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Comment je suis devenu « MAGICIEN »


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Le lapin dans une soirée des internes au CHU

Dans les années 90, lors d’une soirée, des médecins internes à l’hôpital, on m’a sollicité entres autres de présenter quelques tours de magie. A l’époque dans les services (entre personnel) on me nommait pour les uns Majax, pour d’autres mettant une note étrangère : Garcimore.

J’avais commencé à faire quelques tours de salon. Dans une foules d’internes en délire le plus total du à une ingestion excessive d’alcool.

Ils criaient tous en cœur : Le lapin, le lapin,…

Pour les calmer, j’avais présenté un tour ou je faisais apparaitre entre les foulards un lapin en peluche.

Mais, ces derniers ne se sont calmés pour autant, ils ont continué à crier avec une intensité plus forte : « Noooon, le Lapin, le lapin…"

J’avais compris enfin par la force des choses que le lapin en question dont ils voulaient que je fasse apparaitre c’était « mon petit Lapin personnel » (que je me mettais à poil).

Mais ma pudeur, avait fait décliner cette ardente demande.

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La critique est un médicament amére, mais la maladie la rend indispensable.

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Dans les services de pédiatries

Pendant mon externat, que se soit dans les services des urgences pédiatriques ou dans les Services hospitaliers,  j’avais toujours des tours de magie dans les poches. Quand le moment le permettait, je régalais les enfants pour leur donner un peu de joie.

Malheureusement, je ne peux pas raconter ce passé douloureux car certains de ses enfants malades à qui j’ai donné pour un laps de temps un sourire ne sont plus de ce monde.  

hop.jpg

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Le ‎27‎/‎05‎/‎2017 à 19:04, MANKAI a dit :

Grace à la magie le monde est petit :

Après le bac, j’avais étudié deux ans dans la faculté de Physique et Chimie de Tunis, ma passion pour la magie n’était  pratiquée que pendant les vacances scolaires,  et encore quand je le pouvais car la magie pour ma famille n’était pas un vrai métier. Surtout que mon père était boulanger, le vrai métier pour lui c’était de l’aider dans la boulangerie. Quand je dis l’aider, c’était de prendre le service à 5 heures du matin jusqu’à environ 22 heures, heure à la quelle il n’y avait plus de client.

Constatant que le milieu universitaire était trop perturbé par les grèves étudiantes incessantes, je m’étais inscrit à  la faculté de médecine de Rouen.

Une journée avant le voyage pour la France, pendant que je bossais à vendre le pain dans la boulangerie, vers les coups de 20 heures un animateur de jeunesse local est venu me voir en urgence car, il y avait un spectacle d’animation qui s’était annulé à la dernière minute pour des enfants français (colonie de vacances) venus passer les vacances à Hammamet.

Après hésitation, je me suis fait remplacer dans la boulangerie, et j’avais assuré un spectacle (bénévolement en plus).

Je jour suivant (le 16 septembre 1983), j’avais pris l’avion et rejoint la Cité Universitaire du Bois à Mont Saint Aignan (Rouen). Mais le problème, était que la chambre universitaire était juste pour dépanner une période de deux jours, le temps de chercher et de trouver un logement permanent.

Au dernier jour, je n’avais pas trouvé de logement, j’avais redonné la clé de la chambre et j’étais avec ma valise dans la cours de la cité universitaire, ne savant pas où habiter.

C’était à ce moment là qu’un miracle s’était produit :   Un petit garçon s’était approché de moi, et m’avait dis : « Monsieur, monsieur, vous n’êtes pas le magicien qui nous a fait le spectacle de magie en Tunisie ? ». j’avais appris alors que :  les enfants de la colonie de vacances à qui j’avais fait le spectacle étaient originaires de la ville de Rouen.

Hé bien figurez vous que cet enfant, était le fils du Directeur Régional Du Crous En Normandie. Le petit garçon m’avait présenté le jour même à son père, qui a eu la gentillesse de m’aider à trouver une chambre universitaire.  Le monde était vraiment petit où c’était le pur hasard ???

