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Les spectateurs sont-ils censés croire à nos illusions ?

M'est d'avis que si on veut élever l'illusion au rang d'activité ARTISTIQUE (?), ce serait la moindre des choses.

M'est d'avis que si Cameron n'avait pas voulu que l'espace d'un instant, la réalité de l’existence de son monde ne soit pas remise en cause, il aurait utilisé des décors en pâte à modelé et 4 marionnettes au lieu de dépenser de l'ingéniosité, du temps et une fortune.

Si l'objectif n'est pas d'illusionner, ne serait-ce que l'espace d'un instant, pourquoi se dire illusionniste.

Quel est l'objectif et quelles sont les illusions d'un présentateur de casse-tête?

Circulez !

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Gérard, contrairement à ce que tu as, peut être, compris de mes interventions : Mon propos, dans ce fil, n’est pas de chercher une pseudo-justification au fait de faire passer nos mensonges (pour reprendre le terme de Cocteau) pour une vérité.

Mon propos se situe sur la portée artistique, psychologique, philosophique, spirituelle, peut être, (et finalement humaine) du divertissement et des histoires que nous racontons à nos spectateurs…

Sinon l’homme aux mille mains pour moi c’est pas Chung Ling Soo... Ce serait plutôt Avalokitesvara (Chenrezi en tibétain) ;) :

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Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

Admettons que vous soyez le magicien présentant cette superbe illusion :

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Que répondriez-vous à un spectateur venant vous demander :

"On peut donc vivre sans tête si on est relié à une machine par des tuyaux ?"

artistique, psychologique, philosophique, spirituelle

"thérapeutique" a disparu ?

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Pour répondre à la question très précise que tu poses Gérard, je pense que ma première réaction serait de rire de bon cœur et de penser que le spectateur se moque (gentiment) de moi.

Sinon, ton histoire de femme sans tête me fait penser à la déesse indienne Chinnamasta :

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Décidément, depuis ce matin, on dirait que tout se trouve dans la mythologie indo-tibétaine. Bizarre, bizarre… :)

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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"thérapeutique" a disparu ?

Tout dépend ce que tu mets derrière ce terme de "thérapeute".

Si c’est pour définir un médecin qui soigne les maladies, non, effectivement, ça n’a rien à voir avec le sujet dont nous parlons ici.

Si tu parles de ceux qu'on a appelé les thérapeutes d’Alexandrie, on est déjà plus dans une vision artiste-philosophe (ou philosophe-artiste).

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Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Que répondriez-vous à un spectateur venant vous demander :

"On peut donc vivre sans tête si on est relié à une machine par des tuyaux ?"

Je lui répondrais que mon rôle d'illusionniste n'est pas de lui apporter des réponses, mais de faire naître chez lui le sentiment de doute.

Peut être lui dirais-je même de se méfier de ceux qui lui apportent des réponses car ce ne sont jamais que leurs réponses, et de s'en méfier d'autant plus si ils érigent ces réponses comme des vérités.

Circulez !

Publié le
Je lui répondrais que mon rôle d'illusionniste n'est pas de lui apporter des réponses, mais de faire naître chez lui le sentiment de doute.

Non ! Ce n'est pas ton rôle !

C'est le journaliste ou l'avocat qui doivent faire ça (et éventuellement le zététicien).

Ton rôle d'artiste est de divertir, juste de divertir (rien que divertir). mdr

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

J'ai le sentiment, Shiva (mais vous me démentirez peut être...), qu'usez d'une aussi basse rhétorique réductrice et d'une manœuvre aussi dilatoire n'est pas digne des sommets philosophico-mystico-religieux vers lesquels vos efforts tendent à nous hisser, nous, misérables vers de terre prosaïques. Sans vouloir vous offenser, j'y vois un manque certain de cohérence entre le message que vous semblez vouloir faire passer... et la méthode que vous employez pour le faire passer. Cela ne vous honore pas, je suis désolé de vous le dire.

