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Mankai EZZEDINE

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Tout ce qui a été publié par Mankai EZZEDINE

  1. Mentalisme : Royale triple prédictions des Nombres (MANKAI EZZEDINE) Salut à tous, toujours en mode création avec ce magnifique tour de mentalisme des nombres de création personnelle le 16 septembre 2020. Comme j’aime les maths et les chiffres, j’ai repris un tour simple connu de tous et je l’ai développé pour arriver à une routine digne d’un vrai tour de mentalisme. Une routine dont l’effet est le suivant : Le magicien présente d’abord une Prédiction qui sera visible pendant toute l’expérience. On présente au spectateur une grille géante dont les cases sont occupées avec des nombres. On lui demande de : - Choisir une puissance des cases soit 3x3, 4x4, 5x5 ou 6x6 cases. Le spectateur place le cadre choisi sur la grille des nombre, ce qui lui permet de réduire la grille géante en soit 9, 16, 25 ou 36 cases selon son choix. - Choisir un nombre de 1 à 54 : ce nombre sera la valeur par la quelle commencera sa grille de choix des nombres. - Dans la grille réduite et choisie librement, On demande au spectateur de choisir une case, et d’éliminer tous les nombres sur la même ligne et les nombres sur la même colonne. Selon la puissance, il se retrouve selon son choix avec des nombres finaux à additionner (soit 3, 4, 5 ou 6). On comprend, dans les données qu’il est impossible pour le magicien de connaitre à l’avance les choix du spectateur, et il n’y a aucun forçage. La chute finale le spectateur prend connaissance lui-même de la prédiction : Cette dernière révèle trois informations à l’avance : 1) La puissance des cases choisies par le spectateur. 2) Le nombre choisi par le spectateur. 3) La somme des additions des nombres choisis par le spectateur.
  2. Comment faire de la magie en portant un masque (publication hors sujet)
  3. Je pense que tu n'as pas lu la lettre ouverte que M. TAKIS parlant de Dominique Web. M. Takis et un fervent défenseur de l'art magique en tant que tel, sans justement "délires mystico-spirituels". Et donc sa narration est un simple souvenir d’antan.
  4. Aujourd'hui , il m'arrive souvent d'écrire des messages à des magiciens pour avoir juste un avis sur une création. Ces derniers regardent le message, mais ne répondent pas. J'ai envoyé dernièrement, un même message à une 30 aine de magiciens, juste pour regarder une de mes vidéos et me dire si c'est bien ou pas: il n y avait que 4 qui ont répondu et je peux citer les quatre et c'est tout à leur honneur : @Patrick DESSI (chirurgien cartomane), Hugues Protat, @Ali NOUIRA et @Carlos VAQUERA. Alors imagine , juste pour un avis on ne répond pas, je ne connais pas les causes. Alors imagine pour prendre un élève bénévolement c'est un peu difficile.
  5. Quand Mr. Théo Takis m'a envoyé par mail ce texte qui est en réalité destiné à ses petits enfants. Après lecture, je l'ai appelé de suite au téléphone pour lui demander de partager sont histoire avec les passionnés. Il a accepté, je l'ai remercié pour ce cadeau historique.
