Pierre GUEDIN

2013. Gaëtan BLOOM. DVD 9 tours de magie produit par Gérard Souchet. Le septième tour est celui des 9 cartes de Steinmeyer. Le spectateur peut dire la vérité ou mentir, lorsqu’on épelle la carte puis le prénom du spectateur on retrouve automatiquement celle choisie. C’est le tour de Steinmeyer avec en bonus une simple astuce verbale qui empêche le spectateur de remonter le tour.

1994. Paul de RHUIS. Dites-moi votre Prénom…Page 4644 de la Revue Le Magicien N° 135. Une version que vous adopterez tout de suite. Elle est simple et poétique.

Je suis très sensible à votre démarche. Je vais chercher et vous envoyer des documents pour votre livre.

1971. Extrait d’une lettre du Ministère des Postes et Télécommunications à l’occasion de la sortie du timbre ROBERT-HOUDIN 0,50 + 0,10. Dessin et gravure en taille-douce de Pheulpin. Vente anticipée à Blois le 16 oct. 1971 et vente générale le 18 oct. 1971. Citation de la fin de la page … « Des témoignages sérieux rapportent qu’en 1851 il avait présenté une lampe électrique : s’agissait-il déjà de la lampe à incandescence à filament végétal dont parle un journal local en 1863 ? Robert-Houdin serait alors l’authentique précurseur d’Edison, dont la lampe à filament de bambou carbonisé fut fabriquée en 1878 et ne parut en Europe qu’en 1889 ».

Un bon numéro associe une bonne technique, une bonne mise en scène, un bon jeu d’acteur, une bonne routine, etc. Jay SANKEY dans son livre Sankey en liberté écrit qu’il n’a pas de réponse simple à la question : « c’est quoi un bon numéro de magie ? » Cela dépend du public. Un tour compliqué qui intéresse les passionnés de magie peut se révéler sans intérêt pour un profane, à l’inverse un tour à fort impact auprès d’un public ordinaire ennuiera, à mourir, vos amis magiciens... D’après lui, un bon tour : - Fonctionne sur le public - Vous adorez le présenter - Il est bref - Il sollicite les yeux et l’imagination - Il ne nécessite pas de complice (de compère) - Il doit être délicat (ne pas mettre le spectateur dans l’embarras) - Il doit être simple et ne pas nécessité d’en mettre au large. - Il comporte des objets intéressants » Voici encore quelques conseils glanés ici et là : - Dans une interview de la Revue Magicus 172 de mars – avril 2011, page 34 Claude de PIANTE énonce cinq principes magiques pour devenir instantanément un bon acteur - Dans une interview à retrouver sur le site Virtual magie, Eugène BURGER énonce les quatre qualités d’une bonne routine : « Entraînement, répétitions, scripte (= un bon texte !) et amélioration ». L’amélioration consiste à accepter, humblement, les critiques constructives de ses collègues. Il ajoute : « être spécial ». Il ajoute ; et être spécial, ce qui consiste essentiellement à ne pas faire la même chose, les mêmes routines, que les autres magiciens

Moi aussi je pratique la routine de Dai Vernon. J'ai été conforté dans ce choix après une journée hommage sur cet immense artiste par Roberto GIOBBI à Paris en 2006 (journée organisée par Yves Carbonnier). Les stagiaires étaient Ludo Marchand de trucs, Bébel, Alain Poussard, Michel Lageois, Keli, Dominique Armilhon, Jean Christophe Gadeau, Yves et un autre Michel dont j'ai oublié le nom. Alain Poussard m'a ramené à mon hôtel dans sa 4 L avec le chauffage à fond (coincé) C'était un 11 juin et nous étions en nage. Roberto nous avait conseillé de commencer par cette routine telle quelle pendant un an avant d'envisager de modifier quelque chose, tellement cette routine inspirée de Malini était parfaite Autre chose. Il y a une vingtaine d’années ma femme en avait marre d’entendre les gobelets s’entrechoquer, après avoir supporté le bruit métallique des anneaux chinois, et les cartes boomerang sur tous les meubles de la maison… Alors j’ai demandé à un bottier de fabriquer trois gobelets en cuir qu’il a moulé sur mes gobelets classiques de forme Paul Fox. J’ai dû le relancer plusieurs fois et attendre six mois car c’était un travail inhabituel et long. Au final il n’a pas voulu être payé. Pour renvoyer l’ascenseur je suis allé présenter un spectacle pour son anniversaire. Peu de chose en comparaison de son travail magnifique. Je suis très satisfait du cuir qui est patiné et très beau. Les charges finales (dés à jouer jumbos) ne provoquent pas de bruit et l’ensemble gobelets en cuir et dés à jouer est harmonieux.

