Pierre GUEDIN

Le premier Two Card Monte a été créé par DeLand en 1913

Le « mélange paysan »consistait à mélanger les cartes horizontalement. Ce mélange était d’un usage courant peut-être en raison de la mauvaise qualité des cartes à l’époque. Charlier, en altérant légèrement les mouvements créa un faux mélange parfaitement trompeur. En 1937, Sid LORRAINE invente le Slop Shuffle, la première version de Triomphe avec le jeu en mains. Il s’agit d’un mélange différent qui utilise la pro-supination de la main droite, contrairement au faux mélange Charlier où la main droite reste en supination.

Je n’ai encore pas eu accès à ce livre de 1240 ! Le livre de Bacon a-t-il été traduit en français ? Quels sont les tours décrits dans ce livre ? Apparemment aucun, ce qui serait un gag ! J’ai noté ce commentaire d’André – Georges Haudricourt dans son essai : La technologie, science humaine: recherches d'histoire et d'ethnologie des techniques : « Saint Thomas la condamne (sous entendue la magie) parce qu’il y croit. Son contemporain Roger Bacon s’efforce d’en montrer la nullité…Et un peu plus loin : Bacon passera dans la légende comme magicien. » Comme le souligne CEDmagic, le livre Hocus Pocus Junior The Anatomie of LEGERDEMAIN de 1634 est moderne. On y trouve des tours toujours d’actualité comme dans le chapitre Other very pretty tricks with Bals: « Deux dans la main, et une dans la poche ». Certes, mais tout cela ne répond pas vraiment à la question de Mirtilos, ce qu’a relevé à juste titre Jack BARLETT Pourtant la question est très claire : Dans le sujet : Culture générale de magie, Sauriez vous quel fut le premier livre de magie/prestidigitation qui puisse être disponible a un large publique (de magiciens)? A bien réfléchir les deux livres les plus anciens qui traitent partiellement ou complètement de prestidigitation et qui sont disponibles sont bien le Prévost et le Scot de 1584. A ceci près que leur seul défaut est qu’ils sont écrits en vieux français ou en vieil anglais. Et heureusement grâce à Georges PROUST ils ont été réédités, annotés et adaptés en français moderne par Hervé Guillard pour le Jean Prévost et par Philippe Saint-Laurent pour le Reginald Scot. En août 2011. Éd. Académie de Magie. Paris. Voici ce qu’écrivais mon ami Philippe Billot dans la revue de la Prestidigitation 584 de juillet – Août 2011 à propos du travail exemplaire de Philippe Saint-Laurent LA SORCELLERIE DEVOILEE Par Philippe Billot Même si le magicien moyen n’éprouve pas un penchant irrésistible pour l’histoire de son « art », il sait plus ou moins que deux livres ont été consacrés à la magie au XVIe siècle et que, par une remarquable coïncidence, ceux-ci ont été publiés la même année, en 1584. Ces deux livres s’intitulent respectivement The Discoverie of Witchcraft et La Première Partie des subtiles et plaisantes inventions. Alors que le « Prévost », considéré comme le premier livre mondial de la magie (1), est redevenu accessible en 1988 grâce à la revue Magicus, le « Scot » a été republié de nombreuses fois en anglais MAIS JAMAIS, DEPUIS PLUS DE QUATRE CENTS ANS, PERSONNE N’A COMPRIS L’ENJEU DE LE TRADUIRE EN FRANÇAIS ! Soucieux de protéger et de diffuser le patrimoine magique, Georges Proust a donc décidé de combler cette lacune et pour cela, a fait appel à un des rares magiciens suffisamment à l’aise avec l’anglais (l’ancien et le nouveau) et le français (l’actuel et l’aïeul), j’ai nommé Philippe Saint-Laurent, à qui l’on doit également les traductions remarquées du « Buatier de Kolta » et de « Guy Hollingworth »… Qui ne connaît pas cet (honnête) homme ne sait pas ce qu’il perd. Certains privilégiés ont pu apprécier une partie de ses travaux durant l’âge d’or, c’est-à-dire de 1996 à 2003 lorsque paraissait cette estimable revue nommée Imagik dans laquelle pendant vingt numéros, Philippe nous a livré le fruit de ses recherches sous le titre Les Premières Illusions et la féérie, en réussissant également l’exploit de rendre ses notes aussi intéressantes (sinon plus) que le sujet traité. Aujourd’hui, Philippe Saint-Laurent s’est attelé à la tâche ardue de traduire le Livre XIII où sont décrits les tours de magie. Et, grâce à sa curiosité insatiable, il l’a enrichi de notes historiques. Il s’est attardé sur des tours négligés par les historiens, mais a aussi décapé des classiques déflorés par l’usure du temps et des innovations hâtives voire prétentieuses. Il a restitué la magie telle qu’elle était perçue à l’époque, respectant l’esprit et la démonstration de Reginald Scot qui entame le Livre XIII par un survol des philosophes. Il s’est astreint à n’employer que des termes existants en 1584, empruntant le mot « escamoteur » à Jérôme Bosch, pour désigner les bateleurs, triacleurs, et autres joueurs de gobelets qui, Outre-Manche, jouaient aussi des chandeliers ! Nous apprenons de même que nos lointains confrères pratiquaient le close up et mettaient parfois leur Art au service des chalands, préfigurant les distributeurs automatiques ! Qu’ils maîtrisaient le lapping, l’empalmage, la brisure, la carte à l’œil ! Qu’ils utilisaient des pièces à double face et avaient posé les principes de l’Himber portefeuille, de la boîte dite « Boston », de la passe au son ! « La Sorcellerie dévoilée » est un texte moderne qui fixe des classiques : le Fil Hindou, la Cravate coupée et raccommodée, la Bague sur la baguette, le grand truc de la Décapitation. Philippe a rendu la partie tours vivante et surprenante car il a su aussi souligner l’aspect psychologique inhérent à la magie souvent négligé par ceux qui se préoccupent uniquement du « secret », autrement dit du « comment ça marche » mais pas du « pourquoi ça marche ». Enfin, il nous fait cadeau d’un texte inédit de Jérôme Cardan sur les tricheries et nous révèle l’identité d’Hocus Pocus Jr, célèbre magicien de Cour. (1) car son épitre à Monsieur Durand de Gestes, Écuyer, Seigneur de Vernose est datée du 1 janvier 1584. PS : pour ceux qui sont intéressés vous trouverez dans les quelques exemplaires restants du livre Prestidigitation Mille et une Sources par les P & P une mine de renseignements de ce type. PS2 : Le livre d’Harry Lorayne The Magic Book, traduit en français par Richard Vollmer en 1991, Éd. Magix Unlimited, est ce qui convient actuellement pour un large public désirant débuter en magie.

