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SI vous aimez bien les livres qui ne parlent pas que de tours mais qui se lisent en une traite tellement qu'ils sont interessant je vous conseille celui de Derren Brown (je confonds toujours les deux mais je crois que c'est magie absolue).

A acheter chez CC édition évidemment. (tu as vu Zebrano !! j'ai pas dis ... :))

www.senseneveil.com     Cie Spécialisée dans les spectacles de magie pour enfants partout en France.

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A acheter chez CC édition évidemment. (tu as vu Zebrano !! j'ai pas dis ... :))

Excellent Gounico!!! :grin:

Zéb ? parce que c'est bien !

  • 4 months plus tard...
Publié le

Par quoi est-ce que je vais bien pouvoir commencer…manger mes chirachis ou faire un petit compte rendu de ma dernière lecture qui vient de se terminer…il y a 15 minutes à peine !!

L’envie me démange d’écrire bien vite, c’est certain. Mais calmons nous. Evitons les surchauffes. Je déguste d’abord ces merveilleux morceaux de saumons fondants sur la langue et je m’y mets, après, sans ventre qui gronde.

A tout de suite.

Et voili !! Il a suffit vos yeux de passer à la ligne suivante pour avoir le temps de mon côté de manger un de ces délices asiatiques…

Quel est le propos ? Dire ce que j’ai pensé d’un livre. Lequel ? Close up, par David Stone.

Je me présente peut être avant? Ou je garde cela pour après…Le choix s’avère stratégique…Allez, j’en fais un bout maintenant.

Je ne suis pas magicienne. Ça comment bien vous vous dites !! D’une part, c’est une profane qui s’adresse à vous…et surtout…UNE !! Et oui les garçons, il va falloir vous y faire, votre milieu m’intéresse beaucoup, et comme j’y passe, d’une certaine manière la plupart de mon temps, nous allons être, de prêt ou de loin invités à nous rencontrer. Et cette fois est LA première fois, ou plutôt celle qui va se jouer par l’écrit.

Je commence à naviguer quelques peu sur les sites. Ce n’est pas encore exhaustif, mais de loin j’appréhende VM, LSP, NEOmagie, Magiczoom, Magie Bourgogne…bref, ça vient. Oulaaaa ! Mais elle navigue de tous les cotés, elle nous parle, à nous, de nos concurrents !! Oui oui, vous pensez bien. Ma phase de découverte de ce monde passe par les différents chemins qu’ont empruntés tels ou tels magiciens, parfois en contradiction, mais qu’importe ! Avant de choisir, il faut savoir. Pour que je sache, je dois en faire les expériences dues à chaque espace magique. A chaque domaine et chaque personnalités qui y sont liées.

On verra au fil du temps où tout ça nous mènera…

Pourquoi, si je suis une fille, non magicienne, je serai intéressée pour lire un livre comme celui-là ?

On y vient.

Je travaille depuis presque 3 ans dans ce milieu, celui du close up. Quand à savoir ce que c’est ! je fais tout pour que les magiciens passent aux tables le plus possible, pour voir ces gens rire, applaudir, pousser des cris d’admirations, ou rester bouche bée de stupéfaction !! Je fais tout pour que les habitués puissent s’enrichir d’expérience, qu’ils soient eux-mêmes magiciens ou non, et que les touristes ou promeneurs repartent surpris, de s’être installés tout simplement à une table et d’avoir découvert à la fois un lieu de spectacle et avant tout d’avoir pu discuter et voir de la magie d’aussi près !!

Vous commencez à avoir une petite idée ? Oui. C’est bien cela. Je travaille au Double Fond, le café-théâtre de la magie

Depuis quelques temps, la magie commence à me travailler de l’intérieur. Pas d’une façon qui consiste à avoir envie à mon tour, d’apprendre des tours pour devenir magicienne, mais plutôt de tenter de comprendre les mécanismes (du phénomène magique) et d’en savoir un peu plus sur qui est qui, et qui fait quoi, depuis quand et pourquoi.

Encore un peu de ma vie perso (je comprends, cette présentation est un peu lourde, mais aujourd’hui j’en éprouve le souhait, comme de comprendre également votre chemin à vous).

