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Hello tout le monde, petit retour d'expérience sur ce tour que je fais depuis quelques temps déjà, en close up, en salon et sur scène.

De mon point de vue, c'est une tuerie!

En close up je révèle le prénom du spectateur. Sur scène, je révèle le nom de l'entreprise pour laquelle je travaille. Et dans les deux cas, c'est un grand moment de ma prestation. C'est simple, c'est le final de mes shows corpo.

Mes remarques concernant les 2 questions posées avant, et qui restent en suspend :
- Doit-on connaitre le nom de la personne à révéler en amont?
Non, mais on doit bien le connaitre à un moment donné. Je pense que l'argument de vente est de dire qu'on n'a pas besoin d'une préparation en amont. Mais que l'on peut paramétrer la révélation sous le nez de nos spectateurs.
- Concernant le retour en arrière possible. Je n'ai jamais eu le cas avec Akronym, mais je comprends la crainte. Voici la stratégie que j'utilisais pour Wikitest et Inject quand j'ai commencé à les utiliser, et que je craignais la découverte du pot au rose. Je pense qu'elle est valable avec Akronym : Si mon spectateur me demandait comment j'ai fait, et que je voulais couper court à sa curiosité, je disais que j'avais piraté Wikipedia / Google pour leur partager cette expérience, "mais chut il ne faudrait pas qu'ILS nous entendent". 
De mon expérience, cette explication semble tellement saugrenue que la personne ne cherche plus du côté technologique.

Bref, je suis hyper satisfait de cet achat, et j'attends les prochaines sorties de Conjuring Lab avec impatience.

Amour et chocolat,
Hicham

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Bisous hein :)

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Publié le

Hello à tous, 

J'utilise Akronym depuis un moment maintenant, et j'ai eu le temps de bien le tester en conditions réelles une cinquantaine de fois, et pu observer pas mal de réactions, meme venant de sceptiques travaillant chez SAP ou lors d'un évènement de l'association des alumni de Polytechnique X (donc plutôt des ingénieurs assez tech saavy) et ce final de spectacle est le numéro dont tout le monde parle.

Je peux comprendre les craintes théoriques de gens qui pourraient verifier à posteriori et se rendre compte que le mot n'est plus dans la même page, mais ceci est valable pour un bon nombre de numéros (double réalité, pré-show, instant stooging, tossed out deck...) mais dans la pratique, ça m'est jamais arrivé, et depuis un moment, je privilégie l'effet dans son ensemble, quitte à ce que sur les 1000 personnes qui aient experimenté la chose, il y'ait quelques uns qui aient un début de solution.

Combien de fois, on s'est dit qu'une recherche sur Google ou Youtube allait dévoiler un numéro, sans parler des vidéos de débinage qui sont de plus en plus fréquentes, et force est de constater que ça n'affecte pas notre art.

Akronym est un outil worker, hyper bien pensé, avec un effet ravageur qui offre un bon numéro de 6-7 minutes à un spectacle, à vous de rajouter votre touche, une bonne présentation et des subtilités pour en faire un moment magique pour vos spectateurs.

Donc craintes théoriques légitimes, mais pour l'avoir fait dans la pratique, ça n'arrive pas.

On peut s'empêcher de faire plein d'effets si on laissait nos craintes l'emporter, (et s'ils voient le switch ? et s'ils vérifiaient que ce livre était truqué ou pas ? Et si ils se parlaient après la performance et réalisaient qu'ils avaient tous pensé à la boule rouge pour les adeptes de Hoy 😉 ?) 

J'ai envie de dire, écoutez vos craintes comme ça on est pas nombreux à le performer 😄 mais mon avis est que c'est une bombe, qui m'assure un wow effect comme kicker que je fais à chacune de mes prestas corpos, ou les gens prennent le paper board en photo, et ou aucun n'a pris le temps de verifier les mots après coup parce que spoiler alert, les gens ont d'autres préoccupations et une vie à gérer 😄 

J'espère que cette critique sera utile pour les intéressés.