J'ai le sentiment, aussi, à vous lire attentivement, que votre question originelle, à savoir "L'illusionnisme pour divertir, juste pour divertir, rien que divertir ?", était un leurre, une pirouette, presqu'un "piège", et que la "vraie" question que vous souhaitiez poser AVANT TOUT était dans l'autre sens, si je puis dire... Quelque chose comme : "Ma philosophie, ma mystique, mon ésotérisme, ma religion (ou tout autre nom qu'il vous plaira de donner à ce que vous étalez généreusement sur ce forum) peut elle se SERVIR A BON DROIT de l’illusionnisme pour accréditer, soutenir et renforcer mes vues sur ce qu'il convient de penser ?"

En d'autre termes, vous ne vous demandez pas ce que l'illusionnisme peut faire d'autre à part divertir, mais s'il est acceptable q'une pensée philosophique, mystique, religieuse, puisse se servir des techniques de cet art (en cachant soigneusement que ce sont des techniques) pour sa diffusion, sa propagande, son prosélytisme.

En ce qui me concerne, à cette dernière question, je répond très clairement : non, car j'estime que cela ressort selon moi de la malhonnête intellectuelle.*

* Pour autant, ne nous méprenons pas : je ne vois rien de répréhensible dans le curé de village qui fait un boule zombie et qui affirme "voyez, si moi, simple mortel, je peux faire voler une boule... imaginez ce que peut faire Dieu !" : le curé n'a pas prétention à affirmer la réalité du vol de la boule (ce qui serait d'ailleurs, il me semble, impie), il est implicitement reconnu par tous qu'il s'agit bel et bien d'une ILLUSION, et le tour n'est utilisé qu'à des fins pédagogiques. Cela reste bien évidement du prosélytisme, de la propagande, etc., mais l’illusionnisme n'a pas été dévoyé, et reste de l’illusionnisme. Iln'a valeur que d'illustration, et non de démonstration.

Nul sceptique, nul zététicien, nulle "zezette" n'a de mort sur la conscience. Le doute ne tue pas. La croyance, par contre... Les zozos ont des MILLIONS de victimes à leur "actif". Les illusionnistes, avec leur art, sont là (entre autre), pour dénoncer ces néfastes.

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il n'empêche que à la fin de mon histoire même si je me suis renseigné sur la culture zombie et que j'ai conté 40000fois mon histoire en y croyant, en la vivant, personnellement je n'y crois toujours pas dans la vraie vie...et ce avec un très grand respect pour le vaudou...

En fait, personne ne te demande à y croire. D'un point de vue théâtral (et somme toute, c'est ça qui compte), tu dois plonger tes spectateurs dans une autre réalité. C'est ce qu'on appelle la suspension d'incrédulité, sujet sur lequel j'ai beaucoup publié.

Le vrai problème est donc de faire entrer l'autre dans le monde fictionnel que tu crées, et non pas d'y croire toi-même.

[...]

Voilà.

Rien de plus, rien de moins.

Publié le
J'ai le sentiment, Shiva (mais vous me démentirez peut être...), qu'usez d'une aussi basse rhétorique réductrice et d'une manœuvre aussi dilatoire n'est pas digne des sommets philosophico-mystico-religieux vers lesquels vos efforts tendent à nous hisser

Leureu,

Ma "basse rhétorique réductrice" était simplement une manière de souligner la chose suivante :

Il me semble qu’une des incompréhensions majeures dans notre débat touffu et complexe (et néanmoins passionnant) se situe entre deux approches générales (deux façons de penser et de voir le monde) :

- Une de ces approches est assez compartimentée et segmentée. Elle voit chaque domaine dans sa spécificité propre avec peu de perméabilité : Le spectacle c’est du spectacle, ce n’est pas la vie et la philosophie c’est encore autre chose. Idem pour la psychologie etc...