Je suis arrivée dans ce lieu sans en avoir rien à faire de la magie : je n’étais pas là pour ça, mais pour servir des verres aux clients. A part que, pour bien servir dans ce lieu, il fallait aussi faire attention aux « alors, si tu vois que je suis en train de faire un tour à une table, tu ne viens pas. Tu attends que j’ai fini. –Et comment je le vois ? Et bien, si je suis juste en train de parler, c’est que le tour est fini. Mais il faut que tu fasses attention avec Philippe, parce qu’on a parfois l’impression qu’il discute, mais en fait il est en plein tour… »

C’était parti. J’avais mis un pieds dans ce monde, et pas prête d’y ressortir !!Au fil du temps, après bien des expériences, je n’étais plus serveuse, mais serveuse dans le pub de la magie (la différence ? l’endroit où l’on sert..) Et qu’est ce que ça change ? ça change que des gens viennent vous voir et d’emblée, discutent avec vous de magie…d’effets, vous posent des questions de tout type, alors que vous n’y connaissez strictement rien !! Il était temps de s’y mettre. De passer de l’autre côté…Pas du vôtre, pas du côté artiste, mais du côté de celui qui travaille pour faire avancer l’art magique.

(Oui, oui, j’y viens, à ce CR…)

Je passe sur tout le reste, pour en arriver finalement à la lecture de ce livre. Je recherchais depuis quelques temps des livres qui parlent de magie sans détailler des techniques. Je ne cherchais pas des livres d’apprentissages mais plutôt des livres théoriques sur la magie en général... Et naviguant dans ce milieu du close up, je voulais confronter mes vues et pensées avec les sus et écrits des grands… par quoi commencer ? La bibliothèque est vaste, bien plus limitée quand on ne maîtrise pas l’anglais mais il y a de quoi faire pour s’interroger un peu.

Et puis, le livre est tombé. Est arrivé tout seul. C’était lors des soirées Weber pour les 18 ans du Double Fond. Le moment pour moi de côtoyer (d’apercevoir) des vraiment grands et connus !! Et alors que j’enregistre les noms sur le fichier d’entrée, je coche David Stone. Déjà vu en DVD, un nom qui m’est loin d’être inconnu !! Et il se trouve qu’il vient d’écrire un livre. Alors histoire de mettre un contenu magique sur un visage, je me fais prêter son livre par un des magiciens. (Désolé ! Je ne fais pas encore partie de ceux qui ont contribué au commerce !)

J’ouvre la première page, je m’y retrouve aussitôt. Un exergue qui donne illico une teinte sympathique, agréable, dynamique et réelle…Des anecdotes qui s’ensuivent également super réalistes et imagées, on s’y retrouve tout de suite ! Aucun problème à concevoir les situations ! Tout cela est fluide, simple, il est question de magie décrite et amusante !! Je vais passer un bon moment….

J’avance dans les pages, y découvre des aspects historiques très importants entremêlés d’histoires drôles et de jeux de mots à hurler de rire (je rejoints les quelques forumistes sur les éclats de rire dans le métro… !!) Oui, je ne vais pas mentir, j’ai bien rigolé à lire ce livre, même si de temps en temps j’ai trouvé ça un peu répétitif, voir lourd et gras. Mais étant habituée à ce type de blagues, pas de problèmes, j’y ai survécu !!

Je commence sur un point ultra positif, le langage employé va permettre à un grand nombre de personnes de lire le livre, de le comprendre pour finalement s’en resservir…Les concepts y sont clairs et les idées sont simples pour réagir efficacement aux divers problèmes que peut rencontrer le magicien qui se fait ses armes. David Stone, qui a une bonne connaissance des éventuels problèmes pouvant surgir à tous moments comme il en fait l’expérience nous en fait par à tous. Très sympa ! Vraiment ce livre est rempli de petits détails de survie magique (en voyage) et de façons de s’y prendre sur le terrain très futées, voire indispensables pour certains. Maintenant, ça n’empêchera pas chaque magicien de vivre ses expériences, parfois plus que ressemblantes, parfois autres, et de s’en resservir pour ses galas prochains.

