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Les magiciens dans Actuality sur France 2


Jean-Yves LOES

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Effectivement, on frôle le débat théorique et sans fin, car avec peu de contenu…

Chouette ! ;)

C’est quoi le sujet du débat sans fin ?

Les spectateurs se méfient du matériel du magicien ?

Ben tiens.

Un peu qu’ils s’en méfient !

Et chic, je vais encore piocher dans le DEUDLMDG, avec peu d’adaptations ! ;)

Cacher le truc.

Le public est convaincu pour moitié que ce n’est que de la dextérité, pour moitié que c’est du matériel truqué, et pour moitié que c’est des trucs mathématiques.

On voit donc que le matériel est mis en cause dans 50% des cas sur 150%…heuuu….en gros.

Pourtant, là, le matériel semblait innocent.

Mais quand on ne sait pas, on se méfie de tout, donc on accuse tout d’être potentiellement truqué.

C’est évidemment encore pire dès qu’on a un matériel qui est visiblement conçu pour faire un tour de magie : la, il est FORCEMENT truqué.

 

On peut bien sûr prendre plaisir à démontrer que quelque chose n’est pas truqué.

Mais faire cela montre qu’on est d’accord : on a des trucs…

Simplement, ce n’est pas celui qu’on pense…

 

L’idéal serait selon moi que les choses soient du premier coup tellement indiscutable que chercher le truc tourne très vite court dans l’esprit même du spectateur, sans avoir besoin d’une intervention visible du magicien.

 

Le but étant, comme toujours, que le spectateur construise lui-même dans son esprit l’illusion qu’on souhaite lui passer.

Ainsi, il ne doutera pas, ou difficilement, puisque c’est lui qui détermine ce qu’il pense de ce qui se passe, et le choc entre ces certitudes et l’impossibilité sera donc d’autant plus intéressant.

 

Si le spectateur se méfie du matériel, on est mal parti ;)

Dire que ce n’est pas truqué, c’est une mauvaise idée, et va au contraire créer une méfiance accentuée chez le spectateur.

 

On peut donc envisager plusieurs stratégies :

-Le « j’m’en fou » :

L’objet, l’action, l’idée suspecte, on s’en balance. Ce machin n’a aucune importance dans ce qu’on va vous montrer, on le traite par-dessus la jambe, car la n’est pas la chose intéressante.

C’est ce qui est pratiqué ici :

« Tu t’es trompé, c’est pas grave, bon, arrache la page, et tu recommence sur une autre, reste calme… »

C’est ce qui fait qu’on jette négligemment le jeu sur la table, qu’on ne regarde pas l’objet ou la personne, qu’on parle en disant des choses qui n’ont rien à voir avec les cartes qu’on est en train de mélanger machinalement sans les regarder, etc.

 

Cette technique est à employer de façon justifiée ou non :

On peut l’employer pour une chose qui est réellement truquée, mais aussi et surtout pour une chose « honnête », mais que le spectateur pourrait imaginer truquée.

On n’aura ainsi pas besoin de revenir dessus pour montrer qu’il n’y a pas de truc.

L’aplomb tiens souvent lieu de justification, dans cette technique, mais peut aussi s’appuyer sur une apparence d’honnêteté réelle de ce qui serait suspicieux.

 

-La seconde méthode, c’est le « hein, quoi ? »

On transmet une information par un canal, sans paraitre le savoir.

C’est l’ensemble des cas où l’on va laisser voir un flash d’une carte, ou une situation sera inchangée en apparence (ACA) ou au contraire sera en apparence truquée, les erreurs volontaires bien amenées, bref, tout ce qui donnera des éléments de réflexions validée par le spectateur, car pris à notre insu, et donc forcément honnête, puisqu’il faut savoir pour mentir.

Le spectateur est heureux d’avoir un temps d’avance sur le magicien.
Laissons-lui ce bonheur.