- L’autre approche est celle de l’interdisciplinarité et de la croisée des chemins : Un problème complexe peut et doit être vu sous plusieurs angles.

Je prends un exemple, une question qui me passionne : Qu’est ce que le Moi ? Comment se construit l’identité ? Pour tenter répondre à cette question, il y a des approches psychologiques, neurologiques, biologiques, sociologiques, philosophiques, spirituelles… Le psychologue pensera peut être détenir LA vérité, idem pour le neurologue, le biologiste, le philosophe ou le prêtre. Je pense, moi, que c’est dans la rencontre des différentes approches qu’une synthèse peut, peut être, naitre.

Les deux approches ont leurs avantages et leurs inconvénients : Rester dans la première approche c’est risquer de ne voir qu’une partie du problème. Plonger dans la seconde c’est risquer de se perdre dans une bouillie holiste indigeste.

Bref…

Pour le reste, je vous laisse entièrement libre de me faire tous les procès d’intention que vous voulez…

Et vous avez bien de la chance de savoir où je vais, moi je ne sais pas... (déjà je ne sais pas maintenant... alors quand j'ai ouvert ce fil...!).

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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    • Pas de 1er prix en cartomagie attribué cette année, donc Markobi reste le dernier champion du monde en titre pour 3 ans. Compte-rendus des trois numéros primés : Francesco FONTANELLI : assis derrière une table pleine et blanche, l’italien Francesco FONTANELLI a été le seul de la compétition à opter pour un dispositif que Juan TAMARIZ privilégiait pour ses passages télévisés : à savoir trois ou quatre spectateurs assis en rang à la table sur sa gauche et autant sur sa droite, et, derrière chaque spectateur assis, un autre qui se tient debout sur un second rang. Effet miroir pour les spectateurs assis dans la salle qui voient clairement les visages et les réactions de ceux sur scène. Le magicien se retrouve au centre de l’attention de tous. Et, de manière subliminale, parce qu’il est cerné sur le devant par nous qui sommes dans la salle, sur les côtés et l’arrière par ceux sur scène, ces conditions de « contrôle » écartent assez naturellement l’idée de manipulations de cartes (en micro magie l’argentin Hernan MACCAGNO avait choisi un dispositif similaire avec de nombreux spectateurs de part et d’autre de lui, mais magicien et spectateurs cette fois tous debout et très mobiles autour de la table. Intéressant d’observer comment la « franchise » apparente du dispositif  avec cette grande liberté de mouvements permet à Hernan MACCAGNO d’user de diverses stratégies de contrôle de l’attention et de couvertures des manœuvres). Francesco FONTANELLI débute en évoquant sa première émotion magique, un coquetier (balle et vase) en bois tourné devant lui. Il le referme sur la balle rouge puis le pousse au coin avant droit de la table pour ne plus jamais y toucher. Un paquet de cartes est sorti : peu de souvenirs du début de la routine mais disons qu’une spectatrice finira par choisir une carte -mettons le 9 de carreaux – qui est perdue dans le jeu mélangé avec des cartes en tous sens. De quelle couleur était votre carte ? Rouge : le paquet est étalé, désormais toutes les cartes se retrouvent faces en bas sauf les rouges. Cœur ou carreau ? Carreau. Le paquet rassemblé est ré-étalé seuls les carreaux sont maintenant faces en l’air à l’exception du 9 choisi porté disparu. L’idée d’un « triomphe » progressif et du cluedo -toutes sauf une- pour identifier la carte choisie rappelle celui de J.BANNON, et l’absence de tout geste suspect d’ajustement entre deux étalements consécutifs a dû être particulièrement apprécié par le juge Christian ENGBLOM (d’autres auront sans doute de meilleures références à fournir). La mémoire qu’on conserve d’un numéro est ô combien malléable -les magiciens le savent bien- mais c’est à ce moment je crois que Francesco FONTANELLI a bondi accroupi les deux pieds joints sur sa