J’ai commencé à prendre peur à partir de la page 63, sur des conceptualisations …. « Magicien, artiste magicien, professionnel de la magie, amateur…. ».

Je me demande aujourd’hui s’il ne faudrait pas distinguer le magicien du non magicien. Effectivement, le problème réside dans le fait que beaucoup se disent magicien alors qu’ils n’en connaissent que des facettes ! C’est le souci avec tous les corps de métiers, il me semble.

Va-t-on différencier pour ça le chanteur de l’artiste chanteur ? Je comprends le problème. Mais les artistes se distingueront des autres au fur et à mesure. Quand à utiliser des concepts, autant inventer d’autres termes, ou trouver une définition creusée et adéquate pour celui de « magicien ».

Bon, peur, c’est un peu gros c’est vrai. Mais je me suis dit tout de suite, ça y est, voilà qu’il essaye de nous faire le prototype du magicien façon James Bond commercial !! C’est ça le magicien ? Etre le charmeur hyper classe qui fait rêver toutes les nanas en s’en mettant plein les poches ? C’est ça qu’il faut apprendre au tout début à des jeunes qui ne savent même pas faire encore une levée double (je peux parler…bon d’accord). Quelles types d’images faut-il leur mettre en tête ? Celle d’UN magicien type, qui si ne s’accorde pas avec notre personnalité, ne nous permettra jamais d’accéder au plus haut rang, ou en tous cas parmi les grands, les tops de la magie ? Vous allez me dire que non, ce n’est pas ça, et que chacun peut avoir son style…tant qu’il reste en conformité avec l’image qu’en ont les spectateurs…Mais être artiste, est-ce bien cela ? Est-ce bien reproduire une image galvaudée de la magie, telle les magiciens de scène du début du siècle qui, avec classe et talent produisaient des numéros de grande magie !

Nous sommes au 21ème siècle, et il semble qu’il faille faire de la même façon aujourd’hui…pour bien gagner sa vie. Car il s’agit de cela dans ce livre, comment gagner sa vie avec le tabble hopping !

Close up man côté marketting. Comment se faire une bonne pub sur son lieu de travail ? Je suis bien consciente du fait que l’expérience de David ici contenue est très intéressante. Mais pourquoi vouloir généraliser le propos ? Pourquoi vouloir en faire LA vérité ? Ne serait-ce pas plutôt UNE vérité ? On trouve à l’intérieur des choses de « bons sens » comme ne pas gêner les serveurs qui font leur travail, comme être poli et courtois…Bien sûr, David replace quelques logiques de vie, quelques bonnes manières que nous oublions parfois bien vite dans le contexte magique. Très bien !Au contraire…

Mais je vais vous dire ce qui m’ennuie.

Ce livre va être lu par toute une génération (voir plus, je l’espère pour David !) de close up men. Grand nombre de personnes va s’y référer, de près ou de loin, pour savoir comment s’y prendre, vers qui se tourner, comment faire dans tel ou tel cas…Comment inclure la demande d’un pourboire…Très bien. Ça donne des idées, et si les ailes de l’expériences ne peuvent effectivement pas se prêter (reprendre la phrase de Khalil Gilbran), ce livre peut faire éviter certains de se mettre dans des situations délicates (mais ils en auront d’autres, heureusement ! Plus drôle à raconter et c’est comme ça qu’on apprend !!)

Et ce qui m’ennuie ? Que ce soit dans le chapitre historique des années 70, dans les premières pages du livre, à la postface de Jean Merlin, personne ne fait allusion à Dominique Duvivier.

Personne. (A part s’il fallait que je lise et que je découvre des vérités entre les lignes, car dans ce cas j’en suis loin). Il n’y a peut être pas que Dominique qui n’a pas été mentionné. Mais qui a réinventé le close up dans les années 70 ? Qui a crée le seul lieu en France uniquement dédié à la magie, où les serveurs étaient magiciens, et les spectacles avaient lieu au sous-sol ? Qui a remis de l’élan dans cette vague ? S’il n’est pas le seul, n’en fait-il pas plus que partie ?

Je vais vous dire ce que je vois.

