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La Cause Animale


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mais manger un chien et y foutre le feu ça n'a rien à voir.

Pourquoi ?

tuer pour manger/faire souffrir pour s'amuser. faut vraiment tout t'expliquer ?

J'imagine ce que te répondrait un défenseur de la cause animale : "Tu n'avais AUCUNE nécessité vitale pour manger ce chien, il a donc été tué pour satisfaire une simple curiosité de ta part, une forme d'amusement (intellectuel, culturel, gustatif...), une satisfaction personnelle." Je ne te juge pas, en aucune façon, mais un végétarien ne verrait pas une grande différence à mon avis, juste un degré de plus dans l'horreur selon ses critères car dans les deux cas l'animal a été tué sans nécessité vitale par des responsables. On est loin des impératifs des Inuits cités précédemment dans ce sujet et qui eux n'ont guère que des protéines animales à manger ; les impératifs de survie ne sont absolument pas remis en cause par les défenseurs de la cause animale, toute la différence se joue dans la fait que, quand on a le choix, il est bien souvent possible de ne pas être responsable de la mort d'un être vivant sentient.

En tout cas, merci de faire des pas dans la prise en compte de la souffrance animale, tu condamnes le fait de faire souffrir "pour s'amuser", bravo ! Tu es contre la mise à mort dans une corrida alors. Prends garde au végane qui sommeille en toi ! ;)

De plus :

tu coupes les patte d'une araignée à hauteur de leur moitié. qu'est-ce qu'il se passe? bah l'araignée continuera à se servir de ses pattes. elle sait que quelque chose de mauvais lui est arrivé, son système nerveux lui relaie l'information, mais elle n'éprouve pas de douleur, ce qui fait qu'elle continuera quand même à utiliser ses moignons mutilés. tu fais la même chose à un chat, bah tu vois rapidement lequel des deux éprouve de la souffrance.

Tu confirmes qu'il y a des degrés dans les souffrances éprouvées par telle ou telle espèce. Merci. La souffrance d'une vache à qui l'on arrache son veau pour profiter de son lait est donc bien d'un degré plus élevé que celui d'une fourmi dont la patte est écrasée par mégarde. On avance... ;)

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J'imagine ce que te répondrait un défenseur de la cause animale : "Tu n'avais AUCUNE nécessité vitale pour manger ce chien, il a donc été tué pour satisfaire une simple curiosité de ta part, une forme d'amusement (intellectuel, culturel, gustatif...), une satisfaction personnelle."

ce n'est effectivement pas une nécessité vitale. mais cela participe de ce que je suis, de mon identité: je suis un mangeur de viande. donc je mange de la viande. et je tue les animaux pour les manger. et ça ne m'amuse pas spécialement.

En tout cas, merci de faire des pas dans la prise en compte de la souffrance animale, tu condamnes le fait de faire souffrir "pour s'amuser", bravo ! Tu es contre la mise à mort dans une corrida alors. Prends garde au végane qui sommeille en toi ! ;)

il y a sans doute plus d'amour et de connaissance des animaux chez les chasseurs, par exemple, que chez les anti-spécistes.

Tu confirmes qu'il y a des degrés dans les souffrances éprouvées par telle ou telle espèce. Merci. La souffrance d'une vache à qui l'on arrache son veau pour profiter de son lait est donc bien d'un degré plus élevé que celle d'une fourmi dont la patte est écrasée par mégarde. On avance... ;)

as-tu déjà assisté à un vêlage? es-tu familier des vaches? as-tu pu constater une souffrance d'une vache suite à la séparation d'avec son veau?

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Loin de l’image illusoire de l’animal décérébré, on a commencé à développer quelques thèmes passionnants sur la subjectivité de la vie mentale des animaux (liée à la perception, pour certains à la souffrance, …). On a échangé récemment sur l’intelligence animale (capacité d’abstraction, etc.) mais aussi sur la sentience (capacité émotionnelle, etc.), évoquons donc plus en détail l’empathie avec l’exemple de cet ouvrage de Franz De Wall, L'Âge de l'empathie, Leçon de la nature pour une société solidaire.