Très étonnante ton histoire !

 

Sinon, là tu as parti pour faire un livre ! Ceci dit c'est très intéressante

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Melvin

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@Melvin, j'en ai une autre histoire qui n'as rien avoir avec de la magie qui est encore plus étonnante:

A partir de la 3ème année, pour payer les études, j'avais décroché un petit contrat d’aide-soignant pendant les vacances scolaires. Dans un petit patelin  près d’Évreux à Sait Sébastien de Morsen dans un Hôpital de convalescence vraiment en plein campagne: Hôpital Lamusse.

Le premier jour avant de prendre le Service, je suis allé à la lingerie pour récupérer des blouses blanches avec mon nom cousu sur la poche. Pendant que le machine écrivait mon nom. La chef lingère m'avait demandé d'où je venais? Je lui avais répondu : "De la Tunisie".

Elle me dit où en Tunisie? Je lui avais répondu de la ville de Hammamet.

Elle me dit est ce que vous connaissez "Mr. Hallous", je lui ai répondu, oui je le connais bien puisque c'était mon père. (Hallous c'est notre surnom (Sobriquet).

J'ai appris par la suite qu' elle avait habité chez moi avant ma naissance en 1959 et connaissait bien mon frère ainé. Elle m'avait invité à manger chez elle et m'avait présenté à sa famille. N'est ce pas étonnant comme coïncidence? c'est mieux qu'un ACAAN lol

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Mon premier sujet hypnotisé

Comme je l’avais écrit plus haut, dans les années mi-70, j’étais pensionnaire au collège/lycée KHAZNADAR du Bardo à Tunis. Un après midi dans la salle de permanence, j’ étais assis à coté d’un copain de classe qui était entrain de faire du dessin avec son pinceau et son aquarelle, il y avait aussi un flacon d’eau pour laver ses pinceaux (godets). Moi, Je lisais le livre : « Théorie et Pratique de l’Hypnose » qu’un ami m’avait prêté (celui dont j’ai évoqué au début de la publication). J’avais lu la première leçon comment hypnotiser.

En guise d’essais, j’avais demandé à mon copain de faire le cobaye. Comme je n’avais pas appris par cœur le texte. Je lui ai demandé de fixer les clés brillantes de mes casiers . Et j’ai commencé à lui lire un petit paragraphe (de mémoire si mes souvenirs sont bons) :

« Vos paupières semblent lourdes, vos paupières sont lourdes…vos yeux se ferment… vos membres sont lourds…vous avez envie de dormir… chacune de mes paroles vous endort encore plus…. vous dormez»

Ensuite, je lui ai exposé une scène : je lui avais décrit qu’il était en plein Sahara, qu’il faisait très chaud, qu’il avait soif…

J’avais pas encore fini mon discours, soudain,  il avait pris le flacon (équivalent d’un grand verre d’au) d’eau sale avec l’aquarelle  et l’avait bu d’un coup sec.

Je l’ai regardé, je pensais vraiment qu’il me jouait de la comédie. Je lui avais dit en arabe : yezzi, yezzi mel bleda (arrête, arrête ta plaisanterie). J’ai réalisé alors que c’était pour du vrai. Paniqué j’ai du souffler sur son visage pour le réveiller. Pour la méthode du  souffle pour réveiller : j’ai vu faire « Dortus ». Mon ami, s’est réveillé un peu dans les vapes avec un regard vide.

Content de cette performance, j’avais attendu le temps de la récréation et j’avais fais d’autres essais sur d’autres élèves. Les petites expériences ont vraiment marché.