Je vois parfois des magiciens lors d’évènements de tous types (salons et soirées, surtout), qui se la pètent aux lazers. Qui s’amusent en venant se frotter contre les filles, faisant de la magie vulgaire (ça vous parle quand je vous dit d’aller chercher une pièce dans le soutien gorge d’une fille ?) Je les vois utiliser des gimmicks gros comme une maison, ou se vanter jouant les beaux gosses devant tout le monde…c’est ça, jouer du charme, c’est ça …Vous faites comme vous voulez, mais l’art, ce n’est PAS ça…Etre artiste, c’est justement réveiller le côté sensible des gens, les faire s’emerveiller, les faire passer un excellent moment…Si c’est pour qu’ils l’oublient juste après, ce n’est pas grave, comme le dirait Sacha Guitry, mais qu’ils passent un bon moment…qu’ils rigolent, qu’ils oublient tous les tracas, peine et soucis de leur vie journalière…Qu’ils rêvent…Et c’est ce que je vois au Double Fond. Quand je vois le public après un spectacle de Dominique, je me demande vraiment ce qui a pu se passer en bas…Une sorte d’alchimie magique.

Mais surtout, et c’est ici plus le propos, comment ne pas parler du table en table réalisé au Double Fond depuis les années 88 ? Pourquoi ne pas l’avoir cité dans les lieux de spectacles ? Ce sont des professionnels il me semble.

Pouvez-vous me dire pourquoi de mon côté j’entends parler quotidiennement d’un grand nombre de magiciens français ou américains, et que quand j’ouvre ce premier livre sur le close up, de trouver que monnaie de la pièce n’est pas rendue ? Y a-t-il eu prêt ?

Pourquoi Jean Merlin, on m’en dit tant de bien, se fait mousser en disant que c’est LUI qui a créé le marché du close up ? Pourquoi pas un mot sur Dominique ? Est-ce normal ? J’ai du me tromper, on a du me mener en bâteau, il n’a strictement rien fait dans l’avancée du close up en France…J’ai dû rêver.

Je veux juste vous dire que ça surprend. Parce que ma connaissance dans le domaine magique est réduite. Parce que j’ai entendu quelques noms, que je sais pertinemment que les grands se comptent sur les doigts des deux mains…Je vais ouvrir d’autres livres, pour comprendre, pour entendre, lire et m’amuser…tout en m’interrogeant.

@ bientôt.

Estelle

Publié le

M’est avis, Estelle, que vous n’allez par rester longtemps à servir des verres comme simple serveuse, même si ce métier a tout de ce qu’il y a de plus respectable.

Quelque chose me dit que vous êtes capable de beaucoup mieux…

A bientôt,

Bob

  • magicbob3d.deviantart.com
  • Tolérance : c'est quand on connaît des cons et qu'on ne dit pas les noms (Pierre Doris - Humoriste 1919-2009)
Publié le

Estelle, Estelle, c'est pas la ptite.... avec les....

Bon ok j'dis rien... Tu restes la même à mes yeux... Je n'avais pas vu tout ce que tu as dit... Mais je comprends ce que tu ressents. Tu vis cela de l'intérieur, un sentiment de frustration peut-être ( attention, je ne dis surtout pas ça pour être méchant, je pose juste la question ) t'as envahi, un sentiment d'injustice...

Mais dis toi aussi une chose jolie Estelle ( si tu es celle que je crois que tu es )... Aujourd'hui le Double Fond a un succés qu'on lui connait. Dominique est mondialement connu, et TOUT le monde sait ce qu'il a fait pour le close-up. Et l'oubli littéraire de Daivd Stone n'est probablement une vengeance, un moyen de plus d'entamer une gueguerre entre magiciens ( je pense que Stone est plus intelligent que ça ), il cite d'ailleurs Mayette Magie Moderne...

Et puis t'es toute rouge quand tu es en colère... reste calme

Nouveau texte : "Je suis un bout de papier"

http://matt-et-le-blog.over-blog.com

http://www.abfjm.blogspot.de/

Publié le

Estelle, si tous tes messages sont comme celui-la alors chapeau!! Très bon CR et peut-etre un de ce jour au double fond...

Bienvenue dans ce monde magique :)

Magicalement Stephane

Magicalement Stéphane

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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