Je ne dis pas que ça ne fait pas de mal. Je dis que c'est la chose qu'on fustige quand on ne veut pas regarder les vrais problèmes.
Pour moi, le fait qu'on appelle magicien un mec qui se contente de changer la couleur d'une carte ou de la faire remonter sur le dessus, c'est plus préoccupant.
On appelle pas peintre un mec qui jette de la peinture sur une toile.
Si je joue super mario (oui, je sais, bon exemple ) sur un piano, ça m'étonnerait qu'on me prenne au sérieux quand je me revendique pianiste.
Tout ça ce sont des outils pour ouvrir une porte, vers quelque chose de plus profond, à mon sens.
Quid des 350.000 autres magiciens?
Se plaindre.
Ou réagir. Essayer de faire vivre une expérience qui ne met pas le secret du tour au centre de l'attention. Donner un sens à une performance. Au moins aux yeux des spectateurs.
"Magicien" c'est devenu trivial. Faites le test. Vous rencontrez une personne, vous faites disparaitre une pièce, et on vous demande de suite "vous êtes magiciens?".
Si on compare le niveau de compétence. C'est une peu comme si je dessinais toto (oui encore un bon exemple, je sais ) sur une serviette dans un resto et qu'on me disait "oh, vous êtes dessinateur?".
Personnellement, ça me plairait, que quand quelqu'un utilise ce mot, "magicien", d'entendre "artiste". C'est pas le ressenti que j'ai actuellement.
Et il ne faut pas non plus trop rêver. Les gens n'en ont pas grand chose à carrer de nos secrets. Ce sens de l'interdit, l’impression de voir ce qu'il ne faut pas voir, fait que les profanes les convoitent. Mais un fois connus, râres sont ceux qui les retiennent suffisamment.
Encore pire, si on vous explique le tour. Il y a une marche à suivre, c'est long, c'est chiant...