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Alors peut-être devrons nous suivre les principes de base :

- Savoir
- Vouloir
- Oser
- Se taire

"La magie d'aujourd'hui, cependant, n'est pas comme celle d'hier. L'Art de la tromperie, comme les autres arts, avance à chaque mouvement de pendule."
Nelson Downs - Art of Magic

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YouTube a aussi une adresse :  

38 avenue de l'Opéra, 75002 Paris, France

Téléphone : 01 42 68 53 00

Ça serais peut être judicieux qu'une personne influente dans le domaine de la magie, un membre important de la FFAP par exemple, prenne l'initiative de prendre rendez-vous dans les bureaux de YouTube pour discuter de solutions qui pourrais être apporter pour garder nos secrets.

Croyez moi que si des vidéos serais publiés en dévoilant des secrets d'état bien gardé jusqu'ici elle serais supprimé dans l'heure !

Il faut taper du point sur la table, nous, derrière nos écrans ne pouvons rien faire !

 

Le savoir est une arme et j'ai des munitions plein la tête.

Publié le

je pense que vous avez du "zapper" mon commentaire ! 9_9 ou vous voulez l'ignorer .

 

Vous penser que préserver les" trucs des magiciens " est d'une priorité VITALE ?????!!!! 

Relisez ce que j'ai ecrit , je me suis battu pendant des années contre le travail clandestin pour en arriver à ..... RIEN . Et dieu sait si dans ce domaine il y a une "chasse aux sorcières de la part des organismes officiels . Mais leur réponse est très simple , nous ne chassons pas le "petit gibier" car nous n'avons pas assez de moyens, de personnels , et ce petit gibier ne rapporte rien . 

Alors pourquoi voulez-vous que dans un domaine , le debinage, absolument non crucial  il y a une chasse ???? Dans ce cas  professeurs de danse vont faire interdire les tutos danse , les professionnels de l'informatique vont faire interdire les tutos informatiques ect ...... 

 

Notre lutte serait celle de DON QUICHOTTE  ( pour ceux qui ne connaissent pas relisez cette histoire EDIFIANTE !!) 

  • J'aime 1
Publié le
il y a 38 minutes, Teddy a dit :

Notre lutte serait celle de DON QUICHOTTE  ( pour ceux qui ne connaissent pas relisez cette histoire EDIFIANTE !!) 

D'où ma photo postée un peu plus haut, mais combien l'ont-ils reconnu ? :/

Je crois qu'à un certain moment il faut savoir baisser les bras et ne plus se battre contre des moulins à vent.

Un espoir tout de même, je reste toujours ébahi devant un véritable artiste quelque soit son domaine. Quand ses heures de travail ne se voient même plus tellement ses gestes sont fluides, quand sa personnalité ressort plus que sa performance, quand, au delà de sa technique, il nous livre un peu de son monde.

La magie n'est pas morte car son véritable secret ne sera jamais divulgué sur le net, c'est chaque magicien qui détient le sien, il est unique et c'est cette différence qu'il doit cultiver et partager avec son public.

Les analyses d'un tableau et des techniques  Picasso n'ont jamais permis de créer un autre Picasso, parce que l'artiste  a son propre vécu et apprendre à manier un pinceau comme lui ne vous garantira jamais de créer de si belles réalisations.

 

 

 

  • Merci 2

Si Dieu existe j'espère qu'il a une bonne excuse.

Woody Allen

Publié le (modifié)

Bonjour je vais donner mon avis de magicien amateur sur ce sujet.

Quand je me suis décidé à commencer la magie, je ne savais pas encore comment j'allais m'investir en terme de temps, de budget mais j'avais la motivation.

Personne ne m'en voudra d'avoir commencé avec des dynamic coins ou un vanishing deck (gentiment offerts). Mais il a vite fallu que je sois capable de m'exécuter avec des articles sans artifice voire même empruntés. Bien content d'être tombé sur des routines pour débutants et des tutos pour LD, comptage,... S'il avait fallu payer 30€ le tour, j'aurais vite abandonné dès les 1ères semaines.

