"Il est évident qu'une étude scientifique distingue corrélation et causalité."
Justement, il est IMPOSSIBLE avec ce genre d'étude épidémiologique sur 20 ans de faire à coup sûr une relation de cause à effet entre deux paramètres corrélés.
Tout autre paramètre bien choisi aurait mené à une conclusion aussi érronée.
Celle-ci ne tient pas compte que de la quantité de viande avalée, mais évidemment de l'ensemble du régime alimentaire, d'un grand nombre de personnes, pendant une longue période.
Et on se focalise uniquement sur la viande c'est cela ? Et pourquoi pas le nombre de poissons panés avalés par ces personnes ?
Prenons un certain nombre de personnes, vivant dans un environnement similaire, ayant pour seule différence alimentaire la quantité de viande rouge ingérée.
Tu crois vraiment que tu vas trouver 110 000 individus qui ont pour seule différence dans leur régime alimentaire la qté de viande avalée sur 20 ans ?
Même si en condition de laboratoire tu faisais des groupes et que tu leur faisais bouffer la même chose en ne faisant varier que la qté de viande, tu oublierais de prendre en compte tout un tas de paramètres comme celui de la génétique individuelle par exemple.
Si elles ont une mortalité significativement différente, on peut en tirer des conclusions. Tout comme on l'a fait pour d'autres comportements à risque, comme la consommation de tabac par exemple.
Ensuite il s'agit d'études statistiques, c'est pourquoi il vaut mieux avoir un grand nombre de personnes sur une longue période, pour avoir un résultat fiable.
L'article du LA Times, en lien, te renseignera sans doute plus :
Crunching data from thousands of questionnaires that asked people how frequently they ate a variety of foods, the researchers also discovered that replacing red meat with other foods seemed to reduce mortality risk for study participants.
Eating a serving of nuts instead of beef or pork was associated with a 19% lower risk of dying during the study.The team said choosing poultry or whole grains as a substitute was linked with a 14% reduction in mortality risk; low-fat dairy or legumes, 10%; and fish, 7%.
Les journaux sont friands de ce genre d'étude pseudoscientifiques qui s'avèrent souvent contradictoires les unes les autres.
A part faire du papier, elles n'ont aucune valeur scientifique.
Je vous mets en garde de croire tout ce que l'on raconte dans ce genre d'études (basées sur des questionnaires en plus !)