Deux jours exceptionnels avec Jean Merlin avec un rire toute les quinze secondes La conférence a duré trois heures et demi et nous n’avons pas vu le temps passer Le lendemain le Master Class a permis de préciser les ajouts de Jean pour les cordes coupées (temps forts et faibles, emplacement des pieds, mouvements astucieux divers avec ou sans les ciseaux…)

Jean MERLIN. LORIENT. AMBM SUD. Conférence et Master Class des 10 et 11 novembre 2017. Mini compte rendu par Pierre Guedin Conférence - Introduction (rires) - Le bonneteau à deux cordes, page 95 Tome 3 - Les trois cordes, Ropes Series Special 3 cordes - La carte au lasso, page 62 Tome 3 - Anecdotes et importance du texte écrit et pour illustrer ce propos : Le Journal déchiré et reconstitué méthode de Gene Anderson (1968) Livre Newspaper Magic page 98 - Guéridon multi usage - Pari de bar, page182 Tome 3 - Papillon japonais, page 63 Tome 2 - « Cartaflèche » ou le spectateur compère instantané, page 185 Tome 1 - Routine de billets de banques (A la vente) - Le petit marin, page 127 Tome 1 - Routine de Gobelets, page 143 Tome 2 Master Class - Cordes coupées et restaurées, Ropes series 1 et 2, 11, 14, et 5 - Les boulettes, livre My personnal Routine of Boulettes

Citation : Je suis surpris de ne pas trouver dans cette liste "Le pari avec la mort", que j'avais vraiment beaucoup aimé... Lors du dernier stage de magie contée, Le pari avec la mort était son tour d’entrée et un incident technique a empêché les stagiaires de l’apprécier à sa juste valeur. C’est peut-être l’explication de son absence de la liste… Cela nous arrive tous un jour. Nous en avons discuté ouvertement tous ensemble. Certains ont exprimé qu’il nous fallait prévoir un plan B dans la mesure du possible. D’autres ont formulé qu’il fallait savoir improviser. Dans tous les cas c’est plus facile à réaliser avec un bon bagage technique qu’avec un gimmick. A propos de plan B, un bon exemple est le tour One-Hand Fan Force de Dereck DINGLE dans son livre The Complete Works of Dereck Dingle. C' est un de mes tours préféré. La sauvegarde en cas de l’échec (qui se produit seulement une fois sur dix) produit un effet encore plus fort sur les spectateurs.

Citation : Serial Prediction de Colombini. Plus précisément pour votre recherche: 1997. Aldo COLOMBINI. Pre-Deck-Ability. Page 9 de ses Lecture Notes ,Onde Magique. Dans le top 10 des tours automatiques. En tant que spectateur Les Liquides du Bengale ne m’ont jamais fait rêver. Il suffit de regarder les démonstrations sur Youtube pour comprendre ce point de vue. mais je reconnais que Gilbus a apporté un texte, une trame qui le rend buvable. Ce qui amène la réflexion sur l’effet : John GUASTAFERRO dans son épilogue du livre Un degré de plus, insiste sur l’effet du tour. Non pas sur ce qui arrive (la carte voyage dans la poche) mais l’effet SUR le spectateur, ce qu’il ressent. Eberhard RIESE dans son livre Fondations aborde le sujet en comparant les tours les plus présentés et donc préférés des magiciens et ceux qui sont le plus appréciés par les spectateurs. A part une ou deux exceptions Ce ne sont pas les mêmes. D’autres critères peuvent définir le meilleur tour, celui sans préparation, celui praticable en étant entouré, etc.