Et il pratiquait le Close - Up Dans les années 1995, Alain MARSAT présentait ce tour étonnant en condition de Close-Up de table en table. Je n’ai jamais revu ce tour dans d’autres mains, et je n’en ai pas retrouvé la source. En voici l'effet: Il présentait des deux côtés un jeu d’aspect normal, constitué de FACES DIFFERENTES et de TAROTS ROUGES Une carte était choisie, côté jeu faces visibles. La carte était replacée dans le jeu. Le jeu était retourné faces en bas et révélait après étalement une carte à DOS BLEU dans le jeu TAROT ROUGE. Il demandait de rappeler le nom de la carte. Il ressortait la carte dos bleu, la retournait (c’était bien la carte choisie) et la replaçait du côté faces, jeu faces en haut. Puis le jeu était retourné côté tarot, ils étaient tous bleus ! Ensuite le jeu était montré des deux côtés, il n’y avait plus de faces, le jeu était maintenant TOUT TAROT : BLEU / BLEU ! Et finalement le jeu entier était retourné et exposé avec des cartes A DOS ROUGES… et de l’autre côté avec des FACES NORMALES, c’est à dire que le jeu était comme au début et prêt pour une autre table. J’ai pu reconstituer la routine, mais si quelqu’un connait la référence, je suis preneur.

Et aussi en français : … les deux livres indispensables déjà cités par Darlone, ceux de l’ami dijonnais 2002. Alban WILLIAM. Colombes Passion. Tome 1. 98 pages. Préface de Jo Maldéra. 2012. Alban WILLIAM. Colombes Passion. Tome 2. 172 pages. Préface de Gaëtan Bloom.

