Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Recommended Posts

Publié le (modifié)

... Et pour ceux qui ont le courage d'aller un peu au fond des choses sur la questions du principe anthropique ci dessous un lieu vers une excellente page du réseau Blaise Pascal sur laquelle vous trouverez toute une réflexion scientifique, épistémique, philosophique (et même parsemée de vrais morceaux de scepticisme scientifiques 🙂 ).

La vidéo de l'entretien avec Trinh Xuan Thuan à laquelle il est fait réfrence ne semble, hélas, plus être en ligne.

En tout cas, je trouve que la manière même de poser la question est excellente sur le plan épistémologique (et illustre parfaitement ce que j'ai appelé plus haut "l'argument par la science") :

La science a-t-elle des implications métaphysiques ?

Modifié par Patrick FROMENT (Shiva)

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
Publié le
Il y a 5 heures, Patrick FROMENT (Shiva) a dit :

ci dessous un lieu vers une excellente page du réseau Blaise Pascal

(...)

La science a-t-elle des implications métaphysiques ?

 

Intéressant de voir, dans cette page, comment le principe anthropique est critiqué avec des arguments plutôt classiques de scepticisme scientifique - en gros l'argument anti-déterminisme (je rappelle, au passage, que le réseau Blaise Pascal est un groupement de scientifiques chrétiens (pour faire court)) :

Citation

Autre point, très classique chez Trinh Xuan Tuan : la redoutable précision des réglages des constantes de la physique qui a été nécessaire pour engendrer les conditions de la possibilité d’existence d’une planète habitable, la Terre, et la vie qui est dessus.

Argument époustouflant s’il en fut ! Et pourtant pas si extraordinaire que cela si l’on accepte d’y réfléchir à la lueur de la Complexité.

(...)

Imaginons donc le plausible scénario suivant : ce qui s’est passé (quoi exactement ?) lors du réputé Big Bang est de nature chaotique . Cela veut dire que pour une variation epsilonesque, aussi petite que l’on veut, l’histoire du phénomène en aval de ce Big Bang sera ce qu’elle sera, certes unique, mais unique parmi des milliards d’autres « trajectoires » (histoires ici) toutes aussi possibles. La physique vécue dans l’histoire retenue fait partie intégrante de cette unicité adoptée parmi des milliards possibles - comme (dans notre physique) le plan dans lequel se déroule la trajectoire d’un crayon que l’on lâche posé sur sa pointe : ce plan est unique mais imprédictible car n’importe lequel autre était possible.

(Notons au passage le C majuscule à Complexité ! Ces théistes seraient-ils en train de diviniser la complexité dans un propos dénonçant le principe anthropique ? 🤪

 

Intéressant de lire également, dans le même propos, la dénonciation de la conception du Dieu de Trinh Xuan Tuan qui ne correspond pas à la conception du Dieu des membres du réseau Blaise Pascal :

Citation

J’ai questionné publiquement Trinh Xuan Tuan, il y a une bonne dizaine d’années, lors d’une conférence qu’il donnait à l’Ecole Polytechnique, à Palaiseau. (...)  Je lui ai demandé si la conception de la divinité qu’il évoquait (comme dans cette interview) à mots subtilement couverts ou subliminaux, était plus proche du dieu horloger, du dieu des philosophes et des savants, ou du dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et de Jésus. Il a publiquement répondu, en toute franchise, qu’il s’agissait bien du dieu de Voltaire, celui des savants et des philosophes.

Et, sauf erreur de ma part, le Dieu auquel nous nous référons (au risque de nous planter, d’ailleurs) n’est pas ce dieu là.

Notez quand même le ton très humble (beaucoup plus humble que celui du sceptique scientifique "classique" ! 🤣 ) : "le Dieu auquel nous nous référons n'est pas ce dieu là (au risque de nous planter)"

Ce ton humble est confirmé dans le passage suivant, indiquant la nature de la foi, à savoir un simple pari (de Pascal ! 🤣 ) :

Citation

Car, encore une fois, la foi n’est pas une vérité, mais une confiance. Peut-être mal placée, peut-être bien placée…mais, en tout cas, placée.

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le
il y a 53 minutes, Patrick FROMENT (Shiva) a dit :

J’ai questionné publiquement Trinh Xuan Tuan, il y a une bonne dizaine d’années, lors d’une conférence qu’il donnait à l’Ecole Polytechnique, à Palaiseau. (...)  Je lui ai demandé si la conception de la divinité qu’il évoquait (comme dans cette interview) à mots subtilement couverts ou subliminaux, était plus proche du dieu horloger, du dieu des philosophes et des savants, ou du dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et de Jésus. Il a publiquement répondu, en toute franchise, qu’il s’agissait bien du dieu de Voltaire, celui des savants et des philosophes.

Et, sauf erreur de ma part, le Dieu auquel nous nous référons (au risque de nous planter, d’ailleurs) n’est pas ce dieu là.

Ça me fait penser à cet essai dans le lequel Descartes (encore mon Chouchou 🤩 (notez le C majuscule à Chouchou 😉 )) dans lequel René compare un être humain, un arbre et une horloge.

