la frontière de la magie, de la voyance, de croyances très anciennes, et L'ENVIE des spectateurs de voir ces phénomènes se manifester. Les objets sont magiques, les cartes sont magiques. Et le pratiquant il fait rien qu'à le révéler. Ce n'est pas tant une performance, qu'une révélation. C'est une porte sur l'ordre caché, sur un monde parallèle. C'est une expérience magique en ce sens qu'on pénètre dans un monde magique; on y guide le spectateur. Perso, j'aime bien les guides discrets, pleins d'à propos, pas ramenards. J'aime bien savoir qu'ils en ont sous le pied mais qu'ils ne vont pas me gonfler. Qu'ils vont savoir faire le petit détour qui vaut le détour. Et puis ils sauront me raccompagner à la sortie. En douceur. Ou alors quelqu'un d'un peu foutraque, un vrai personnage, genre le lapin d'Alice au Pays des merveilles, qu'on se retrouve à suivre malgré soi, on l'accompagne dans ses aventures et c'est vraiment trop de la balle. ps : ça n'a rien à voir, mais peut être quand même: je fais une routine perso, genre twisted sisters, mais avec des cartes blanches sur lesquelles j'ai fait des dessins .... à la fin le spectateur constate que ces choix semblaient prédéterminés... Je la présente pas parce qu'elle est meilleure ou killer ou quoique ce soit mais parce que je l'aime bien, je la connais vraiment. Je l'accepte comme une routine intermédiaire, quelque chose en passant. Voire modeste. Je termine en disant que de toute façon c'est facile parce que absolument tout le monde fait ces choix là. Je soujoue donc. Je m'efface. Downplay komidize. Un pas en arrière, dans l'ombre. Seul le phénomène reste sous la lumière. Et bien c'est le climax de cette petite chose: cela est possible. Et donc le spectateur se retrouve faire partie d'un tout. Il est soumis aux mêmes lois. Il a donc vécu une expérience, parce que cette idée existe. C'est vraiment bizarre.

La magie du sexe. Et puis aussi une femme. Qui claque de l'argent au bout de ses doigts et qui sait que c'est pas grave parce qu'elle est belle. Si c'est pas une histoire souterraine ça... Et pis une pièce d'argent dans des longs cheveux... De la magie comme une caresse...

Gérard, Ta trouvaille est tout sauf cheap. C'est merveilleux. Drôle. Intelligent. Pointu. Le top du Moebius.

Mais non, c'est pas grave... Et puis franchement, qu'est ce que ça peut nous foutre? Sylvain défend sa réputation, c'est normal. Qu'on le mette au banc des accusés, ça l'est moins. Il serait coupable de quoi au juste? Il a des comptes à nous rendre? On le convoque? Il doit répondre devant nous? C'est en tout cas un drôle de prétexte pour attirer l'attention sur soi... Quand y'a de la hyène y'a pas de plaisir...

merci Tonton

Où ont lieu les réunions? A quelle heure?

c'est secret

Non. La magie ne nous protègera pas du réchauffement climatique, ni de la grippe A. Elle ne protège pas du chômage. Elle ne peut rien contre la crise financière. Elle n'est pas productive. Elle fait rien qu'à tromper les gens. C'est un opium antique. L'humanité doit grandir, elle doit cesser avec ses comportements enfantins. La magie nous fait redevenir des enfants. Ce n'est pas bien. Contreproductif. CQFD Rest in peace. ps : tiens magie et image, même lettres... humm humm bizarre ça.

Zut. J'ai pas de chance. ps: c'était la première fois que je voyais quelqu'un pratiquer le faro ainsi. Sans peur et sans reproches. Je pensais que c'était une technique impraticable en vrai. Trop risquée. Eh ben non. En plus je crois bien qu'on voyait Darwin Ortiz vraiment en vrai et il n'y a pas eu de retakes. Le direct, y'a rien de mieux. ps 2 : ll y a eu d'excellentes idées de présentations. Qui peuvent être adaptées avec d'autres techniques. Ma préférée: le push through (pas confondre avec pousse-trou) où un paquet "vole" la carte choisie. Belle création d'une image mentale forte. Sur les profanes (pas confondre avec les profanateurs!) ça doit être un wow effect comidiz. ps 3: c'est marrant cet espèce de marquage à la culotte entre magiciens. Son tour avec le undo influence et les valets "répond" (genre battle) au dead reckoning de Bannon.

