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Publié le (modifié)

Je pense que je vais poster ça ici, le sujet Xtremillusion ayant définitivement tourné à la guéguerre (ce qui fait chichier). Quoique ici... bon.

Ces conversations/affrontements sont symptomatique d'un milieu en évolution et de l'impact sur sa communauté. Malheuresement, il me semble que, ni les pour, ni les contre n'ont la possibilité d'influencer cette évolution.

Ah, comme j'aimais le temps où le cinéma popcorn était un vrai genre et non pas un sous genre pour vendre de la soupe à des demeurés...

Ah, comme j'aimais le temps où les geeks étaient des groupes, moqués de l'extérieurs, mais où régnait la passion, le partage, la créativité avant que le terme soit repris par des opportunistes pour... vendre de la soupe à des demeurés.

Ah, comme j'aimais le temps où la télé réalité était minoritaire, un phénomène étranger un peu effrayant, avant qu'on la retrouve partout, tout le temps, pour... oui, encore.

Vous voyez un peu le topo. Le débinage (gratuit ou payant), c'est devenu un moyen de se faire du blé facilement. C'est un moyen de faire entrer le casual dans un communauté de passionnés forcément limitée. Bien sur, comme dans les autres domaines, dont certains sont cités plus haut, les passionnés, attachés à leur microcosme, vont en souffrir, car étant déjà acquis, il seront peu à peu ignorés par les grosses machines.

Il est toujours possible de se plaindre, de râler comme vous êtes beaucoup à le faire, mais, bientôt, vous vous tairez, fatigué, et vous finirez à marmonner dans vos barbes lorsque l'occasion se présentera. Ça soulagera un peu, mais à mon sens, on est loin de votre intention de base, c'est à dire, défendre votre gamelle.

À mon sens, et c'est un peu fataliste, j'en conviens, il est plutot temps de penser à notre prochain temps d'avance (« notre » ou « votre » à votre convenance, je ne suis pas professionnel).

Je m'explique un peu mieux.

Pourquoi le secret ?

GRANDOZZIO (désolé de te mentionner, je ne pense pas être de ceux que tu portes dans ton coeur) a écrit il y a peu que la magie était, à la base, un truc de magicien. Au début, pensant à tous les autres domaines artistiques pouvant faire passer une émotion « magique », j'avais trouvé cette affirmation un peu réductrice. C'est tout le contraire.

Tous les pionniers sont des magiciens. Et le secret permet de rester magicien. Les premières personne à écrire ont été vu comme des magiciens, les premiers à voler ont été vu comme des magiciens.

Tout le monde connait cette citation : « Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie. »

Notre technologie, c'est nos trucs, et notre avance, c'est le secret. Cela nous permet de rester des pionniers pour nos spectateurs, et donc des magiciens.

Il y a néanmoins quelques points négatifs résultant de ce schéma.

Le premier revers de la médaille est qu'en gardant secret nos principes, nous ne donnons pas au public suffisamment de clé pour avoir un véritable esprit critique sur ce qu'il voit. C'est pour ça, et beaucoup s'en plaignent, qu'il suffit d'un jeu de carte et de quelques bases pour être qualifié de magicien. C'est pour ça que certains amateurs sont embauchés pour des « contrats » sous prétexte de prix cassés.

Le spectateur n'est généralement pas assez éduqué pour avoir un avis critique. S'il est surpris, s'il est étonné, c'est qu'il est en face d'un magicien (là où un mec qui parle de jeu vidéo, c'est un geek).

Ensuite, par le débinage et les mauvaises performances, lorsqu'un secret sort, la grande majorité des gens se disent « ah.. c'était que ça », « c'est tout con en fait ». Ce qui fait que dans l’inconscient collectif, le magicien a cette image de ringard, et la prestidigitation en général semble être un amusement limité (comme les arts nunériques). Et tout ce qui touche à ce milieu au final, c'est pas si grave. On peut révéler les secrets, ils sont tellement idiots et simplistes...

Et enfin, comme tout ce qui est caché, protégé par un code ou des lois (le célèbre code des magiciens que certains s'évertuent à brandir), qui n'est pas censé être vu, le secret fait naitre une envie, voir un besoin de savoir.

Associez ça à la volonté de certains de prêter à ces techniques secrètes, la possibilité de vous rendre cool, attirant, et vous avez là une formidable recette commerciale.

C'est en cela que l'on peut parler de débinage payant.

Les gens viennent, sont séduit par l'image que le site leur renvoie de leur futur eux, achètent, sont déçus du rapport travail/résultat, et balance le secret pour essayer de briller tout de même.

Hey_Guys271.jpg

Je m’arrête là pour les exemple et les comparaisons.