Bon weekend à tous

 

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  • 3 weeks plus tard...
Publié le

En effet comme dit Thomas Picandet j'ai lu une critique anglaise qui reprenait ce point négatif. Cependant l'auteur de la critique se posait la question si ce manque de corrélation entre le mot et la définition est juste en anglais ou aussi dans les autres langues. 

Il disait qu'il fallait presser le spectateur pour pas que ça se voit. Sur une page wikipedia les mots sautaient du coq à l'âne sans lien entre eux. Dans l'exemple il tombait sur "Harry Potter" puis sur "Voldemor " (là il y a un lien) puis sur "agriculture "

Avez vous rencontrés ce soucis ? 

MARTINI B

Publié le

Bonsoir la communauté.

Pour avoir testé pendant 1 mois Akronym en conditions réelles et avec tous les publics possibles (adolescents, adultes, personnes âgées etc) le résultat est toujours le même : d'une efficacité légendaire !

C'est simple, je termine toujours mon passage par ce tour tellement il marque les gens. Pour vous dire, j'ai même fais pleurer une dame ce soir (enchaînement de deux tours spirites et clôture sur Akronym) parce que ce tour est tellement intimiste et personnel pour le spectateur (en plus d'utiliser SON téléphone) que ça le marque et ce pour très longtemps.

Pour ce qui est de l'utilisation : un jeu d'enfant ! Je fais toute la manipulation sous le nez des spectateurs, même ceux qui semblent téméraires, et ça marche toujours (et même s'il y a une erreur de lettre ou de rang à la fin, les spectateurs sont abasourdis de voir le résultat de leurs choix). 

Maintenant pour ce qui est de la "logique des définitions qui ne coïncident pas avec l'article en question" : le spectateur s'en fiche royalement ! Ce qu'il regarde, c'est principalement les liens qui lui sont proposé, il ne lit rien d'autre. Mais il regarde aussi et surtout ce que vous écrivez parce qu'il ne sait pas à quoi s'attendre à la fin de votre routine. Il faut arrêter de vouloir tout justifier et de tout prouver au spectateur que tout est normal. Il a déjà été sur Wikipédia, il sait à quoi ressemble le site ! Le reste ce n'est que du détail ! Par contre si le Logo du site aurait été d'une autre police ou d'une autre couleur oui, là il peut se douter de quelque chose. Mais vraiment, le site à été pensé pour que ça fonctionne ! Des anecdotes de résultats foirés je peux vous en donner des tas, mais le résultat sur les spectateurs est toujours le même : ils sont choqués de ce qu'ils voient à la fin (et vous laissez en plus de ça le papier en souvenir avec leur prénom dessus, c'est la cerise sur le gâteau). Après si vous n'êtes pas convaincus : tant mieux ! Ca fera moins de magiciens avec une pépite comme celle là ^^

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"Le truc est impressionnant pour personne . Le tour que tu fais grâce à lui par contre , l'est terriblement "

  • 3 weeks plus tard...
Publié le
Le 16/04/2024 à 19:12, Thomas PICANDET a dit :

Je l'ai acheté et des la première personne, dans le mille : Le mot en bleu ne correspond en rien à définition en cours. Assez perturbant à justifier. Je pense qu'il fait presser le spectateur pour éviter ce genre d'inconvénient.

 

Le 05/05/2024 à 09:26, Bertrand MARTINI a dit :

Avez vous rencontrés ce soucis ?

Lorsqu'on m'a fait le tour, j'ai eu une réaction similaire à celle du spectateur de Thomas Picandet. A un moment, j'ai dit : "Mais ce mot n'a rien à voir avec la définition !", et après, je regardais sans cesse pour les mots suivants pour voir si cela avait une relation avec la définition, et bien sûr, j'ai vu que ce n'était pas toujours obligatoirement le cas.

 

Le 06/05/2024 à 00:06, Anthony LECOMTE a dit :

Maintenant pour ce qui est de la "logique des définitions qui ne coïncident pas avec l'article en question" : le spectateur s'en fiche royalement ! Ce qu'il regarde, c'est principalement les liens qui lui sont proposé, il ne lit rien d'autre.

