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Écriture inclusive : un premier bilan de la controverse


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  • 2 months plus tard...
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Quelques points et idées intéressantes (il paraît qu'il faut accorder avec le genre du terme le plus proche...)

Je découvre ici de vrais arguments antidiscriminatoires qui, pour la première fois, me paraissent crédibles : je peux entendre que la formulation des offres d'emploi ("un informaticienne (H/F)" vs "un informaticien ou une informaticienne") ait un impact sur la psychologie du candidat (ou de la candidate 😊).

Le débat se positionnant sur les neuro-sciences, je trouve la démarche beaucoup plus crédible que s'il s'agissait de réformer le français au nom d'une guéguerre absurde. Epicène nouveau !

Pour autant, les termes "sapeuse-pompière" ou "autrice" me font quand même mal aux yeux (j'ai déjà du mal avec "auteure"...). Et la féminisation de certaines professions favorise des doubles sens indésirables : la phrase la médecine n'a rien pu faire pour moi signifie-t-elle que la femme qui me soigne (la doctoresse) n'a pas trouvé le diagnostic, ou que c'est l'ensemble du corps médical (la Médecine) qui est impuissant ?

Je suis beaucoup plus favorable à l'utilisation des doublons ("les Françaises et les Français" ou "les musiciens et les musiciennes") qu'à l'emploi du point médian, qui rend difficile la lecture et l'écriture. Et qui ne dispose pas d'une version orale : si j'écris "les musicien·ne·s", comment dois-je le prononcer ?). Je serais même enclin à mettre en premier les plus nombreux ou les plus nombreuses : pour un groupe de trois femmes et deux hommes, les musiciennes et les musiciens, et inversement.

Enfin, pour revenir sur les accords dits de proximité ou de majorité, je ne partage pas l'avis des guides cités par Marianne. A l'heure de la simplification orthographique (une autre polémique sur laquelle j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer mon avis de vieux grincheux), je ne trouve pas judicieux de permettre plusieurs formes valides selon l'interprétation de la personne qui écrit. La simplification, oui (et encore !), mais le chaos, non ! 

 

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L'important, c'est que ça valide !

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Je pense que la parité, l'égalité, le respect, le fait de considérer une personne comme un être humain quelques soit son sexe, sa race, sa religion, sa situation de handicap... passe avant toute chose par l'éducation. L'écriture inclusive est pour moi aussi efficace dans ce domaine qu'un emplâtre sur une jambe de bois... et comme Alx je préfère le doublon.

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www.dedales-hypnose.fr

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  • 1 month plus tard...

Rappel :

« Le Conseil d'État rejette l'écriture inclusive dans le public, mais l'Académie féminise les noms de métiers. »

Article à lire ici :

https://www.banquedesterritoires.fr/le-conseil-detat-rejette-lecriture-inclusive-dans-le-public-mais-lacademie-feminise-les-noms-de#:~:text=Le Conseil d'État a,mandats%2C en prônant la souplesse.

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  • 2 months plus tard...
  • 1 month plus tard...
Le 01/06/2021 à 14:11, Christian GIRARD a dit :

Un autre article relatif à l’écriture inclusive : 

https://www.lemonde.fr/blog/fredericjoignot/2017/10/10/lecriture-inclusive-exclut/

Encore un article intéressant, merci Christian !

Comme je l'ai déjà dit dans ce sujet, je partage l'opinion de Catherine Millet :

Citation

A propos des inclusions dans les mots : « J’ai essayé d’en prononcer certains. C’est infernal ! La dictée devient impossible. Ce n’est pas un langage oral, or l’oralité vient avant l’écriture. »

Et que penser de l'argument d'Eliane Viennot, qui soutient la féminisation des noms des métiers... mais pas tous ?

Citation

Je m’élève contre “agriculteur.rice” par exemple, le mot est trop compliqué. Il faut utiliser le point pour féminiser les terminaisons simples, et une seule fois.

Si je perçois bien la volonté de concilier écriture inclusive et simplification orthographique, j'ai du mal à voir comment une telle suggestion serait applicable. Alors quoi ? La féminisation des métiers ne serait valable que si le nom du métier est facile à féminiser ? Nous aurons des "charpentières" mais des "femmes astrophysiciens" ? C'est ridicule.

D'autant plus que les francophones n'ont pas attendu les directives officielles pour féminiser des noms de métiers. Tout le monde dit "la pharmacienne", alors que ce terme ne désignait, classiquement que "l'épouse du pharmacien" (comme "la générale") : depuis qu'il y a des femmes diplômées en pharmacie, le bon sens prévaut, et tout le monde emploie la version féminine de ce nom de métier ; dans les dictionnaires, c'est même devenu le sens principal de ce mot, la définition classique étant à juste titre qualifiée de "désuète" . Est-il vraiment nécessaire de nous imposer des néologismes ? Ne pourrait-on pas attendre qu'ils apparaissent d'eux-mêmes, quand le besoin s'en fera ressentir ?

Je suis par ailleurs atterré qu'on puisse vouloir féminiser des mots dont l'origine n'a rien de masculin. Je pense au barbarisme "une sans-papièrE" (ou "sans-papier·ère"), que je considère comme une forme brutale de négationnisme étymologique : le mot concernerait-il les spécialistes du sans-papiage ? 🙄 Nos petits-enfants apprendront-ils que "c'est en sans-papiant qu'on devient sans-papier·ère" ?

Au-delà de l'objectif louable de lutte contre la discrimination, on bascule dans une forme de novlangue ridicule, qui ne m'évoque pas 1984 mais Orange mécanique...

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L'important, c'est que ça valide !

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il y a 5 minutes, Alx a dit :

on bascule dans une forme de novlangue ridicule, qui ne m'évoque pas 1984 mais Orange mécanique...

Et l'on ne va pas arrêter de sitôt de se creuser le rassoudok ! (Clic)

 

Un billet d'humour sur la féminisation d'homme-grenouille :

https://www.capital.fr/economie-politique/ecriture-inclusive-et-pour-les-hommes-grenouilles-on-fait-comment-1409037

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« Le Conseil international de la langue française a récemment publié une motion sur le rejet du point médian de l’écriture dite inclusive. Sa position rejoint ainsi celle des institutions de langue française de France, de Suisse, du Québec et de Belgique. »

https://news.google.com/articles/CAIiEAOgxkdTkwSyWDnWBxs4rNoqGQgEKhAIACoHCAowi8yECzCWq4EDMMz7tQY?hl=fr&gl=FR&ceid=FR%3Afr

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