D’où viennent les Virtuoses ? Réponse, d’une famille d’artistes du nord de la France. - Leur grand-père Monsieur Phalséno et sa femme Nadia, ont eu une carrière internationale (France, Allemagne, Suisse, etc.) et ont été, entre autre, au programme des cirques Gruss et Pinder. - Leur père Pédro de la Mala et Christine ont poursuivi la saga familiale en présentant de la magie générale et de la magie contée pour les enfants - Puis sont venus leurs trois fils : Alexis, Julien et Mathias. - Alexis Hazard pratique la grande illusion, la magie générale tout public, et la magie évènementielle (traversée en 2012 du dôme d’un blockhaus de 5 mètres d’épaisseur de béton armé) et propose un tout nouveau spectacle avec comme fil rouge cette saga familiale. Pour le blockhaus c’est ici : https://www.youtube.com/watch?v=YI3R3ANdpRI - Julien & Mathias (Les Virtuoses) Ils sont issus du conservatoire d’Art dramatique et de Piano de Lille. Ces deux artistes sont complémentaires, l’un pratique plus particulièrement l’écriture musicale et est compositeur, l’autre est créateur et fabrique les effets magiques. Leur numéro évolue sans cesse : https://www.lesvirtuoses.com/ Ils sont programmés au moins jusqu’au 30 décembre. Leur succès, laisse prévoir des prolongations. PS : C’est leur grand père Monsieur Phalséno qui lors de plusieurs passages en Allemagne (FFA) m’a donné le virus en m’apprenant dès 1959 mes premiers tours de Close Up (j’avais dix ans) : les faux mélanges, le saut de coupe, les as sur les paquets, etc. Pierre Guedin

Plus précisément les effets types tonneaux aux pièces sont répertoriés sous le titre Slot coin box et peuvent se pratiquer sans aimant, sans … rien ... qu’avec la volonté ! Philippe Billot a trouvé une des premières publications : ca.1880. Dazley Theobald. LivreThe amator magician. The black cup, page 18 Ce très vieux principe date de 137 ans

Je dirais pour être plus précis depuis l'âge des cavernes (private joke) Il existe aussi des présentations voisines des gobelets placés fond contre fond. Je pense au tonneau aux pièces qui en est une variante ancienne avec un procédé différent et indétectable, dont voici deux exemples faciles à trouver sur Google : - Coin Funnel Trick, une version en métal où une pièce d’un demi-dollar sert de diaphragme entre deux tubes vissés entre eux. Trois quarter passent un à un à travers le demi-dollar. - Coin Tube de Mikame, une version en bois, avec deux jolis tubes séparés par un billet de banque. Trois pièces ordinaires passent une à une à travers le billet de banque. Tout est laissé à l’examen. Les versions les plus connues avec les gobelets placés fond contre fond : Les gobelets magiques de Gaston MAUVE avec deux gobelets en rhodoïd transparent et quatre pièces de un franc qui peuvent être empruntées (difficilement de nos jours). Les gobelets Duraty comportent une passe équivalente avec des muscades (les vases communicants) page 62 de son livre Magie pour les amis. Les gobelets fluidiques de Pierre et Alexandra SWITON. Quatre pièces de deux euros empruntées et donc non truquées passent invisiblement une à une d’un gobelet à l’autre. Mais ne devrait-on pas dire les pièces fluidiques ?

Aux frais de la princesse (que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre sauf ceux qui sont fans de Fredéric Dard) The Impostress Princess. Le tour dont nous parlions à l’origine du message consiste à retrouver QUATRE cartes pensées par QUATRE spectateurs différents*. Son titre est La carte Pensée (1801) puis plus tard The Impostress Princess de Peter Tappan (1986) dont le point de départ est attribué à Al Backer (1939) avec son tour commercialisé intitulé Vocalopathy, puis Poker Mental (Frank Garcia en 1973) puis … *En fait, selon le principe mathématique sous-jacent, il faut donner autant de cartes qu’il y a de spectateurs. S’il y en a trois, vous leur donnez à chacun trois cartes, S’il y en a quatre, vous leur donnez à chacun quatre cartes, etc. C’est pour cela que ce tour a toujours été très difficile à nommer. Gardner lui-même, dans son livre Mathématiques, Magie et Mystère le présente comme “Le tour des vingt-cinq cartes”, ce qui signifie qu’il explique le tour avec cinq spectateurs. The Princess Card Trick. Le VRAI tour de la Princesse a été créé par Henry Hardin (1903). UN seul spectateur choisit mentalement UNE carte parmi cinq. Invariablement le magicien la trouve et la sort de sa poche. Entre autres, il existe une version simple et efficace de Nick Trost / Anneman (Réf. 1971. The Princess Card Trick, Cardman’s Secrets page 16), et une version plus technique d’Étienne Pradier (Façon B’Wave), où la carte pensée est sortie de la poche et les quatre autres cartes sont les as ! Pierre Guedin et Philippe Billot

