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Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

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  • 1 month plus tard...
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Publié le

Le problème que je vois, et qui ne semble pourtant gêner personne:

On peut faire ce tour facilement, avec juste une carte normale et un jeu blanc...

et un complice.

ben oui, si on veux à tout pris avoir une solution, la plus simple, la plus évidente, c'est que le spectateur qui pense la carte est un complice.

et comment on enlève cette possibilité de la tête des autres spectateurs?

Car si c'est pour faire le tour à une seule personne, pas de problème.

Mais dés qu'il y en a plusieurs, on ne va en convaincre qu'une, les autres seront suspicieux...

Le tour sera bien quand on pourra éliminer cette idée de complice possible.

Il faut pour cela changer un peu le mode opératoire...

Bon, il demande aussi un gros, gros travail de présentation...

la version I Hate Card Tricks présenté dans la vidéo plus haut, est insoutenable d'ennui, et ne pourra fasciner que les magiciens...

Donc, pour un effet laborieux comme celui ci, il y a du travail pour le rendre plaisant...

Ensuite, on peut effectivement se poser la question:

Mettre tout ce bazar en place, avec le bandeau, les comptages de cartes etc, juste pour faire un twist d'effet à la fin, du style:

"je vous ai fait croire que c'était un tour mathématique, mais en fait non"

ben, cela me semble disproportionné.

Mais je n'ai pas essayé, donc je ne peux pas dire si c'est plus ou moins fort que de demander à quelqu'un de penser à une carte, et que direct, tout le paquet est blanc, sauf la carte.

Car le cinéma avec le bandeau et les manipulations des cartes avec la procédure décrite est clairement une fausse piste, avouons le:

Qui d'entre vous à pensé qu'il y avait du mystère dans toute la première partie?

la mécanique est tellement évidente dans sa procédure que je ne vois pas l'intérêt...

Sauf comme fausse piste.

Est-ce-que cela vaut le coup?

C'est une vraie question à ceux qui font le tour, je n'ai pas la réponse:

Moi aussi, en ce moment, j'essaie parfois des twists sur la nature de l'effet, pour voire... des fois, c'est mieux que l'effet réel tout seul.

Ou pas.

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

la version I Hate Card Tricks présenté dans la vidéo plus haut, est insoutenable d'ennui, et ne pourra fasciner que les magiciens...

Donc, pour un effet laborieux comme celui ci, il y a du travail pour le rendre plaisant...

Ensuite, on peut effectivement se poser la question:

Mettre tout ce bazar en place, avec le bandeau, les comptages de cartes etc, juste pour faire un twist d'effet à la fin, du style:

"je vous ai fait croire que c'était un tour mathématique, mais en fait non"

ben, cela me semble disproportionné.

...

Car le cinéma avec le bandeau et les manipulations des cartes avec la procédure décrite est clairement une fausse piste, avouons le:

Qui d'entre vous à pensé qu'il y avait du mystère dans toute la première partie?

la mécanique est tellement évidente dans sa procédure que je ne vois pas l'intérêt...

Sauf comme fausse piste.

Est-ce-que cela vaut le coup?

A mon avis ce serait mieux si le spectateur tenait les cartes et si le jeu se transformait en bloc de plexiglas...

Circulez !

Publié le

Hihihi :

Je vois que dub est vraiment sceptique sur le twist d’effet…

Je rappelle que cela consiste à lancer le spectateur sur l’impression qu’on va faire quelque chose, et qu’on fait au final autre chose.

L’intérêt réside en général surtout dans le fait que la première piste n’est pas si top que ça, et le vrai effet très fort.

C’est le cas ici.

Mais le scepticisme de Dub se comprend, car dans ce cas, la fausse piste est vraiment lourde et « encombrante » au niveau scénario.

Le malaise sur ce tour est peut-être dans ce point, ou l’on va trop en faire pour l’effet factice, et du coup affaiblir l’ensemble du tour.

La proportion est délicate à gérer…

Si l’on n’en fait pas assez, il n’y aura pas assez de contraste entre l’effet piège et l’effet final.

Si on en fait trop, ben, c’est lourd…

Je n’ai rien contre le lourd, la plupart de mes effets ne se déplacent qu’en gros sabots…

Je devrais peut être les faire se déplacer en sabots de plexi transparent, qui sait…

Gilbus

PS :

J’ai acheté, comme tout le monde, ce bloc de plastique transparent.

C’est cool.