  6. La petite histoire de M.Théo Takis et son examen d'entrée à La FFAP du temps du Dr. DHÔTEL. Passez muscades ! ou l’histoire d’une rencontre... Une vraie passion se construit tout doucement et s’enrichit au fil du temps à partir d’opportunités, de rencontres et de recherches personnelles. Bien lentement, elle nous transforme et si je n’ai jamais atteint le niveau d’un spécialiste ou d’un artiste, l’essentiel est d’aimer, non ? Comme tous les tours de magie, une passion est une sorte d’illusion dont l’effet se termine parfois. On regarde derrière soi et on ne voit rien d’extraordinaire. Et pourtant, ma fascination pour l’art de la prestidigitation s’est construite comme ça, pendant près de 60 ans. Il me reste des souvenirs, beaucoup. Je me demande si je n’a pas simplement rêvé ou inventé, inconsciemment, les anecdotes que je raconte ici. Il subsiste heureusement des preuves, des savoir-faire et des façons de penser propre à ce métier de magicien qui n’a jamais été le mien. Jamais ? Si, une fois… juste le temps d’un spectacle ! On réalise alors que le temps s’est réellement écoulé et que l’aventure n’est toujours pas terminée. Comme un rêve qui se poursuit, après le réveil. Mais parfois aussi, les rêves ne se terminent pas bien. Tout a commencé quand… En fait, non, je ne dis rien car c’est sous la forme d’une histoire que je vais décrire le cheminement de cette passion. C’est surtout l’histoire d’une rencontre. Une histoire en six actes. "Ras el Kharouf" - C’est ainsi qu’il m’appelait en passant sa main dans mes cheveux bouclés. Il était venu en France pour acheter du matériel de confiserie. Le cousin Georges s’était installé en Grèce après avoir été expulsé de Constantinople. C’est pour cela qu’il employait souvent des expressions turques : cela veut dire « tête de mouton » me disait-il. Il était chocolatier. C’est dingue d’avoir un cousin qui fait du chocolat, n’est-ce-pas ? Mais pour moi, le plus important, c’est qu’il avait toujours un petit quelque chose dans sa poche et mille idées pour me faire un tour de magie. Et surtout, il me faisait participer : à coup sûr, je devais le harceler pour qu’il m’explique et pour qu’il m’apprenne à faire comme lui. Je ne m’en souviens pas. Mais grâce à lui, du haut de mes 9 ans, je venais de découvrir le plaisir de réaliser une illusion devant un public, de comprendre certains principes de base de la prestidigitation et surtout la puissance de la mise en scène, plus importante encore que le secret du magicien. Il m’expliquait tout ce qu’il savait, mais il ne parlait qu’en Grec et j’avais des difficultés à tout comprendre. J’ai aussi pris conscience qu’une simple goutte de morale était nécessaire pour éviter à un prestidigitateur de basculer vers les arnaques. Il était très grand, je crois, tout mince aussi. Sa voix caverneuse m’impressionnait. Je le revois faire voyager une pièce sous des verres retournés. C’est aussi lui qui m’a enseigné le bonneteau des trois cartes : « ο βασιλιάς, πού είναι ο βασιλιάς; » Ce même bonneteau que j’ai, par la suite, redécouvert au marché aux puces ou le long du boulevard Barbès. Mais je connaissais trop bien les combines de ces gens malhonnêtes pour me risquer à les défier. L’acte deux de cette histoire est lié à un autre personnage, bien curieux, mais bien décevant. Ce soir là, Papa avait invité un collègue de travail. Monsieur Quazzo, qui parallèlement à son métier d’électricien (enfin, je crois), vendait des « boites de magie » qu’il confectionnait lui-même ! Bien entendu, après le dîner, il nous avait offert une démonstration. Inutile de préciser que je me souviens de chaque détail, de chaque effet. Recevoir un prestidigitateur chez moi relevait d’un vrai miracle. Pourtant, avec le recul, je me rends compte que sa démonstration n’avait rien de bien professionnel. On dit souvent que les tours de magie font rêver les enfants, les entraînent dans un univers de conte de fées et qu’un magicien peut faire ce qu’il veut, du moment que ses pouvoirs sont relayés par sa baguette