Pour tenter de montrer, une fois encore en vain (selon moi), les similitudes des mécaniques qui régissent ces 3 entités.

Publié le
Le 10/08/2017 à 02:01, Christian GIRARD a dit :

 Guillaume Lecointre dit que "le cadre théorique moderne" ne permet pas du tout de prévoir ce qu'il adviendra dans un million d’années pour quelque espèce actuellement présente car l'avenir est "une affaire de contingence des milieux".

Une très bonne conférence de Lecointre à ce sujet, "Le hasard dans l'évolution de la vie" :

Citation

On dit souvent que l'évolution des êtres vivants se fait "par hasard". Nous avons pourtant l'impression que le monde vivant est régulier, "bien fait". Nous avons l'intuition qu'on ne peut pas obtenir un organe complexe comme un œil, un poumon ou un rein "par hasard". Mais qu'est-ce que le hasard ? Quelles sont les différentes catégories du hasard ? Le hasard s'oppose-t-il au déterminisme ? À quelles autres notions scientifiques le hasard se combine-t-il pour comprendre l'évolution biologique ? 0:21 : Introduction 5:50 : Une perle sur l'évolution 8:49 : Le hasard et le processus historique dans le vivant 13:06 : Maupertuis et l'intuition du hasard opérant dans la sélection naturelle 18:20 : Darwin vs Linné 22:27 : Lamarck vs Darwin 27:20 : L'origine des espèces : trois niveaux de hasard 31:30 : Les antidotes au hasard : essais-erreurs et un monde parfait 40:54 : Les antidotes au hasard : confusion finalisme-finalité 49:43 : Les antidotes au hasard : fausse opposition hasard-déterminisme 1:02:53 : Se réconcilier avec le hasard 1:05:31 : Historicité et individuation 1:11:03 : Conclusion 1:11:55 : Questions

 

 

Publié le
Le 10/04/2020 à 16:03, Mickaël MCD a dit :

La réponse est du coup beaucoup plus simple, l'Homme a créé le concept de Dieu depuis des milliers d'années pour se rassurer sur les peurs qu'il avait.

  • Peur que le soleil ne reviennent pas ? On a créé un Dieu du soleil.
  • Peur de mauvaises récoltes ?
  • Peur de se faire agresser sur les chemins ? (oui oui même un Dieu pour ça !)
  • Peur d'aller en Enfer ?
  • Peur de ne pas avoir d'enfant ?
  • Et cætera...

Aujourd'hui, le peur principale qui reste encore à cette époque de religions monothéistes, c'est la peur de mourir.

 

Je tombe ce matin sur ces mots sublimes de Stig Dagerman qui font écho à ta thèse :

 

"La foi me manque, et je ne pourrais donc jamais être un homme heureux, parce qu’un homme heureux ne peut pas vivre avec la peur que sa vie ne soit qu’une errance insensée vers une mort certaine (…) Je n’ai pas reçu en héritage la fureur cachée du sceptique, le goût du désert cher au rationaliste ou l’ardente innocence de l’athée. Je n’ose donc pas jeter la pierre à la femme qui croit en des choses dont je doute."

 

Stig Dagerman a choisi de s'ôter la vie le 4 novembre 1954. Il avait 31 ans. Il était alors à l'apogée de son succès.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

Houla, ce n'est sans doute pas le mot "sublime" que j'aurais utilisé pour caractériser les pensées d'un futur suicidé, si son suicide est en relation avec son état d'esprit du moment de cette citation !

Je n'adhère pas du tout à l'idée qu'on ne puisse pas être heureux tout en vivant avec la certitude de la mort, même si la vie est "insensée" c'est à dire sans sens précis. Tout ce qui a un début a une fin, c'est logique et incontournable.

Publié le (modifié)
il y a une heure, Christophe (Kristo) a dit :

Je n'adhère pas du tout à l'idée qu'on ne puisse pas être heureux tout en vivant avec la certitude de la mort, même si la vie est "insensée" c'est à dire sans sens précis.

Pareil pour moi. 🙂

Quant aux raisons du suicide de Dagerman, comment les connaître vraiment ? 

Pour rester dans ce thème :

Citation

 Il n'y a pas un suicide, mais des suicides. Le profil des personnes qui se donnent la mort, leurs problèmes et les situations dans lesquelles elles sont engagées, le sens qu'elles veulent donner à leur acte, le but qu'elles poursuivent ainsi que les facteurs qui ont contribué à leur décision sont multiples et variés. On cherche en vain une réponse unique à la question " Qu'est-ce qui fait qu'un être humain en vient à attenter à ses jours ? " Comprend quelque trois cents articles sur : des suicidés célèbres, réels ou fictifs, de l'Antiquité à nos jours ; les théories et les interprétations du suicide ; des thèmes reliés au suicide ; des statistiques selon l'âge et le sexe, et selon divers pays.