Jamais rien fait avec, mais un jour, oui, un jour…

Peut-être…

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

;)

Ce n'est pas que je sois sceptique, c'est que je ne vois pas en quoi l'effet en plus, dans ce cas là, sert le propos du magicien.

Je comprends par contre qu'il serve son envie.

Il a donc tout à fait sa place et rempli parfaitement son rôle dans l’émission d'énigmes de P&T.

Circulez !

Publié le

J'aime beaucoup de tour, également.

Franchement, si à chaque fois on pense que le spectateur choisi peut être vu comme un complice, où va t-on. À la limite, presque plus aucun tour ne peut être effectué.

La façon de s'en sortir est bien simple : lancer quelque chose (une boulette de papier par exemple ou une balle) dans le public, qui la relance au hasard jusqu'à une limite de temps, par exemple. Celui qui est le plus proche en dernier est choisi (s'il est d'accord, rien e plus emm... que d'être choisi par un magicien :) ).

Evidemment, on peut penser que... que la sonnerie par exemple est truquée, que les complices sont entrainés à relancer la balle au micron près, que... etc... etc...

Pourquoi compliquer les choses avec une paranoïa de magicien ? Je suis parfois dans le public pour des spectacles, je ne vois que des gens qui sont attentifs au tour, pas à son explication et qui apprécient. Moi même, d'ailleurs, je profite du spectacle sans chercher à savoir comment le magicien fait. Sinon le rêve n'est plus possible. Et je ne manque pas de tours.

Je suis à l'opposé de certains, qui disent que le magicien cherche à tromper. Non, il cherche avant tout à divertir, par un spectacle propice au rêve. Le fameux "impossible possible". Au cinéma tout est truqué, pourtant on passe souvent de bons moments devant un film, sans se dire que le héros perdu au beau milieu du désert par 45° à l'ombre (d'ailleurs il n'y en a même pas) a tout une équipe en train de le suivre et de le filmer. Place au rêve, le seul qui en bave est le héros virtuel. L'acteur, lui, aura sa bière cinq minutes après.

Quand Bilis passe au PGCDM, à ce moment on pourrait aussi penser que les invités sont ses complices. Est-ce que les téléspectateurs le pensent ?

Bien sûr, dans la masse il y en en aura toujours des sceptiques. Et alors ? Tant pis pour eux. Quand ils vont voir des matchs de foot, de tennis, de boxe, de courses etc..., pense t-ils que tout est arrangé d'avance ? Et pourtant, le public est toujours aussi nombreux.

Out of Sight est une idée géniale, mise au point par Card-Shark avec son savoir faire. À la limite, je m'interrogerais plutôt sur la nécessité de mettre un bandeau. On peut parfaitement le faire sans, mais avec des lunettes, est-ce moins évident de le mettre ? Pour certaines personnes il serait impossible d'ôter les lunettes. Par contre, si c'est possible, c'est encore plus fort. Le bandeau ajoute quand même quelque chose de plus magique. Mais là aussi, certains vont rétorquer que c'est connu, etc...

Alors, fait-on des tours pour des spectateurs ou pour des magiciens ?

On dit souvent que les spectateurs connaissent tout, que YouTube dévoile tout. Mais pourtant ils sont toujours sous le charme. Sauf quelques uns, encore une fois tant pis pour eux, d'autant plus que leurs connaissances ne sont pas forcées de les croire. Quant à croire que l'on nous ment, autant penser que tout le monde ment.

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Citation
Quand on veut on peut.
Publié le (modifié)

Dans la revue Arcane numéro 149 de janvier 2013 est décrit l’excellente version de John LOVICK Le rêve du lecteur de pensées et à la fin de l’article un historique dit ceci :

« Le tour repose sur un truc commercialisé par Bob Hummer intitulé Mind Reader's Dream (Le rêve du lecteur de pensées) paru en 1952. Après différentes manœuvres effectuées par le spectateur le magicien devait consulter un petit carnet pour retrouver la carte pensée ! En 1968, Al Thatcher publia dans la revue The Linking Ring une version qui rendait le carnet inutile. L’idée du jeu blanc semble appartenir à Mitch Dyszel (mais sans preuve formelle). La routine de John LOVICK, parue sous le titre Dream of Mindreading dans la revue Magic, Vol. 12, no 4 de décembre 2003, est une simplification de celle de Thachter avec en plus le final de Dyszel. Peter Duffie, Ray Grismer, Bob Wagner et quelques autres se sont penchés sur ce thème. »

NB: Parmi les quelques autres, Edward Marlo a été oublié. Et pourtant c’est lui qui dans The Cardician publié en 1953 a trouvé l’astuce des deux cartes clefs sous le titre The Cardician's Dream. Quant à Joshua Jay il n’avait pas encore sorti sa version Out of Sight.