Par contre, débiner un gimmick pour le plaisir ou pirater un DVD c'est moche ! (Mais pour être honnête je ne suis pas le dernier à regarder, on n'est pas à l'abri d'une daube, ça permet d'éviter une erreur ^^).

Cela dit, la divulgation des secrets rend plus difficile la tâche du magicien qui devra créer plus de fausses pistes pour que les spectateurs n'arrivent pas à remonter la mécanique du tour. Déjà que certaines manips demandent de l'entraînement régulier et que personnaliser une routine n'est pas facile quand on débute, on se dit qu'on n'a pas besoin de ça ! Les professionnels  avec leur expérience y arrivent très bien et je suis content de toujours être bluffé par certains tours. Mais je comprends aussi dans ces conditions qu'il est tentant de plagier une routine ou de se diriger vers le dernier tour à la mode présentable au bout de 5 min.

Personnellement ces "revealed" m'ont permis de me lancer.  Mais j'avais peut-être déjà de trop bonnes intentions et ce n'est pas le cas de tout le monde...

 

Modifié par Tokapi
  • Merci 1
Publié le (modifié)
il y a 31 minutes, HREJ a dit :

D'où ma photo postée un peu plus haut, mais combien l'ont-ils reconnu ? :/

Je crois qu'à un certain moment il faut savoir baisser les bras et ne plus se battre contre des moulins à vent.

Si si, cela m'avais fait sourire :)

Et tu as raison, la cause est perdue pour youtube.

On ne va pas tenter de refaire le monde en disant: si la communauté magique avait bougé à l'arrivée du net, pour occuper le terrain...

Elle ne l'a pas fait.

il y a 31 minutes, HREJ a dit :

Les analyses d'un tableau et des techniques  Picasso n'ont jamais permis de créer un autre Picasso, parce que l'artiste  a son propre vécu et apprendre à manier un pinceau comme lui ne vous garantira jamais de créer de si belles réalisations.

La comparaison de la magie et de la peinture n'est pas la plus pertinente pour ce qui est des secrets...

une comparaison plus probante serait par exemple le roman policier.

Si toutes les semaines, a une heure de grande écoute, on balançait les noms des assassins et leurs mobiles pour les romans policiers à la mode, est ce que cela ne serait pas fâcheux?

Une partie du plaisir de les lire viens de l'envie de savoir qui est le coupable, outre les qualités littéraires de tel ou tel auteur...

C'est encore pire en magie, ou le secret devrait être la pour protéger le public de la triviale réalité...

il y a 16 minutes, Tokapi a dit :

S'il avait fallu payer 30€ le tour, j'aurais vite abandonné dès les 1ères semaines.

ben, c'est que le commerce actuel pousse à acheter des "tours".

Si tu achète un DVD d’apprentissage (les Bilis, par exemple, pour les cartes), ou des livres techniques, ou tu va avoir parfois des centaines de techniques d'un coup, tes 30 ou 40 euros t'apporterons, bien mieux que les tutos YouTube, une foule de technique, avec une qualité pédagogique bien meilleure.

Et tu aura plein de tours en prime...

Il faut arrêter un peu de succomber aux sirènes marketing, de rechercher sans cesse le dernier tour qui sort, et se remettre dans l’apprentissage sérieux, avec les outils conçus pour ça.

Gilbus

 

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le (modifié)

L'éternel débat sur le débinage continue et ne cessera JAMAIS...il faut vivre avec et cela fait bien longtemps que j'ai assimilé cette dérive.

La seule solution: créer vos propres effets où si vous n'en êtes pas capable, créer votre propre présentation originale.

C'est simple mais il faut un peu travailler et réfléchir à la chose...

En 2 mots: "Réfléchir et travailler " sont les 2 armes "anti-débinage"  c'est aussi simple que cela !