Le jour même de bouche à ’oreille, mes performances d’hypnose sont arrivées jusqu’aux oreilles du Surveillant général Mr. Garbouj. Sans attendre la rentrée en étude, que j’ai été déjà convoqué au bureau de Monsieur le surveillant général.  Il faut se situer dans les années 70 où la vie d’un pensionnaire était disciplinaire et quasi militaire. Imaginez ma détresse, dans le bureau.  Le surveillant général me regardait et disait calmement  tout en écartant le bras avec la main bien en direction de ma joue gauche: « Il parait que tu es hypnotiseur, tiens regarde cette gifle essais de l’hypnotiser pour l’arrêter ». En bref, j’ai eu une raclée avec une série de gifles, la raclée la preuve je m’en souviens encore. Tous ce que je peux vous dire, dans la réalité, il n’y a vraiment pas de magie pour me sauver.

Dans ma page des anciens du lycée, j’ai retrouvé une photo récente de MR. Garbouj :

 

Il y a 2 heures, Melvin a dit :

 

 

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Ouaouh !

j'adore tes récits, c'est toujours passionnant de contempler une tranche de vie. Et que de souvenir qui remonte pour moi, qui ai étudié à Mont Saint Aignan (génie thermique) et dont le premier poste a été de m'occuper des installations techniques de pédiatrie et de du PME du CHU de Rouen ! Je revois encore les clowns qui venaient divertir les enfants. 

👍 Mankai.

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Mon premier « tour de mentalisme » à l’âge de 7 ans :

Je suis  le plus jeune d’une grande famille de huit frères et deux sœurs. Jadis en 1967, Hammamet ma ville natale était encore un village non encore pollué par les industries touristiques.

A cette époque, il n’y avait pas encore de collège dans notre village. Tous les jeunes après leurs études primaires sont affectés en pensionnat dans la ville de Nabeul pour faire leurs études secondaires.

je collais certains de mes frères qui allaient pendant le weekend rejoindre leurs amis pour jouer aux cartes dans la maison des jeunes. Remarque: la maison des jeunes était une ancienne église abandonnée (voir photo ci-joint).

Un jour, j’avais accompagné l’un de mes frères à cette maison des jeunes,  j’étais souvent très discret et personne ne faisait attention à moi, car tous les esprits étaient absorbés par les jeux de cartes.  J’avais capté une conversation entre deux amis : l’un demandait à l’autre pour venir le lendemain jouer un match de foot. Le deuxième lui avait répondu qu’il ne pouvait pas venir car il allait réviser son devoir de science naturelle sur le cœur. J’avais écouté cette conversation sans plus,  et j’avais suivie les parties de cartes pendant  une bonne partie de l’après midi.

 

Le lendemain,  matin je suis sorti de chez moi pour allez jouer sur la plage (qui était à une centaine de mètres de la maison de mes parents). Sur cette plage, j’avais remarqué de loin l’ami de mon frère, à l’ombre au pied du mur délimitant la plage. Je me suis approché de lui à environ une vingtaine de mètres et je lui ai dit les phrases suivantes :

-          « Salut, je pense deviner ce que tu es entrain de faire, tu es entrain de réviser un cours qui fait cinq pages, ce cours est un cours de sciences naturelles, tu es sur le chapitre du cœur et tu as un devoir de deux heures dans deux jours ».

Cet ami, la veille était tellement absorbé par sa partie de cartes avec ses copains, qu’il n’avait même pas réalisé que j’étais présent parmi les jeunes. Et sans doute avait oublié que les informations que je venais de lui dire étaient en réalité les mêmes informations qu’il avait confié à son ami. Enfin, vu mon jeune âge, il ne pouvait pas se douter que j’avais assisté à la scène.

Il était tellement scotché par cette performance mentale, que même 50 ans après, quand je le rencontre de temps à autres pendant les vacances d’été à Hammamet, il me dit : « mais comment tu as su » ?

Et voilà comment sans le savoir, j’avais réalisé mon premier tour de mentalisme.