magique. Eh bien pas toujours. C’était la recherche du « mais comment fait-il ? » qui me passionnait depuis les premiers tours avec le cousin Georges. La soirée passée, monsieur Quazzo est reparti en laissant dans ma tête cette indescriptible envie de savoir et surtout d’apprendre. Mais la scène se passait juste avant mon départ en préventorium à Brévannes où je devais passer une année scolaire pour soigner une tuberculose naissante. Je suis donc resté sur ce désir secret d’apprendre ces savoir-faire magiques. A mon retour, j’avais 11 ans. Le dépaysement et la joie de retrouver ma famille, les soucis de devoir redoubler ma classe m’avaient fait oublier pendant un temps le plaisir de me prendre pour un sorcier. Mais, au hasard d’une visite dans un librairie parisienne, j’ai quasiment été hypnotisé par un vieux bouquin aux pages jaunies « mon spectacle de magie ». J’ai de suite retrouvé le désir de devenir, ne serait-ce qu’un temps, un prestidigitateur ! Je l’ai toujours ce précieux livre aujourd’hui et les pages sont encore plus jaunies et fragiles : elles symbolisent un espoir retrouvé, la renaissance d’une passion. Par la suite, j’ai souhaité retrouver la piste de ce monsieur Quazzo. Il me fallait une source de renseignements sur l’art magique, une référence. Le cousin Georges ne venait en France que bien trop rarement. Seulement, monsieur Quazzo ne travaillait plus avec Papa. Je me suis alors passionné par une véritable enquête auprès de ses derniers employeurs, comme un détective ! Cette folle persévérance m’a permis un jour de le retrouver : il était devenu postier ! Ce monsieur était bien étonné de me revoir et encore bien plus lorsque j’évoquais ses tours de magie qui m’avaient motivé pour le retrouver. Pour lui, la page était bien tournée et cela ne l’intéressait vraiment plus. C’est ainsi que pendant deux ou trois ans, j’ai vécu sur mes anciens tours de magie puisés dans mon livre et dans mes souvenirs. Je travaillais beaucoup les manipulations de boules et de pièces. Apprendre de tels gestes à partir d’une description relevait d’un véritable travail de traduction. Et puis, un jour, j’ai réalisé que pour rencontrer un « vrai » prestidigitateur, il me suffisait de faire une recherche sur le « Bottin ». Une idée simple, mais de génie (merci, moi)… C’est l’acte trois de cette histoire. J’ai donc décidé de joindre un inconnu trouvé au hasard sur l’annuaire téléphonique du bureau de la poste du XIXè. Au mot vedette « prestidigitateur », j’ai choisi simplement de téléphoner au premier de la liste : « Dhôtel ». Je ne sais plus bien ce que j’ai pu lui raconter… Ce monsieur m’a très aimablement répondu. Quelques jours plus tard, je recevais une invitation à me rendre a son domicile à une date précise. J’ai gardé, bien entendu, ce précieux sésame. Ce que je ne savais pas à ce moment, c’est que monsieur Jules Dhôtel était justement le Président de la prestigieuse « Association Française des Artistes Prestidigitateurs » dont j’ignorais même l’existence. Il était également l’auteur de nombreux ouvrages sur l’art de la prestidigitation. Ce retraité, renommé mondialement, avait aussi été médecin et sculpteur. Il avait mélangé les lettres de son nom comme les cartes d’un jeu pour se forger un nom d’artiste : Hédolt. Un sacré coup de chance, n’est-ce-pas ? Mais il y a des jours où le hasard mélange ironiquement la chance et l’horreur. Voici pourquoi… Avec un jeu de cartes, mon précieux livre et une boule de liège en poche, je me suis présenté dans un superbe immeuble Haussmannien afin de répondre à l’invitation du Docteur Dhôtel. Une dame me fit entrer gentiment et m’invita à attendre quelques minutes dans une entrée qui me faisait penser à un musée. J’aurais peut-être dû m’inquiéter car à travers la lourde porte décorée qui me séparait du reste de l’appartement, j’entendais des voix, plusieurs voix qui discutaient… Après quelques instants, je me suis soudain retrouvé seul devant dix à douze (vieux ?) messieurs en costumes sombres assis en arc de cercle dans un