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Le chat de Schrödinger


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Du vide et de la création, Michel Cassé.

Quatrième de couverture :

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Le vide est-il le néant ? Jusqu'à présent, ces questions sont restées l'apanage de la métaphysique et de la théologie. Le temps est venu pour la science de les reformuler en s'interrogeant sur la nature profonde de la réalité. Michel Cassé montre que, dans le moindre centimètre cube d'espace, fourmille une faune stupéfiante de particules, de quanta. Parfaitement neutre, mais totalement habité, le vide est au centre des corps. Et l'on s'émerveille que de lui soit né un monde.

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Michel Cassé, né à Fleurance (Gers) en 1943, est un astrophysicien, écrivain et poète français.

Astrophysicien au CEA (Commissariat à l'énergie atomique), et à l'Institut d'Astrophysique de Paris (CNRS), il est spécialisé dans la physique stellaire, la nucléosynthèse, l'étude des rayonnements et la physique quantique.

Dans ses ouvrages, il se préoccupe des relations entre l'homme et l'univers, abordant tous les domaines de la connaissance, les philosophies, les religions, et la poésie qui n'est jamais absente.

"J'ai en moi un Rimb' et un Ponj.

Certain matin le fou tue le sage et réciproquement. La nuit c'est le jour vu de dos. La pointe de l'un creuse la tombe de l'autre. Le un tue le deux et les nombres, et inversement. Et l'unité se fait et se défait sous le stylet. Frères ouvriers en formules, crayonnez ! Crayonnez avec le fusain de la critique les équations d'Einstein, instance du poème du ciel. Pour maintenir en fleur le cœur de la recherche j'ai choisi Ciel et Physique. Loyauté, royauté des lois."

(Cosmologie dite à Rimbaud, éditions Jean Paul Bayol, 2007)

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Cass%C3%A9

Une conférence (IAP-CNRS SFRS) de Michel Cassé datant de 2004 (à l’époque, l’existence du boson de Higgs n’avait pas encore vérifiée expérimentalement, depuis 2012 on pense avoir l’avoir découvert au CERN « avec un degré de confiance de 99,99997 % »).

Quelques-uns des sujets abordés :

La quintessence, l’éternité de la constante cosmologique, l’univers-champagne, la création permanente d’univers, l'univers autoreproducteur, le Big Bang banalisé, la perte de lisibilité des origines (la question de l’origine du cosmos serait sans propos), les deux types de physiciens : les géomètres et les matérialistes, la gravitation répulsive, l’énigme des positons du bulbe galactique (source d’antimatière au centre de la galaxie), l’extra-matière, la pression négative de l’énergie noire (la pression négative n’est pas juste un concept mathématique, par exemple un simple élastique a une pression négative !), le temps unidimensionnel, etc.

« L’univers est un champagne généralisé dont nous n’occuperions qu’une bulle.

Les lois de l’univers observable ne sont que les lois de la bulle…

Nos vérités ne saurait être qualifiées d’universelles, nos « lois » ne sont que locales et provinciales. »

[video:youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kn54vcw6lqI

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  • 3 weeks plus tard...

Mon cadeau de Noël à VM et ses membres :) :

Le mysticisme quantique

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[font:Times New Roman]"L'expérience du chat de Schrödinger

est un thème fréquemment utilisé

dans la spiritualité New Age"[/font]

Mysticisme quantique est une expression contemporaine désignant un ensemble de croyances métaphysiques et de pratiques connexes qui cherchent à établir un rapport entre la conscience, l’intelligence, certaines philosophies orientales et les théories de la mécanique quantique et ses interprétations venant soutenir une vision panthéiste de l'univers. Du point de vue de la majorité de la communauté scientifique, le mysticisme quantique repose sur des interprétations erronées ou insuffisamment fondées de la mécanique quantique.

Le fait que la mécanique quantique comporte de profondes difficultés conceptuelles et que son interprétation physique ne fait pas encore l'unanimité dans la communauté scientifique ouvre la porte à diverses spéculations ou surinterprétations. Parmi les concepts problématiques, on peut citer la dualité onde corpuscule, l'amplitude de probabilité, l'intrication quantique ou encore la non-localité.