 

Note Historique:

L'église catholique de Hammamet

En 1883, la communauté chrétienne de Hammamet comptait une centaine de membres. Le besoin d'un lieu de culte devenait pressant. Les autorités françaises édifièrent en 1884 une église catholique sur l'actuelle avenue de la république. L'édifice fut démolie en 1976 et une poste fut construite en lieu et place de l'ancienne église.

HAMMAMET ANCIEN VILLE  (16).jpg

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Mon premier tour d’illusionnisme : La téléportation

En fin 1969, date à la quelle les télévisions étaient rares dans les foyers de mon village d’antan, ma mère avait cassé sa tirelire pour offrir à la famille une télévision. De marque Autovox , elle diffusait en noir et blanc, avec son boitier stabilisateur pour le protéger contre les variations de tension électrique. A cette époque les images télévisées en mouvement étaient  déjà pour moi les plus beaux tours de magie que l’homme avait inventé.

Depuis mon jeune âge, et malgré la rareté des programmes, j’ai pu découvrir pas mal de séries télévisées :

Pour mémoire : Zorro (1957), Les incorruptibles (1959), Thierry la fronde (1963), Tarzan (1966), Star Trek (1966), Le prisonnier (1967), Les envahisseurs (1968), Manix (1975), Shaft (1973)…

Malgré qu’à l époque je ne comprenais pas le français, je regardait quand même ces séries : Parmi, les scènes qui m’ont le plus marquées c’était la scène de téléportation dans la série « Star Trek ». Le téléporteur est probablement le gadget technologique le plus emblématique de l'univers de science-fiction de Star Trek imaginé à cette époque, en effet, c'est la seule série à avoir fait de la téléportation un moyen de transport courant.

J’étais depuis mon jeune âge plutôt un enfant turbulent qui ne tenait pas en place et très farceur. Le téléporteur  m’avait tellement intrigué que je cherchais déjà des explications logiques à ce phénomène.

J’avais décidé alors de reproduire « ma téléportation » dans la rue de mon quartier, j’ai en quelque sorte depuis l’année 70 fait la magie des rues : « de la street-magie » sans le savoir.

Pour comprendre le mécanisme de « ma téléportation » que j’avais mis en place :

Les rues d’antan étaient architecturalement faites de maisons arabes collées les unes aux autres et ne comprenant que de rez-de-chaussée sans étages. Ce qui me permettait de grimper facilement sur les toits des maisons et traverser ainsi d’un bout à l’autre notre rue.

Ma mise en-scène était la suivante :

L’ air de rien, entrain de lire un livre,  je m’installais au début de la rue contre un mur. Lorsqu’un passant ou plusieurs s’engageaient dans la rue, je leurs faisais remarquer inconsciemment ma présence soit en éternuant ou en toussant et ou en leur adressant un discret bonjour.  Une fois mon niveau dépassé, et en m’assurant que je n’étais plus dans les champs de vision des passants. Je grimpais vite fait et en courant sur les toits des maisons du quartier que je traversais parallèlement tout le long de la rue. Puis je me réinstallais tranquillement contre le mur à l’autre bout opposé de la rue avec la même position en lisant mon livre assis au pied d’un mur.  Mais là, quand le ou les mêmes passants arrivaient à mon niveau, je ne disais rien, je les laissais réagir devant cette impression « de scène déjà vu ». Les uns avec un regard interrogatif marquent un temps d’arrêt sans rien dire. Les autres me demandent si c’était bien moi qu’on venait de voir assis « laba »: à cette situation, je fais celui qui ne comprenait pas la question, cette situation augmente encore plus les interrogations d’un phénomène bizarre qui venait de se produire.

C’est ainsi, que j’avais réalisé ma première illusion de Téléportation en plaine rue. Le seul inconvénient qu’à  cette époque l’émission de caméra cachée n’existait pas encore. Par conséquent, j’étais l’unique spectateur de ma propre mise en scène.  

 

Ci-joint ma photo dans ma rue à Hammamet/ Tunisie en 1967

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