Pierre GUEDIN

As de Christ Les as sont perdus dans le jeu, puis retrouvés chacun d’une manière différente. - Scénario par Henry Christ lui-même (en 1961) 1- Tout d’abord en révélant un sept face en haut dans le jeu puis en comptant sept cartes à partir de cet indicateur, on retrouve le premier as. 2- En étalant ensuite le jeu, un deuxième as apparaît face en haut (au centre de l’étalement). 3- L’as suivant est épelé 4- et le dernier as est retrouvé à la place d’une carte quelconque (Snap Change). - Scénario de Bernard BILIS au PGCDM. 1- Tout d’abord en révélant un sept face en haut dans le jeu puis en comptant sept cartes à partir de cet indicateur, on retrouve le premier as. 2- Le deuxième as apparait face en haut (grâce au Pop out Move publié en 1961 par Piet Forton dans ses notes de conférence). C’est simple car l’as est déjà face en haut, mais il fallait y penser. 3- L’as suivant est épelé 4- Et le dernier as est produit à la place d’une carte quelconque (retournement double) Bernard Bilis a ajouté un bonus : Les quatre as placés dans l’étui sont changés en un sept Les as réapparaissent face en haut sur les quatre portions du jeu grâce à un mouvement magnifique et techniquement difficile surtout en conditions du direct : The Jennings Revelation décrit en 1986, page 71 dans The Classic Magic of Larry Jennings. (Dai Vernon après avoir vu ce mouvement a dit à Larry Jennings que s’il se présentait à la FISM avec cette révélation d’as, il décrocherait à coup sûr le premier prix !)

Qu’on ne se trompe pas. Flip est un immense artiste qui a créé le Flipstick de bonne foi même si on a pu trouver une antériorité à ce mouvement. « Les gens qui font les mêmes recherches trouvent les mêmes choses » (dixit Flip page 17 du Mad magic 16) Je respecte infiniment cet illusionniste-designer qui a consacré sa vie à la magie. Il présentera sa conférence à Besançon le samedi 25 octobre prochain. Pour les jeunes et les moins jeunes comme moi, c’est un rendez-vous à ne pas manquer. Lors du congrès Fism de 1973 à Paris il nous avait tous scotchés avec son numéro Duplo-magic. Surtout connu pour son Flipstick (auquel il a trouvé de nombreuses variantes), il l’est aussi pour son numéro original de corde et pour d’innombrables autres trouvailles que nous avons pu découvrir lors de chacune de ses conférences très enrichissantes. La conférence « Fl!p, Qu!k, Tr!k, sTr!p », avec ses passes de corde esthétiques et efficaces, ainsi que ses routines de corde et anneau. La conférence Fl!p-Ply consacrée à ses formidables pliages de papier: petit encombrement pour un effet maximum: Flappy-Blackbird le corbeau, Fluppy le petit chien, Foliowl le hibou savant, Lucky – die… Sans compter les tours de cartes à jouer, de cartes de visite, les dédoublements de cravates et de chapeaux, les routines de papier déchirés et raccommodés… Ceux qui sont initiés aux pliages de papier pourront fabriquer en un clin d’œil « n’importe quel animal au monde » demandé par un spectateur. Un autre exemple de simplicité et d’efficacité : la production d’une bouteille de champagne à partir d’une banale enveloppe en papier. La série de DVD The very best of FLIP éditée chez L & L Publishing est un régal: Flip in Close-Up part 1 et 2, Ringmaster in the Ropes, The Flip – Stick and Much More, Flip – pical Parlour Magic part 1 et 2. Le DVD Flip’s Truly Magical Rope magic, également chez L & L Publishing est un trésor pour tous ceux qui travaillent les tours de corde et les tours de corde et anneau. (Francis Tabary s’est inspiré de ce grand artiste et ne s’en cache pas). Le numéro 16, de la revue Mad Magic lui est consacré sous le titre Flip..per Magic. Quelques tours y sont expliqués ainsi que sa vison de la prestidigitation qui est développée dans le « Kiquikauss », une interview de Jean Merlin.

Il s’agit en fait du tour d’Henri Christ : Henry Christ’s Fabulous Ace Routine. Première publication en 1961, page 48 du livre Professional Card Magic écrit par Cliff Green. Éd. Louis Tannen. Roberto Giobbi a publié en 2005 une excellente description. Vous la trouverez dans le tome 3 du Cours de cartomagie moderne page 119, sous le titre Les as de Christ. L’expression « As gangsters » fait référence uniquement au BONIMENT créé par Jean-Claude Pagès et Jacques Tandeau.