« Sommes-nous sur terre, comme on l'affirme si souvent, dans le seul but de servir notre propre survie et nos intérêts personnels ? Est-ce vraiment dans la nature humaine de se poignarder dans le dos pour gravir les échelons de la hiérarchie ? Dans ce livre stimulant, l'auteur de "Le singe en nous", unanimement salué par la critique, examine comment l'empathie vient naturellement aux humains et à certains autres animaux. Le comportement égoïste et l'esprit de compétition, souvent présentés comme conformes aux théories de l'évolution, sont ici magistralement remis en cause. Fort de son expérience sur le terrain et de ses recherches sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins, ainsi que sur les dauphins, les baleines et les éléphants, Frans de Waal nous montre que de nombreux animaux sont prêts à prendre soin les uns des autres, à s'entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie de leurs congénères. Ecrit dans un langage accessible à tous, nourri d'histoires animales aussi extraordinaires qu'émouvantes, L'Âge de l'empathie, en mettant la coopération au cœur de l'évolution des espèces, ouvre des perspectives passionnantes sur la nécessaire solidarité dans nos sociétés. »

empathie.jpg

Un compte-rendu vidéo, on y parle de prestidigitateurs et de tour de passe-passe :D !

[video:dailymotion]

Franz De Wall présente son livre L'Âge de l'empathie :

[video:dailymotion]

Ci-dessous, quelques longs extraits tirés du blog de Daniel Boone mais lisez plutôt l’article complet ici : http://www.daniele-boone.com/lage-de-lempathie-par-frans-de-waal/

Le dernier livre de Frans de Waal est tout simplement passionnant. Le primatologue américain d’origine hollandaise travaille depuis une quinzaine d’années sur l’empathie (capacité à ressentir les sentiments et les émotions d’autrui, à deviner s’ils sont heureux ou tristes). Il a commencé cette étude à la suite d’une rencontre avec la psycho-sociologue Carolyn Zahn-Waxler qui mesurait l’empathie chez les enfants. De fait, il avait découvert le phénomène chez les primates, il y a 25 ans, avec des individus qui consolaient des perdants après une altercation mais à cette époque, il était impensable d’en faire un sujet de recherche. L’empathie était considéré tout simplement comme du sentimentalisme de bonne femme! Heureusement, de découvertes en découvertes, les mentalités ont progressé. Plus personne maintenant ne conteste que les animaux éprouvent des émotions. On peut donc désormais parler à leur égard d’empathie sans être immédiatement taxée d’anthropomorphisme.

L’empathie est une part de notre héritage aussi ancienne que la lignée des mammifères, affirme le grand primatologue. Elle mobilise des régions du cerveau vieilles de plus de cent millions d’années. Frans de Waal va même plus loin. Comme des exemples d’empathie ont été observés chez des oiseaux, il émet l’hypothèse qu’elle pourrait être l’héritage d’un ancêtre commun aux oiseaux et aux mammifères. Toujours est-il que, hormis un très petit pourcentage d’humains (les psychopathes), l’empathie vient naturellement à notre espèce. Nous naissons tous avec un esprit qui ne supporte pas de voir souffrir autrui. Hélas, notre époque célèbre l’intellect et méprise les émotions et les décideurs prennent pour prétexte de faux principes de biologie pour justifier une politique basée sur la loi du plus fort. Mais non, dans la nature, « beaucoup d’animaux survivent non pas en s’éliminant les uns les autres, mais en coopérant et en partageant. Sans l’empathie, les espèces sociales n’auraient pas survécu. »