Donc nous sommes seulement 2 spectateurs dans ce monde a avoir eu la même réaction : le spectateur de Thomas Picandet et moi-même. 🙄

Mais comme cela, Anthony sera content, car cela fera un magicien en moins (moi) à ne pas utiliser cette application. 😄

  • Embarrassé 1
Publié le
il y a une heure, Christian MACH a dit :

Donc nous sommes seulement 2 spectateurs dans ce monde a avoir eu la même réaction : le spectateur de Thomas Picandet et moi-même. 🙄

Parce que vous êtes vous-même magicien et que vous avez l'œil sur les détails (peut-être comme le spectateur de Thomas Picandet). De toutes les fois où je l'ai présenté, je n'ai jamais eu ce soucis là ^^

"Le truc est impressionnant pour personne . Le tour que tu fais grâce à lui par contre , l'est terriblement "

Publié le
Il y a 2 heures, Anthony LECOMTE a dit :

Parce que vous êtes vous-même magicien

Je ne pense pas que ce soit parce que je fais de la magie moi-même. Je pense être bon public. Mais c'est vrai que quel que soit le domaine, je suis très sensible aux détails, et dans mon expérience de ce tour, il y avait une telle dissonance entre le mot en bleu que j'avais sélectionné et la définition où j'étais, que cela a tout de suite fait "tilt" dans mon esprit. Après, on peut se dire qu'il n'y a que le spectateur qui est sur le smartphone qui est susceptible de s'apercevoir de quelque chose, mais personnellement, cela me gênerait quand même.

  • J'aime 1
Publié le

Je comprends ton point de vue. De ma façon de faire, j'aborde Akronym sur un thème spirituel déjà instauré par le tour "Haunted Key" et Haunted Doll" précédemment. Ensuite, j'enchaîne de cette manière (le dé a déjà été lancé et laissé sur la table) :

"Continuez à penser à une personne. Vous pouvez me prêter votre téléphone ? Je vais juste sur Wikipedia. Vous allez dans un instant rechercher quelque chose que cette personne aime : une personnalité, morte ou vivante, un objet, un animal ... Ce qui vous vient en rapport avec elle. Allez-y.

(Admettons que la personne choisisse une ville)

Bien, maintenant regardez : quand vous défilez sur l'article, il y a des liens bleus. Ces liens vous redirige sur d'autres articles. Allez-y choisissez-en un pour atterrir sur un autre article (Elle en choisis un).

Très bien, Ce qu'il va se passer maintenant, c'est que vous allez choisir consécutivement des liens en bleu. Une fois que vous cliquerez sur un lien, vous me le direz pour que je le note. Nous allons faire ça plusieurs fois jusqu'à ce qu'on se perde un peu dans Wikipédia. Bien entendu on ne sait pas sur quoi on va tomber, ce qui est d'autant plus intéressant. Prête ? Allez-y cliquez sur le lien de votre choix"  (et à chaque fois qu'elle clique, je lui demande de répéter en écrivant devant elle, histoire qu'elle ai son regard qui jongle entre le pad et son téléphone).

Et la fin, je révèle le nom de la personne (connu grâce à un peek bien évidemment).

Tout ce qu'il faut, c'est juste conditionner le spectateur à lui dire qu'on ne sait pas sur quoi on va tomber et qu'on va se perdre dans Wikipédia à force de choisir les liens. Du coup au fur et à mesure de ses choix, ça fera sens même s'il dit

"-wesh ça passe du coq à l'âne !

-Ah je vous avais dis qu'on allait se perdre, mais c'est justement encore plus intéressant. Allez-y continuez à choisir un lien"

Et la justification est clean 😉

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"Le truc est impressionnant pour personne . Le tour que tu fais grâce à lui par contre , l'est terriblement "

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    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ? 1er prix : Mon corps pendant 10 mn. Deuxième pris : une nuit d'amour avec moi; Troisième pris : Une vie avec moi !  
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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