NB : Ne pas confondre Out of Sight de Joshua Jay avec Out of Mind de Dai Vernon décrit dans le livre Dai Vernon's More Inner Secrets of Card Magic écrit par Lewis Ganson et publié en 1960.

Modifié par GP21
Publié le

Ce n'est pas nouveau en magie : beaucoup se penchent sur un problème similaire, chacun apportant sa pierre à l'édifice commun. Et il y a des solutions plus abouties ou mieux réussies que d'autres.

Or, Out of Sight bénéficie de la vision de Card-Shark qui a apporté ce qu'il faut d'innovation pour le rendre spectaculaire et encore plus incompréhensible au profane.

Mais j'irais même plus loin : personnellement, simple amateur qui ne recherche rien (ni gloire, ni argent) à part la beauté de la magie, la plupart du temps je modifie ou recrée différemment les tours que j'achète. Pas pour dire qu'ils sont nuls, loin de moi cette idée, mais parce que j'apporte ma propre conception des choses. À charge pour les autres de dire si c'est mieux ou moins bien, mais au moins je ne me contente pas de répéter en perroquet ce que font les autres.

Parfois aussi je ne trouve rien de mieux et c'est le cas pour Out of Sight. Mais peut-être que dans quelques jours une autre façon de voir ce tour me sautera aux yeux. Qui sait ?

Mais je continuerai à encenser ceux qui sont à l'origine de ces merveilleux tours, propres à faire rêver non seulement le spectateur mais aussi le magicien.

Citation
Quand on veut on peut.
Publié le
Dans la revue Arcane numéro 149 de janvier 2013 est décrit l’excellente version de John LOVICK Le rêve du lecteur de pensées et à la fin de l’article un historique dit ceci :

« Le tour repose sur un truc commercialisé par Bob Hummer intitulé Mind Reader's Dream (Le rêve du lecteur de pensées) paru en 1952. Après différentes manœuvres effectuées par le spectateur le magicien devait consulter un petit carnet pour retrouver la carte pensée ! En 1968, Al Thatcher publia dans la revue The Linking Ring une version qui rendait le carnet inutile. L’idée du jeu blanc semble appartenir à Mitch Dyszel (mais sans preuve formelle). La routine de John LOVICK, parue sous le titre Dream of Mindreading dans la revue Magic, Vol. 12, no 4 de décembre 2003, est une simplification de celle de Thachter avec en plus le final de Dyszel. Peter Duffie, Ray Grismer, Bob Wagner et quelques autres se sont penchés sur ce thème. »

NB: Parmi les quelques autres, Edward Marlo a été oublié. Et pourtant c’est lui qui dans The Cardician publié en 1953 a trouvé l’astuce des deux cartes clefs sous le titre The Cardician's Dream. Quant à Joshua Jay il n’avait pas encore sorti sa version Out of Sight.

NB : Ne pas confondre Out of Sight de Joshua Jay avec Out of Mind de Dai Vernon décrit dans le livre Dai Vernon's More Inner Secrets of Card Magic écrit par Lewis Ganson et publié en 1960.

Je complète tes sources Pierre par une autre source

Bertram on Sleight of Hand de Ross Bertram

Conrad C. Bush - Think of a Card - Blank Deck Method Page 233

Qui utilise une méthode permettant sur un jeu blanc blanc de retrouver aussi une carte pensée, on la personne fait une suite d'action ou la magicien peut ne pas être dans la pièce.

Je préfère personnellement cette méthode à celle de Lovick.

Par contre je n'ai pas de date pour savoir si Bush a été inspiré ou pas par Bob Hummer.