41K6341HEML.jpg

Modifié par Christian GIRARD
Publié le (modifié)
Il y a 1 heure, Christophe (Kristo) a dit :

Il y a des guides pratiques en la matière

Hum, attention Kristo avec ce type d'ouvrage :

Citation

En France, la publication de ce livre est tombée sous le coup de la loi no 87-1133 du 31 décembre 1987 tendant à réprimer la provocation au suicide. Selon ses défenseurs, il lève le tabou sur le sujet du « droit à la mort » et son interdiction relève du délit d'opinion. Selon ses opposants, il peut constituer une incitation au suicide.

Lire la page Wiki concernée ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Suicide,_mode_d'emploi

 

Modifié par Christian GIRARD

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Messages

    • Hum…  Je vais arrêter de débattre de tout cela car j’ai un travail éditorial exigeant en cours, désolé, mais je vais quand même ajouter ceci : Attention à l’emploi de cette formule : « le temps s’écoule ». À la limite « le temps c’est cool » mais considérer le temps comme un flux alors que tu parles de relativité générale c’est « téméraire » (euphémisme 😉). Chaque observateur suit sa ligne temporelle. Et dans la théorie d’un univers-bloc toutes lesdites lignes coexistent. On est loin d’une sorte de fluide qui coule.  On a lu que tu faisais une grave confusion entre la rotation terrestre (un mouvement autour de son axe) et sa révolution autour du soleil, que tu ne connaissais pas la notion de barycentre, etc. Bref (et je ne dis pas ça méchamment mais, comme tu m’as taclé sur ma prétendue ignorance de – je cite – « notions qui figuraient au programme scolaire […] communément admises », je peux me permettre une réponse un tantinet incisive par esprit d’équilibre 😛) mieux à mon avis vaut que tu exposes principalement des idées philosophiques que tu sembles mieux connaître. Tu en as évoqué quelques-unes précédemment, ce sera avec plaisir de te lire à ce propos. 
    • Selon ton raisonnement, le Soleil dont la lumière met environ huit minutes avant d’arriver sur Terre, n’existe pas avant que je n’observe cette lumière… 🧐 (Et pour un aveugle le Soleil ne prend jamais la peine d’exister 🤨.) Poussons le bouchon encore plus loin : comme toute lumière met un certain temps à nous parvenir, rien n’existe. 😁   Remarque, je veux bien ne pas exister puisque rien ne me garantit que l’étoile Mu Arae existe encore au moment où je l’observe 😉.    Par ailleurs il faudra m’expliquer comment une créature (ou un matériel) quelconque pourrait bien m’observer depuis une étoile dont la température fait plusieurs milliers de degrés… (🥳)  
    • (Ou moins de 40000 personnes selon les estimations, mais ça fait quand même du monde.) Que dit ChatGPT à ce propos ? : « Le terme « hallucination collective » est souvent utilisé dans les récits populaires, les légendes urbaines ou la fiction, mais il n’a pas vraiment de fondement scientifique au sens strict. En psychologie et en neurosciences, une hallucination est une perception sans stimulus externe, générée par le cerveau d’une personne. Par nature, c’est un phénomène individuel : ton système sensoriel et ton cerveau créent cette expérience pour toi seul. Quand on parle d’« hallucination collective », on imagine plusieurs personnes voyant ou entendant exactement la même chose inexistante, de façon synchrone, comme si leurs cerveaux étaient reliés. Scientifiquement, ce n’est pas observé : il n’existe pas de mécanisme biologique connu qui ferait « diffuser » une hallucination d’un cerveau à l’autre en temps réel. En revanche, il y a des phénomènes qui peuvent ressembler à l’idée : Suggestion et influence sociale Si une personne convaincante décrit quelque chose (« Regardez, là-bas, un OVNI ! »), d’autres peuvent finir par croire l’avoir vu, surtout dans des contextes ambigus. Ce n’est pas une hallucination pure, mais une construction de mémoire et d’interprétation partagée. Biais de mémoire et reconstruction Avec le temps, un groupe peut « se souvenir » d’un événement de façon similaire, même si l’événement n’a pas eu lieu ou était très différent. C’est ce qu’on retrouve dans le faux souvenir collectif ou l’effet Mandela. Contexte physiologique ou environnemental commun Des facteurs comme le manque d’oxygène, certaines drogues, ou une privation sensorielle dans un groupe peuvent provoquer des hallucinations individuelles… qui se ressemblent parce que le contexte et les attentes sont communs. En résumé : Non : il n’y a pas d’hallucination véritablement partagée par transmission directe. Oui : il existe des illusions, faux souvenirs et perceptions influencées par le groupe qui peuvent donner l’impression d’une hallucination collective. Si tu veux, je peux aussi te donner des exemples documentés d’événements interprétés comme des hallucinations collectives, mais qui s’expliquent autrement. Les « apparitions » de Fatima (Portugal, 1917) Des dizaines de milliers de personnes disent avoir vu le « miracle du soleil » : l’astre aurait dansé dans le ciel, changé de couleur, etc. Explication possible : observation d’un phénomène optique (parhélie, halo solaire) + effets physiologiques d’un regard prolongé vers le soleil + attente religieuse intense amplifiant la perception et la mémoire. […] »
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8233
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Sylvain DUVIGNAU (Mr Tissant)
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      84k
    • Total des messages
      679.2k

×
×
  • Créer...