Je suis indigné. Darwin Ortiz? J'y vais! J'y suis allé. Et alors? Alors c'est ça un expert aux cartes? Ce fut un florilège de ratés: je ne les détaillerai pas tous, ils furent trop nombreux. Quelques exemples édifiants : Monsieur Darwin Ortiz n'est même pas capable de donner une carte du dessus correctement. Souvent il se trompe et donne la deuxième, voire celle du dessous. Ce monsieur ne sait pas mélanger un jeu : il a beau essayer, il arrive encore à retrouver n'importe quelle carte. Il ne sait pas faire de mélanges imparfaits. Parfaitement! Et le pire... : Monsieur Proust a eu l'amabilité de lui prêter des jeux de cartes pour sa démonstration de tricherie et, je l'ai vu de mes yeux vu : vla ti pa qu'il déchire les petits rabats de l'étui. Comme ça. Tout ça pour quoi? Juste pour garder du rythme et de la vitesse d'exécution quand il doit remettre le jeu dans l'étui. Tant pis pour l'étui de son hôte. J'ai eu honte pour lui. Et pi cette manière qu'il a de citer des gens qui sont pas là, et qui sont même parfois morts. C'est du respect ça? Le côté positif, c'est qu'il expliquait lentement et je pense que tout le monde suivait bien même ceux qui avaient des connaissances faibles. La preuve personne ne lui a demandé comment qu'il faisait pour faire des faros à tout bout de champ sans se planter. Même pas moi. Eh! On n'est pas c.o.n quand même. On sait bien qu'il suffit de mettre une carte par dessus l'autre et de répéter l'opération. Pas de quoi frimer Darwin. Pfff. Sa démonstration de triche? A côté de celle de Thierry Henry, c'est du pipi de chat. Même pas. Du pipi de fourmi! ps: Il y a dans les vitrines du musée de la magie des objets incroyables. Genre la boîte spirite de Houdin. Mon avis qu'il y a là des VRAIS secrets. ps 2 : la traduction était gênante: j'ai tout compris et du coup j'ai pas pu dormir. C'est pas bien surtout que ça a fini tard.

Vagabondage: Il y a les magiciens qui gagnent de l'argent en se produisant. ils gardent leurs secrets. Quand le show est terminé. Ils vendent leur savoir-faire, leur expérience, cad leurs secrets à leurs confrères. La banque de donnée s'enrichit ainsi. Il y a ceux qui par ailleurs, en plus de leur activité d'artiste (ô combien fragile et précaire!) élaborent des boîtes, des livres de magie grand public. Les enfants ont accès à la magie. On leur explique ce qu'est le secret, le travail. Des vocations naissent. Il y a ceux qui se vendent en donnant à un producteur, ou en donnant eux-même, au public l'accès au secret. Je crois que c'est là que le bât blesse: ils DONNENT au public. Donc ils dévalorisent: quand on donne, ça n'a pas de valeur. Littéralement. Le problème c'est que les frontières sont poreuses. On voit bien qu'ici et là des trucs sont dévoilés gratis. Utilisé comme technique de marketting pour inciter à acquérir le truc payant. C'est moralement un super sujet d'étude. C'est aussi un critère pour évaluer la valeur d'un magicien. L'intelligence avec laquelle il va composer avec cela. Comment composer avec le marché? avec les marchés? Ou alors se venger, en balançant tout. Donner. Comme une balance quoi. Déjà Houdin avait du lutter, se prémunir contre des confrères malveillants, jaloux ou envieux. Secret. Donc chasse au trésor. Donc pirates. Pirates jeunes, vieux pirates à jambe de bois. C'est le monde de la flibuste...