Les neurosciences ont permis d’ouvrir l’éthologie à la notion d’émotion chez l’animal. Ainsi nous savons maintenant que les neurones miroirs, découverts dans les années 1990, jouent un rôle fondamental dans l’apprentissage par imitation mais aussi dans les processus affectifs tel que l’empathie. Une expérience avec les dauphins est particulièrement significative. Un dresseur exécutait des mouvements sur le bord du bassin. Le dauphin l’imitait. Quand l’homme levait son bras droit, le dauphin levait sa nageoire droite. Lorsqu’il a levé sa jambe, le dauphin a levé sa queue! Le dauphin a fait bien plus que copier une action physique; il s’est montré capable d’établir une correspondance entre le corps de l’homme et le sien.

[...]

Les bébés humains et les bébés macaques imitent très tôt l’expression du visage qui se penche sur eux. Si c’est un sourire, les bébés sourient. Si c’est un air sévère avec un froncement de sourcils, les bébés adoptent la même expression.

Autre grande découverte, l’ocytocine. Cette hormone enregistre un pic au moment de l’accouchement. Elle déclenche les contractions de l’utérus puis celle des glandes mammaires pour éjecter le lait. Récemment, on a découvert que l’ocytocine jouerait non seulement un rôle dans l’attachement de la mère et de l’enfant, mais aussi dans les échanges sociaux. Elle tisserait les liens entre individus et renforcerait les relations de confiance. L’ocytocine est présente chez tous les individus mais le taux d’ocytocine reste plus élevé plus longtemps chez les femmes qui justement se montrent plus empathiques que les hommes. Cette différence ne serait-elle pas simplement culturelle? Non, même si d’évidence les facteurs sociaux et environnementaux jouent un rôle important, car les petites filles réagissent plus à leur entourage vivant dès les premières heures après la naissance. « Les différences innées sont souvent amplifiées par la culture », explique Frans de Waal.

Le processus empathique est fondamental dans les relations sociales. Prenez deux chimpanzés. Faites leur faire un exercice et, à chaque fois, récompensez les avec un morceau de concombre.Vous pouvez recommencer autant de fois que vous voulez, ils s’exécuteront de bonne grâce. Mais donnez un morceau de concombre à l’un et un grain de raisin à l’autre. Ce dernier, plus savoureux, est considéré comme une friandise supérieure. Si vous recommencez, celui qui a reçu le morceau de concombre, refusera de faire l’exercice car il ressentira un sentiment profond d’injustice. A travail équivalent, salaire équivalent! « La première fois que j’ai publié un article sur ce sujet, les économistes n’ont pas du tout appréciés. Aujourd’hui, la crise aidant, ces derniers réalisent que la compétition n’est peut-être pas la seule voie. Maintenant, je suis invité dans les business schools. »

Faire des choses ensembles, coopérer ou aider les autres nous fait du bien. Nos corps et nos esprits sont faits pour vivre en société et nous perdons toute joie de vivre lorsqu’elle vient à manquer. Or la société occidentale, en prônant l’individualisme et le chacun pour soi va à contre courant de notre disposition naturelle. Ce choix sociétal va souvent de pair avec le tabou du corps. « Dans le phénomène de l’empathie, remarque Frans de Waal, c’est moins notre tête qui entre dans la tête de l’autre que notre corps qui cartographie le sien ». La preuve : nous excellons dans la synchronisation corporelle de la simple marche côte à côte jusqu’aux holas dans les compétitions sportives et nous en tirons du plaisir. Les expériences menées sur les bébés animaux privés de tout contact maternant montrent qu’en devenant adulte, ils sont incapable de s’intégrer dans le groupe.

Dans ce livre, Frans de Waal n’en finit pas de remettre en cause des idées reçues notamment à propos de la violence de la race humaine qui serait incapable de renoncer à la guerre. Pourtant les soldats qui ont tué un homme sont extrêmement peu nombreux, entre 1 à 2 %. De plus, un bon nombre d’entre eux n’ayant pas eu le choix (c’est lui ou moi) ne s’en remettent jamais. De fait, la plupart des soldats se contenteraient de suivre les ordres. C’est l’instinct grégaire: des milliers d’hommes qui marchent du même pas en vertu de l’obéissance à un supérieur.