Komaneka : « Mes sources = la tradition orale ! » Il existait une littérature gauloise (barbes, druides). Mais de cette littérature nous ne connaissons plus rien, parce qu’elle n’était pas écrite. Les tours du fil coupé et raccommodé, du couteau avalé, … étaient sans doute pratiqués bien avant leurs publications dans les premiers livres consacrés aux tours de prestidigitation, (par Jacques MODERNE en 1540 et par Jean PRÉVOST en 1584), mais faute de documents on ne peut juger de ce qu’il en fut. De nos jours les bruits de couloirs prennent la place des réalités historiques. Il est donc important d’ « écrire » et de publier les sources, notamment pour les jeunes générations qui n'ont pas encore de repères chronologiques.

Source de la première édition. 1999. Doug CONN. Livre Tricks of my Trade. The Magic of Doug Conn by Paul Cummins. Éd. Field & Parker. Page 111. Titre du tour : SCRAMBLE. NB : La phrase d’introduction parle de Chink-a-Chink (et pas de Matrix ) Sont évoquées les principales routines, celles de Mohammed Bey, d’Albert Goshman, de David Roth, de Michael Ammar, d’Homer Liwag , de Jason Alford et de Chad Long. Doug Conn s’inspire surtout des routines de Roth et Liwag. Il utilise des pions de scrabble, le E, le O (x 2), le G et le N. La routine comprend deux phases. Lors de la deuxième partie de la routine les pions sont retournés lettres visibles et le spectateur pourra effectivement lire successivement GO, ON, et enfin GONE. Il y a dix figures explicatives et neuf références importantes sur le sujet.

Dom...Un joli matrix avec des dés à jouer est un Chink-a-Chink

L’expression Chink-a-Chink apparait en 1945, dans la revue The Conjurors’ Magazine, mais le tour pré existait depuis 1877. L’opérateur utilise seulement ses mains pour couvrir les objets (sucre, capsules de bières, dés à jouer, pyramides…) La première version de Matrix (quatre pièces voyagent sous quatre cartes) est plus récente et date de 1970. Son auteur est Al Schneider.

Philippe Billot a trouvé l’année de sortie du sac transparent de U.F. GRANT : Février 1967. Publicité dans la revue Genii. Titre du tour : Deceptive Transparent Change-Bag. Only 3 $ !

Hors Sujet ? Ce n’est pas sûr, car “Tout est dans tout et réciproquement” Pierre Dac l’a dit… et Lubor Fiedler l’a fait.

[video:youtube] A propos du Sac au Change Transparent Ultime (S.C.T.U), vous pouvez lire son historique dans la revue Le Magicien numéro 142, de mars 1996, page 5038, sous la plume de Gaëtan Bloom. D’après lui, la création de ce sac à échange est attribuée à U. F. Grant dans les années 50, sur le principe de la quêteuse. Ce sac était vendu en 1996 par MMM (qui était le distributeur exclusif des produits de Jeff Busby) accompagné d’un livret de vingt pages traduites en français par Gaëtan B. Celui-ci a ajouté trois autres routines de son cru qui ont été publiées par la suite successivement dans ses Notes de Conférence, dans son livre Bloomeries (Éd. MMM) pages 82 à 85, et dans son important recueil Full Bloom (volume one) page 197. Mon ami Bernard REVEL dit « Benny -Choux » présente le tour des chaussettes d’une manière très ludique et toujours avec beaucoup de succès. Les chaussettes sont au départ sur une corde à linge tendue entre deux enfants et il place fort logiquement les nombreuses chaussettes de couleurs différentes (et non pas quelques foulards) dans le sac. Le climax est le même à savoir la découverte de ses propres chaussettes ayant des couleurs assorties aux choix de ses deux petits spectateurs. Ce tour de chaussettes et non de foulards, basé sur un forçage suivi d’une révélation étonnante convient particulièrement à un personnage comique. Bien que nous n’ayons pas trouvé la preuve formelle, nous avons constaté qu’à l’origine, ce tour de prédiction était attribué à Ali Bongo. Si quelqu’un pouvait nous donner une piste sérieuse...

Mathieu, je fais une prédiction : GP21 va te donner sous peu une source très précise ! Patience... Au vu de vos références, il existe plusieurs versions : celles de Bernard Bilis, de Guy Lammertyn, d'Aldo Colombini, de Richard Vollmer, de Stephen Tucker, de Woody Aragon, etc. Comme souvent, il a bien fallu que quelqu’un commence. Alors rendons à César. Sauf avis contraire, il s’agit de Roy Walton en 1971, sous le titre Double Discovery dans la revue Pallbearer. Il utilisait des cartes jumelles à la place des cartes coupées, mais l’idée vient de lui. Au cours d’une conférence à Lyon, le 17 novembre 1974, Juan Tamariz nous avait présenté la version avec les cartes coupées en deux.