Les prémices d'un mysticisme quantique sont apparus au début du xxe siècle parmi les fondateurs de la théorie quantique eux-mêmes alors qu'ils débattaient des interprétations et implications de leur théorie naissante, qui allait devenir la mécanique quantique. Alors que la théorie commençait à devenir une théorie scientifique, les caractéristiques essentielles de la théorie quantique et les questions ontologiques qui en découlent ont confronté les chercheurs à la difficulté de distinguer les discussions philosophiques des débats scientifiques

Wolfgang Pauli considérait que les connaissances en physique quantique « font apparaître une situation qui transcende la science » et pourrait avoir une « fonction religieuse » dans l’expérience humaine. Einstein s’est opposé sans ambigüité à ce genre d’assertions. Par exemple, alors que des journaux britanniques écrivaient qu’il était d’accord avec la thèse que « le monde extérieur est une expression de la conscience » (c'est-à-dire qu'il n'y aurait pas de distinction réelle entre la conscience et l'univers voire, dans les points de vue les plus extrêmes, que le monde n'existe que dans notre conscience et pas objectivement), il répondit « Aucun scientifique ne croit cela. Sinon, ce ne serait pas un scientifique (…) Pourquoi quelqu’un prendrait-il la peine de scruter les étoiles, s’il pensait qu’elles n’étaient pas réellement là ? ».

Beaucoup des thèses associées au « mysticisme quantique » ont été critiquées comme étant des erreurs d’interprétation de la mécanique quantique et comme une forme de pseudo-science.

Un des postulats fondamentaux du mysticisme quantique est que l’acte d’observation affecterait directement la réalité observée [...]. La raison de cette assertion reposant sur le fait que dans la démarche scientifique l'observateur est considéré comme distinct de l'objet d'observation alors que dans l'expérience mystique, il est dit qu'il existerait une unité intrinsèque de toute chose dans l'univers. Une influence de l'un sur l'autre serait donc indicative d'un lien invisible entre les deux.

En 1970, Fritjof Capra écrit Le Tao de la physique, souvent considéré comme le point de départ du mysticisme quantique, dans lequel il établit un parallèle entre la physique quantique et certains principes des philosophies orientales. En 1980, le livre de David Bohm, Wholeness and the Implicate Order, expose sa thèse de l'ordre implicite (Implicate and explicate order according to David Bohm) sur des bases de physique quantique. Cet ouvrage, ainsi que diverses prises de position de Bohm, fut sévèrement critiqué par son ami et prix Nobel Steven Weinberg.

Tous les pasages ci-dessus sont des extraits de cette page Wikipédia : Le mysticisme quantique

***

Je reviens sur la question de l'ontologie évoquée plus haut.

L'ontologie est une branche de la philosophie concernant l'étude de l'être, de ses modalités et de ses propriétés. En philosophie, l'ontologie[...] est l'étude de l'être en tant qu'être (définition proposée par Aristote), c'est-à-dire l'étude des propriétés générales de tout ce qui est.

L'un des points développés dans la page Wiki traitant de l'ontologie est titrée : Mécanique quantique et ontologie. Voici quelques extraits :

La mécanique quantique, en particulier, nécessite de remettre profondément en question certaines idées courantes de nature ontologiques qui ne s'appliquent plus au niveau du monde microscopique.

Le premier concept remis en question est celui de propriété : alors que les objets macroscopiques qui nous environnent semblent pouvoir être caractérisés par des grandeurs physiques existant de manière absolue (position, vitesse, ...), la mécanique quantique est contextualiste, c'est-à-dire que l'existence des propriétés physiques n'est garantie que lorsque l'on précise un contexte expérimental permettant de les mesurer.