Maintenant que le potentiel commercial du débinage a été exploité, il me semble difficile de faire marche arrière. Selon moi, le phénomène est voué à s’amplifier.

Il est difficle de vraiment prédire où va nous mener cette évolution. Peut être que, comme les autres disciplines, le simple fait de pratiquer la magie va devenir banal.

Dire que l'on est magicien sera comme dire que l'on joue de la guitare, ou du piano, les fantasmes liés à cette activité ayant disparu avec sa mises à disposition.

Peut être que, comme dans les autres disciplines, les vrais magiciens, les pros, seront forcément ceux qui ont un truc en plus, ceux qui nous semble hors de porté, ceux qui ont cette avance qui les rend indissociable de la magie, ceux qui révolutionnent leur art.

L'art. C'est peut être aussi ça. Peut être que cette évolution fera que la magie sera vue comme un art.

J'extrapole, mais il me semble qu'il est temps de faire un peu de prospective.

Il y aurait, bien sur, d'autres idées à développer, comme la fait que, pour beaucoup, la découverte du secret est souvent synonyme de déception, et que ce mauvais goûts en bouche fait que certains fuient les explications.

Tout ceci n'est bien sur qu'un somme de quelques idées, à froid, sans volonté d'affrontement, seulement de débattre.

Modifié par munky
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Publié le
Maintenant que le potentiel commercial du débinage a été exploité, il me semble difficile de faire marche arrière. Selon moi, le phénomène est voué à s’amplifier.

Copieur ! ;)mdr :

Je pense que la révélation publique de "secrets" magiques va aller croissant et que les magiciens renommés ne laisseront pas les p'tits jeunes seuls dans cette niche. C'est un constat, pas un jugement de valeur hein !

Une dernière chose, la seule finalement pour laquelle il ne faut pas être dupe : en arrière-fond de tout cela (ce que certains nomment du débinage récurrents et d'autres de simples explications publiques sans nuisance pour la magie), il ne s'agit pas d'art magique ou de transmission de savoirs, il s'agit de business, de marketing dans le but de faire rentrer de façon directe ou indirecte des fonds (pas forcément doubles ;) ) : passer à la télé, assurer une promo, alimenter les forums de magie, etc., tout cela participe d'une volonté d'assurer un volume de présence sur un marché. Et regardez, ça marche ! ;)
Publié le

Munky,

Idées intéressantes et fort bien développées, tu as probablement raison sur pas mal de points mais ça ne change rien au fait qu'il n'est pas nécessaire d'en rajouter ni de se dire :" bon ben balançons tout parceque tout le monde le fait" attitude assez répandue...

Publié le

Tout à fait, ce n'est en aucun cas mon intention. Je n'excuse pas la démarche, je souligne son aspect irrémédiable et essaie d'en envisager les conséquences.

Ce changement de point de vue pourrait mettre en lumière quelques solutions.

Après tout, avoir un temps d'avance sur ce phénomène, c'est une réponse digne de magiciens ;).

Publié le (modifié)
Et lui n'en a que 2140.

Bon, j'avoue la qualité n'est pas la même.

Normal, c'est un vieux schnock représentant la magie poussiéreuse. Il veut faire jeune en faisant comme eux mais c'est trop tard.

Il invite à la réflexion et à l'imagination ... un scandale ! Démonter la boîte aurait été plus commercial.