C’est plus clair comme ça ! Sources : Le Journal de la Prestidigitation numéro 161 de juillet – Août 1951 Voici les noms des « commissaires » chargés de recevoir les congressistes MM. Plantet, Boivin, Dupard, Ariel, Clément, Prinsard, Pancrasi, Chambroux, Alexandre, Schneider, Gaborieau, Longueve, Lorilloux, Weil, Domange, Roche, Guimard, Alquier, Rolf, Imme, Metayer, Voorzanger, et Albareda. Autres noms qui fréquentaient les réunions du Conseil de l’Ordre de l’AFAP en 1951 : MM. Dhotel, Plantet, Comte, Barolet, Longuève, Albert, Rezvani, Lebedel, Guimard, De Mitry, Moreau, Robertson, Tessier, Edernac, Pancrasi, Géo Téros, Comte, Domange, Guimard, Cordonnier, Barolet, Mireldo, Ronsin, Marteret, Tollu, Dechaux, Marcalabert, Petit, Raimbault, Lapeyre, Jakilson, Delcassan, Domange, Gerdil, Levenbruck, Odips, Weber.

Concours Magicus du 3 juin 1951 A priori Mrs Minar, de Biran, Vermes et Mandrac étaient absents car représentés Etaient présents (d’après le Journal de la Prestidigitation) : Madame Blind, veuve du Pr Magicus Le Président Dr Dhotel Le Secrétaire général : P. Tessier Les membres du Jury : M. Biras président de la filiale d’Angoulème, M . Dubreton, M. Max Boris, M. Pennaneach. Les concurrents : M. Minar, représenté par Magicton M. de Biran, représenté par Magicton M. Vermes, représenté par Finkelstein M. Mandrac ,représenté par Finkelstein M. Finkelstein M. Minot M. Prinsard Mme Minard, représentée par Pierre M. Gauthron M. Thoki Yenn (un Danois) Et les spectateurs x, y et z

D'après mes notes, le numéro de Johnny MARTIN est passé dans le PGCDM numéro 4 à la 101 ième minute. Dans ce PGCDM passaient entre autres Peter Marvey avec la tête qui descend, Topaz, Bernard Bilis avec deux passages: les pièces au foulard de M. Ammar & le tour de Jim Steinmeyer: The Nine card Problem mais avec 15 cartes !

Antériorité. Flick Move de Karl Fulves Mon ami Philippe Billot a trouvé l’origine de la technique du Flick Move. Elle est décrite (d’une manière un peu différente de celle de Pit Hartling), en 1975 par Karl Fulves, dans son livre Riffle Shuffle Technique. Part One.

1981 – David ROTH. Ultra Coin Assembly, p. 51-55 du livre CoinMagic de Richard Kaufman. L’idée d’entrainer les pièces en les effleurant est de Ross Bertram (Voir Stars of Magic). 1993 – Michael AMMAR. Shadow Coins. De ses notes de conférence Lecture World Tour. Avec la carte au plafond, ce tour contribua grandement à créer sa réputation. La routine est décrite aussi dans sa vidéo (puis DVD) Easy to Master Money Miracles, vol. 2, L&L Publishing (1995). 1997 – Rune KLAN. Magic Left Its Footprints dans sa vidéo Three Pieces of Silver. Traduit sous le titre Le Voyage sympathique, p. 4 et 5 dans la revue Imagik no 17 d’octobre. Similaire à l’approche de Michael Ammar, cette routine ne nécessite pas de gimmick et permet de terminer « clean ». Trois pièces voyagent invisiblement l’une après l’autre et se retrouvent ensemble au coin du tapis. Là encore les mains semblent à peine effleurer les pièces. 2006 – Doug CONN. Snooker, p. 6 de son e-book Consolidated CONNundrums. Assemblée à la David Roth mais avec une c.

Merci Morax Inscription faite

2003. Pit HARTLING. Livre Card Fictions. Routine Finger Flicker. Version française C. C. Éditions. Mai 2005.

Ce mouvement (Noeud d'un lacet avec une chevalière) est décrit page 8 de la Revue ARCANE numéro 40 d'octobre 1985, titre de la routine : Observez, Regardez, et Écoutez par Frank GARCIA Sources des passes : Ray GRISMER et Peter KANE sont cités Traduction de Guy Yves THEAUD d'après The Close Up Magic, tome II de Frank Garcia.

Lire à ce sujet La saga des cartes à jouer par Philippe Billot et Pierre Guédin dans la Revue Arcane numéro 151 de juillet 2013. Avec l’historique et trente-quatre références bibliographiques, vous aurez de quoi trouver votre bonheur.