Ce tour m'a passionné, j'ai mis deux ans pour faire ma version enlevant pas mal de contrainte sur le comptage :)

Merci Pierre pour la référence de Bob Hummer, je ne l'a connaissais pas :)

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    • Qu’est-ce que The Age of Disclosure, le documentaire qui dévoile des secrets sur les ovnis ? Dan Farah souhaite révéler au grand public des dissimulations vieilles de 80 ans. C’est une question qu’on s’est tous posée au moins une fois : sommes-nous seuls dans l’univers ? Si Dan Farah tente de convaincre dans son documentaire The Age of Disclosure (l’âge de la divulgation) que les ovnis sont bien à prendre au sérieux, il souhaite avant tout éveiller les consciences sur les différentes dissimulations mises en place par le gouvernement des États-Unis.  https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Qu-est-ce-que-The-Age-of-Disclosure-le-documentaire-qui-devoile-des-secrets-sur-les-ovnis-
    • Voici un extrait de la FISM : Le règlement est très vague et de ce fait, on peut arguer que la simple disparition d'un FP dans un foulard aurait compté. Maintenant comme on peut voir plus haut, Dani n'a pas été éliminé. A moins, de discuter avec les juges, il est donc difficile de savoir ce qu'il lui aurait permis d'avoir plus de points.
    • Bonjour, Plus frappant peut-être était surtout l'hommage final à René LAVAND, et ses trois boulettes de mie de pain dans la tasse, exécuté ici à quatre mains...ou plutôt à deux mains sur quatre - Rubi FEREZ étant la main droite et Fernando NADAL la gauche ; et sans récitation de poème non plus mais en musique. Le duo FEREZ-NADAL fonctionne ceci dit à l'opposé de celui de Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ - si je m'en réfère à leurs apparitions dans la série Magia Potagia. *** Pour Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ la dramaturgie du numéro se nouait généralement sur une mise en compétition entre eux, se lançant des défis mutuellement, essayant de surpasser l'autre ; ou, parfois, le fantasque et farceur Juan TAMARIZ tendant un "piège" dans le dos de l'élégant et suave  Pepe CARROLL -modifiant par exemple avec un clin d’œil au public l'ordre de certaines cartes, ou mélangeant carrément le paquet à son insu. Mais immanquablement Pepe CARROL retombait sur ses pieds, comme si de rien n'était, l'embuche tendue par J.TAMARIZ effacée par magie... Dans ce dispositif-ci,  l'intérêt est que ce conflit narratif "extérieur" entre les deux magiciens agit à la manière d'une couverture pour leur collusion secrète bien réelle : le mélange de l'un destiné à compliquer la tâche de l'autre - récit apparent- a en réalité bien l'objectif par exemple d’amener secrètement l'arrangement voulu sur le dessus du paquet, arrangement qui permettra justement au second magicien de "briller" en dépit de l’apparente traitrise du mélange du paquet par le premier ( voir l'introduction du classique  "Magic and Showmanship" de H.NELMS pour un autre exemple de  conflit narratif apparent  comme couverture du modus operandi réel de l'effet, par complicité secrète entre les deux adversaires déclarés du récit). *** Le duo FEREZ-NADAL, lui, est soudé pour produire l'effet magique, soudé littéralement bien souvent, épaule contre épaule. La séquence intermédiaire du numéro à une main chacun sur la guitare, et à une main chacun sur la table pour y produire l'effet magique, illustre cette complète coopération. S'il y a bien une dynamique de (léger) conflit entre les deux personnages elle n'est pas sur la table mais sur leurs visages avec deux leitmotiv : les lunettes de Fernando ne cesse de lui glisser sur le bout du nez et c'est Rubi qui les lui remonte en place. Ce simple geste pose les deux personnages : Fernando est le "sérieux" du duo, soucieux des apparences, et Rubi est l’affectueux, le bienveillant. Fernando, par souci des convenances, ne cesse d'arracher un cure-dent d’entre les dents de Rubi, et le cure-dent malicieusement fait perpétuellement sa réapparition dans la bouche de Rubi. Mais aucune provocation de l'un par rapport à l'autre ici, non, c’est juste que Rubi est l'enfantin des deux -et son cure-dent, et bien, il ne peut juste pas s'en empêcher c'est tout. Avec son visage ovale illuminé de son franc sourire, ou même lorsqu'il fait fait son mystérieux - tel un petit enfant qui aurait caché un objet dans sa main et nous lancerait "Devine !"