[...]

La relecture du monde par Frans de Waal est passionnante. Il adhère totalement à notre devise, Liberté, Égalité, Fraternité. Les Américains ont développé démesurément la liberté, et ça ne marche pas. Les Européens, l’égalité mais cela ne marche pas non plus. Et tout le monde a oublié la fraternité. Il serait temps d’en faire une devise universelle en prenant bien soin d’équilibrer les trois composantes. Nous serions alors dans cet âge de l’empathie que Frans de Waal appelle avec beaucoup sincérité. Il y va sans doute de la survie de notre espèce.

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tout ça ne m'empêche pas de ne pas comprendre pourquoi l'espèce serait un rang taxonomique pertinent quand le règne ne le serait pas. pourquoi l'anti-règnisme serait irrationnel quand l'anti-spécisme ne le serait pas?

On touche à la philosophie, là... pourtant le bac est passé ;)

Comme j'ai dit, la question de la souffrance infligée aux êtres vivants, est un critère à prendre en compte.

C'est une notion qui est bien expliquée dans la philosophie bouddhiste.

Le degré de compassion qu'on devrait avoir envers autrui est une question de bon sens. Nous vivons ensemble, et pour préserver une certaine harmonie globale, un équilibre, il parait logique de ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Sinon, par ailleurs et en dehors de tout aspect moral, ça risque de te retomber dessus un jour ou l'autre.

J'imagine ce que te répondrait un défenseur de la cause animale : "Tu n'avais AUCUNE nécessité vitale pour manger ce chien, il a donc été tué pour satisfaire une simple curiosité de ta part, une forme d'amusement (intellectuel, culturel, gustatif...), une satisfaction personnelle."

ce n'est effectivement pas une nécessité vitale. mais cela participe de ce que je suis, de mon identité: je suis un mangeur de viande. donc je mange de la viande. et je tue les animaux pour les manger. et ça ne m'amuse pas spécialement.

L'homme est omnivore (et non simplement mangeur de viande), il peut choisir sa nourriture.

En tout cas, merci de faire des pas dans la prise en compte de la souffrance animale, tu condamnes le fait de faire souffrir "pour s'amuser", bravo ! Tu es contre la mise à mort dans une corrida alors. Prends garde au végane qui sommeille en toi ! ;)

il y a sans doute plus d'amour et de connaissance des animaux chez les chasseurs, par exemple, que chez les anti-spécistes.

Tu plaisantes ou tu dis ça par provocation ? :mad:

Je t'aime, je te tue ?

Tu parlais de ne pas tuer pour le plaisir...

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Tiens... voici un texte trouvé ici

Dans beaucoup de régions du monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord, le gibier ne survit plus aujourd'hui que dans la mesure où les chasseurs ont voulu, ont pu et ont su agir pour qu'il subsiste. Par endroits, ce gibier sauvage est même pratiquement l'objet d'un élevage. De puissantes sociétés de chasse veillent à sa protection. Le comportement du chasseur sportif envers son gibier n'est plus dès lors conditionné par l'hostilité, comme lorsqu'on traque un prédateur, ou par la convoitise, comme à l'égard d'une proie qu'on souhaite consommer ou vendre. Un code d'honneur a spontanément pris naissance, qui consacre l'estime, sinon la sympathie, que le chasseur professe envers l'animal qu'il poursuit. Le sport bien compris se double d'une science, voire d'un art. La connaissance approfondie des moeurs du gibier y est requise. Et, progressivement, la seule recherche du beau trophée se substitue au plaisir du vaste tableau de chasse, avec, comme aboutissement, dans certaines chasses difficiles, le remplacement du fusil par une camera. Arrivés à l'âge mûr, beaucoup de grands chasseurs, surtout sous les tropiques, connaissent cette évolution. Sans rien perdre de leur ferveur cynégétique, ils sont, souvent inconsciemment, venus se ranger aux côtés des protecteurs désintéressés de la nature...