C’est le flash des cartes 3 dans la routine des as en roi de Billis, c’est quand on donne un jeu à mélanger pour une bonne raison, c’est quand on passe derrière la table pour prendre un truc, et qu’on voit nos jambes sous la table, montrant qu’il n’y a rien dessous.

Mais il faut doser cette technique, pour d’une part qu’il ne soit pas évident qu’on fait exprès de flasher des informations, et que d’autre part l’information soit quand même captée à coup sûre par une majorité des spectateurs.

Pour cela, on peut jouer sur la répétition, pour que si une personne n’est pas sûre d’avoir bien vu l’indice la première fois, elle puisse se rattraper la suivante.

Le rythme est important aussi, pour faire passer une information d'un niveau subliminal à un niveau conscient.

L’indice peut être :

-soit dans le sens de ce que dit le magicien, ou dans un sens qui ne le contredit pas mais le crédibilise,
-soit dans un sens qui va indiquer que le magicien ment ou se trompe.

La seconde solution est souvent la plus amusante, puisque le spectateur pense battre le magicien à son propre jeu…

Mais la premier est plus générale, et se fera la plupart du temps sans que le spectateur en prenne conscience.

 

Ensuite, il y a la technique du « mais si, j’vous’l’montre ! »

Là, on va dire une chose, et tout faire pour montrer que c’est vrai, ouvertement.

Du coup, le spectateur est « forcé » d’admettre que l’assertion est vraie.

Une malle des indes donnée à l’examen de spectateurs, par exemple, travaille sur ce principe (bon, de nos jours, les malles ne sont plus guère examinées, comme au 19ième siècle, on ne perd pas de temps, il faut qu’on puisse danser autour de la boite…)

Un jeu de carte donné à « vérifier » à un spectateur.

Une boite dont on démonte les parois une à une.

Une table quand on passe la main dessous pour montrer qu’il n’y a rien.

Un objet en lévitation qu’on fait passer dans un obstacle pour montrer qu’il n’y a pas de fil (cerceau, anneau fait avec les mains)… etc.

 

On va donc s’évertuer à démontrer que ce n’est pas truqué.

C’est là que le matériel est « examinable », mais est-ce bien la bonne solution, car dans examinable, il y a…

 

Le matériel qui est le plus examinable, c’est celui qui n’est jamais examiné par le public, puisqu’il est impossible que le truc, s’il y en a un, soit lié au matériel…

On parvient à cela par les deux premières méthodes, entre autres.

 

Il est intéressant au niveau du « j’m’en fou »  ou du « hein, quoi ? », de travailler sur une trame d’intérêt différente de ce l’on est en train de faire.

Arf, je m’aperçois que ma phrase n’est pas simple. Précisons.

Il y a plusieurs flux d’informations dans …arf, voilà que je re complique.

Désolé.

Bon : il y a ce qu’on voit, ce qu’on entend, et ce qu’on sait.

Ce que l’on sait est composé de notre connaissance du monde en général, et des informations sur la situation particulière que l’on est en train de vivre.

En général, on entend le magicien qui nous sert son baratin.

Et on voit des choses, qui vont soit dans le sens du baratin, soit le contredisent, soit ont un intérêt en dehors du baratin.

L’idée est de limiter les redondances d’informations entre ce qui est dit, et l’intention qui est derrière, et ce qui est vu, avec les certitudes qui vont avec.

Soit les informations restent sur des plans parallèles, soit elles s’enrichissent sans se répéter.

Mais on peut aussi éviter les redondances avec ce que sait le spectateur...

Exemple de non redondance, plus ou moins :

« Ce jour-là, un magicien entre en titubant dans un bar ou on joue au poker, et (patati, patata)»

Tout en disant cela, on mélange : le jeu machinalement.

On a deux informations différentes, une dans le texte : une histoire. L’autre dans la vision, le magicien mélange sans y prêter attention.

Le magicien est en position de conteur : il mélange le jeu normalement.