prestigieux salon. Au milieu trônait ce Docteur Dhôtel. Il avait une moustache banche qui se terminait en pointes et une petite barbe également pointue : un mousquetaire du XVIIè siècle avec des lorgnons sur le nez ! J’étais devant un tribunal silencieux et très impressionnant, comme dans un film en noir et blanc. En fait, je me trouvais devant le Conseil de l’Ordre des Illusionnistes. Après quelques questions sur ma motivation à devenir prestidigitateur, on m’invita à soumettre mon spectacle de magie. Pour eux, il s’agissait d’évaluer mes compétences en prestidigitation. Pour moi, une véritable catastrophe. Je n’avais rien compris à cette invitation qui n’était autre qu’une convocation à l’examen d’entrée dans l’association des Illusionnistes. Ma prestation, composée de quelques escamotages, était loin d’étonner ce jury difficile ! Un véritable tour de magie a pourtant eu lieu à cet instant dramatique. Une bouée de sauvetage tellement inattendue que j’en suis étonné encore aujourd’hui : après un bref silence qui n’en finissait pas, l’un des membres de ce Conseil de l’Ordre pris enfin la parole. Il m’expliqua qu’il pouvait me parrainer durant un temps afin de préparer mon entrée future au sein de l’A.F.A.P. C’était l’hiver, il était 21 heures et voici l’acte quatre de mon histoire. Après quelques stations de métro et une marche le long du boulevard Saint Germain, je devais enfin rencontrer Monsieur Gauthron qui allait devenir mon parrain. Il m’avait proposé de me rendre chez lui tous les mois. Mais ce soir là, je n’étais pas seul. Papa n’aurait pas accepté. Alors ma soeur aînée m’avait accompagné. Une situation inédite et bien cocasse : je me rendais, à la nuit tombante, avec Hélène, chez un magicien inconnu… Une dame nous accueillit et nous fit entrer dans un immense salon. Elle invita Hélène à s’asseoir près d’une porte avant de nous apporter un verre de jus d’orange. Le salon paraissait vide car la table et les chaises avaient été poussés sur un côté. Les rideaux avaient été tirés. Malgré les quelques lumières du plafonnier, l’endroit restait relativement sombre. Monsieur Gauthron était là, grand et mince. Il tentait de me mettre à l’aise mais je restai très impressionné. Il parlait d’une voix calme et rassurante pourtant. Il commença à m’expliquer les grandes lignes de sa démarche. Puis, passant à la pratique, il me demanda d’escamoter une boule avant de refaire lui-même la manipulation, pour corriger mon geste. Mais au moment précis où la boule disparaissait, toutes les lumières du salon se sont éteintes. Nous étions soudain dans le noir : un moment de solitude. En vain, j’essayais de croiser le regard de ma soeur. Après quelques secondes, Hélène, gênée, avoua que le dossier de sa chaise venait d’appuyer sur l’interrupteur électrique. Rien de telle qu’une situation aussi inattendue et comique pour détendre l’atmosphère. Mon parrain était capable, très sérieusement, de faire subitement une roulade et de se retrouver assis sur sa chaise, comme si de rien n’était. De jongler aussi avec les balles qui ensuite pouvaient disparaitre. Ensuite, il entreprit de me montrer comment faire un noeud « magique » sur un foulard de soie. Il faut croire qu’il tira un peu trop fort au mauvais moment car le joli foulard se déchira en deux. Comme si cette situation était complètement banale, sa femme lui apporta aussitôt un autre foulard, sous nos yeux stupéfaits. Quelques mois plus tard, j’ai fait la connaissance de Denis, un autre jeune garçon qui préparait également son entrée à l’AFAP. C’est ainsi que pendant deux années, nous avons eu le bonheur de suivre ses formations, ses conseils et ses facéties sans cesse renouvelées. Depuis cette époque, Denis est mon ami et nous avons mille choses à partager grâce à notre parrain commun. C’est ainsi que j’ai eu la chance incroyable de faire la connaissance de Maurice Gauthron, magicien. Acte 6 - Mais le cinq, alors ? Eh bien, dans mon histoire, c’est d’abord le six. Par la suite, et pendant bien des années, les réunions