Modifié par GRANDOZZIO

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    • Quand deux grands magiciens s'associent pour faire un chocolat, ça ne peut être que bon : (Wolfgang MÖSER & David ROTH) Vous trouverez ces tablettes chez ALDI et...oui, je le trouve vraiment bon. A déguster avec modération devant un dvd de l'un de ses "créateurs".
    • Autre détail : si tu confies le briquet à un spectateur et garde donc les aimants entre pouce et index, tu vas sans doute me demander comment je les remet sur le briquet pour la table suivante (en se plaçant dans la situation ou, comme moi, tu vas de table en table). Il faut que je précise que jusqu'à présent j'utilise un porte-monnaie avec des petits morceaux de papier flash dedans et un mouchoir en papier. Ce porte-monnaie est initialement dans ma poche extérieure gauche de veste avec le boulon dedans et les morceaux de papier flash (rectangulaires, à peine plus longs que le boulon et une position debout/couchée alternée, à angles droits les uns par rapport aux autres si vous préférez). Le mouchoir en papier est dans ma pochette (c'est le nom de la petite poche extérieure, de face, sur une veste). Le briquet équipé de ses aimants est dans la poche à briquet (c'est la poche intérieure gauche, en bas d'une veste qui s'appelle ainsi). 1ère table : je sors le porte-monnaie que je pose sur la table ou dans la main d'un spectateur e lui disant "résistez à l'envie de voir tout de suite ce qu'il y a dedans, je vais vous le montrer dans 30s" puis le briquet. Je fais cela pour éviter tout contact malencontreux entre le porte-monnaie et le briquet. Je demande au spectateur d'ouvrir le porte monnaie vers moi pour garder le mystère jusqu'au bout, je prend le boulon et un morceau de papier flash avec ma main gauche (j'arrive à en prendre un seul grâce au positionnement alterné des morceaux rectangulaires "allongés/debout"). Le boulon doit être dissimulé derrière le morceau de papier et le bout des doigts gauches et j'allume tout de suite le briquet (le bruit de la molette ou du piezo et la flamme attirent l'attention vers le briquet). J'enflamme et fait apparaître le boulon. Je présente la routine du boulon dont l'écrou se dévisse seul avec l'idée de Gaëtan BLOOM d'utiliser le briquet. Là : soit je remet le boulon dans le porte-monnaie et je range tout comme au départ pour la table suivante, soit un spectateur veut essayer d'allumer le briquet près du boulon. Je lui donne. Je récupère les aimants entre pouce et index comme je l'ai décrit dans mon message précédent et je prend le mouchoir en papier que j'ai dans ma pochette entre pouce et index droits (qui ont déjà les aimants) car le meilleur moyen d'avoir une position des doigts naturelle, justifiée est de tenir un objet. Lorsque le spectateur a terminé son essaie, le boulon a noirci un peu donc je lui tend le mouchoir pour qu'il me l'essuie et lui demande de me redonner le briquet. Là, vous l'aurez compris, je conserve les aimants comme avec le briquet lorsqu'il prend le mouchoir en papier et je reprend le briquet en replaçant les aimants dessus et hop, direct dans la poche à briquet. J'attends qu'il m'essuie bien le noir sur boulon (je plaisante un peu là dessus) et lui demande de mettre l'écrou à mi-chemin dessus (je l'embête un peu en lui disant "encore 2 tours et demi" ou je ne dis rien et en récupérant les spectateurs je dis "encore un tour ?"; Après leur "oui" je fais de manière exagérée un tour de plus à l'écrou sur la vis puis je leur dis "nan, vraiment, je vous montre encore un mystère rigolo...et là je sors les rondelles avec le trou que l'on fait voyager ou le clou qui se tord ou le stylo qui se tord, etc...ça dépend de mon envie du moment). Evidemment je range le boulon dans le porte-monnaie et c'est reparti...pour un tour ! Je précise aussi que lorsque je dis "pour la table suivante", en fait je parle non pas de la table que je vais aborder après mais de celle encore après car en table à table, j'ai deux enchaînements de 3 routines chacun et j'alterne une table sur deux. Un des enchaînement occupe mes poches gauches (intérieures et extérieures) et l'autre mes poches droites. Ainsi les spectateurs d'une table ne voient pas ou plus difficilement ce qui les attend. Deux tables voisines n'auront pas le même "numéro" et comme je dis souvent, le premier plaisir d'un spectateur par rapport à la magie, c'est de voir le numéro mais le second (et quelque part encore plus important) est de le raconter à des personnes qui ne l'ont pas vu le lendemain dans la famille, au boulot ou autre. Et là, entre tables, il n'est pas rare qu'ils échangent en disant "ils vous a fait le coup du...?" ou "t'as vu le tour avec ....?". Bien entendu, il n'est pas rare qu'une table me demande à voir un effet dont un voisin de la table d'à côté lui a parlé ou qu'il a entrevu de loin. Dans ce cas, selon le cas, je refais le tour en question ou un autre du même tonneau. Attention : sur certaines vestes, la poche à briquet et au même niveau que la poche extérieure gauche. Dans ce cas, l'aimant peut être trop près du boulon et l'activer malencontreusement. Dans mes vestes, la poche le fond de la poche à briquet est toujours plus bas que celui de ma poche extérieure gauche de veste et le porte-monnaie n'est pas gros mais assez rigide et épais (ce qui limite encore le risque et évite que le spectateur à qui je le confie sente le boulon ou en tout cas une chose dure au travers du cuir). Chaque détail compte pour moi. C'est au fil du temps que je trouve chacun de ces détails pour les routines que je présente mais ça, ce n'est pas un mystère, c'est évident. On s'écarte un peu des billets de Finn Jon alors pour "rattacher le wagon", je dirais que je n'ai jamais testé sa version des billets. Je trouve qu'elle n'est pas adaptée pour le table en table mais que c'est la plus nette pour la scène ou le salon (car les transformations sont à vue et douces, sans accoups et sans pliage des billets).
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