chaise. Cette posture ne conviendrait pas à tout le monde mais elle « colle » avec cette personnalité énergique : ·         Magie : Cette posture souligne la distance entre Francesco FONTANELLI et le coquetier à l’avant de la table, où la spectatrice va elle-même retrouver son 9 de carreaux inexplicablement téléporté-là. De plus tout le corps de Francesco se retrouve très opportunément au-dessus du plateau de la table à ce moment-clef. ·         Présentation : Accroupi sur sa chaise Francesco concentre d’abord l’attention vers le coquetier à l’autre bout de la table ; ensuite en une brusque détente debout sur sa chaise, il donne le coup de fouet de la fin de son numéro, refocalise l’attention sur lui au foyer du « chœur » de spectateurs présents sur scène, et déclenche spontanément les applaudissements. *** Tino PLAZ : Le magicien suisse parle du passé et des souvenirs en tenant un pot en verre de confiture vide et de bonne taille fermé par son couvercle métallique. Matérialisation à vue d’un paquet de cartes dans le pot en verre tenu à bout de bras. Tino en dévisse le couvercle : le spectateur à la table se saisit du pot de verre et en sort lui-même le paquet de cartes. Tino revisse le couvercle du pot de confiture qui est posé sur le coin arrière droit de la table pour ne plus être touché jusqu’au dénouement. Souvenirs confus du début de la routine mais disons que le spectateur va choisir une carte : il obtient une figure, un roi en l’occurrence, aussi pour une meilleure lisibilité Tino propose au spectateur d’écrire ses initiales à un coin de la carte tandis que lui-même écrit les siennes au coin opposé. À un certain moment Tino va déchirer le coin de la carte qui porte les initiales du spectateur et le lui confier. La carte se volatilise du paquet. Réapparition à vue dans un petit nuage de fumée de la carte déchirée qui porte les initiales T.P. dans le pot en verre posé sur la table. Le magicien en dévisse le couvercle : le spectateur se saisit du pot, en sort la carte et constate que le coin avec ses propres initiales coïncide parfaitement. Carte et coin déchirés sont replacés dans le pot de verre dont Tino revisse le couvercle pour offrir le tout au spectateur en souvenir. Fallait-il que la seconde apparition dans le pot, celle de la seule carte déchirée, moins convaincante que celle du paquet de 52 cartes au début, se fasse elle aussi à vue ? Quel aurait-été le ressenti avec la très brève couverture d’une main ou d’un foulard mettons ? - ou peut-être même du spectateur qui aurait tenu le pot entre ses propres mains (la méthode inférée semble l’autoriser). Fallait-il troquer la surprise fugace d’une « illusion d’optique » pour le sentiment plus prégnant d’une totale impossibilité ? Ce qui aurait été perdu en eye candy aurait peut-être été gagné en mystère. *** Kimoon DO : un numéro mené à cent à l’heure, auto-ironie constante, petite pique en passant au cadeau de bienvenue de la FISM qui déclenche les rires dans la salle, bref du divertissement pur. La routine du magicien coréen multiplie des transpositions de cartes avec un twist : en schématisant, mettons que les paquets A et B s’échangent magiquement de place, Kimoon DO révèle le paquet B là où était initialement le A, mais, surprise, là où était le B surgit non pas le paquet A mais une carte avec une flèche dessinée : perplexe Kimoon suit l’endroit pointé par la flèche -par exemple sa propre pochette de costume- pour finir par retrouver là le paquet A. Transposition à deux bandes en quelque sorte avec donc ce surgissement constant d’une carte flèche qui dévie les trajectoires attendues des transpositions enchaînées. Au milieu du numéro une production « inépuisable » de paquets de cartes de sa poche de costume participe au rythme échevelé de la routine. Jubilatoire.    
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    • Du jazz à la cornemuse :  Bagpipe swing with Gunhild Carling in Central Park NY  
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