de travail et les réunions amicales au café DUPONT-Bastille permettaient à tous les magiciens de progresser, d’échanger ou de partager et d’inventer. Un jour, monsieur Gauthron se proposa d’animer des cours réguliers à l’attention des futurs candidats. Ainsi, « les cours Gauthron » sont devenus collectifs et plus officiels. Son approche était tellement séduisante, amusante et professionnelle que bon nombre de magiciens chevronnés y assistaient pour le plaisir. C’était le rendez-vous des vrais passionnés ! Tous les tours classiques étaient analysés, décortiqués. Je me fabriquais mon propre matériel avec les moyens à ma disposition. Par exemple, mes anneaux chinois étaient des cercles en fer à béton. Soudés et bien nettoyés, il ne manquait plus que de trouver comment les rendre présentables. Une petite entreprise de chromage, à Paris m’avait offert ce service… contre une démonstration de ma routine des anneaux ! Une autre fois, un collègue de Papa me demanda de faire un spectacle dans un village à une ou deux heure de Paris. C’est ainsi que je fis mon premier show dans un très grand marabout, tout enfumé et bruyant. A la fin, une quête avait été organisée pour moi et, pour la première fois, j’ai ainsi été payé en tant que magicien ! A mon retour, j’ai confié cette somme à maman qui m’a acheté… un pantalon. Je n’ai aucun souvenir de l’endroit où se déroulait ce spectacle. Il m’arrive de penser que ce village était peut-être Ferrières où j’habite actuellement. Tout au long de ma vie de magicien, j’ai eu le plaisir d’en rencontrer beaucoup. Certains restent bien gravés dans ma mémoire. Je pense souvent à Edernac, si sobre et distingué. Une fois, j’avais travaillé une routine complète d’apparition de boules, celle de Ron McMillan. C’était une véritable acrobatie car je produisais douze boules entre mes mains, une à une sur un fond de velours noir. J’étais très fier de le présenter. Aucune faute, aucune chute, aucun faux mouvement. Parfait ? Ce n’était pas l’avis de mes professeurs Maurice Gauthron et Pierre Edernac : « Bravo pour cette démonstration d’adresse ! Mais, ce n’est pas de la prestidigitation. Une fois que les spectateurs on vu que tu sais faire apparaitre une boule, puis deux, trois et même quatre, il n’y a plus d’effet magique. C’est comme certains magiciens qui jonglent avec des cartes. C’est très spectaculaire, mais ce n’est pas de la magie ». Cette remarque me guide encore lorsque je conçois un spectacle, aujourd’hui. Et un jour, une autre découverte m’a émerveillé : je me suis aperçu que Maurice Gauthron pouvait aussi être un autre personnage très différent. Toujours aussi discret et modeste, il ne m’avait jamais parlé de lui, de son autre « vrai » métier ! Centralien, ingénieur à la pile atomique de Saclay, c’était un physicien reconnu. Il avait reçu bien des honneurs de la part de la Nation pour son rôle scientifique. Comme à cette époque, j’enseignais les sciences en collège, nous avons eu des discussions sur l’enseignement des disciplines scientifiques. Des moments de partage que j’appréciais énormément. Acte cinq - En fait, au delà de la préparation à l’examen, il nous enseignait l’art de la scène. Car former un magicien, c’est lui apprendre à s’imaginer à la place des spectateurs, c’est aussi tout prévoir, le moindre geste, le texte que l’on récite comme le ferait un acteur de théâtre. Mais en plus, l’acteur-magicien doit produire des effets inattendus, des choses qui ne s’expliquent pas par la simple logique : arriver a créer un moment de dépaysement chez ses spectateurs. La moindre hésitation et c’est le risque d’un spectacle qui s’écroule. Sans le dire, nous avons aussi appris à avoir le respect de son public. Et si les effets magiques doivent s’inscrire dans une histoire racontée ou mimée pour être crédibles, ils doivent s’enchaîner naturellement pour que les spectateurs, portés par l’ambiance du spectacle, n’aient pas le temps de comprendre les détournements d’attention et les subterfuges. Ces outils psychologiques de spectacle