Le deuxième concept remis en question est celui de séparabilité : deux objets ayant interagi peuvent être intriqués ; ils doivent alors être pensés comme un tout et leurs états ne peuvent être décrits séparément. En particulier, on observe des corrélations entre les mesures effectuées sur un objet et celles réalisées sur l'autre objet, comme un lien entre eux malgré la distance qui les sépare. En mécanique quantique, ces corrélations sont expliquées en disant que le système global est formé par les deux objets, pris comme un tout indissociable.

Le troisième concept remis en question est celui d'individualité : même sans être intriquées, deux particules fondamentales sont intrinsèquement indiscernables l'une de l'autre, de sorte que l'on ne peut parler de l'électron n⁰1 ou de l'électron n⁰2, mais d'un système composé de deux électrons.

Globalement, la physique quantique fragilise le concept d'objet, ou de système physique. Par exemple, une particule est vue en théorie quantique des champs non comme un objet fondamental, mais comme l'un des multiples états possibles d'un champ, voire comme un état excité du vide quantique. La question de savoir pourquoi le monde macroscopique qui nous entoure ne ressemble pas à sa contrepartie microscopique n'est pas encore complètement tranchée et fait partie des problèmes d'interprétation de la mécanique quantique. En parallèle à l'interprétation de Copenhague, la plus utilisée en pratique, selon laquelle le monde est divisé en une partie macroscopique "classique" et une partie microscopique "quantique", l'approche conceptuelle de la décohérence quantique tente de faire émerger la phénoménologie qui nous est familière à partir des principes de la mécanique quantique.

Source et article complet ici : Ontologie

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Je copie ce passage de l'un de mes précédents messages :

La pierre de touche de cette relation entre psyché et matière, pour Jung comme pour Pauli, est la synchronicité.

Dans leur ouvrage commun, Synchronicité comme principe de connexions a-causales (1952), ils schématisent les quatre lois fondamentales de l'unus mundus (monde un) sous une forme quaternaire ; la synchronicité est ce qui manque pour aboutir à une compréhension unitaire de la psyché et de la physis. Sur proposition de Pauli, la figure est bâtie de telle manière que les postulats de la psychologie analytique et ceux de la physique se trouvent satisfaits.

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Shiva avait édité dans VM un schéma analogue (au moins en ce sens qu'il était quaternaire), je ne trouve plus dans quel message...

***

Comme Shiva vient de proposer à nouveau dans VM le diagramme que je cherchais, j'en fais la copie ci-dessous :

Nagarjuna que j’ai cité plus haut utilisait une logique très inclusive de type tétravalente, j’ai déjà parlé de ça dans un autre fil.

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Je mettrais bien le chat de Schrödinger dans l'une des deux cases du bas. ;)

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Je mettrais bien le chat de Schrödinger dans l'une des deux cases du bas. ;)

Tout à fait ! ;)

C'est marrant, je viens de parler de Nagarjuna et du Madhyamaka dans l'autre fil (celui qui est plus philosophique et moins scientifique). ;)

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Parmi les concepts problématiques, on peut citer la dualité onde-corpuscule [...]

À ce propos, il existe un objet physique étonnant dont le vrai nom est le phonon ;) , à savoir "un quantum d'énergie de vibration dans un solide cristallin. [...] Ce paquet est considéré comme une quasi-particule, à savoir une particule fictive appelée phonon".

Le phonon est une notion de mécanique quantique faisant appel au concept de dualité onde-corpuscule : selon le contexte expérimental il peut se manifester soit comme une onde, soit comme un paquet élémentaire.

En savoir plus ici : PHONON

Une particule fictive, c'est pas magique ça :D ?

***

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Merci Christian pour ce fil et pour toutes ces considérations passionnantes.

Merci Shazam pour tes propos enthousiastes :D , on partage la même fascination. On peut surtout remercier tous ces penseurs (scientifiques, artistes ou philosophes) qui élargissent notre champ de vision du Monde.

La physique quantique est un sujet enthousiasmant, une sorte d’abîme fascinant quand on prend le temps de s’y intéresser.

En effet !

C’est le scientifique Etienne Klein qui m’a conduit doucement sur la voie de l’infiniment petit, lui qui est un spécialiste du temps. (Vous trouverez facilement de nombreuses conférences toutes plus passionnantes les unes que les autres sur youtube. Voici ici une interview assez généraliste et pas trop technique :
).