Shiva citation : « Pourquoi ne pas donner un statut officiel à ces praticiens de médecines alternatives ? » Parce que le terme alternatif, qui suggère une substitution n’est plus employé par l’OMS On parle de médecines traditionnelles ou complémentaires Il a été dénombré environ 400 médecines complémentaires Dans certains pays ces pratiques sont plus importantes que la médecine officielle

DIJON, le 20 février 2009. Conférence d’Yves DOUMERGUE. Il nous présente un principe équivalent avec huit cartes placées dans un portefeuille. Le tour se nomme 59-37 et le tarot des cartes permet d’écrire quatre cartes différentes le 5K, le 3K, le 9C et le 5C. Donc ici quatre sorties sont possibles et non cinquante-deux, mais c’est un début. Un tiers du tarot de la carte est marqué au pochoir. Lorsqu’on assemble deux cartes, les symboles réunis forment le nom de la carte à jouer. Il a baptisé ce concept « la pièce universelle »

Mon ami Philippe Billot a trouvé la première publication de ce tour 1801. DUCOEURJOLY. Trois Heures d’Amusement. Les cartes pensées. Page 17.

Je suis de la génération Payot et VBO 1969. John Northern Hilliard. La Prestidigitation du XX ième siècle. Tours de cartes modernes. Du vieux vin dans de nouvelles bouteilles. Page 145. Le tour des vingt-cinq cartes. Éd. Payot. 1979. VBO Frank Garcia. Poker mental. Page 10.

En 1858, Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN explique dans son livre Confidences et révélation page 70 qu’il a eu l’occasion de réparer un automate, un petit Arlequin, et que c’était son premier ouvrage en fait d’automate. A la fin du même livre. Citation du Maitre à propos d’un autre automate, Diavolo Antonio : « J'apportais mon jeune artiste de bois et le posais sur le bâton d'un trapèze… il exécutait des tours de force sur le trapèze... Cet automate a paru pour la première fois sur mon théâtre le premier octobre 1849 ». Dans la version originale l’automate est autonome. Alors que sur la vidéo de 1972 de la Piste aux Étoiles le mécanisme complexe semble avoir été remplacé par ce que vous apercevez de chaque côté de la barre.

1975. Jacques VOIGNIER. L’Arlequin trapéziste. Supplément historique et d’information critique au Journal de la Prestidigitation, numéro 2. Six pages sur le sujet. 2015. Georges PROUST. L’Arlequin de Voisin. Histoire d’une renaissance. Document de 111 pages. Lors d’une soirée exceptionnelle au Musée de la Magie, le vendredi 4 septembre 2015, Georges Proust nous a présenté très ému son Petit Arlequin. Six mois de travail à temps plein avec deux spécialistes de l’électronique et de l’électromécanique ont été nécessaire pour restaurer et faire revivre cet extraordinaire automate. « Petit Arlequin es-tu là ? Il attend vos applaudissements ! Sort ! Écarte les jambes ! Replie-les ! Et salue comme il se doit les collectionneurs qui ne t’ont pas vu depuis 150 ans ! Va maintenant… tu peux retourner dans ta boite ! » Ce qu’il fait sous un tonnerre d’applaudissements. Et nous comprenons mieux maintenant le succès que pouvaient avoir ces automates à la belle époque.

Le premier titre du message est faux "Stage d’Initiation au Conte et à la Magie Contée (35) les 27 & 281017" Les bonnes dates sont les 28 et 29 octobre !