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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Comme j'ai dit, la question de la souffrance infligée aux êtres vivants, est un critère à prendre en compte.

très bien. d'après ce que je sais, les plantes sont capables de réagir aux agressions de leur milieu. une ronce broutée se garnira de plus d'épines, une plante agressée et pliée par le vent développera un tronc plus épais. les plantes doivent donc également, malgré leur absence de système nerveux, être capables de nociception. on pourrait dès lors, à l'instar des animaux susnommés, considérer qu'elles éprouvent une forme de souffrance. quid de cette souffrance?

L'homme est omnivore (et non simplement mangeur de viande), il peut choisir sa nourriture.

omnivore ne signifie pas "qui choisit sa nourriture", mais "qui mange de toute". je n'ai pas prétendu avoir besoin de manger uniquement de la viande, mais notamment de la viande. c'est différent.

il y a sans doute plus d'amour et de connaissance des animaux chez les chasseurs, par exemple, que chez les anti-spécistes.

Tu plaisantes ou tu dis ça par provocation ? :mad:

Je t'aime, je te tue ?

Tu parlais de ne pas tuer pour le plaisir...

je mets ma main.. non, ta main au feu que tu ne connais pas de chasseur..

non, les chasseurs ne sont pas un sketch des inconnus. non, ce ne sont pas des poivrots sanguinaires qui se baladent le fusil à l'épaule en tirant sur tout ce qui bouge, et aussi un peu sur ce qui ne bouge pas. la chasse est très règlementée, il ne s'agit pas de se balader et de tuer tout ce qui vit. déjà, la chasse c'est avant tout une promenade dans la nature. à l'instar du pêcheur qui se les roule au bord de l'eau, le chasseur déguste une promenade bucolique dès potron minet. le plaisir de savourer la nature est une composante essentielle de la chasse.

ensuite, la chasse permet de réguler les populations de gibier. les sangliers notamment, désormais dépourvus de prédateurs, pulluleraient si les chasseurs ne régulaient pas leur nombre.

aimer les animaux et la nature, ce n'est pas avoir un chat domestique obèse qui dort sur le canapé, ou un bichon oisif qui se traîne du sofa à sa gamelle. ces animaux-là sont malheureux. aimer les animaux, c'est d'abord les connaître. mais c'est aussi avoir le courage d'agir pour leur bien, en limitant une population par exemple, pour éviter qu'une épidémie vienne y mettre de l'ordre. mieux vaut la mort d'un individu qui sera consommé, que l'agonie de dizaines d'autres individus qui finiront à l'équarrissage.

il existe cependant des dérives. je pense en particulier à la sologne, ou la chasse est devenue un business. à l'exception de ces rares excès, la chasse est avant tout un acte de respect de la nature.

et au-delà de tout ça, une chose est certaine: il y a une connaissance mille fois meilleure de la nature chez le chasseur que chez l'écolo.

ps: la source de tanhouarn est très parlante. merci de ton concours.

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Même si je ne suis pas chasseur, je connais relativement bien ce milieu, car mon père fut taxidermiste (notamment au Muséum d'Histoire Naturelle avant de revenir en Bretagne). J'ai vu dans mon enfance plus de chasseurs que d'écolos véritablement amoureux et connaisseurs de la nature.

Exemple : Je me souviens d'un héron qui avait une patte cassée. La LPO n'a jamais voulu le garder pour le sauver, et ce sont mes parents qui se sont chargés de cela. Et des exemples de ce type, j'en ai à la pelle.