Un gimmick ne fera jamais de vous un bon magicien !

J'ai aussi cogité sur ma seconde passion artistique qui est la création d'une exposition sur l'ART MAGIQUE. Ici, tout y est débiné , mais rien n'est expliqué car c'est au spectateur de faire sa propre démarche intellectuelle de compréhension et croyez moi, c'est aussi magique qu'un joli tour de cartes!

Cependant c'est l'observateur qui vit cette émotion magique comme il a envie de le faire. Certains cherchent à comprendre et trouvent assez facilement , d'autres ne cherchent pas et se laissent bercer par la "magie".

Les deux y retrouvent leurs plaisirs et leurs émotions et c'est le but recherché.

Lors d'une dernière visite d'un groupe de 15 personnes (non magiciens) dans mon musée , j'ai même obtenu 3 applaudissements nourris et spontanés sur la vision de 3 oeuvres artistiques ( c'était même une standing ovation car ils étaient debouts...:D:D)

 Ce n'est pas le tableau  qu'ils ont applaudi, mais c'est le principe et le concept même de la réalisation de l'effet magique obtenu qu'ils ont apprécié...comme quoi un débinage est aussi un art car il peut transmettre des émotions. L'art de débiner existe donc et je ne m'en prive pas, à condition qu'il soit intelligent et que vous ne débiniez que ce qui vous appartient c'est à dire ce que vous avez créé !

Modifié par Francis TABARY
  • J'aime 1

http://www.francistabary.fr/

Créer est divin, copier est humain .

Publié le

Heureusement que les débineurs s'acharnent plus sur du Ellusionist et ne connaissent pas par exemple l'essential Dai Vernon ou des monuments du genre. Là, ça commencerait à piquer. Il y a surtout des trucs tendances sur les tutos Youtube, heureusement pour la véritable prestidigitation qui puise ses racines dans un temps où ces prépubères qui muent en sortant des termes bidons (comme le comptage nestlé) n'existaient pas encore.

En cela, si vous présentez le dernier effet à la mode, il y a des chances que tomber sur quelqu'un qui a déjà vu le débinage mais si vous vous lancez dans une petite pépite venue du fond des âges, il y a fort à parier qu'il en sera gros-jean comme devant.

C'est pareil avec les autres arts. Si on prend la musique, par exemple, les gens ont plus souvent vu un tuto sur la façon de chanter Despacito que sur la bonne interprétation d'un Miserere de Mozart ou d'Allegri.

Il faudrait peut-être éduquer ces jeunes pousses en mettant un visage sur les techniques qu'ils cherchent à donner pour avoir un peu de popularité, ça éviterait pas mal de dérives, peut-être. Il y en avait un, il y a quelques temps, qui parlait de la subtilité Kaps-Malini mais qui ignorait probablement qui étaient Fred Kaps et Max Malini. En cherchant pourtant rapidement sur youtube, on trouve des vidéos où Kaps, Vernon, Annemann, Cardini, Elmsley, Vernon, Slydini, Marlo ou encore Goshman sont à l'oeuvre et c'est ... mazette ... c'est ébaubissant !

Du coup, Youtube n'est pas le méchant dans l'histoire, selon moi ...

 

"La magie d'aujourd'hui, cependant, n'est pas comme celle d'hier. L'Art de la tromperie, comme les autres arts, avance à chaque mouvement de pendule."
Nelson Downs - Art of Magic

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"C'était mieux, les moulins, avant."
- Don Quichotte

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"La magie d'aujourd'hui, cependant, n'est pas comme celle d'hier. L'Art de la tromperie, comme les autres arts, avance à chaque mouvement de pendule."
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    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
    • Bonjour, Un peu plus haut en évoquant combien l''humanité" du personnage de Mortenn CHRISTIANSEN participe de la construction de son numéro, la citation de Derren BROWN que j'avais en tête est extraite de "Notes from a Fellow Traveller", page 416 :  
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