sont connus depuis l’Antiquité mais se sont perfectionnés depuis. La plupart des religions les ont utilisés pour consolider leur influence sur les populations crédules. En parfaite harmonie avec ses convictions scientifiques et rationnelles, Maurice Gauthron était athée. Sa femme, soudainement réapparue après plusieurs décennies, avait orchestré une cérémonie religieuse pour ses obsèques. Une dernière mauvaise blague que je n’ai guère appréciée. C’était en novembre 2016. Un personnage extraordinaire disparaissait dans une indécente intimité. Car, ce jour là, nous n’étions que quatre ou cinq magiciens, quelques personnes de sa famille et de rares inconnus. Aucun de ses collègues de travail n’était présent, je crois. Parfois, les grands hommes s’en vont sans laisser de grandes traces. Ils partent modestement, comme ils ont vécu. En fait, on leur doit beaucoup mais on ne le sait pas. Surtout s’ils sont magiciens. Mais lorsque, présentant ma routine des trois gobelets à un public, je fais voyager mes escamotes en ordonnant « Passez muscades », c’est un peu lui qui parle. Il continue à vivre de cette façon, sous la baguette magique de tous les illusionnistes qu’il a formés. Théo Takis, magicien
  7. ACAAN BLANC By MANKAI la Version finale (qui n'est pas encore rodée) est la création de tours de cartes dont je suis le plus fier, car elle est vraiment difficile à remonter même pour les magiciens cartomanes les plus avertis. A vous de juger, vos commentaires sont les bienvenus. Dans cette amélioration la couleur du tarot de la carte choisie est différente des tarots des autres cartes utilisées. Ce qui rend encore plus impossible de remonter le mécanisme de la routine.
  8. C'est le classique voyage des 3 cartes choisies d'un paquet de 10 cartes à un autre. La chute finale: un spectateur se trouve avec 7 cartes en main et l'autre avec 13 cartes. Les 3 cartes qui ont voyagé sont les cartes choisies. Il y a plusieurs façons de la faire. Je les connais mais je n'ai pas en tête de références. Dans le vidéo que tu présentes c'est une version simplifiée. Beaucoup de magiciens l'ont fait notamment Bils dans le PGCDM, avec ou deux ou trois versions. La premières version que j'avais apprise était décrite dans le livre de Georges Kaplan dans son ouvrage: "Les Merveilles de la Prestidigitation" avec la particularité que ce tour se fait avec des cartes Jumbo: Mystérieux Voyage des cartes géantes.
  9. J'aimais bien cette formule, elle présentait beaucoup de convivialité avec une magie dans la joie et bonne humeur.
  10. Comme je l'avais mentionné, le passé n'y est plus, mais au moins qu'il nous servent dans l'avenir et que M. Webb repose en paix. Ce que je ne comprends pas, le magazine " La revue de la prestidigitation" qui est tenue par des membres de la FFAP qui je le suppose ont une charte contre le charlatanisme et toute utilisation obscure de la magie, font un hommage a un magicien en publiant sa Biographie avec des souvenirs et témoignages sans évoquer ou parler des dons surnaturels de M. Webb. Ces capacités surnaturelles ont tout de même une importance capitale dans la vie de la personne en question . Cette abstraction de cette partie de la vie de M. Webb est elle volontaire? mais apparemment cela n' a pas échappée à la mémoire et aux souvenirs de M. Takis qui a vécu directement cette époque.
  11. Je suis d'accord avec toi, mais on peut tout de même discuter, des sujets qui fâchent dans le respect mutuel.
  12. Je pense, que le sujet a débuté non pas pour juger le personnage, là où il est qu'il repose en paix d'autant plus qu'il n'est plus de ce monde. Mais à mon avis la lettre ouverte adressée au président de la FFAP, est plus une interrogation pour savoir pourquoi un hommage à un magicien qui d'après ce que j'ai compris avait pratiqué une déontologie contraire à l'art de la prestidigitation. En clair vu la passé de M. Webb, pourquoi un article spécial dans la revue de la prestidigitation?. Dans cette publication, a ton mentionné ce côté occulte du personnage?