Les magiciens depuis la nuit des temps ont toujours cherché à gagner de l'argent en vendant des secrets. C'est un business. C'est quand même rigolo les boîtes de magie de Gilles Arthur. Bien vu ça. Chevalier blanc ça lave plus blanc. Il y a des secrets qui ne sont plus des secrets. Il y a des secrets qui resteront quoiqu'il arrive des secrets: principes excellents qu'il suffit de relooker pour les rendre méconnaissables. Récemment j'ai fait une routine (perso, hein!) d'anneaux chinois à un encore profane qui a flirté avec la magie, genre surf sur internet, livres, le mec curieux quoi. Ma routine ne ressemble pas à priori au déroulé classique d'une routine d'anneau chinois... Il m'a dit : "c'est dingue je connais le truc, normalement il y a une ouverture dans un anneau, mais là...c'est quoi le secret?" C'est l'effet canada dry, ça en a le goût mais c'en est pas! (je suis pas sûr de même me comprendre là). Dans un autre paragraphe, celui-ci : il fut un temps où je planquais mes livres de magie. a l'ecart des visiteurs, des amis, de la famille. Cachés. Secrets. Aujourd'hui, les feuillette qui veut. A savoir personne. celui qui s'y essaie, le referme bien vite: trop chiant, genre manuel pénible à lire... et celui qui arrive à s'accrocher? Alors bienvenu au club. De la même manière les videos qui démontent sont chiantes à regarder et au final décevantes. Car le spectacle de la magie sera toujours plus satisfaisant pour l'esprit que d'en connaitre le truc. Au final c'est toujours une déception. Les gens n'aiment pas être déçus. Alors direction les oubliettes. Et il y aura toujours un magicien qui les bluffera avec un secret qu'il ne connaissaient pas (en fait si mais chut...). Et pi ça fait partie du job. De courir plus vite. D'être meilleur. De savoir garder des secrets. Il y a ceux qui sont cap d'avoir compris VRAIMENT ce qu'est le temps d'avance. Etre en AVANCE SUR SON EPOQUE. En avance sur les secrets. C'est du boulot, madame!

Didier, Je n'ai jamais vu Ortiz en live. Alors je ne me pose absolument pas en contradicteur. Et je ne pense pas d'ailleurs que tu sois du genre public blasé. Tu es exigeant, vraiment passionné, cultivé. Tu sembles d'ailleurs être resté au bout des conf de Ortiz que tu as pu voir... Mon point de vue c'est vrai est simple: Tant qu'à faire de se faire C.h.i.e.r autant se faire c.h.i.e.r. jusqu'au bout. Car payer pour une conf et ne pas en voir les 3/4 dénote... tiens ça dénote quoi? Je ne sais pas si je pourrai y assister, mais d'après le portrait que tu fait de D. O., je crois qu'il ne me déplairait pas de voir un lascar pareil. Genre une expérience. Voir comment un expert de ce type fonctionne, pense, quel arsenal il utilise... Question (et je ne fais pas le malin en te la posant) : pourquoi as tu vu sa ou ses conf, trois fois, qu'est ce qui t'as intéressé? Quel peut en être l'intérêt selon toi, malgré le côté "extrème"? ps: je l'ai vu sur une démo de poker et la ten cards poker deal sur un World greatest. Sur ce dvd, il y a Tamariz, Ackerman, Maxwell et Ortiz. Effectivement Ortiz est sur un registre particulier. Genre joueur au fait des tricheries. Look joueur, attitude joueur. Look expert. Intéressant de comparer sur ce DVD par ex avec Tamariz qui lui fait de la magie avec du poker. Mais Ortiz est pas mal je trouve en "crédibilité".

Didier, Je suis d'accord: il ne s'agit pas de bénir. Il ne s'agit pas de communier. Je pense (en fait j'imagine...) cependant que, pour reprendre ton exemple, que avoir vu Marlo et Ascanio dépasse largement le fait qu'ils aient pu être ... lents?... laconiques...? Tels qu'en eux-mêmes. Perso, j'aurais bien aimé me faire (acte de faire caca) à les regarder. Je dirais que je t'envie d'avoir eu (su) à supporter cela. C'est mieux que d'aller au zoo. Non? L'idée n'est pas d'idôlatrer, mais de comprendre que l'attitude avec laquelle on va assister à une conférence, et même à un spectacle, est importante. On peut "tuer" le show sans l'avoir vu, avant de l'avoir vu. Ce que relève mimo67 est super juste, à mon avis: Le SEUL intérêt est là :l'enfance. C'est le SEUL, s'il ne devait en rester qu'un, "intérêt" dans l'art de la magie: La capacité à être capable, encore et toujours, de s'émerveiller pour pouvoir à notre tour émerveiller. Et un magicien , maître ou pas, n'est pas un "tout". Il y a des parties, des aspects distincts dans sa personnalité, dans ses compétences, qui ne se résument pas je crois au fait qu'il soit (personne qui donne envie de faire caca) ou pas. Il y a des créateurs qui ne sont pas des performers. et lycée de versailles. Si nous, les "vieux", pouvons être utile à quelque chose c'est de témoigner de l'intérêt de la rencontre, du partage, et de pouvoir donner envie aux jeunes, aux débutants, aux timides, d'aller au contact, de dépasser le cadre d'une hyperconsommation. Du tout cuit. Moi, perso, je pense que être capable de s'ennuyer est une qualité. De même que la patience, l'attention, la concentration. Parce qu'on parle de TRAVAIL aussi non? On n'est pas forcément obligé d'apprendre en s'amusant. Si? Il faut? c'est obligatoire? Et puis voir le conférencier en vrai, permet aussi de "s'étalonner". De pouvoir se dire "ça j'aime bien", "ça j'aime pas" et de pouvoir trouver quelques briques qui aideront à construire sa maison, de savoir en rejeter d'autres. Une vraie maison de petit cochon. pas en paille. ni en bois. Mais en brique. Prêt à affronter le grand méchant loup qu'est le public. Il était une fois....