Voici la vidéo en insertion directe dans VM :

[video:youtube]

Merci, je connais Étienne Klein évidemment mais je n’avais jamais visionné cette vidéo que j’ai écoutée (plus que regardée) avec un grand intérêt, il s’y trouve une belle analogie entre le temps et la couleur avec une notion de pixels qui se trouvent sur un écran lorsqu’on le regarde de trop près et l’apparition de couleurs distinctes dès lors que l’on prend du recul. Le temps, à l’échelle de Planck, serait également imperceptible, il deviendrait une sorte de propriété émergente à notre échelle macroscopique.

Quelques notes perso relevées lors du visionnage :

« Nous sommes le moteur du temps. »

« On n’est capable de discuter que des origines relatives, qui ne sont en fait que des généalogies qui décrivent comment une chose est apparue comme achèvement d’un processus qui l’a précédé. » [Donc on ne pourra jamais expliquer les origines « absolues » puisque par définition il n’y a rien avant.]

Klein évoque le mathématicien Alain Connes ; forum de magie oblige, voici une courte vidéo dans laquelle ce dernier parle de prestidigitation mais aussi de ce que l’on ne perd pas son temps lorsque l’on ne comprend pas un problème, avec une belle analogie entre réflexion et art de percer des trous :

[video:youtube]

Cliquez : '>Alain Connes

« Les grands mathématiciens – ceux qui ne sont pas fous – sont peut-être les gens les plus heureux qui soient. Le "vrai réel" n’est pas le monde empirique (le monde que nos sens nous montrent), c’est un monde platonicien, un monde fait d’idées pures avec lesquelles on n’a de contact que cérébral (intellectuel). Ce qui ne veut pas dire qu’il est irréel, la science et la métaphysique se frôlent. »

À propos du voyage dans le temps, Étienne Klein évoque le roman Replay de Ken Grimwood. Pour info, il en existe une belle édition avec une jaquette façon Escher (c'est dans cette édition que j'ai lu l'ouvrage dont l'histoire est un peu analogue au film Un jour sans fin).

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Un passage amusant ;) , celui où Michel Jonasz évoque l’un de ses amis à Étienne Klein, à savoir Daniel Meurois-Givaudan, qui ferait des décorporations et connaîtrait les « mémoires akashiques » "qui seraient comme une bibliothèque" (petit clin d’œil à Alan Gé à qui je dois répondre à propos d'Interstellar).

Né en France en 1950, Daniel Meurois marque incontestablement le monde de la spiritualité et de la pensée métaphysique contemporaine depuis plus d’un tiers de siècle, du moins pour ses adeptes, pour les autres il n'est que le gourou d'une poignée d'illuminés.

Daniel Meurois est diplômé de l'Université des Lettres de Lille. C'est à l'époque de ces études qu'il dit avoir vécu sa première sortie astrale - ou projection de la conscience hors du corps - première base de la rédaction de ses ouvrages. Au cours de ces voyages, il affirme visiter les Annales akashiques - ou Mémoire du Temps - qui se trouveraient dans un espace immatériel appelé Akasha. Ces voyages lui révèleraient certaines informations ou secrets sur des personnalités telles celles du Christ, de Louis IX ou de François d'Assise, par exemple, puis sur le sens de la Vie en général.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Meurois

Les Annales akashiques, également appelées Archives akhasiques, Chroniques akhasiques ou encore Mémoire akashique sont un concept ésotérique créé par les théosophes à la fin du XIXe siècle, à partir d'éléments de la philosophie indienne et popularisé en Occident par les livres de Lobsang Rampa, et également dans les pays francophones par les ouvrages de Daniel Meurois et Anne Givaudan.