Une variante de Cartes Voyageuses (Card Across) Le spectateur compte lui-même dix cartes et ses cartes ne quitteront ensuite jamais ses mains. Pourtant à la fin lorsqu’il recomptera ses cartes ; il en aura treize. Réf : Las Vegas Leaper de Paul Harris. Pendant ce temps de son côté le magicien compte les dix cartes de son paquet. trois d'entre elles disparaissent une à une par exemple la première grâce au Biddle, la deuxième par Tent Vanish, et la troisième grâce au Rub Away Vanish (effectué sur la cuisse). Réf : Michael Ammar Easy To Master Card Miracles vol. 1.

NB: Et avec un jeu entier: Voici trois excellentes routines qui remplissent ces conditions 1- Un jeu fou page 3 (mélange dans tous les sens en main) 2- Révélation surprenante page 23, (tour du Biddle sur les mains des spectateurs) Vous trouverez ces deux tours dans le livre Exclusive Card Miracles de Frank Garcia, traduit en français par Guy Lammertyn 3- Rien que des tarots de Dai Vernon page 484 Ce classique est décrit dans le livre La Technique Moderne aux cartes (Éd. Payot) traduit en français par Maurice Sardina

De toutes les interventions qui suivent, retenons la suivante qui est de Stéphane D. : Ce que tu fais là est très classique en matière de sandwich. Je te rassure donc, en effet, d'autres y ont pensé avant toi et cela depuis bien longtemps Mais comme l’a si bien déclamé un certain Sir Anneau : “Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu ! Bien des choses en somme” Or pour être plus précis ces “autres” ne sont rien de moins que Carmen d’Amico et Edward Marlo et ce tour, la version originale qui a été créée en 1946 ! Faute d’un accord financier avec l’éditeur de l’époque qui n’était autre que Joe Berg, ce tour resta dans l’ombre et ne resurgit qu’en décembre 1971 dans une revue dirigée par un fondu de la cartomagie, Jon Racherbaumer lui-même. Le fait de ne pas comprendre l’anglais excuse-t-il les magiciens français de ne pas connaitre ce tour et ses créateurs ? Eh bien non ! Car grâce à Richard Vollmer, ce tour a été traduit en français en 1981 sous le titre Sandwich à la pression. Nous vous laissons le plaisir de découvrir dans quel livre il se trouve. Notez bien que Richard Vollmer a utilisé le mot Sandwich et non pas Sandwich inversé car si l’on s’en tient au thème classique du sandwich qui a été décrit pour la première fois en 1917 comme chacun le sait, un sandwich est la révélation d’une carte choisie apparaissant entre deux cartes faces en haut ou faces en bas, jumelles ou non. Par conséquent, un sandwich INVERSE devrait être la disparition d’une carte entre deux autres faces en haut ou faces en bas, jumelles ou non, ce qui n’est pas le cas dans le tour présenté par Tonio49. Mais attention ! La disparition d’une carte en sandwich a déjà été décrite, voyez par exemple Larry Jennings avec son tour The Visitor décrit en 1969. Donc, ne pas dire que l’on a inventé le sandwich inversé ! Pour conclure, la « réinvention » de ce tour simple est tout à fait excusable pour un débutant. Il doit être encouragé, d’autant plus que sa démarche n’est pas mercantile. Ce qui n’est pas le cas de certains magiciens internautes qui réinventent des tours (en changeant une ou deux techniques ou virgules) et les commercialisent, ce qui est beaucoup plus discutable. Pour éviter d’alimenter leur commerce, apprenez les bases qui se trouvent dans les livres, même en PDF (car Google est loin de tout savoir), cela vous permettra de connaitre de nombreux et excellents tours par dizaine pour le prix d’un seul tour vendu sur la toile. P & P.

Bosco a PEUT-ETRE présenté le tour de la corde coupée et raccommodée dans la mesure où il est prouvé qu’on le présentait déjà en 1584, et sans doute avant. En revanche il est hypothétique d’affirmer qu’il a présenté le tour des trois cordes. En effet il est décédé en 1888, et le principe fondateur de l’effet des trois cordes date de 1935. La première publicité du tour (tel que nous le connaissons aujourd’hui) et qui a été créé par Hen Fetsch (et non Bob Carver) date de 1958. Réf : Livre Prestidigitation. Mille et une sources. Tome 1. P & P. Juin 2011. Dans un autre registre, mais aussi dans le but d’aider sa paroisse, le Père Simon alias l’Abbé Volant fit entre 1947 et 1962 plus de cent dix plongeons de haut vol, à quarante mètres de hauteur.