Je ne connaissais pas la sémantique générale, merci pour la référence
Je vois ce que tu veux dire (enfin, je crois : comment en être sûr, avec ces histoires de cartes et de territoires ? ) mais je ne sais pas si on peut parler d'anthropomorphisme : il ne s'agit pas ici d'une volonté d'assimiler les phénomènes observés avec des comportements humains (comme ont pu le faire les Grecs anciens avec leur mythologie : Apollon conduisant le char du soleil, ou le rythme des saisons qui correspondrait au retour de Perséphone des Enfers, par exemple).
En l'occurrence, il s'agit d'observations faites par des humains, et de conclusions qui sont compréhensibles par des humains. Sans doute, si nous étions des chauve-souris, des mouches ou des fourmis, nous percevrions le monde très différemment, grâce à notre sonar, à nos yeux à facettes ou à notre sens de l'orientation particulier. Pour autant, je ne suis pas convaincu que nous observerions des phénomènes différents : peut-être que nous formulerions des hypothèses différentes, et sans doute que nous exprimerions les choses autrement, mais la révolution de la Terre autour du Soleil durerait exactement aussi longtemps (même si on l'appelle "3 bzzz" au lieu de "un an").
Je t'accorde que nous percevrions peut-être plus de couleurs dans l'arc-en-ciel (ou moins), selon la sensibilité de nos yeux aux différentes composantes du spectre lumineux, mais ça ne changerait pas fondamentalement les lois de la réfraction.
Je ne fais pas partie du 0,1% qui comprends parfaitement les tenants et les aboutissants de la théorie de la relativité restreinte, mais je considère que je vois grosso modo de quoi on parle, et j'accepte qu'il y ait une transformation de la matière en énergie.
Parce qu'un homme l'a supposé, qu'un autre l'a prouvé découvert, et que d'autres encore me l'ont expliqué. Alors il est exact que la race humaine est limitée parce qu'elle n'appréhende pas ces idées instinctivement (jusqu'à preuve du contraire, aucune autre race ne le fait non plus... sauf à supposer l'existence d'une entité omnisciente, mais nous n'en sommes pas là ), mais elle a d'autres avantages : la communication, la transmission des connaissances, qui lui évitent de réinventer la roue à chaque génération. C'est ce qui fait que l'humanité, certes limitée, a un potentiel illimité.
Claires ?... c'est vite dit !
Cela m'évoque surtout des sujets de méditation zen (d'ailleurs, la philosophie zen repose sur le principe cher à Shiva que la seule réalité de l'univers est celle de la conscience... en d'autres termes, que tout est illusion), mais de là à aider à une meilleure compréhension de l'univers... je ne suis pas convaincu.
Ou alors, par le biais de la méditation zen, on est d'accord. Mais dans ce cas, réfléchir à "l'univers est un oeuf" ou à "ce qui est n'est pas" aide tout autant, s'il s'agit juste de se plonger dans un état de conscience alternatif
Je ne prétends pas qu'un auditeur humain soit indispensable pour entendre tomber l'arbre : j'ai juste évoqué l'idée qu'un son ne devienne un son qu'une fois qu'il a été reçu par un dispositif sensible au son. D'ailleurs, il ne s'agit pas forcément d'un homme : j'ai parlé d'un micro, mais cela fonctionne aussi avec un oiseau, hein !
Avant ça, ce ne sont que des ondes, qui pourraient être interprétées différemment par différents dispositifs. Imaginons qu'un sourd soit présent dans la forêt au moment de la chute. Il n'entendra pas le son, mais il ressentira les ondes. Pour lui, le phénomène a produit des vibrations tactiles.
L'idée que j'essaie (maladroitement, sans doute) de communiquer est que l'interprétation d'une onde dépend du récepteur. Et qu'en l'absence de récepteur, on ne peut pas parler de son. Ou en tout cas, on peut ne pas parler de son