C'est une sorte de mémoire cosmique, de nature éthérique, qui, telle une pellicule sensible, enregistre les événements du monde.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Annales_akashiques

Klein parle également de Lee Smolin qui, dans son livre The Life of the Cosmos, propose d'appliquer la sélection naturelle à la cosmologie, de sorte que l'univers que nous connaissons serait le résultat de l'évolution par mutation d'univers plus anciens. C'est la théorie des univers féconds.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Smolin

Principes physiques de Smolin :

Lee Smolin et Roberto Mangabeira Unger ont construit un ensemble d'hypothèses constituant une philosophie de la nature :

1. Il n'y a qu'un seul Univers. Il n'y en a pas d'autre ni quoi que ce soit qui lui soit isomorphe.

2. Tout ce qui est réel est réel à un instant donné, qui est une succession d'instants. Tout ce qui est vrai est vrai à l'instant présent.

3. Tout ce qui est réel à un instant est un processus de modification menant à l'instant suivant ou au futur. Tout ce qui est réel est donc le résultat d'un processus à l'intérieur duquel il est la cause, ou il implique, les instants futurs.

4. Les mathématiques sont déduites de l'expérience comme une généralisation de régularités observées où le temps et les particularités sont supprimées.

Dans son livre The Life of the Cosmos, Smolin propose d'appliquer la sélection naturelle à la cosmologie, de sorte que l'univers que nous connaissons serait le résultat de l'évolution par mutation d'univers plus anciens. C'est la théorie des univers féconds.

Smolin avance qu'un univers pourrait en engendrer un autre lors de la formation d'un trou noir. Les constantes fondamentales de la physique, comme la célérité de la lumière dans le vide, seraient différentes d'un univers à l'autre. De telles variations pourraient entraîner une variation de la probabilité de formation des trous noirs dans un univers donné, c'est-à-dire sa fécondité. Pour Smolin, les univers les plus féconds, c'est-à-dire susceptibles de produire le plus de "bébé-univers", sont les univers riches en carbone et en oxygène, soit les univers qui sont également susceptibles d'abriter la vie telle que nous la connaissons. Une telle théorie est une réponse au principe anthropique fort.

Certaines critiques mettent en avant le fait que cette théorie n'est pas scientifique car elle ne peut être testée (aucune observation ou expérience ne pourrait la corroborer ou l'infirmer). Smolin réplique que l'étude des trous noirs de notre univers pourrait conduire à réfuter sa théorie, qui fait un certain nombre de prédictions.

Cliquez ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9lection_naturelle_cosmologique

Une dernière citation issue de l’interview d'Étienne Klein :

« Le passé est la seule chose qui soit réelle (au sens où l'on ne peut pas le modifier). » Mais si on croit que tout instant passé tombe dans le néant, alors « le passé est la chose la plus irréelle qui soit, la seule chose réelle étant [dès lors] le présent ». :crazy:

C.G.

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Une intervention de deux scientifiques où il est question (très brièvement) du Chat de Schrödinger), mais c'est surtout une occasion de plus de penser différemment cette "réalité" dont les magiciens sont censés perturber les lois. Voici quelques passages extraits de la vidéo :

Claude Aslangul. Débat sur la mécanique quantique. Notion de localité.

Vers 14’20 ’’ :

« Il n’y a pas de particules, il n’y a que des champs. »

« La nature est non locale. »

« La physique c’est un ensemble discret de théories tangentes qui permettent localement de décrire les phénomènes naturels… avec le succès que l’on sait. »

Étienne Klein

Vers 33’50'' :

« La notion de dualité onde-corpuscule, on devrait l’abandonner. »

40’50 :

« Une particule quantique n’est jamais un corpuscule, c’est un champ. »

[video:youtube]

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Je suis en train de lire ce livre passionnant :

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Une large place est consacrée à la physique quantique dans cet ouvrage.

Des citations de Gilles Cohen-Tannoudji et Michel Spiro (deux physiciens spécialisés dans l’étude des particules élémentaires) ont attiré mon attention :

Les concepts quantiques ne se rapportent plus à l’objet en soi, mais il se rapportent à des phénomènes. Un phénomène est une réalité physique placée dans des conditions bien définies d’observation.