Et aussi en français : 1971. ILLUS. Colombilus. 1971. Pascal VINCENT. Magie animale tome 1. 1973. pascal VINCENT. Magie animale tome 2. 1979. Milton. Magie des Tourterelles !!! 1980. Alain MARSAT. Magie et Colombes 1981. Pascal VINCENT. Magie animale tome 4 ; 1982. Pascal VINCENT. La Magie des colombes ou le merveilleux h. i. 1991. Alpha. La Magie des perruches ; 2009. Gérard LE GUILLOUX. DVD. L’univers des colombes. 2010. Gérard LE GUILLOUX. DVD. La magie des oiseaux

Matthieu RICARD qui a étudié la génétique cellulaire avant de se tourner vers le bouddhisme explique cela très bien notamment dans son livre passionnant Plaidoyer pour l'altruisme. NiL éditions. 2013. Citation : « En 2000, une rencontre exceptionnelle eut lieu à Dharamsala, en Inde… il fut proposé un programme de recherche novateur sur les sciences contemplatives …Des études furent lancées notamment dans des laboratoires en France, à Madison dans le Wisconsin, à Berkeley, à Princeton et à Leipzig...De 2000 à 2012, l’analyse des données montra très vite des différences spectaculaires entre les méditants et les sujets non entrainés, entre autre sur le système immunitaire ».

1- Pour le contrôle multiple à la coupe-pivot vous pourrez aussi trouver : - La version de Bannon page 186 de son livre plus récent High Caliber. - L’excellente description dans le Cours de Cartomagie Moderne de Roberto Giobbi, Tome 2. Page 570. 2- Dans sa Révolution Cartomagique, Chapitre 11, Edward MARLO explique que : « … dans les descriptions de Buckley et de Vernon, le contrôle des cartes se faisait au moyen d’une simple coupe, les cartomanes actuels (nous sommes en 1961 !) pour quelque raison étrange, font tous l’extraction première des cartes par une série de coupe appelée Le Mélange hindou.Personnellement je crois que moins vous en ferez et plus le contrôle sera effectif ; par conséquent j’ai toujours gardé l’idée de la simple coupe dans tous mes contrôles. »

Pour information, j’ai demandé à mon ami Philippe Billot de chercher l’origine de ce mouvement : Il a trouvé cette référence plus ancienne : 1933. Change T. Page WRIGHT dans Age Wright’s Manuscript. C’est huit ans plus tard, en 1941, que parait Magnetic Thought par Bert Allerton dans More Card Manipulation N°4.

C’est une association de techniques existantes, que je vois pour la première fois réunies ainsi (Si j’ai bien suivi : Braue, Elias, mélange français, carte en saillie, slip cut ?) Bravo pour votre recherche.

Vu sur le Web : A l'université de Washington, un chercheur a dicté, par la pensée, les mouvements de la main d'un second chercheur. http://www.liberation.fr/sciences/2014/11/10/un-cerveau-humain-qui-commande-un-autre-cerveau-humain-c-est-possible_1140344

Dorsay ? avec Mlle de Villebelle au Chanteclair ?

Citation de Patrick DESSI : « J 'ai appris, le 3 novembre dernier, qu'un classement identique au C-PAP avait été décrit par John Russel Duck (Rusduck) en 1952 dans le numéro 255 de la revue Phoenix ». Attention votre phrase ainsi libellée peut faire penser que Rusduck (mort en 1959) a publié un classement identique au vôtre. Or il est fort probable que ce soit l’inverse (C’est de l’humour). NB : Bientôt sortira le tome 2 de Prestidigitation Mille et une Sources, avec un historique très complet des chapelets depuis 1593. La source que vous citez en est extraite.

Ce tour est-il faisable avec un jeu normal ou faut des cartes spéciales (si tu ne veux pas le dire je comprendrai sinon en MP) Ce tour se présente avec un jeu normal NB: J'appartiens à la génération sans gimmicks ... et sans DVD !

Ceux qui ont des livres (une espèce en voie de disparition) peuvent déjà prendre connaissance du tour « Suivez le chef dos-à-dos » proposé dans le DVD 1. Ce tour qui a été longtemps un de mes préférés, est une transposition de cartes imaginée par Peter Kane. (Seul le titre change). Sources : 1971. Peter Kane’s Jazz Aces, parue dans son livre Another card Session. 1984. Traduction par Richard Vollmer, Jazz Aces, page 45 du livre the Very Best of Peter Kane.