Modifié par tanhouarn

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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Dans beaucoup de régions du monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord, le gibier ne survit plus aujourd'hui que dans la mesure où les chasseurs ont voulu, ont pu et ont su agir pour qu'il subsiste. Par endroits, ce gibier sauvage est même pratiquement l'objet d'un élevage. De puissantes sociétés de chasse veillent à sa protection. Le comportement du chasseur sportif envers son gibier n'est plus dès lors conditionné par l'hostilité, comme lorsqu'on traque un prédateur, ou par la convoitise, comme à l'égard d'une proie qu'on souhaite consommer ou vendre. Un code d'honneur a spontanément pris naissance, qui consacre l'estime, sinon la sympathie, que le chasseur professe envers l'animal qu'il poursuit. Le sport bien compris se double d'une science, voire d'un art. La connaissance approfondie des moeurs du gibier y est requise. Et, progressivement, la seule recherche du beau trophée se substitue au plaisir du vaste tableau de chasse, avec, comme aboutissement, dans certaines chasses difficiles, le remplacement du fusil par une camera. Arrivés à l'âge mûr, beaucoup de grands chasseurs, surtout sous les tropiques, connaissent cette évolution. Sans rien perdre de leur ferveur cynégétique, ils sont, souvent inconsciemment, venus se ranger aux côtés des protecteurs désintéressés de la nature...

Tanhouarn, je ne nie pas que, parfois, les pratiques de chasse veillent à l'équilibre de certaines espèces animales... ne serait-ce que pour qu'il en reste un peu à chasser l'année suivante.

Lorsqu'un chasseur chasse exclusivement par nécessité, pour se nourrir, ça peut se comprendre. Mais il ne doit plus en rester beaucoup, des chasseurs comme ça.

Ce qu'on dénonce, et ce que je trouve profondément malsain, c'est notamment lorsque le chasseur traque et tue par plaisir. Comme l'indique le site que tu mets en lien, à longueur de pages. Le "plaisir du vaste tableau de chasse". L'animal appelé presque exclusivement "gibier". Une cible "sympathique" et "estimée".

Qui plus est ce site fait l'apologie d'anciennes pratiques de chasse particulièrement cruelles et scandaleuses : comme la chasse à courre et le déterrage.

Quelques liens concernant ces pratiques moyenâgeuses :

http://www.abolition-deterrage.com

http://www.abolitionchasseacourre.org

Tanhouarn, en tant qu'ecclésiastique, que penses-tu de celui qui tue pour le plaisir ? Et que penses-tu de l'exploitation et de la souffrance animale ?

Il existe une autre activité de plein air, tout à fait saine celle là : la chasse aux chasseurs.

Le chasseur de chasseurs aime le chasseur, il l'estime, le respecte, le protège (et bla bla bla)...

Mais c'est vrai que l'homme est omnivore. Alors que diriez-vous d'un peu de viande humaine pour changer ?

[video:youtube]

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Comme j'ai dit, la question de la souffrance infligée aux êtres vivants, est un critère à prendre en compte.

très bien. d'après ce que je sais, les plantes sont capables de réagir aux agressions de leur milieu. une ronce broutée se garnira de plus d'épines, une plante agressée et pliée par le vent développera un tronc plus épais. les plantes doivent donc également, malgré leur absence de système nerveux, être capables de nociception. on pourrait dès lors, à l'instar des animaux susnommés, considérer qu'elles éprouvent une forme de souffrance. quid de cette souffrance?

Certaines plantes en effet sont capables de processus chimiques étonnants, en dégageant dans l'air une substance qui "prévient" les autres plantes qu'elles sont en train d'être détruites, ce qui les rend indigeste ; le seul moyen pour les animaux est de les manger en remontant le vent.

Mais une plante, même si on peut imaginer qu'elle souffre lorsqu'elle est maltraitée, n'a pas de système nerveux, pas de douleur, pas de système cognitif.