Je me souviens... il y a de ça... (déjà? oh my god!) j'ai assisté à une conférence de Tommy Wonder. C'était au musée de la magie je crois. Il y avait du monde. J'étais dans le fond. Je peux dire aujourd'hui que je n'y connaissais pas grand chose, contrairement à ce que je croyais à l'époque. Donc je tombe sur l'annonce de la conférence de Tommy Wonder. Ce n'était pas encore l'époque des buzzs et autres. Donc j'y vais. Je vois une salle respectueuse, qui réagit bien. je suis le mood mais au fond de moi je me dis: c'est ça une légende? Tommy Wonder est mort. Des années plus tard (quoi autant?). J'ai appris des choses. j'ai lu les livres de Tommy Wonder et vu ses DVD. Et je regrette de n'avoir pas sur profiter de SA PERSONNE. Il était là. Réel. Je lui avais cependant dit 2 mots à la fin. Un compliment mal tourné, maladroit et pas à propos. Il avait remercié. En tirant sur sa clope. Peut être se demandant ce que des gens comme moi allaient pouvoir retirer de tout ça. Je me souviens de mon attitude à l'époque, ou plutôt d'un état d'esprit bizarre: à la fois envie d'apprendre, curieux de connaître des secrets (au sens envie, envieux quoi) et en même temps irrespectueux : ces monstres sacrés ne sont finalement pas si terrible que ça. Comme une envie de voir une idole déboulonnée. Cette fumée m'a empêcher de saisir l'essence de la magie de Tommy Wonder. Je suis passé à côté. Je le regrette encore. Une conférence n'est pas un spectacle. C'est hybride. c'est fragile. C'est une sorte de partage un peu biaisé. Aujourd'hui si je décide d'aller à une conférence, alors j'y vais à fond. Je sui même prêt à m'y faire suer. Et je suis bien décidé à y "prendre" ce que je peux. A attendre la fin. la dernière minute. le moment où le magicien décide de donner un vrai truc, le petit détail qui tue. Et j'espère, j'espère que le public que nous sommes lui donnera envie de partager. Qu'il le motivera positivement. Pour que l'échange fonctionne. Alors si on décide d'aller voir Ortiz parce que c'est Ortiz, alors il faut savoir ce qu'on veut et ce qu'on est prêt à faire pour progresser. Car jusqu'à preuve du contraire progresser c'est aussi se faire , se creuser la tête. c'est faire des efforts. Si les gens vous nt avec leur personnalité (eh! ce sont des gens), ne vous embêtez pas à vous déplacer, achetez des DVD et ne vous mettez pas en situation d'éprouver la situation en réel. La conférence n'est pas un produit. Vous aurez vu Darwin Ortiz. En vrai. Que ça vous plaise ou non. Est ce ça vaut quelque chose de voir des gens en vrai? ps: est-ce qu'avec la profusion de secrets disponibles aujourd'hui, les magiciens ne sont pas gavés? Comme les oies. Estomac ça comme. Même pas le temps de digérer. Ecoeurés. Même plus d'énergie pour penser, pour pratiquer. La bouffe même plus bonne. Au régime les mecs?

Et il ne vous dit pas tout le Seb! Genre la table transparente... comment il a dû gérer cet imprévu, et au fait comment qu'il a fait pour produire une balle de tennis? Je sais pas s'il voudra raconter un peu des coulisses, mais cela donne encore plus de valeur à sa prestation...

Bug: depuis quelques temps (Firefox sur mac) la fonction "précédente" ne renvoie pas correctement sur la la page précédente. Par ex quand je charge virtual, puis forum puis post et "précédente", cela me renvoie sur le site consulté avant virtual.

c'est les pièces à travers le gazon... c'est super Seb. ben on voit bien que le lapping ça peut marcher à la télé contrairement à ce que certains prétendent!