KAKI a été un moment fort du congrès de Saint Malo lors du Pass Magique. Voici quelques lignes pour le présenter à ceux qui ne le connaissent pas encore Quelques mouvements de mime sans paroles. Puis : « ça va être tout comme ça pendant deux heures ! Hi hi hi ! La magie et le mime sont deux arts complémentaires qui ont un point commun, il faut soi-même croire … pour que l’autre croie et voir pour que l’autre voie. Exemple : le jeté de pièce d’une main à l’autre pour être crédible doit être fait en vrai pour pouvoir la recréer, et ne doit en aucun cas ressembler à la passe du tourniquet » NDR : la disparition au tourniquet ou French Drop date de J. – E. Robert-Houdin. Elle est décrite pour la première fois dans son livre Les secrets de la Prestidigitation et de la magie en 1868. Le jeté de pièce (sans contact entre les mains) est beaucoup plus naturel. Il est apparu plus tard vers 1970 et était utilisé notamment par Albert Goshman. « Un jour par hasard dans un bar à Pigalle un quidam m’enseigne trois tours de prestidigitation qui sont toujours à mon programme : la disparition d’une cigarette à l’italienne suivie de l’écrasement avec le pied, la disparition à la bascule suivie de la réapparition au poing, la disparition de la cigarette mains grandes ouvertes avec tenue sur les extrémités des pouces ». « J’ai dix-huit ans et je vivais à Paris. J’observe par hasard au détour d’une rue un mime. Je comprends qu’il raconte une histoire sans dire un mot. C’est une révélation et je lui donne le peu d’argent que je possède pour le remercier. Ensuite je me débrouille pour apprendre seul. À l’époque je suis danseur et je retiens facilement les chorégraphies, ce qui me facilite la tâche. J’ai eu aussi la chance de côtoyer plusieurs fois Bertrand Crimet, un jeune issu du théâtre, de l’école du mime Marceau et qui avait pris des cours avec Édernac ! Je découvre qu’il existe des écoles pour apprendre à s’amuser! Ma grande chance est que Bertrand Crimet en plus d’être un excellent magicien est une personne honnête et saine d’esprit, » je dis cela en comparaison avec le monde de la rue qui était tout autre. Il m’enseigne mes premiers vrais tours de prestidigitation. NDR : Bertrand Crimet a écrit Les Carnets secrets édités chez Georges Proust un livre fortement recommandé. Le même éditeur propose un de ses tours : Le Bonneteau fou. Un jour, je reçois une carte postale avec un coucher de soleil et des hamacs, je regarde cette carte postale en me disant « pourquoi, je ne peux pas voir ça, moi ? Quelques jours après, c’est la rencontre avec un copain qui part pour Toulouse. Je pars donc deux jours pour Toulouse et je reviendrai vingt ans après en passant de Toulouse à la Côte d’Azur, des Caraïbes aux USA et au Mexique. Pendant toutes ces années, ma quête sera la recherche sur les vérités de la vie, recherche du langage universel vrai et du geste juste. La nuit je m’entrainais en ville les mains contre une vitrine de magasin ou je me servais du bar, pour faire des exercices en tenant compte du rythme et de la respiration, des conséquences d’un appui sur mon corps. Puis j’exagère le geste à peine plus. Dans la nature en campagne, je travaille en portant des gros cailloux, ou avec un arbre pour tester les points fixes. Je teste les dualités, le goût en yin négatif puis en yang positif. J’essaye de faire vivre cette dualité en utilisant les autres sens, après le goût, l’odorat, l’ouïe, la vue, le toucher. Je travaille le point fixe à ma façon. Après le contact vrai, je fais une transition avec en l’effleurant, avant de passer au mime sans contact. J’étudie mon corps et ses réactions. Par exemple je remarque ce que le contact provoque, puis j’essaye d’exprimer la même action. Je développe des improvisations, et aussi avec des objets imaginaires en mouvement. Un foulard devient un outil qui dans l’espace apporte un visuel symbolique, il peut faire une canne, un rideau symbolisant une porte, une fleur … Dans la rue, je peux commencer avec trois ou quatre personnes, et je me retrouve avec plusieurs curieux et je conclue avec un à votre bon cœur messieurs dames. Mais souvent dans la joie et l’émotion j’oublie le chapeau et je m’en vais heureux. Parfois des spectateurs me courent après pour me donner de l’argent (ils sont rares et les autres sont partis ! mais ce n’est pas grave, la joie du moment présent est bien plus importante) Il m’arrive d’improviser lors d’un spectacle programmé. De toute façon un spectacle bien réglé peut être aussi intéressant et toujours s’améliorer et varier en fonction de l’humeur du moment. Par expérience la déception ne vient jamais du public, mais de moi. Soit l’objectif est trop haut, soit il y a un manque de travail. Le principal n’est pas l’argent, mais de veiller, au bien-être de tous. On n’est pas obligé de donner de soi, mais si vous le faites c’est mille fois mieux ! Nos faiblesses sont nos forces. L’intention d’amour se voit et elle se ressent. Je demande toujours de l’aide au ciel, à ma bonne étoile, à mon Ange gardien, de me guider, afin de partager le meilleur de moi-même. Je souhaite générer de l’émotion et être le plus intègre possible. J’ai à mes débuts toujours eu des difficultés à accepter de l’argent pour cette joie que j’ai d’amuser les gens. Cela me procure tant de joie, et me permet un vrai bonheur de partage avec le public, que de recevoir de l’argent pour ça, me paraissait avoir un côté impur … Mais aujourd’hui, je suis ravi d’être rémunéré pour mon travail et je considère cela comme un bon échange. J’ai remarqué que lorsque parfois j’allais dans la rue « pour gagner de l’argent à tout prix» ça ne fonctionnait pas. En revanche, lorsque j’y allais pour partager avec les gens la joie de les amuser, ils me donnaient volontiers. En 2002 j’ai écrit une pièce : l’envol de la tortue. C’est l’histoire d’un balayeur qui rêve. Il effectue un voyage intérieur extraordinaire en faisant quelques pas et conclu assis sur une chaise tout un voyage. Je crois que toutes les personnes mêmes très modestes ont tout un talent une chose à partager. Le dernier des derniers est riche de quelque chose à partager contrairement à celui qui croit avoir tout, et qui ne donne rien. Je suis animé par un esprit de liberté. Je suis reconnaissant de la vie, reconnaissant pour l’eau que je bois, le pain que je mange et la joie de pouvoir partagez avec vous la rigolade. Je me sens petit et je me souhaite simple, c’est pourquoi mon personnage est un balayeur, un monsieur tout le monde. D’ailleurs quand j’étais petit on me disait : « si tu continues à ne pas travailler à l’école comme ça, tu finiras balayeur ! » En conclusion, Kaki est un personnage remarquable, généreux, captivant, sa vie est émaillée d’anecdotes incroyables et d’histoires mimées à faire pipi dans sa culotte. Sa disponibilité est totale. Sa bienveillance, sa sensibilité et sa philosophie de la vie sont un enrichissement pour nous tous.