  13. Je ne sais pas si le fait de vendre des Médaillons pour maigrir est de la magie ou autre chose??? Authentique-Medaille-Magnetique-De-Dominique-Webb
  14. Ces gestes peuvent être effectivement améliorées, il faut préciser que la vidéo été faite au moment de mise au point de cette nouvelle technique. J'ai refait une autre vidéo un peu mieux, il manque la maitrise de la technique :
  15. Bonjour à tous, j'ai modifié le mode de présentation de DOUBLE ZIGZAG CARD, pensez vous que les gestes sont convaincants??? DOUBLE ZIGZAG DARTES BY MANKAI MAGIE
  16. @Otto WESSELY Du calme , il faut mettre vos lunettes ou les réadapter, car je n'ai fait que partager une lettre ouverte qui a été envoyée au président de la FFAP Personnellement je ne connaissais pas Dominique Webb en dehors de sa réputation médiatique. Relisez en caractère gras le début de la publication. Et s'il vous plait, laissez vos allusions sur le corona (cette spécialité vous dépasse), en restant dans le sujet. Si vous n'êtes d'accord avec ce qui est écrit, exprimez vous sans être agressif.
  17. Pour te répondre directement, "non" car je ne suis pas encore sénile, d'une part et d'autre part toute idée que je construit ou je réalise, en la publiant je fait des recherches si l'idée existe ou pas, mes recherches se font sur les réseaux sociaux comme VM et dans internet. Dans mes publications, je fait une partie historique du "comment" je suis arrivé à une idée quelconque. Concernant le marque page qui est le sujet de ta question, je te fait un copié collé de ce j'ai déjà publié dans le cas où tu ne l'aurai pas lu: " Histoire du « Mankaï Marque-Page » : Dans l’histoire et d’après ce qu’on m’a rapporté, l’idée tour est un classique, elle a été déjà explorée dans le passée par : Jay Sankey et Max Maven avec un gros trombone, ou par Gaëtan Bloom avec un gros ressort ou avec une carte postale utilisant un petit dictionnaire. D’après certains, Le principe a été utilisé initialement avec une carte de visite. Lababannon Circle vendait dans un produit : « Oculus », un pseudo Marque-Page avec une loupe au milieu pour bien voir le mot. On peut montrer que la loupe agrandit les mots. Moi-même il y a quelque années, pour la réalisation d’un tour de mentalisme, avais fabriqué un marque page avec une fente à travers la quelle on peut voir défiler les mots ou de bouts de phrases d’un texte par transparence. J’en avais fabriqué deux modèles complètement différents dans leurs mécanismes de fonctionnement. Le quatre février 2018, en cherchant des applications de routines qui se grefferaient à un tour de Mentalisme avec ma boite MANKAÏ Box Card, j’ai repris cette idée de Marque-Page. Mais en apportant plus de puissance au tour d’origine. En effet, J’ai construit un Marque-Page tout à fait banal qui permet de forcer huit prédictions différentes (quelques fois 16) l’une après l’autre dans n’importe quelle page de livres choisis librement par un spectateur. Les prédictions s’avèrent exactes en piochant les mots dans n’importe quel livre choisi sans forçage, ni du livre, ni de la page, ni de la ligne et ni de la position du mot."