Ceci dit, il est évident qu'il faut protéger les plantes, plutot que les détruire. Les plantes sont indispensables à l'équilibre de la nature, elles nous fournissent l'oxygène et sont la base de toute alimentation animale.

L'homme est omnivore (et non simplement mangeur de viande), il peut choisir sa nourriture.

omnivore ne signifie pas "qui choisit sa nourriture", mais "qui mange de toute". je n'ai pas prétendu avoir besoin de manger uniquement de la viande, mais notamment de la viande. c'est différent.

Omnivore veut dire qu'on peut manger de tout, indifféremment des aliments d'origine animale ou végétale, pas qu'on doit manger de tout.

il y a sans doute plus d'amour et de connaissance des animaux chez les chasseurs, par exemple, que chez les anti-spécistes.

Tu plaisantes ou tu dis ça par provocation ? :mad:

Je t'aime, je te tue ?

Tu parlais de ne pas tuer pour le plaisir...

je mets ma main.. non, ta main au feu que tu ne connais pas de chasseur..

J'ai un ami d'enfance qui a un oncle friqué qui organise des chasses (perdrix ou autres) pour ses amis, ils lâchent les oiseaux par caisses entières, les pauvres bêtes qui n'ont jamais vu d'homme agressif et qui savent à peine voler se font décimer à bout portant, c'est une boucherie...

non, les chasseurs ne sont pas un sketch des inconnus. non, ce ne sont pas des poivrots sanguinaires qui se baladent le fusil à l'épaule en tirant sur tout ce qui bouge, et aussi un peu sur ce qui ne bouge pas.

Les poivrots sanguinaires, ce sont les bons ou les mauvais chasseurs ?

[video:youtube]

la chasse est très règlementée, il ne s'agit pas de se balader et de tuer tout ce qui vit. déjà, la chasse c'est avant tout une promenade dans la nature.

Avec un fusil tout de même ? Rassure-moi.

à l'instar du pêcheur qui se les roule au bord de l'eau,

Le pêcheur n'est pas tellement plus respectable à mes yeux que le chasseur.

(Tiens, Cavanna a écrit là dessus aussi)

le chasseur déguste une promenade bucolique dès potron minet. le plaisir de savourer la nature est une composante essentielle de la chasse.

Quand on veut savourer la nature, on doit forcément la tuer et la manger ?

ensuite, la chasse permet de réguler les populations de gibier. les sangliers notamment, désormais dépourvus de prédateurs, pulluleraient si les chasseurs ne régulaient pas leur nombre.

aimer les animaux et la nature, ce n'est pas avoir un chat domestique obèse qui dort sur le canapé, ou un bichon oisif qui se traîne du sofa à sa gamelle. ces animaux-là sont malheureux.

Bien d'accord avec ça.

aimer les animaux, c'est d'abord les connaître. mais c'est aussi avoir le courage d'agir pour leur bien, en limitant une population par exemple, pour éviter qu'une épidémie vienne y mettre de l'ordre.

Donc, si je comprends bien, pour réguler une population il faut tuer...

Exactement ce qu'on fait pour réguler les populations humaines : une "bonne guerre"...

Et puis, on se fait plaisir.

Pas idée d'un meilleur moyen ?

mieux vaut la mort d'un individu qui sera consommé, que l'agonie de dizaines d'autres individus qui finiront à l'équarrissage.

il existe cependant des dérives. je pense en particulier à la sologne, ou la chasse est devenue un business. à l'exception de ces rares excès, la chasse est avant tout un acte de respect de la nature.

Ouille, je n'aimerais pas être "respecté" de cette façon...

et au-delà de tout ça, une chose est certaine: il y a une connaissance mille fois meilleure de la nature chez le chasseur que chez l'écolo.

En les distinguant l'un de l'autre, tu reconnais donc que le chasseur n'est pas écolo ?

C'est vrai que s'il l'était il rangerait son fusil... et cesserait de considérer la nature comme un bien de consommation.

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