NB : En allemand perruque se dit : Helmu-mut Kohl Toujours propos de Saint-Malo si vous écrivez Conférence de Étienne PRADIER dans la fonction recherche de VM vous trouverez un aperçu du travail de ce grand artiste Mais si vous souhaitez pousser le bouchon plus loin et aborder sa magie jazzy idéale pour le table en table (mais pas que…), je vous recommande la lecture du livre édité par Ludo Marchand de Trucs : 2017. Anthologie tome 4 : Étienne PRADIER. Traduction de Vincent Hedan. Illustrations et mise en pages de Benoit Drager

Vous trouverez le compte rendu de la conférence de Luke JERMAY en inscrivant sur la fonction recherche de VM : Conférence de Luke Jermay à la journée magique 2015. Il a été rédigé par mes soins et j’ai pu constater qu’à St Malo il s’agissait de la même magnifique conférence A propos du Pass magique hyper réussi avec Kaki et Gaëtan Bloom… Il faut souligner l’implication dans l’ombre de deux magiciens professionnels : Sylvain Rollet et Pierrick Maurey de l’AMBM SUD de Lorient au niveau du son, des lumières et des répétitions nécessaires en amont. Ils ont beaucoup contribué à la réussite du Pass Magique en apportant bénévolement leur propre matériel depuis le Morbihan. De même la réussite brillante du Gala du samedi soir doit énormément à l’expérience de Gérard SOUCHET. Il organise depuis dix ans le Festival International de Magie dans de nombreuses villes de France et c’est lui qui a assuré avec son équipe technique la partie artistique de scène de Saint Malo. Vous pouvez suivre le parcours du Festival sur Vive la Magie.com et assister à des spectacles ayant le même professionnalisme

Sandy n’est pas parti seul. Sa sœur venait régulièrement, sa mère résidente à l'hôpital à l'étage du dessus l'a vu tous les jours et côté magiciens, Émilie & Olivier Pibarot, ainsi que Tony Barbaro ont fait un travail fantastique. Au-delà de son talent, Sandy était surtout un homme d’une grande générosité Pour accéder à son site : sandymagic.com