Lorsqu’on veut appliquer un modèle classique pour décrire et simplifier un phénomène quantique, ce modèle peut s’appliquer correctement jusqu’à certaines limites, mais, inévitablement, les concepts classiques vont buter sur une limite infranchissable. Si alors on s’acharne à vouloir néanmoins les utiliser, on s’expose à des déboires sévères, ou on peut dériver vers des formulations para-scientifiques (négation de l’existence d’une réalité objective, action à distance, possibilité de remonter le temps).

Plus loin, il est dit que ce sont les "spéculations semi mystiques comme celles du Colloque de Cordoue" ainsi que "les divagations qui tentent de justifier la télépathie par la physique quantique" ou encore "les fantasmagories du chat de Schrödinger" qui sont visées dans cette dernière citation.

Je me suis intéressé à ce mystérieux Colloque de Cordoue et j’ai trouvé un article wikipédia :

Le colloque de Cordoue est une conférence internationale organisée par la chaîne de radio France Culture, qui s'est tenue à Cordoue du 1er au 5 octobre 1979 sur le thème « Science et conscience. Les deux lectures de l'univers »

Parmi les physiciens et les autres scientifiques prestigieux participant, on peut citer David Bohm, Fritjof Capra, Olivier Costa de Beauregard,Brian Josephson, Paul Chauchard et Hubert Reeves.

Tiens, tiens… Au passage deux de ces noms me rappellent quelque chose… Ils ont été cités ICI mdr

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Il me semble qu’il n’a pas encore été question de Bernard d’Espagnat dans ce sujet.

Bernard d’Espagnat, est membre de l'Académie des sciences morales et politiques à partir de 1996, professeur émérite de l'Université Paris Orsay, désormais université Paris Sud, membre de l'Académie internationale de philosophie des sciences (Bruxelles) depuis 1975 et de l'université interdisciplinaire de Paris.

Depuis la fin des années 1960, il s'est distingué par ses travaux sur les enjeux philosophiques de la mécanique quantique et en particulier par sa conception du « réel voilé » qui constitue une approche originale du réalisme en physique.

Bernard d’Espagnat est l’auteur de cet ouvrage (entre autres) :

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Extrait d’une interview donné au magazine Evangile et Liberté :) :

Ce que la recherche empirique (y compris la scientifique) nous révèle ce n’est pas le Réel en soi mais seulement les phénomènes : le Réel vu à travers le prisme, partiellement ou totalement déformant de notre équipement sensoriel. Or ce que l’étude de la mécanique quantique m’a montré c’est qu’en cela l’intuition de saint Augustin et de Kant était juste. La recherche scientifique nous fait certes connaître la « réalité empirique », dans laquelle nous sommes, ici-bas, totalement immergés, mais celle-ci – l’ensemble des phénomènes – est, en ce qui concerne ses structures contingentes, essentiellement une construction collective de notre esprit, et il est devenu impossible, pour des raisons en provenance de la physique elle-même, de l’identifier au réel en soi, alias à l’Être ou à l’Un.

Certes, l’idée que la science, si apte à la synthèse des phénomènes, ne nous décrit pas la réalité-en-soi est assez difficile à assimiler. On se dit que si nos descriptions scientifiques sont si efficaces dans la prévision de ce que l’on observera ce ne peut être que parce que ces descriptions sont conformes, en gros, à cette réalité.

Je trouve que quand Bernard d’Espagnat dit :

Ce que la recherche empirique (y compris la scientifique) nous révèle ce n’est pas le Réel en soi mais seulement les phénomènes : le Réel vu à travers le prisme, partiellement ou totalement déformant de notre équipement sensoriel.

Il répond aussi à Gilles Cohen-Tannoudji et Michel Spiro, deux physiciens que j’ai cité plus haut et qui disent :

Les concepts quantiques ne se rapportent plus à l’objet en soi, mais ils se rapportent à des phénomènes. Un phénomène est une réalité physique placée dans des conditions bien définies d’observation.

... Lorsque j’ai lu ça je le suis demandé quelle chose observée n'est pas un phénomène ? (si un esprit scientifique pourrait me répondre à ça je lui en serais reconnaissant)

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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