« il est tellement bourré que… »

En silence, on donne les cartes maladroitement, on se trompe, et on finit par laisser échapper les cartes sur la table, elles tombent dans tous les sens, on les ramasse maladroitement…

(On est en incarnation de personnage, on joue physiquement la maladresse.

On a une information sur l’ébriété du personnage, mais qui s’arrête au « que… » : L’ébriété est juste donnée comme raison au comportement suivant.

Pas la peine de dire : « que toutes ses cartes tombaient », puisqu’on va le montrer.

On évite la redondance entre texte et action.

Par contre, on a « démontré » que le jeu est normal, toutes les cartes différentes, qu’il est non préparé etc.

On a donc les informations liées au contexte du tour, qui ont un sens dans l’histoire ou dans ce qu’on veut démontrer, et les informations de second niveau, qui enrichissent la conviction du spectateur. )

« Il se retrouve avec 5 cartes, mais, il ne sait pas s’il voit double ou… »

En silence, Poser 5 as de pique.

(Vous avez compris pour la redondance…)

« Du coup, les autres joueurs se fâchent, regardent les cartes : »

Retourner toutes les cartes en ruban, il n’y a que des as de pique.

(La, il y a redondance ! On dit « regarde les cartes » et c’est ce que font les joueurs, mais aussi ce que font les spectateurs : la redondance est utilisée ici pour leur donner un ordre : regarde !

C’est utilisé exprès pour un climax.)

Etc.

 

Une autre approche serait par exemple :
« Voilà un jeu normal, toutes les cartes sont différentes »
On montre les cartes en parlant, face en haut.
« Mais si je donne une main de poker »
Donner 5 cartes en parlant.
« Je peux me donner un super jeu, car 5 as, c’est très rare, en poker ! »
En disant cela, montrer 5 as de piques.
« Et je peux m’en donner autant que je veux, puisqu’il n’y a que des as »
Étaler les cartes en rubans, pour ne montrer que des as.

C’est sûr, cette version est plus sobre (gag), mais on se contente de dire ce que l’on fait, de faire ce que l’on dit… on cherche à prouver visiblement que ce que l’on dit est juste.

Donc, en forçant sur les redondances multicanaux,  on entre presque automatiquement dans un mode « mais si, j’vous’l’montre ! »

Le « mais si, j’vous’l’montre ! » reste le plus souvent très près du niveau de base de signification de la routine (les manipulations que l’on fait ouvertement).

Si on veut donner un sens plus intéressant, et plus motivé à la routine, on gagne à éviter les redondances et le « mais si, j’vous’l’montre ! ».

Je m’aperçois que j’ai donné un exemple sous forme contée, plus ou moins : désolé, c’est l’habitude.

Le texte n’a pas à être conté (à avoir une histoire apparente) pour fonctionner sans redondances : c’est juste un exemple…

Gilbus

 

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Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Un passage d'Antonio le 24 janvier :

 

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Antonio s'amuse avec Frank Leboeuf

 

  • J'aime 3

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Super !

Je ne suis pas dans le mentalisme, mais à sa place, j'aurais mis Zizou sur la prédiction. Cela aurait apporté une toute petite erreur (bien que les gens auraient compris immédiatement le rapport avec Zizette). Mais l'effet serait resté puissant et cela aurait ajouté plus de crédibilité à la prédiction.

A part ça, très propre !

Modifié par Loic J.
  • J'aime 1

Que d'hommes se pressent vers la lumière non pas pour voir mieux, mais pour mieux briller - Nietzsche -

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et voici la voyante de l'émission Mme Bernadette qui nous annonce l'avenir de l'émission et ça promet de beau passage de magiciens ;-)

Et ils ont recruté Tanguy Pastureau pour les infos humoristique et qui cartonne sur RTL dans ce domaine

Modifié par Thomas
Insertion d'une vidéo par simple copié collé du lien
  • J'aime 1

Le sourire est une clef qui peut bien ouvrir des portes

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