-, Rubi FEREZ a un charisme tel qu'il désamorce instantanément tout bras de fer magicien-public quant au secret : la magie advient, tout simplement. *** À noter qu'il y avait un autre duo en compétition de micro-magie, les suisses Omini et Nico qui ont vendredi matin fait l'ouverture de la 3e et dernière session de la compétition close-up/magie de salon, avec un numéro extrêmement soigné, bien construit, où des balles éponges vertes sont des virus qui se multiplient et infectent un des magiciens : bâtonnets de test dans la narine, thermomètre, masque sanitaire, tous les accessoires employés sont parfaitement justifiés, la progression dramatique comme la maladie passe de l'un à l'autre très claire. Le thème choisi qui ne rappelle  guère de bons souvenirs à quiconque les a-t-il desservi ? Sans doute, mais plus globalement il parait assez net que ce jury était sur une ligne "la magie avant tout", et s'est montré globalement très peu sensible à toute mise en contexte narrative de la magie* du moins c'est comme cela que je le perçois (seul au palmarès Starman et son numéro de dépressif après une rupture amoureuse peut être vu comme une légère exception)  (je m'en vais relire à ce sujet la section de L'Arc en Ciel Magique où J.TAMARIZ analyse longuement le mélange magie et narration). *C'est cette même ligne très arrêtée du jury qui a sans doute, comme pour Omini et Nico, compliqué la tâche aux numéros de Air One, Bertrand MORA et Robin DEVILLE puisque chacun à leur manière assumait des partis pris narratifs justement très marqués, assortis d'un travail sur les personnages et sur le conflit dramatique qui en découle. Je repense à l'excellent "Conspirations" spectacle de mentalisme donné la saison dernière au LUCERNAIRE et qui proposait par sa mise en scène astucieuse, levant et rabaissant virtuellement l'invisible 4e mur au gré des effets, comment une magie fortement théâtralisée est possible. Chauvinisme en passant : au contraire des délégations italienne, allemande, bulgare ou autrichienne (olalala l'Autriche pitié) qui nous ont toutes infligés au moins un numéro irregardable, tous les candidats français en magie de salon et close-up qu'on en ait apprécié ou pas le  résultat final, leur parti-pris artistique, leurs effets magiques, témoignaient d'un travail de mise en scène, sans doute perfectible, mais avec au moins à chaque fois une recherche de quelque chose. On ne pouvait vraiment pas en dire autant donc de bien d'autres pays. *** Ces six jours furent intenses, passionants, et totalement épuisants : épuisants par ces montagnes russes émotionnelles quand on passe d'un numéro où du fond de son siège on se sent en total empathie avec l'artiste, on croiserait presque les doigts pour que le numéro tienne jusqu'au bout, on vibre et on craint, puis l'instant d’après on aimerait se terrer sous son siège tant le numéro proposé tourne à la débandade complète, le numéro s'étire, la confusion embrume les esprits, les applaudissements s'étiolent, la gêne s'installe. Épuisants aussi car intellectuellement c'est une sollicitation constante, chaque choix thématique, choix de mise en scène, de musique, d’accessoires, de chorégraphie, de texte suscitent une foule d'interrogation, d'idées, on imagine des alternatives, on reconnait un principe plus ou moins bien employé, on s'interroge sur un texte,  peu importe qu'on adhère ou pas, c'est un bouillonnement de créativité qui vous lessive, qui parfois frise l’excellence, parfois sombre dans des approximations difficilement recevable côté public, mais qui toujours exige une concentration soutenue s'il on veut analyser à fond chaque numéro- et par analyser j'entends aller au-delà du "oulalala il a flashé" ou des conjectures quant à la méthode employée (après, le 3e jour des session de close-up et magie de scène, vendredi donc 5e jour de la FISM, on ne cachera pas que c'était visiblement et surtout bruyamment 😉 difficile pour beaucoup de suivre encore la compétition tant la fatigue était grande) . Admiration aussi pour ceux, tous ceux, qui s'y collent :  que de mains qui tremblent, que de voix qui déraillent sous le coup de l'émotion, que de gestes techniques qui dérapent sous la pression, mais ils y sont allés quand même, dans l'espoir de créer un moment magique.  Chapeau. L'aspect compétition, délégation des pays, avait été ici même discuté avant la FISM : très franchement ces questions une fois qu'on est dedans s’envolent instantanément, l'ambiance fabuleuse qui se crée autour de la compétition, le plaisir de voir les équipes soutenir avec un chauvinisme bon enfant leurs différents candidats vous emporte-on a souvent la standing ovation facile, mais qu'importe c'est le jeu. Au contraire même l'idée d'avoir des équipes qui soutiennent les artistes dans tous les domaines, créatifs, techniques, et pourquoi pas psychologique - la pression est telle- paraît assez évidemment la voie à poursuivre et amplifier. *** Et zut ... ce matin -après un retour dans la nuit homérique de quelque sept heures depuis TURIN pour PARIS- je me suis surpris à fredonner "Abracadabra"... arghhhhhh Lady GAGA sort de ce corps...  
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