  18. Bonjour à tous, j'ai partagé ce sujet que je trouve fort intéressant comme fil conducteur pour aborder le sujet entre la magie en tant que sorcellerie ou en tant que art de la prestidigitation. Contrairement à ce que l'on pense, de nos jour beaucoup utilisent notre pour duper les plus démunis, j'ai même des demandes "de sorciers" qui me demandent des conseils pour un but de pratiquer la sorcellerie et donc le charlatanisme. Cette pratique est contraire à mes principes, car comme je l'avais expliqué dans l'un de mes articles publié sur VM, et contrairement à certains, depuis mon enfance je combat le charlatanisme. Et j'ai me suis orienté vers cette discipline pour être convaincu que finalement: il y a toujours un "truc"
  19. Je partage avec vous une lettre ouverte de M. Théo Takis, adressée au président de la FFAP suite à l’hommage à Dominique Webb dans la Revue de la Prestidigitation numéro 638 bis: "Lettre ouverte au président de la FFAP, aux artistes magiciens (par Théo Takis)" « Cher Président, cher ami magicien, Une période bien particulière nous occupe et, si les désagréments sont nombreux, on y trouve des initiatives bien agréables. Je fais référence à cette généreuse idée de nous offrir les dernières revues de la FFAP, alors que je ne suis plus abonné depuis mon déménagement en Normandie. Merci beaucoup. Cependant, j’ai été très surpris de recevoir le numéro « spécial Dominique Webb ». En voici les raisons et j’espère que je ne suis pas le seul à être quelque peu déçu. Parmi les magiciens de l’AFAP, je porte le numéro 1007, ce qui revient à dire que je ne suis plus très jeune : j’ai été formé aux arts magiques par Maurice Gauthron, dont j’étais le filleul alors que j’étais adolescent. J’ai passé mon examen d’entrée sous la présidence du Docteur Jules Dothel, à son domicile. Outre les techniques du spectacle en général et le respect du public, la formation comprenait également l’éthique même de notre art. Il s’agissait d’une certaine morale qui luttait contre le débinage et qui dénonçait ceux qui usurpent l’identité des illusionnistes pour s’approprier des pseudo-pouvoirs surnaturels. Depuis, j’ai toujours été très attentif aux valeurs transmises et actif pour dénoncer les charlatans et les faiseurs de miracles. Grace à mon métier d’enseignant, j’ai pu poursuivre (bien modestement) le travail de Majax et des zététiciens auprès de générations d’étudiants. A cette époque, Dominique Webb était un jeune magicien comme bien d’autres… mais, par la suite, il a pris une autre voie en se faisant passer pour un surhomme doué de pouvoirs miraculeux (comme Yuri Geller et bien d’autres, malheureusement) tout en utilisant les ficelles du métier de magicien. De ce fait, il a été persona non grata au sein de l’AFAP car il ne respectait plus la déontologie de notre art et du spectacle. J’ai admiré la probité du Conseil de l’Ordre. Mais quelques années plus tard, il a été très médiatisé et est devenu une célébrité. Il est vrai que le public aime les gourous et les faiseurs de miracles, au détriment même de la déontologie la plus élémentaire ! Alors, virage aussi inattendu que dramatique : le président de l’AFAP de cette époque lui a demandé de revenir… avec tous les honneurs ! Profondément blessé, j’ai ainsi quitté l’AFAP pendant près de 10 ans, découvrant que MON association se faisait acheter par les médias et par la simple notoriété d’un hypnotiseur, imposteur ou plus simplement une fripouille. Après avoir usurpé le travail des magiciens durant toute sa carrière, Dominique Webb est aujourd’hui célébré par la FFAP qui fait un numéro spécial pour lui. Alors artiste ou escroc ? Bien cordialement, Théo Takis »
  20. Moi j'ai trouvé plein de bouquins romans dans les bibliothèques de rue, qui sont gratuits
  21. Tu sais on fabrique des voitures qui roulent à près de 300 km/h alors que la limitation de vitesse est de 130 et encore sur autoroute. Le fait d'avoir un gimmick qui peut faire 8 prédictions (et encore je pouvais faire à 10 prédictions), est un plus qui peut ouvrir le champs de l'imagination pour en faire des routines originales. Ou plus simplement, pour voir faire en close-up avec le même gimmick 8 prédictions à 8 personne différentes sans avoir à préparer quoi que ce soit.
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