A propos de Dany Ray Les 4 et 5 octobre 1975, le dynamique Cercle R. – H. de Bourgogne organise un congrès régional « Magie Gastronomie » qui réunit 150 magiciens et qui fera date. Erhard Liebenow présente sa conférence originale basée sur les jetons. Au Gala du samedi soir le grand théâtre de Dijon fait le plein. Le spectacle est assuré par quelques membres du club dont Alban William et Domi Nho. Des artistes venus d’ailleurs complètent le plateau : Pavel, Jean Garance, Damao et Dany Ray. Dany Ray s’est échappé du Moon-Light un cabaret dijonnais où il se produit tout le mois d’octobre avec son oeillet rouge à la boutonnière qui change miraculeusement de place. Il a présenté le même numéro que sur la vidéo. Merci au passage à celui qui a retrouvé ce témoignage. Nous en avons tous gardé un bon souvenir et il a fait un tabac sur le public. Ted Lesley dans son livre Paramiracles (Éd. Magix Unlimited. Traduction de Richard Vollmer), page 3, écrit : « Dany Ray fut pour moi le modèle même du magicien professionnel. Il travailla pendant de nombreuses années au Lido avant d’être engagé dans les meilleurs cabarets et spectacles de variétés du monde entier ».

Le tour présenté à Élise Lucet, (faux dépôt en main gauche, suivi du placement des deux balles éponges dans la main de la spectatrice) est décrit très précisément dès 1936.

Je suis déçu aussi. Je lui trouve deux petites excuses sur ce coup là: il est très âgé et sa démarche n’est pas mercantile. Je remarque que depuis des décennies, des tours sont copiés gratuitement dans les livres, puis dévoilés et vendus par des marchands. Ils changent une virgule au mode opératoire. Ils ajoutent un gimmick là où il est possible de réaliser le tour sans…On obtient parfois l’aberration qui consiste à pratiquer dix tours de cartes avec dix jeux préparés. Le patrimoine magique est régulièrement dilapidé sans que soient cités, ni les sources, ni les créateurs. Par exemple : Klingsor n'a pas cité Robert HARBIN.

D’accord avec François, exposer deux fois les as, c'est une erreur classique… à éviter donc. Au cours du comptage de quatre as identiques, le filage doit être exécuté sur le même rythme. Ici le changement de rythme est trop important et alerte le spectateur. Théoriquement la sortie des as doit se faire vers l’arrière du ruban et non pas vers l’avant, une autre erreur classique, car la main droite cache à chaque fois le ruban. Pour la compréhension : si on prenait une photo à cet instant elle serait gâchée par la présence du dos de la main. Le geste académique serait le suivant : la main gauche sort l’as vers l’arrière face en bas, le donne à la main droite qui le retourne face en haut et le balance par-dessus le ruban. Je suis d’accord avec Pat Cilfden, en essayant d’en rajouter avec les tarots changeant de couleur nous restons sur une impression d’as duplicata, alors que tout le reste du tour est mystérieux. C’est donc un anti climax. C'est parfois le problème avec les climax multiples. Cela crée la confusion.

Source : 2002. Jim STEINMEYER. The Nine card Problem. Page 5 du livret IMPUZZIBILITIES. Strangely Self-Working Conjuring.

Réponse: Allposter.fr Recherche : Bosch Hieronymus tableau : The conjurer

Paul Gertner signale dans son livre que David Copperfield a acheté les droits de cette routine en 1990. Il ajoute effectivement qu'à partir de cette création il a développé une méthode et une présentation différentes. Il a présenté ce tour deux fois par soir en tournée et finalement pour son show TV.

Référence du tour présenté par David Copperfield : 1994. Paul GERTNER. The Ring on Hourglass, Part III. Page 207 du livre Paul Gertner’s Steel and Silver. Illustrations de Ton Onosaka. Publication de Richard Kaufman et Greenberg.

La Cut Deeper Force est utilisée bien avant que Balducci la redécouvre. Référence : le tour Do As I Do décrit par Sam MAYER, dans la revue The Sphinx de juillet 1946. (C’est une trouvaille de Karl Fulves). Et NON, ce n’est pas une escroquerie vidéo Je suis désolé mais on peut réussir le tour à 100 % sans montage vidéo, en faisant mélanger les cartes au spectateur AVANT (mélange usuel français ou hindou, et pas en queue d’aronde sur table), ce qui va en mettre certains sur la voie). J’ai testé le soir même autour de moi et cela fonctionne très bien.